Catégorie : Chroniques, par Pierre Vial
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Quand le réel reprend ses droits, ça fait mal. Mal aux politiciens qui croyaient pouvoir s’en affranchir, au nom des utopies. Angela Merkel en fait l’expérience. Salutaire cure de réalisme. Elle croyait pouvoir, sous les félicitations des media, jouer le rôle de l’icône des envahisseurs. Elle se retrouve condamnée à battre piteusement en retraite car même ses amis politiques ne veulent pas monter avec elle dans un bateau qui coule (son alliée bavaroise, la puissante CSU, a pris grand soin de se démarquer d’elle rapidement… car sinon les électeurs de la CSU n’auraient pas compris et pas aimé).

Il faut un jobard de la taille d’Alain Lamassoure, député européen PPE (la droite) pour oser déclarer au sujet de Merkel : « Elle a rendu l’honneur à notre famille politique ». Et, se réjouissant car « la droite reprend le discours de la gauche » (cocu et content… le politicard de droite comme on l’aime), il explique : « Ce geste quasi christique (sic) de Mme Merkel, signifiant non seulement que l’Allemagne est une terre d’immigration mais que l’Europe entière en est une, nous oblige à mettre très vite en chantier une politique migratoire commune à l’Union avec une politique de migration légale ». Ce type incarne une droite qui, depuis Chirac-Giscard (regroupement familial), est responsable et coupable de l’invasion de notre terre. Nous l’avons déjà dit ? Il faut le redire sans cesse. Afin que chacun se positionne clairement. Et en assume ensuite les conséquences. Car les patriotes résistants prennent bonne note et ont une mémoire d’éléphants…

Mais le tsunami des « migrants » commence à avoir des effets positifs : l’Allemagne et l’Autriche retrouvent un peu de bon sens, imitées par la République tchèque et la Slovaquie. Le Monde (15 septembre), consterné, reconnaît : « Après deux semaines d’euphorie durant lesquelles plusieurs dizaines de milliers de réfugiés ont été accueillis à bras ouverts, l’Allemagne prend soudainement peur  (…) Le pays ne contrôle plus grand-chose ». Et nombre d’élus allemands sont « inquiets du chaos qui commence à s’instaurer dans certaines villes allemandes ». Finies les haies d’honneur de zozos souriant à leurs « frères migrants » sur les quais de la gare de Munich… Maintenant, la situation est « très tendue » (tiens donc).

La Hongrie (qui donne l’exemple du courage et est donc vilipendée par un Fabius et autres parasites), la Slovaquie, la Roumanie s’opposent à tout projet de répartition des « migrants ». Les règles de Schengen sont, enfin, mises en cause. C’est un bon début. Maintenant la bonne question est : quand va-t-on enfin sortir de cette caricature d’Europe qui révèle toujours un peu plus sa nocivité et met en danger de mort l’avenir des Européens ?

  

                                                                                                      Pierre Vial

 

 

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