Cette question, qui divise la communauté juive, ne concerne pas, en principe, le goy que je suis. Elle mérite néanmoins d’être examinée avec attention car elle soulève, en fait, une question fondamentale, celle de l’identité.

Affirmer son appartenance à la communauté juive par le port de la kippa est totalement légitime. C’est en effet une façon, simple et claire, d’assumer et même de revendiquer ses origines et l’héritage qu’elles impliquent.

Cohérents avec leurs convictions, les identitaires que nous sommes ne peuvent qu’approuver une telle démarche, tout comme celle qui, pour les musulmanes, consiste à porter un voile, ce qui est une pratique propre aux monothéismes et liée à leur méfiance à l’égard de la nature féminine (chez les chrétiens, cette coutume, recommandée par saint Paul, a été réservée, au fil du temps, aux moniales –et même chez elles elle est aujourd’hui en régression).

Chez les juifs, le port de la kippa n’est pas une obligation religieuse mais une tradition devenue un signe de reconnaissance d’appartenance à la communauté juive. Cette appartenance n’est pas liée à une conviction religieuse : le comédien Pierre Arditi peut déclarer « être juif et athée » sans que cela suscite de difficulté. En fait, l’identité juive est fondée sur l’origine biologique : est juif ou juive celui ou celle qui est né(e) d’une mère juive. Par exemple, si Valls n’est pas juif, ses enfants le sont puisque nés d’une mère juive (d’où la proclamation faite par Valls de son attachement indéfectible à la communauté juive).

Il ressort de cette réalité que l’identité juive repose sur le droit du sang. C’est ce qui fonde son caractère intangible, qu’il est normal de reconnaître comme tel.

 

                                                               Pierre VIAL

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