L'utilisation de la terminologie des échecs en géopolitique est devenue une évidence. Le livre de Zbigniew Brzezinski, The Grand Chessboard : America's Primacy and its Geostrategic Imperatives (Le grand échiquier : la primauté de l'Amérique et ses impératifs géostratégiques), y a partiellement contribué. L'appel aux échecs en tant que jeu intellectuel connu du monde entier a été interprété dans l'ouvrage de Brzezinski sous l'angle de l'hégémonie américaine et de la nécessité de la préserver. Mais il faut se poser la question suivante : est-il suffisant de parler d'échecs lorsque nous parlons d'un monde complexe et global, aux relations multiples et variées, avec les intérêts et les contradictions d'un grand nombre de parties ? Dans le monde bipolaire, qui a pris fin avec l'effondrement de l'URSS, il était encore possible de parler d'un duel entre Blancs et Noirs, mais depuis 1991, nous vivons un moment unipolaire.
En octobre 2022 paraissait en co-édition chez L’Artilleur et Bernard Giovanangeli Le déclin d’un monde. Géopolitique des affrontements et des rivalités en 2023 (278 p., 22 €) de Jean-Baptiste Noé, le rédacteur en chef de la revue Conflits qui appartient au même groupe de presse que le mensuel Causeur dont les numéros 111 d’avril et 112 de mai 2023 dénigraient la mémoire d’Emmanuel Ratier, grand ami de Radio Méridien Zéro, décédé en 2015.
Jean-Baptiste Noé expose dans une excellente introduction sa vision géopolitique pragmatique et réaliste. Il explique avec raison que « l’épée, réalité la plus profonde de l’homme, est de nouveau sortie de son fourreau ». Par cette métaphore, il avertit le lecteur peut-être candide que le monde actuel se forge sur des rapports de forces redoutables et permanents. Au risque de choquer les tenants de l’éternel irénisme, il assure que « la géopolitique est au service d’une vision de la puissance ». Mais qu’est-ce que la puissance ? « Seule la puissance, affirme-t-il, maintient l’être, c’est-à-dire la vie. Être puissant, c’est être libre, indépendant, souverain et maître de son destin. La recherche de la puissance est un mobile fondamental des États sans quoi ils n’existent pas. »
Lire la suite : Géopolitique de l’épée par Georges FELTIN-TRACOL
L’Europe est affaiblie. Les indicateurs économiques de l’Allemagne sont déjà en baisse pour le troisième trimestre consécutif, ce qui a un impact fatal sur l’ensemble de la région.
Lorsque l’Union européenne a entamé un blocus économique de la Russie à la demande des États-Unis, il était difficile de croire qu’un système entier oserait se suicider. Et si pour l’immense pays de l’Est, qui coopère activement avec l’Asie, le problème est devenu temporaire, l’alliance occidentale n’a pas pu s’en remettre jusqu’à présent.
C’est pour « démonter l’opération de dédiabolisation » menée par ses partisans que Libération lance, à partir du 5 septembre, une newsletter consacrée à son sujet favori : « l’extrême-droite ».
Adolf Hitler et le président palestinien Mahmoud Abbas © rbb/ARD/National Archive / AP
Selon Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, Adolf Hitler n’a pas ordonné le massacre des Juifs en raison de son hostilité à l’égard de leur religion mais plutôt pour leur « rôle social » de créanciers.
Du « l’homme africain n’est pas assez rentré dans l’Histoire » de Nicolas Sarkozy au « Il est parti réparer la clim » d'Emmanuel Macron, nous payons au prix fort quinze ans de mépris et d'incompétence.
Depuis trois ans, les coups d’Etats militaires se multiplient en Afrique de l’Ouest. Coups d’Etat réalisés par des officiers supérieurs qui dans leur écrasante majorité ont été formés en France et/ou aux Etats-Unis. Ce qu’à Paris l’on trouve à dire ? C’est la faute à Poutine-Wagner-la Chine.
Lire la suite : République Centrafricaine, Guinée, Mali, Burkina Faso, Niger, Gabon. Au suivant...
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