Wintersun - The Forest Seasons (Album complet)
- Détails
- Catégorie : Chants et Chansons
A propos du Mouvement social italien : la préface de Roland Hélie du livre de Massimo Magliaro consacré à l'histoire du MSI paru en Italie en 2018
- Détails
- Catégorie : POLITIQUE
Ah le MSI ! On peut dire qu’il nous a fait rêver, nous autres militants français, ce Mouvement Social Italien... En effet, à l’époque où les organisations nationalistes avaient beaucoup de mal à émerger en France, nous avions tous les yeux rivés sur ce qui se passait au-delà des Alpes. Le MSI, c’était un peu le grand frère que nous espérions un jour pouvoir imiter...
J’avais à peine quinze ans lorsque j’ai entendu parler pour la première fois du MSI. C’était au début des années 1970, dans un reportage à la télévision française consacré aux événements qui se déroulaient alors à Reggio de Calabre. On y voyait des jeunes missinistes, qualifiés sur un ton méprisant par les journalistes de « néo-fascistes », s’activer pour défendre leurs idées. Comment était-ce possible ? Après tous les lavages de cerveaux que nous avions subit en France depuis 1945, et aussi en Europe, il existait des jeunes, en Italie, qui se réclamaient fièrement du fascisme, fut-il « néo »... Je voulais en savoir plus et l’occasion allait vite se présenter.
Quelques semaines plus tard, au hasard d’échanges inter-scolaires, je rencontrai une jeune Milanaise de passage en France pour apprendre notre langue. Je m’empressais de l’interroger sur ce phénomène qui me fascinait en me disant que, offusquée par une telle curiosité, elle allait honteusement m’envoyer promener. Il n’en fut rien. La belle Italienne, certes un peu étonnée par ma témérité, s’illumina et me parla avec enthousiasme de l’homme qu’elle admirait le plus dans l’histoire de son pays, Benito Mussolini, et aussi de celui dans lequel elle plaçait tous ses espoirs : Giorgio Almirante. Voilà un langage auquel nous n’étions pas vraiment habitués chez nous. Dans les jours qui suivirent, convaincu que le Système nous mentait sur le fascisme, j’adhérais à Ordre nouveau et, après la dissolution, au Parti des Forces nouvelles...
Plus de 45 ans ont passé... 45 ans de militantisme au cours desquels j’ai maintes fois eu l’occasion de rencontrer des cadres et des militants du MSI. J’ai fait la connaissance de Giorgio Almirante lors d’un congrès près de Rome en 1982 où, avec Jean-Louis Tixier-Vignancour, nous représentions la France. Puis, en 1984, le jour tant attendu arriva. Aux élections européennes, la Droite nationale faisait son irruption, avec Jean-Marie Le Pen, sur la scène politique française. "L’Eurodroite" devenait une réalité...
Chez moi, un soir de mai 1988, j’avais entrepris de classer dans un album des photos récentes qui s’étaient amoncelées sur mon bureau. Parmi celles-ci, il y en avait une, prise lors du congrès de Sorrente en décembre 1987, sur laquelle je figurais en compagnie de Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du Front national décédé depuis, et Giorgio Almirante. Je dois dire, toute vanité mise à part, que j’étais assez fier d’être sur cette photo avec ces deux personnages illustres. Mais ma joie fut de courte durée car, quelques minutes après avoir refermé mon album, en écoutant le journal télévisé j’apprenais la mort d'Almirante, celui qui avait tant marqué l’histoire de l’Italie et qui fut notre exemple à tous en Europe. Le hasard fait parfois curieusement les choses... Quelques mois plus tard, Jean-Pierre nous quittait à son tour.
Giorgio Almirante, Jean-Pierre Stirbois, Roland Hélie au congrès du MSI à Sorrente en décembre 1987.
Je n’oublierai jamais les quelques conversations que j’ai eu avec Giorgio Almirante. C’est pour honorer sa mémoire que, l’an passé, la revue Synthèse nationale que je dirige aujourd’hui, a organisé à Paris un grand banquet pour marquer les 70 ans de la création du MSI cliquez là et que nous avons consacré, à cette occasion, un numéro des Cahiers d’Histoire du nationalisme à cette grandiose épopée cliquez ici.
Et lorsqu’il y a quelques jours, mon camarade, mon ami, mon frère de combat Massimo Magliaro m’a fait l’honneur de me demander de préfacer son livre consacré au MSI (1), c’est bien entendu avec joie que j’ai accepté.
Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale
Paris, le 19 décembre 2018
(1) La fiamma che non si arrende, Massimo Magliaro, Edition Pagine, Rome, 2019.
Du pétroyuan à la dédollarisation de l’Asie et du monde (Vidéo)
- Détails
- Catégorie : GEOPOLITIQUE
La Chine a développé une stratégie ingénieuse pour ses achats en pétrole, née de la contrainte initiale du recours au dollar. Aujourd’hui, Richard Détente vous explique ce qui a progressivement amenée la Chine à créer le pétroyuan. C’est une étape essentielle vers son prochain objectif : chasser le dollar de l’Asie d’ici quelques années.
Cette stratégie chinoise n’est pas nouvelle, depuis plusieurs décennies, elle avance avec un objectif clair en tête : détrôner les USA. Cela passe par la destitution de la puissance américaine de son monopole commercial et de l’emprise du dollar sur le monde.
C’est pour cette raison que les investissements en Asie, notamment en Chine, sont plus que jamais pertinents pour vos placements à long-terme. Richard Détente évoque régulièrement l’importance de la Chine dans un portefeuille équilibré. Le pétrole et l’or sont les référents absolus en matière de positionnement économique. Contrôler les deux via sa monnaie est un enjeu majeur. Depuis la seconde guerre mondiale, les USA règnent sans partage sur ces deux instruments de puissance. Mais voilà que l’ambition chinoise, à travers le pétroyuan, menace de concurrencer le dollar, sans retour possible en arrière.
Quel avenir peut-on présager pour le dollar et les USA ? L’hégémonie américaine va-t-elle être chamboulée par la politique chinoise ? Comment sécuriser vos positions financières en intégrant le risque qui pèse sur le dollar, à savoir une baisse structurelle menant à un lent appauvrissement ? Comment investir en Chine ?
La vidéo : https://youtu.be/AYtCycQAJGI
L'Allemagne dionysiaque d'Alfred Bäumler par Luca Lionello Rimbotti
- Détails
- Catégorie : PHILOSOPHIE
(Recension : Alfred Bäumler, L'Innocenza del divenire, Edizioni di Ar)
Bäumler fut le prophète du retour aux racines de la Grèce présocratique, lorsque la dévotion primordiale aux dieux de l'Europe était pratiquée.
Alfred Bäumler a été le premier philosophe allemand à donner à Nietzsche une interprétation politique. Avant Jaspers et Heidegger, qui ont été influencés par lui, il a vu dans l'Allemagne « hellénique » envisagée par Nietzsche la représentation héroïque d'une révolution des valeurs primordiales incarnées dans la Grèce archaïque, dont le pivot philosophique et idéologique a été perçu dans le texte controversé de Nietzsche sur la volonté de puissance. Non systématique dans la forme, mais très cohérent sur le fond.
Dans une série d'écrits allant de 1929 à 1964, Bäumler s'est engagé dans une lutte culturelle pour ramener Nietzsche à sa place naturelle de penseur historique et politique, le sauvant des tentatives de ceux - alors comme maintenant – qui insistaient sur des interprétations métaphysiques ou psychologiques et voulaient, de ce fait, désamorcer le potentiel perturbateur de la vision du monde de Nietzsche, afin de le réduire à un cas purement intellectuel donc inoffensif.
Ces écrits de Bäumler sont maintenant rassemblés et publiés par les Edizioni di Ar sous le titre L'innocenza del divenire, dans une édition de grande valeur philologique et documentaire, mais surtout philosophique et historico-politique. Un événement culturel unique et rare dans le panorama de l'édition savante italienne, si souvent consacré à des répétitions stériles plutôt qu'au travail scientifique de fouille en profondeur.
En outre, l'édition en question comporte un appendice avec une postille de Marianne Bäumler, épouse du philosophe, dans laquelle sont précisés les thèmes de la célèbre controverse déclenchée par Mazzino Montinari, éditeur d'une édition italienne des œuvres de Nietzsche qui est resté célèbre pour ses efforts tenaces de rééducation de la pensée de Nietzsche, en déformant souvent les passages culminants.
La controverse, vieille de plusieurs décennies (vu l'amour fou de la « gauche » pour Nietzsche : car dans les replis de sa pensée et de ses aphorismes, cette « gauche » philosophique a cherché en vain la consolation au regard de l'insurmontable rupture culturelle et idéologique qu’ils recelaient, consolation qui s’est précipitée dans le syndrome de la « pensée faible »), est toujours d'actualité, étant donné l'impasse jamais dépassée du progressisme. La « gauche philosophique » n'a pas encore pu faire une analyse honnête de son échec historique ; elle a donc consacré de longues années à des opérations de peinturlurage instrumental de la culture européenne du XXe siècle. C'est aussi pour cette raison que le bref écrit de Marianne Bäumler acquiert une signification particulière, voire symbolique, de redressement de l'exégèse nietzschéenne, après de longues saisons d'altération opiniâtre et/ou frénétique par le biais d’interprétations incontrôlées.
En effet, une falsification de Nietzsche a existé - surtout en ce qui concerne la volonté de puissance, mais pas du côté d'Elisabeth Nietzsche, mais précisément de ceux qui, comme Montinari et Colli, ont cherché à transformer l'héroïsme tragique exprimé par Nietzsche dans la métaphore du lion rugissant pour en faire le bêlement d'un agneau bon enfant : un coup d'œil à la postface de l'éditeur et traducteur Luigi Alessandro Terzuolo, suffira pour se rendre compte, textes en main, de la volonté de mystification idéologique poursuivie lucidement par les habituelles célébrités du nietzschéisme officiel, avec des résultats révélant une falsification ouverte et démocratique.
Dans les écrits (études, postfaces, essais ou extraits d'autres ouvrages) rassemblés dans L'Innocence du devenir, Alfred Bäumler mesure la force conceptuelle de Nietzsche par rapport à l'histoire, au caractère culturel germanique et au destin de la culture européenne. Il identifie l'esprit bourgeois comme le dernier élément de division, qui s'est inséré sous la dialectique hégélienne pour opérer une malheureuse superposition entre l'ancien monde classique et le christianisme, obtenant ainsi un infâme obscurcissement du premier et du second. Un procédé, tel celui-ci, Nietzsche le considérait comme déterminant pour la perte de contact entre la culture européenne et l'identité originelle de l’Europe (hellénique). C’est là une catastrophe de la pensée qui se serait répercutée sur le destin européen, l’aurait oblitéré du moralisme et l’aurait soustrait à toute authenticité, d'abord pour des raisons spéculatives, puis politiques. C'est seulement dans une nouvelle Hellas qu'allait pouvoir se retrouver l'Allemagne ; annoncée d'abord par la culture romantique et sa sensibilité aux traditions mythiques et populaires, puis par Hölderlin et enfin par Nietzsche, la reconquête de l'unité de l'homme se réalisera, selon Bäumler, enfin libérée des intellectualisations rationalistes et ramenée à la vérité première faite d'esprit, de corps, de volonté, de lutte organisée, d'héroïsme dionysiaque, de liens entre l'histoire et la nature, de virginité des instincts et des pulsions, de coexistence sereine avec la nature tragique du destin, de dépassement vers une vision du mythe comme âme religieuse primordiale, comme volonté surhumaine de pouvoir. Avec son travail d'érudit, c'est comme si Bäumler nous rendait, en somme, le vrai Nietzsche. Le prophète du retour aux sources des peuples de la Grèce présocratique, lorsque la première dévotion aux dieux de l'Europe était encore pratiquée, selon ce que chantait Hölderlin, dans un passage repris non par hasard par Bäumler dans son Hellas und Germanien publié en 1937 : « Ce n'est qu'en présence des Célestes que les peuples / obéissent à l'ordre hiérarchique sacré / érigent des temples et des villes .. . ».
La publication des écrits de Bäumler - due à la seule maison d'édition italienne qui s'intéresse méthodiquement au philosophe allemand, délibérément occulté à cause des blocages mentaux persistants - s'inscrit dans l'effort culturel pour mettre fin, autant que possible, à l’époque des falsifications dogmatiques. Un document décisif qui va dans le même sens est, entre autres, le travail récent de Domenico Losurdo sur Nietzsche en tant que rebelle aristocratique. Publier Bäumler - comme l'ont fait les Edizioni di Ar avec les précédentes Estetica e Nietzsche filosofo e politico ( Esthétiques et Nietzsche, philosophe et homme politique) - c'est laisser des traces visibles de cette contre-pensée intimement ancrée dans l'âme européenne et articulée sur la dénonciation du modernisme progressif comme masque du chaos final. Une telle démarche, aujourd'hui, est tout simplement ignorée, faute de moyens intellectuels, ou est pliée aux besoins du pouvoir censurant, ou est reléguée au placard où sont exilées les voix de la dissonance. Ce qui, dans la logique de la pensée unique, signifie condamnation et diffamation.
Luca Lionello Rimbotti,
Sources : Linea, 1/12/2003 (Euro-Synergies).
Focus sur les élections catalanes du 14 février 2021
- Détails
- Catégorie : Régions d'Europe
Ce 14 février 2021 est marqué par des scores historiques avec 74 élus indépendantistes et l’entrée de 11 élus de la formation espagnoliste Vox au Parlement de Catalogne.
Résultats :
Parti des Socialistes de Catalogne (PSC) : 33 députés.
Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) : 33 députés.
Junts per Catalunya : 32 députés.
Vox: 11.
Candidatures d’Unitat Popular (CUP) : 9
En Comú Podem (Podemos) : 8.
Ciutadans : 6.
Partido Popular : 3
74 élus indépendantistes sur un total de 135 entrent au Parlement de Catalogne
La majorité indépendantiste est acquise au Parlement de Catalogne. Cette assemblée est dotée de 135 sièges et comporte un seuil de majorité établi à 68 élus. C’est le mot Indépendantiste qui est utilisé ici, et non nationaliste, pourquoi ? Par choix et cohérence des principaux intéressés qui souhaitent s’inscrire dans le registre mortifère du politiquement correct en adhérent sans restriction à toutes les tartes à la crème du prêt à porter idéologique. Puis par choix de l’auteur de cette chronique qui se demande en effet comment peut-on prétendre à l’indépendance de plein exercice quand on souhaite la perdre dans la foulée en intégrant l’Union Européenne ? Exception pour le parti d’extrême gauche CUP qui ne souhaite pas cette intégration. En revanche, en ne faisant pas cas des choix économiques divergents de ces formations, qui passent par le libéralisme, la sociale démocratie, ou encore le cryptomarxisme, des points communs les animent : ils sont tous mondialistes mais de langue catalane, et pro immigration.
Le peuple catalan a-t-il réellement gagné la partie ce 14 février avec de tels tartufes qui au prétexte de construire l'État catalan, détruisent la nation catalane?
Selon le site d’information La Clau (14.2.21) « La présidence de la Generalitat de Catalogne devrait revenir à Pere Aragonès, candidat de la gauche indépendantiste (ERC). Ce leader de 38 ans, actuel vice-président et ministre-conseiller de l’Économie du gouvernement catalan, devrait composer une coalition avec Junts (le parti de Carles Puigdemont) et la CUP ».
C’est donc le jeu des chaises musicales au Parlement de Catalogne où la gauche prend le relais de la présidence qui était jusque-là aux mains des libéraux de Junts. Cette coalition incongrue « libérale-libertaire »qui dure depuis des années n’augure rien de spectaculaire pour l’observateur avisé.
Entrée historique aux Parlement de la formation Vox
La formation libérale de droite et espagnoliste Vox, que certains en France présentent à tort comme nationaliste, a su profiter de l’effondrement général en Espagne du parti de la droite historique Partido Popular (4 députés en 2017 aux élections du Parlement de Catalogne) ainsi que de la bérézina de la formation centriste et libérale Ciutadamos ( 36 députés en 2017 aux élections du Parlement de Catalogne). Ce parti, qui est entre autre fortement opposé à la politique de santé publique, se distingue par son anticatalanisme viscéral, son souhait de supprimer les régions autonomes et d’en finir avec la télévision régionale TV3. Il convient de rappeler également que si Vox s’oppose à l’immigration en provenance du continent africain, il encourage en revanche l'implantation de populations sud-américaines au nom de « l'hispanité », notamment en Catalogne. Ce détail n’aura pas échappé aux plus sagaces qui verront là une politique de remplacement ethnoculturelle en Catalogne, le fameux « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple » de Bertolt Brecht s’accorde parfaitement ici.
Quelle alternative nationaliste en Catalogne?
Faute d'avoir pu, du fait des conditions sanitaires, réunir à temps les milliers de signatures nécessaires pour pouvoir se présenter, les nationalistes identitaires de SOM CATALANS n’ont pu participer à l'élection du parlement catalan du 14 février (communiqué du 10.2.21).
Bien que pour l'heure très minoritaire, le parti SOM CATALANS représente l’alternative d'un nationalisme catalan s’inscrivant dans le combat de l’Europe des peuples, aux antipodes des formations mainstream décrites plus haut.
Llorenç Perrié Albanell
Pour aller plus loin dans la compréhension de la politique catalane : Le livre : Mouvements et partis politiques nord-catalans, un marasme ?
Llorenç Perrié Albanell, qui s’oppose aux « autonomistes et aux indépendantistes mondialisés » depuis plusieurs années, signe un troisième ouvrage consacré au catalanisme: « Mouvements et partis politiques nord-catalans, un marasme ? (1)» au Cercle Català del Rosselló.
On connaissait depuis le 1er octobre 2017, à l’occasion du referendum interdit organisé par l’ex président de la Generalitat, Carles Puigdemont, les forces en présence en Catalogne. Aujourd’hui, grâce à une introduction roborative nous n’aurons plus d’excuses concernant la connaissance des formations nord-catalanes (Département des Pyrénées-Orientales), plus discrètes, mais non moins actives.
L’auteur dresse un constat sur l’action menée en ces terres catalanes du nord, il tente aussi d’esquisser une possible évolution de ce microcosme politique.
Un constat sans appel
Si des succès sont évoqués, l’auteur s’attache plus particulièrement aux échecs successifs des formations nord-catalanes, qui en comparaison des victoires institutionnelles des formations présentes dans les autres régions, comme la Collectivité Territoriale de Corse ou la Communauté Pays Basque, font office de mauvaises élèves. On découvre dans cet ouvrage les efforts déployés par les militants, rarement couronnés de succès, surtout dans le domaine politique. Le monde associatif semble être actif et populaire, mais sous tutelle de intelligentsia gauchiste. L’observateur politique avisé comprendra au fil des pages que le politiquement correct est le principal boulet de ces mouvements, dont pour certains le logiciel politique hérité de mai 68 semble être la seule boussole. Fait notable, mais qui correspond en réalité à l’ensemble des mouvements « régionalistes » mainstream en France, on remarquera que lorsque ces derniers ne tentent pas de singer les idéologies à la mode de Paris ou de Bruxelles, ils rongent un os électoral tendu par une main intéressée par le grappillage de voix au moment des élections, quand ce n’est pas les deux à la fois.
Sauver les meubles ?
Si l’ouvrage égratigne, il tente néanmoins d’apporter des pistes intéressantes afin de « sauver les meubles » de ce qui semble être un pari difficile : la création d’un large mouvement régionaliste. Ces pistes ne sont pas abordées sous un angle strictement politique, le lecteur est invité à ce sujet à se rapporter à un ouvrage précédemment publié (2), mais sous un angle pratique basé sur une réflexion de fond. Au-delà des réflexions théoriques l’auteur pose une question essentielle, car préalable à toute action politique : les mouvements et partis nord-catalans sont-ils encore capables de refonder leur logiciel et de mobiliser ?
Sans conteste, ce troisième essai vient compléter les précédents ouvrages, qui dans une lecture d’ensemble présentent un panorama complet de la lutte catalane, qu’elle soit culturelle ou politique. Une vision qui s’inscrit clairement dans la défense des communautés ethnoculturelles qui composent notre Europe, aux antipodes du maelstrom mondialiste qu’est l’Union Européenne.
Terre & Peuple
Notes :
(1) Mouvements et partis politiques nord-catalans, un marasme ? Cercle Català del Rossellό, septembre 2020. 112 pages, 8 euros.
(2) Llorenç Perrié Albanell, Réflexions Nord-catalanes « pour un devenir identitaire nord-catalan », 2018. Ouvrage rédigé à la fois comme un manuel de formation du militant et un programme politique autonomiste.
Contre la dissolution : venez soutenir Génération Identitaire et notre Europe ce samedi à Paris.
- Détails
- Catégorie : ACTUALITE
Génération Identitaire organise une grande manifestation ce samedi (20 février) à Paris à 14 h 00 pour protester contre la procédure de dissolution engagée à son encontre par le ministre de l’Intérieur.
Venez dire que vous refusez que l’on criminaliste le refus de l’invasion migratoire,
Venez dire que vous refusez que l’on bâillonne des lanceurs d’alerte,
Venez dire que notre civilisation et notre pays méritent qu’on les défende.
Cette très grave décision doit concerner tous ceux qui refusent de se soumettre à l’idéologie dominante. Ils seront les prochains sur la liste !
Rejoignez-nous massivement ce samedi à 14 h 00 à Paris pour dire NON à Darmanin et au gouvernement.
Le message de Thais d’Escufon a diffuser : https://youtu.be/wKmaHI2rdxs
Eugène Krampon à lu « la Billebaude » d’Henri Vincenot
- Détails
- Catégorie : Littérature
C’est une lutte à mort qui aujourd’hui s’est engagée entre deux visions du monde totalement incompatibles : l’identité contre le cosmopolitisme, l’enracinement contre le nomadisme, la tradition contre le Progrès. Dans ce combat dantesque, pour nous autres militants identitaires, lire Vincenot est toujours un bain de jouvence, et pour beaucoup, un retour à nos racines paysannes toujours présentes dans notre longue mémoire et dans nos veines. Lors de la parution de l’ouvrage en 1978, les Français ne s’y sont d’ailleurs pas trompés : « De toutes les tribus, ils m’écrivent » disait l’auteur car ce qu’il racontait, c’était tout bonnement ce que nos parents avaient vécu eux aussi, qu’ils soient gaulois d’Auvergne, de Touraine, du Poitou, du Quercy, du Saintonge…
UN BIOTOPE GAULOIS
Orphelin à l’âge de 8 ans, Henri Vincenot va passer une large partie de son enfance chez ses grands-parents, à Commarin, dans la montagne bourguignonne. Si dans la plaine, l’aristocratie est largement d’origine burgonde (peuple germain issu de l’ile de Bornholm dans la Baltique et qui a donné son nom à la Bourgogne), dans la vallée de l’Ouche et dans la montagne, le peuplement est clairement d’origine celtique. En ce premier tiers du XXème siècle, époque à laquelle se déroule La billebaude, les traditions venues du fond des âges sont encore bien présentes et vécues au quotidien. Il faut dire que nous sommes encore dans le cadre d’une civilisation lente, non encore emportée par le cancer du Progrès, qui vit encore au rythme des saisons et dont la seule richesse n’est que le fruit du travail de la terre et de ce que la forêt donne en cadeau : gibier, fruits, plantes médicinales. Pour s’en convaincre, il n’est que de relire de Vincenot également La vie des paysans bourguignons au temps de Lamartine. A croire que le temps, pour le plus grand bonheur des hommes, s’était arrêté avant la grande fuite an avant, vers le néant des temps modernes.
IL N’EST DE RICHESSE QUE D’HOMMES
La billebaude, c’est aussi la rencontre de personnages souvent hauts en couleur, comme il en pullulait encore dans tous nos terroirs de France il n’y a pas encore si longtemps : d’abord les deux grands-pères de l’auteur, chasseurs hors pair, l’un et l’autre Compagnons du devoir (l’un est forgeron, l’autre sellier-bourrelier), véritables aristocrates du travail manuel, un garde-chasse doublé d’un braconnier qui connait la forêt comme sa poche, un chemineau ( pas un cheminot, rien à voir avec le chemin de fer) qui erre sur tous les chemins de Bourgogne, conteur de légendes anciennes, connaissant toutes les familles et leurs secrets, dormant là dans un fossé, là dans une grange, des femmes connaissant toutes les vertus des plantes et capables de soigner aussi bien une angine, un rhumatisme, une plaie profonde, une morsure…Le voilà ce peuple celtique au sein duquel grandit notre auteur, au sein d’un village encore très marqué par une puissante vie communautaire.
LA DIMENSION DU SACRE
Dans ces années 20 en Bourgogne, les traditions païennes sont encore bien présentes. L’Eglise le sait mieux que toute autre puisque pour une fois main dans la main avec les instituteurs laïcs, elle s’attache à éradiquer ce qu’elle appelle les « superstitions » qui ne sont pas autre chose que des traditions, croyances et légendes qui ont peu à voir avec le désert du Sinaï mais beaucoup avec la Tradition primordiale celtique. Même le missel local a une dimension ethnique puisqu’il est intitulé « Missel éduen », nom du peuple celte installé depuis l’Age de bronze sur les contreforts de la montagne du Morvan.
Ces Gaulois de la montagne sont certes attachés à leurs églises et à ses rites pagano-catholiques, pour autant, leur véritable temple, leur sanctuaire, c’est la forêt primaire et son bestiaire sacré, sangliers, cerfs et chevreuils qu’ils traquent dans des parties de chasse épiques, à la billebaude c’est-à-dire à la rencontre, sans traque organisée. La chasse que Vincenot découvre avec son grand-père deviendra une des grandes passions de sa vie. C’est au cours de l’une d’elle, poursuivant un chevreuil, qu’il atterrit dans le hameau abandonné de la Pourrie, « cinq feux dans la vallée de l’Ouche », ancien lieu de vie d’une petite communauté cistercienne qu’il réhabilitera et dans lequel il repose depuis 1985, avec son épouse et un de ses fils, sous une pierre granitique gravée d’une croix celtique. Il est des symboles qui ne meurent jamais…
- Guerre commerciale : la nouvelle guerre totale (Vidéo)
- L’Europe au péril du grand turc
- ASSEZ DE MESURES LIBERTICIDES, SOUTIEN À GÉNÉRATION IDENTITAIRE MENACÉE DE DISSOLUTION
- Darmanin minable inquisiteur par Pierre Vial
- Entretien de RigenerAzione Evola avec Eduard Alcantara et une brève présentation de ce dernier.
- EUROPA !
- Pour le dire avec des fleurs: mon hommage à Robert Brasillach par Frédéric Andreu-Véricel
- Pierre Vial mis à la question par nos amis de Breizh-Info.com
- Des principes de la géostratégie thalassocratique des Etats-Unis après 1945 par Carlo Terraciano
- Great Reset : mythes et réalités par Eric Verhaeghe (Vidéo)
Page 552 sur 715