Catégorie : Guerre des mots
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Les Européens de racines sont aujourd’hui au point de quasi aboutissement d’un processus d’ethnocide. Celui-ci se confond sur la longue durée avec le processus d’occidentalisation du monde (1)  qui a débuté en Europe et contre les Européens de racines à partir de la matrice chrétienne. Il s’agit bien d’un processus et non d’une conspiration même s’il a pu y avoir, hier comme de nos jours, des conspirations conjoncturelles pour renforcer et accélérer ce processus. Dans l’ensemble on a plutôt affaire à une stratification historique d’influences qui, à la fois, se renforcent et se modifient réciproquement mais toujours dans le sens d’un approfondissement systémique de la vision du monde sémitico-chrétienne des origines.


Le processus d’occidentalisation du monde vise à la disparition, chez tous les peuples de la Terre, des valeurs et critères de différenciation non solubles en son sein. Dans la mesure où les ethnies forment chacune un composé indissoluble, certes non figé mais d’une relative permanence, d’identités biologique, culturelle et spirituelle, elles sont les premières cibles d’un processus destiné à les remplacer par un type d’homme uniformisé et planétarisé : l’Occidental.


Les Européens de racines ne sont donc pas les seuls concernés  mais comme ils ont été historiquement les premiers visés au démarrage de ce processus d’occidentalisation du monde, ils en portent les stigmates les plus cruelles et se trouvent proches de la disparition.
Comprenons bien qu’il n’y a pas d’atteintes physiques directes, pas de massacre. On ne peut donc pas parler de génocide, le génocide étant l’extermination physique d’une population, ce qui est une manière radicale de faire le vide. Ce n’est pas ce qui est recherché par le processus d’occidentalisation du monde qui cherche la conversion de l’âme des peuples. Garder l’enveloppe mais changer le contenu. La notion d’ethnocide rend mieux compte de ce qui se passe. Elle semble être apparue en français en 1970 sous la plume de l’ethnologue Robert Jaulin pour signifier l’anéantissement des caractères culturels, sociaux et spirituels d’une ethnie par une ethnie plus puissante qui cherche en même temps à y substituer les siens. L'ethnocide détruit l'identité culturelle d'un groupe, sans nécessairement détruire physiquement ce groupe. On retrouve, dans cette définition, la situation actuelle des Européens de racines. La seule différence, c’est que le processus n’est pas conduit par une autre ethnie (2)  mais par un ensemble de groupes obéissant aux diverses variantes de la vision du monde occidentale.


On a aussi employé la notion de « génocide culturel » pour désigner une politique consciente visant à empêcher les membres d’un groupe d’utiliser leur langue, de pratiquer leur religion ou d’avoir des activités culturelles, pratiquant ainsi une sorte d’élimination à petit feu se déployant dans la durée. Si l’on considère le point d’aboutissement actuel qui semble bien parvenir à une élimination graduelle des Européens de racines, le terme de « génocide culturel » n’est pas forcément trop fort mais, pour éviter les confusions et sachant qu’il y a, ici ou là, des prétentions au monopole sur les revendications de génocide, nous préférons nous en tenir à la notion d’ethnocide.


Quelques éléments contemporains peuvent permettre de comprendre quels aspects concrets prend le processus ethnocidaire.
Ainsi, favoriser l’avortement, valoriser le métissage ou établir l’homosexualité comme un modèle honorable sont des manières très efficaces de frapper la substance vitale d’un peuple. Culpabiliser l’histoire d’un peuple pour l’obliger à des repentances à répétition est une manière efficace de flétrir son estime de soi. Subvertir les normes spirituelles et culturelles traditionnelles  au profit du « droitdelhommisme » permet le lavage de cerveau permanent, coupe toutes les transmissions d’héritages et transforme ceux d’aujourd’hui en ennemis de leurs propres ancêtres, en renégats.

JPA
 

(1)   L’expression « occidentalisation du monde » est empruntée au titre d’un livre de Serge Latouche, paru pour la première fois en 1989 et réédité en 2005 aux éditions de la Découverte. Nous l’employons dans un sens élargi par rapport à celui initialement choisi par son inventeur. Dans une perspective assez tiers-mondiste, l’auteur vise de manière certes juste le triomphe de l’imaginaire de la mondialisation qui a permis et permet une extraordinaire entreprise de délégitimation des cultures particulières avec l’affirmation des droits de l’homme, de la démocratie moderne et de l’économie libérale comme des vérités qui ne sont plus questionnables. Nous considérons, quant à nous, que cette « occidentalisation du monde » là n’est que la dernière strate, sécularisée et mondialisée, d’un processus de sémitisation (i.e. d’acculturation de la weltanschauung juive) entamé à travers la christianisation.

(2) Il est vrai que l’étape actuelle du processus ethnocidaire qui vise les Européens de racines s’accompagne aussi d’un processus de colonisation de peuplement par des Africains, des Moyen-orientaux et des Asiatiques. Mais, à l’exception de la tentative islamique, il n’y a généralement pas de la part de ces peuples volonté de convertir les Européens à leurs valeurs culturelles : ils sont eux-mêmes en voie d’occidentalisation. En revanche, leur installation n’est possible que parce que le processus d’ethnocide a affaibli les défenses immunitaires culturelles des Européens.
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