
L'essai de Giovani Sessa sur le jardin, la forêt et la montagne révèle trois lieux archétypaux qui, expérimentés avec ouverture et dévouement, peuvent réactiver le sens perdu de la physis.
Giovanni Sessa (Milan, 1957) a enseigné la philosophie dans des lycées et a donné des cours dans plusieurs universités italiennes. Il est secrétaire de la Fondation Julius Evola. Il a consacré au philosophe et ésotériste romain une étude intitulée « Julius Evola et l'utopie de la tradition » (Oaks Editrice, 2019). Un autre essai important, sur la philosophie d'Andrea Emo, a été publié par notre auteur sous le titre « La meraviglia del nulla » (Bietti, 2014). Un autre ouvrage pertinent pour comprendre son parcours intellectuel est « L'écho de l'Allemagne secrète » (Oaks Editrice, 2021). C'est de cette dernière étude que provient l'essai dont il est question ici, récemment publié par Oaks, intitulé « Icônes du possible. Jardin, forêt, montagne », préfacé par Massimo Donà et introduit par Romano Gasparotti (tous deux professeurs à l'Université Vita-Salute San Raffale de Milan avec lesquels le professeur Sessa est en profond accord depuis des années).
Lire la suite : Les « icônes du possible », un retour à la pensée fondée sur la nature

Comme je l'ai répété ad nauseam, le monde est en train d'être réorganisé, mais même cette réorganisation n'est effectuée que pour mieux servir les sociétés transnationales et leurs parties prenantes. Tout cela se déroule sous l'égide d'un « gouvernement mondial » informel auquel les États et leurs élites politiques semblent obéir.
Lire la suite : Gouvernance mondiale et darwinisme social des élites

Face à l'impossibilité désormais évidente de récupérer ne serait-ce qu'une partie des territoires perdus par l'Ukraine, l'OTAN cherche désespérément une issue qui ne la démolisse pas politiquement. Mais piégée dans sa propre propagande, elle semble en proie à une sorte d'autisme qui l'empêche de voir/d'accepter la réalité stratégique - à la fois celle du conflit et celle du multipolarisme émergent. La conséquence est une impasse dangereuse, qui fera durer la guerre au moins jusqu'à l'année prochaine.
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Longue histoire que celle de la relation entre Proudhon et les nationalistes-révolutionnaires, qu’il revient d’exhumer, pour mieux la méditer. J’en retrace ici les grandes lignes.
Pour l’historien Nicolas Lebourg, l’importance de la tradition du socialisme dit « utopique » dans la tradition NR ne doit pas être sous-estimée. Il classe dans ce socialisme utopique Blanqui et Proudhon (alors que la classification traditionnelle s’accorde plutôt à classer comme utopiques des auteurs tels qu’Owen, Fourier, Cabet, Buchez ou Saint-Simon). Notons que le terme « utopique » a été employé à l’origine par Engels et Marx.
Lire la suite : Proudhon et les nationalistes-révolutionnaires

« Parler morale n’engage à rien ! Ça pose un homme, ça le dissimule. Tous les fumiers sont prédicants ! Plus ils sont vicelards plus ils causent ! »
Louis-Ferdinand Céline, Mea Culpa. Denoël, 1936.

Mon ami (hélas décédé), le grand homme d'affaires et patriote Mikhail Youriev, a un jour posé une question: pourquoi l'équilibre dans la balance du commerce extérieur est-il idéal, c'est-à-dire reflète une situation dans laquelle un pays vend autant qu'il achète (le volume des importations est égal à celui des exportations) ? Il se trouve, concluait-il, que l'idéal serait de réduire le commerce extérieur à zéro. C'est un très bon point. C'est sur ce point qu'il a construit son curieux livre La forteresse Russie. L'idée principale en est la suivante: la Russie doit se fermer au monde et construire une société autonome basée uniquement sur nos valeurs traditionnelles russes. Vous voulez une balance du commerce extérieur parfaite, obtenez-la. C'est une façon de penser très productive.
Lire la suite : L'autarcie : l'économie souveraine de l'Empire
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