Qu’il était donc réjouissant, dimanche soir, de voir la gueule consternée des stipendiés du Système, gens des media et politicards unis dans la même affliction. Ces moments-là se dégustent avec gourmandise.

« Séisme » (Le Figaro, 26 mai). « Le triomphe du Front National dévaste le paysage politique français » (Le Monde, 27 mai), « Le FN met le feu » (La Provence, 26 mai). Tous les autres titres de couverture de la presse écrite sont du même tonneau. Avec en sous-titre, pour La Provence, « L’UMP prend une gifle. Le PS en déroute ». C’est un bon résumé de la situation : la bande UMPS ne sait plus à quel saint se vouer et la pitoyable prestation d’Hollande, à la télé, le soir du 26, confirme s’il en était besoin qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. A quand le crash ?

Et les règlements de compte vont bon train tant au PS qu’à l’UMP. Qui est responsable du désastre ? C’est pas moi, c’est toi, c’est l’autre… Le grand déballage des fausses factures, à l’UMP, révèle à ceux qui en auraient encore douté le caractère maffieux de cette droite aussi pourrie qu’une gauche qui, KO debout, conduit, en somnambule, la France droit dans le mur. Les braves gens qui se laissaient encore balader par tous les faux-culs du Système ouvrent enfin les yeux et le spectacle n’est pas beau : tous pourris…

C’est vrai en France, c’est vrai partout en Europe. Et, même si nous n’apprécions pas certains d’entre eux, trop libéraux, trop atlantistes, trop serviles à l’égard d’Israël, le succès global des populistes nous réjouit car il révèle une capacité de résistance et de révolte chez les peuples européens, qui montre que tout n’est pas perdu. C’est cela, et seulement cela, qui compte. Ce n’est qu’un début, continuons le combat.


Pierre VIAL

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