{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n consacrant le prochain numéro de la revue Terre et Peuple, qui sortira fin décembre, au thème du communautarisme, nous voulons attirer l’attention sur la détérioration des structures mêmes de la société française, sous la pression de groupes d’influence qui veulent casser les bases traditionnelles de cette société.

 

Ces groupes sont installés dans les institutions qui détiennent et contrôlent le pouvoir. Et, en premier lieu, au gouvernement. Si Chirac fut, avec Giscard d’Estaing, le grand responsable du regroupement familial qui a ouvert toutes grandes les portes de la France aux populations allogènes, son rival Sarkozy (entre eux, cela va se jouer au couteau) veut faire au moins aussi bien que lui. D’où ses déclarations sur la discrimination positive. On connaît le principe de cette politique, qui nous vient comme par hasard des Etats-Unis : il s’agit de « discriminer positivement » (en clair, favoriser et privilégier par tous les moyens)  les « populations défavorisées » (en clair, les immigrés d’origine non-européenne). Application très concrète : Sarkozy a annoncé son intention de nommer des préfets musulmans. Parce qu’ils sont musulmans. Déjà cette entreprise de colonisation des centres de pouvoir est appliquée dans le cadre d’écoles prestigieuses : à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, il suffit de venir des « banlieues » pour éviter d’avoir à passer le concours habituel (évidemment trop traumatisant pour des êtres fragiles qui ont besoin, les pauvres chéris, d’être traités avec tous les ménagements dus à leurs origines).

 

L’ineffable Raffarin ne veut évidemment pas être en reste dans cette course à la démagogie (les élections approchent…) et a reçu le 3 décembre des « Français issus de l’immigration » pour commémorer avec eux un grand événement : la « Marche des beurs » de décembre 1983. Il a sauté sur l’occasion pour défendre l’idée d’une « mobilisation positive » pour promouvoir « une nouvelle étape de l’intégration ». Qui va passer par une large distribution de bourses, la diversification (en clair, un traitement inégalitaire selon l’origine des candidats) de l’accès aux grandes écoles et une politique de recrutement et de promotion interne dans la fonction publique (en clair, il vaudra mieux désormais, pour faire carrière, n’être pas d’origine européenne). Il a ajouté la nécessité d’actions médiatiques : on va donc voir se multiplier encore plus les séries policières où les méchants sont des Européens et les bons... les autres.

 

On vit décidément dans un si beau pays que, désormais, quand je suis à l’étranger et qu’on me demande « vous êtes français ? » je réponds « non, je suis Européen ».

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