Catégorie : Le Profit avant le Politique

Non rien n'augmentera, c'est garanti par les élites qui nous gouvernent !

 

Il y a 140 ans déjà, en Mars 1871, le peuple de Paris entrait en révolte contre une bourgeoisie prête à tout pout ne pas perdre ses privilèges.

 

 Il y a 140 ans, le sang de 10 000 à 30 000 ouvriers français coulait dans les rues de Paris.

 

 140 ans plus tard rien n’a changé ou presque : tout a changé en apparence, pour que rien ne change au fond…

 

Les élites qui nous gouvernent sont toujours prêtes à trahir, pour conserver leurs privilèges, et servir ceux qui les payent. Ils y arrivent en mettant en place une pièce de théâtre dont le titre aurait pu être : « la démocratie pour camoufler tous mes délits ».

 

Ceux qui imposent le diktat aux peuples d’Europe se sont réunis le 14 mars 2011, pour mettre au point un « pacte pour l’euro ». Sous entendu : pour permettre aux spéculateurs de continuer à attaquer l’euro, nous allons mettre en place un fonds de garantie (500 milliards d'euro !), qui nous permettra de payer les intérêts qu’exigent les marchés ! Non mais des fois ils n’ont qu’a bien se tenir ces spéculateurs, on peut payer nous !

 

Car c’est bien de cela qu’il s’agit : continuer de subir le diktat des marchés financiers, soumettant toujours un peu plus les pays, leurs peuples et leur argent aux caprices des taux d’intérêts usuraires exigés par les spéculateurs qui sont légions.

 

La fameuse crise de 2007 a révélé aux peuples d’Europe et du monde tous les vices de ce système : les états ont du s’endetter pour sauver les banques. Ces mêmes états servant sur un plateau toutes les lois nécessaire à ces banquiers pour réaliser leurs profits virtuels, avec lesquels ils achètent tout et corrompent les âmes.

 

Mais alors que les peuples s’attendaient à une mise sous tutelle de cette finance débridée, elle continue d’en imposer toujours plus aux états, pour mieux piller les hommes.

 

Les mécanismes pour spolier les peuples et les Etats.

 

Le premier d’entre eux est le prêt à intérêt pour les Etats. En France, c’est depuis 1973 que la France est obligée d’emprunter de l’argent sur les marchés, et qu’elle paye pour cela des intérêts. Une dette qui se monte aujourd’hui à près de 1 800 milliards d’euro. Les politiciens professionnels n’ont de cesse de s’étriper sur les plateaux de télé ou lors des campagnes pour savoir comment et à cause de qui elle s’est construite.

 

Mais aucun ne vous dira que c’est depuis que la France achète son argent sur les marchés, que le pays est endetté. Personne ne vous dira non plus que les intérêts cumulés de la dette se montent à pratiquement autant que le total de notre dette (soit presque 1800 milliards) !

 

Vous avez bien compris : la dette se compose quasi exclusivement des intérêts cumulés pour la rembourser ! Sans la mise en place de ce mécanisme le budget de l'état serait presque équilibré !

 

On doit cette réforme magistrale à Messieurs Pompidou et Giscard, qui en 1973 firent voter la loi nécessaire.  Mais depuis, l’article 104 du traité de Maastricht et l’article 123 du traité de Lisbonne perpétuent cette tradition qui permet de voler les fruits du travail de tant de travailleurs (ouvriers et patrons sont victimes du même stratagème !!!).

 

Ces élites toujours prêtes à trahir

 

Donc nos braves élites européennes se sont réunies pour « offrir » aux marchés un fonds de garantie de 500 milliards, pour payer quoi qu’il arrive les dettes des pays de la zone Euro.

 

Ils ont décidé de mettre en place un "pacte de compétitivité" européen, qui prévoit entre autres mesures :

 

« Ce pacte est destiné à renforcer la coordination politique en matière de compétitivité et de convergence. A travers lui, les pays de la zone euro s'engagent à limiter leurs déficits et leur dette publique en misant sur la modération salariale dans le secteur public, la réforme des systèmes de pensions… »

 

« L’abolition de l’indexation des salaires, qui avait soulevé de vifs émois dans le pays, "n’est pas passée comme la France et l’Allemagne l’avaient voulu au début", a expliqué le Premier ministre.

"Là où cela s’avérerait nécessaire, des systèmes d’indexation, et pas les systèmes d’indexations, devraient être réexaminés." » (Waouh ! Ca c’est de la réponse de technocrate pour vous endormir !)

 

http://www.europaforum.public.lu/fr/actualites/2011/03/ce-zone-euro/index.html

 

Notez d’ailleurs que le mot de convergence y apparait encore, pour bien rappeler que les mécanismes d’uniformisation sont à l’œuvre et ne font que commencer. Mais sur qui veulent-ils harmoniser l'Europe et l'aligner ? Sur la Chine, sur la Tunisie, sur la Roumanie ?

 

Alors que les marchés financiers permettent la spéculation sans limite sur toutes les ressources de la planète (farine, blé, gaz, hydrocarbures, électricité…), les élites Européennes ont comme seule préoccupation de réduire les salaires et les pensions !

 

Alors que de nombreux ménages à travers l’Europe n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois, ces pourris-là passent leur temps à imaginer des mécanismes pour empêcher les salaires de grimper. Car qui dit hausse des salaires dit inflation, et qui dit inflation, dit gommage rapide de la dette !

 

Et c’est là que l’Europe de Maastricht prend tout son sens avec le fameux pacte de stabilité : l’inflation ne doit pas aller au-delà de 2 % ! C’est d’ailleurs à cela et uniquement à cela que sert la banque Européenne contrôlée par Monsieur Trichet.

 

Car s’il y a de l’inflation, adieu la dette !

 

La "bonne inflation" laminait votre dette


« Par quel mécanisme ? Imaginez une dette représentant une mensualité de 100 francs (ce n'est pas une erreur à l'époque l'euro n'existait pas encore) sur un salaire de 1 000 francs. Sept ans après, le salaire est devenu 2 000 francs mais le remboursement de crédit, qui était à taux fixe, lui, est resté à 100 francs. Le poids de la dette a été divisé par deux. Il en était de même pour la dette des Etats.

Il s'agit donc d'une inflation qui permet de diminuer les dettes, d'acquérir sa résidence principale avec une relative facilité ; c'est une inflation qui pénalise les rentiers et les financiers (l'inflation rogne toujours l'épargne) au profit de l'entrepreneur et du producteur. Bref une inflation pas si mauvaise pour l'économie réelle. Sauf que ces temps sont révolus. »

http://robertofiorini.blog4ever.com/blog/lire-article-84180-2208121-inflation___cauchemar_ou_opportunite__.html

 

 

Ceux qui tirent les ficelles de la finance ont retenu les leçons de l’histoire ; ils savent que l’inflation « gomme » les dettes ; alors ils ont inventé l’Europe de Maastricht ! Et ils ont trouvé des hommes politiques, qui les servent depuis des décennies, qu’ils soient du RPR, du Centre ou de l’UMP ou du PS, du PC ou même des syndicalistes ! Tous sont complices de cette politique monétaire soumise par ailleurs aussi ,à la mondialisation économique, qui nous fait nous comparer à des salariés qui coutent 30 fois moins chers que nous en Chine par exemple !

 

Dans la bouche de ces gens là, jamais on ne parle des véritables origines de la dette ni de celles du chomage (suppression des barrières qui protégaient nos industries, notre agriculture et nos emplois).

 

Mais le peuple fait son éducation tout seul ! Il s’instruit et commence à se souvenir des leçons du passé, celles que vous voudriez voir oubliées.

 

Nous sommes de ceux qui ont la mémoire longue, nous sommes de ceux qui n’oublient pas.

 

Nous n’oublierons pas non plus comment l’euro a permis de reprendre aux travailleurs tout ce qui leur avait été concédé auparavant.

 

Fabius, et des décennies de statistiques de l’INSEE, nous font gober que les indices qui mesurent l’évolution des coûts de la vie sont justes et pertinents… Alors que l’information officielle est sous contrôle, et que ces indices ne prennent pas en compte les prix du carburant ou ceux des loyers ! Voir l'article du progrès de Lyon, supprimé de puis de leur site, qui donne quelques éléments d'appréciation sur la réalité des hausses de prix :

2000-2010 : l'envolée des prix - La vérité sort du ticket de caisse pas des chiffres -

Dans un pays ou les loyers flambent pour cause de pénurie de logements (il manquerait un million de logement dans ce pays !). Cette pénurie étant soigneusement orchestrée par un pouvoir étatique qui ne construit pas les 150 000 logements par an qu’il devrait mettre en route, pour permettre que les prix arrêtent d’enfler !

 

Pourquoi n’y a-t-il quasiment pas de données contradictoires sur la hausse des prix qui a suivi l’arrivée de l’euro ? Et bien tout simplement par ce qu’il ne faut pas que le peuple le sache, alors on désinforme, comme dans toute dictature digne de ce nom…

 

On pourrait continuer cette liste sans fin, mais il faut quand même rapidement évoquer les bienfaits des privatisations : appuyons nous sur l’exemple du Gaz.

 

Privatisé fin 2007, juste après l’arrivée au pouvoir du bandit Sarkozy, rien que pour l’année 2010 / 2011 le gaz aura augmenté de 20 % avec la nouvelle hausse de 5 % à venir au 1° avril 2011 ! Y’a bon les privatisations ! Et EDF qui attend son tour et qui annonce 30 % de hausse possible, mais l’Etat actionnaire à 85 % l’empêche encore… pour combien de temps ?

 

La priorité européenne : arrêter  l'indexation "systématique" des salaires sur l'inflation

 

En imposant l'arrêt de l'indexation "systématique" des salaires sur l'inflation, on impose structurellement, la réduction des salaires dans le temps... Au profit des entreprises, qui grignotent ainsi, tout ce qu'elles voudront bien redistribuer par la suite, mais au compte goutte seulement, et après de longues négociations avec ces empêcheurs de tourner en rond qui continuent de défendre les salariés ! (comme quoi les syndicats ca peut quand même servir à quelque chose !)

On nous dira que ces mesures n’ont aucun sens en France puisque l’indexation officielle est terminée depuis 1983, grâce à Mitterrand, et Attali !

 

Eh bien justement, c’est là qu’on voit l’importance de cette mesure, et c'est pour cela que cette mesure est significative pour madame Merkel !  Ils veulent éradiquer l’indexation des salaires sur les prix des derniers pays où cela se fait encore, et cela montre bien où sont les vrais enjeux, pour "paupériser" les travailleurs Européens...

 

Je terminerai sur une dernière illustration pour montrer qu’ils ont amorcé le détonateur social, et qu’ils n’arriveront plus à l’enrayer ; jugez plutôt.

 

La FCD envisage une hausse limitée à 2% des prix en magasins

 

On nous a dit, ce qui arrive en Afrique et au Moyen Orient, c’est aussi la faute du prix des matières premières… Alors tremblez messieurs dames qui gouvernez l’Europe, car voici quelques extraits des dernières négociations de la fédération du commerce et de la distribution :

 

« La hausse des prix dans la grande distribution sera "de l'ordre de 2%" en moyenne en 2011, mais les prix des farines devrait progresser en moyenne de 15 à 20%,

celui des pâtes alimentaires de 5 à 10%,

le café de 10 à 20% et le beurre de 4 à 8%...

Le prix de l'huile devrait augmenter de 5 à 8%,

celui du fromage de 2 à 4%,

le pain de 5 à 7%

et les biscuits entre 3 et 10%, a précisé la FCD, qui représente l'essentiel de la grande distribution à l'exception de Leclerc et Intermarché.

(*Leclerc est quand même le premier distributeur français et Intermarché le 3° , mais les autres représentent l’essentiel !)

 

A contrario, le prix de certains produits restera stable: plats cuisinés, certaines eaux minérales, riz, glaces, a-t-il fait valoir. "Un certain nombre de prix augmenteront un peu plus en raison de la hausse des matières premières", a expliqué Jacques Creyssel. "C'est le cas de la farine, des pâtes alimentaires, de l'huile et du beurre, des produits qui incorporent une part importante de matière première". "Les négociations ont permis de limiter la hausse des prix et de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs » , a-t-il estimé.

L'estimation de hausse de 2% est une moyenne pour l'ensemble des produits, alimentaires ou non, dont les tarifs annuels ont été négociés entre les distributeurs et leurs fournisseurs pour une entrée en vigueur début mars. »

 

L'augmentation globale des prix, alimentaires et non alimentaires, "sera modérée, de l'ordre de 2%", a indiqué Jacques Creyssel, délégué général de la FCD ».

 

Ouf on a eu peur dis donc, ca ne fera pas plus que 2 % de hausse annuelle tout cela : pile poil comme le demande l’Insee et les critères de Maastricht, et la Banque centrale Européenne !

 

http://www.lsa-conso.fr/la-fcd-envisage-une-hausse-limitee-a-2-des-prix-en-magasins,120203

 

Il savent vachement bien compter les énarques et les commerçants, faudrait que je les emmène négocier avec mon patron pour les hausses de salaires, des fois qu’ils arrivent à lui faire croire tout ce qu’ils arrivent à faire passer par les médias !

 

Roberto Fiorini

 

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