Interview du général Fabio Mini
Nous publions la transcription intégrale de l'interview du général Fabio Mini du 4 avril, publiée en avant-première exclusive.
Le 18 avril sort votre livre sur l'OTAN. Comment jugez-vous l'attitude de Trump à l'égard de l'Alliance ?
Nous vivons une période de crise, y compris pour l'OTAN, et la situation pourrait même s'aggraver. En examinant l'organisation et ses récentes décisions, je voudrais souligner que tant que Stoltenberg et Biden étaient là, l'OTAN s'est complètement rangée à l'unisson contre la Russie et s'est déclarée prête à la guerre.
Pointe de lance retrouvée dans la grotte de Mezmaiskaya, dans le Caucase russe et datant de 70 000 à 80 000 ans. © Liubov V. Golovanova et al.
La découverte d’une pointe de lance taillée dans l’os datant de 80 000 ans révèle que bien avant l’arrivée de Sapiens sur le territoire européen, Néandertal savait utiliser des techniques de taille avancées.
Une conversation avec le Dr. Stephen Flowers
Propos recueillis par Michael Moynihan
L’un des paradigmes dominants de la société moderne est la fragmentation. Dans le monde de la culture populaire cela se traduit par des distractions éblouissantes et des éphémères incessants, alors que dans le monde académique cela engendre une spécialisation excessive et un refus tacite d’une simple tentative de comprendre « l’ensemble du tableau », particulièrement d’un point de vue métaphysique.
Spengler publie son Homme et la technique en 1931. C’est le premier livre que j’ai lu de lui, en 1979, et celui qui m’a le plus marqué : le plus froid, le plus crépusculaire, le plus étincelant dans sa brièveté. Spengler y définit la « tragédie faustienne » : l’homme occidental est finalement vaincu par son industrie, ses sources d’énergie et sa techno-dépendance. A l’heure de la pénurie, du Grand Reset et du grand contrôle informatique planétaire (qui concerne Occident, Chine, Russie, Inde, Brésil et tout le reste), son livre reste une perle, au moins comparable au Règne de la quantité du Maître.
Lire la suite : Oswald Spengler et « la nausée des machines » par Nicolas Bonnal
Extraits de Jean Cau, Les écuries de l’Occident : traité de morale, 1973
Il m’aura fallu des années de réflexion et de lucidité afin d’oser mettre en question l’égalitarisme sacro-saint qui fut mon miel et mon lait jusqu’à de récentes années. Oui, jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’il ne m’était plus possible de penser, parce que je me retrouvais toujours face à des murs et coincé dans un labyrinthe sans issue à l’atmosphère polluée d’odeurs de décomposition.
En vérité, je n’osais pas mettre en doute le dernier avatar de l’égalitarisme : la démocratie. J’opposais celle-ci à ce qui m’apparaissait faussement son contraire et qui n’est en réalité que sa logique : le communisme hyper-égalitariste, totalitaire, producteur d’esclaves asservis par une éthique du devoir formel et fille très naturelle (sous le vernis économique du « socialisme ») de la morale la plus petite-bourgeoise qui soit.
Lire la suite : Jean Cau – Une trajectoire anti-démocratique
Les deux fondateurs de l'anti-américanisme philosophique sont Edgar Poe et Charles Baudelaire ; le premier dans ses contes, le deuxième dans ses préfaces. La France et sa petite sœur Amérique sont les deux pays à avoir fourni les plus belles cohortes d'antimodernes depuis les révolutions. Souvent du reste on retrouve le thème commun de la nostalgie dans les grands films américains (voyez Naissance d'une nation, la Splendeur des Amberson, l'Impasse de De Palma). Et la rage de Baudelaire contre « la barbarie éclairée au gaz » vaut celle d'Henry Miller avec son « cauchemar climatisé ».
Lire la suite : Poe et Baudelaire face à « l'erreur américaine » par Nicolas Bonnal
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