caricature populaire

 

Hier au soir, j’étais à une réunion d’un important collectif de résistants au covidisme. Il ressort des avis et discussions que j’ai pu entendre que personne, dans ce collectif, n’est dupe de l’ignoble propagande antirusse qui se développe dans « nos » médias. Globalement, à ce que je vois et d’après ce que me rapportent mes contacts, ceux qui résistent aux injections résistent plutôt facilement à la propagande antirusse, alors que ceux qui se sont soumis aux injections sont les mêmes qui adhèrent aujourd’hui à cette propagande. Mouton un jour, mouton toujours. Faire un lien entre le covidisme et la guerre en Ukraine, entre le sanitaire et le militaire, peut néanmoins paraître osé. En fait pas tant que çà, puisque l’un et l’autre peuvent relever d’une stratégie du choc.

On le sait, pour contrôler les populations et faire passer ses réformes économiques et politiques (Great Reset), l’oligarchie a besoin d’entretenir la peur et de répandre la terreur (stratégie du choc). Or, l’opération covidiste semble s’essouffler depuis plusieurs mois déjà. Début novembre 2021, l’ATIH a par exemple révélé les vrais chiffres des hospitalisations covid en 2020 (2%), ce qui signifiait la fin inéluctable de la comédie. Le variant Omicron apparu vers la même époque en Afrique a rendu plus difficile la poursuite du récit covidiste. En bref, il est probable que les instances oligarchiques avaient déjà anticipé un changement de paradigme, sans doute dès le début de 2021. La stratégie du choc devait donc se « réinventer ». On observera que l’essoufflement du narratif covidiste coïncide avec un regain de pression exercé sur la Russie et un retour plus musclé des tensions à l’Est. Simple coïncidence ? Peut-être pas.

 

Regardons les faits.

En huit ans, les bombardements ukrainiens sur le Donbass ont fait 14 000 morts. En 2019, des obus tombent encore quasiment tous les jours sur l’enclave séparatiste. Puis en 2020, alors que l’opération covidiste commence, les bombardements cessent brutalement. Sputnik notera ainsi, objectivement, que la « situation [a été] plutôt calme en 2020 ». La « communauté occidentale », « l’axe des gentils » si l’on veut (cf. le Saker parle fort justement de « l’axe de la gentillesse »), est-il alors trop occupé par le déroulement du plan Covid… ou est-ce simplement fortuit ?

Les tensions vont reprendre en octobre-novembre 2021, au moment précis où la farce covidiste apparaît partout pour ce qu’elle est… et où s’opère aussi les premiers retournements de veste.

 

Qui est à l’origine de ces tensions ?

En octobre 2021, l’OTAN expulse huit diplomates russes. En octobre toujours, l’UE projette de mettre en place une « Mission de conseil et d’entraînement militaire en Ukraine ». Moscou de son côté lance un appel pour que l’OTAN cesse ses livraisons d’armes à l’Ukraine.

Le 8 novembre, les États-Unis réactivent un « commandement d’artillerie » basé en Allemagne (le 56e Commandement, qui avait été dissous en 1991) sur fond de tensions OTAN-Russie en raison de l’expulsion des diplomates russes (fin du dialogue officiel Russie-OTAN).

Le 10 novembre, la Russie avertit les États-Unis contre la livraison d’armes à l’Ukraine. En réponse, CNN fait savoir quelques jours plus tard que les États-Unis vont envoyer de nouveaux armements en Ukraine (23 novembre).

En décembre, l’activité militaire états-unienne en mer Noire s’intensifie près des frontières russes. Les autorités russes expriment leur préoccupation et parlent de « provocations ». Biden, quant à lui, révèle qu’il compte envoyer directement des troupes en Ukraine (11 décembre) avant de se rétracter et de promettre de grossir les rangs de l’OTAN mais aussi d’accentuer les sanctions à l’égard de la Russie.

En janvier 2022, l’Axe des gentils fomente une révolution de couleur au Kazakhstan. En soutien, l’UE demande le « respect du Droit » pendant que le MI6 britannique tente de renouveler Maïdan. Pour la Russie, le Kazakhstan est stratégique (site spatial de Baïkonour…) et ne peut tomber dans l’escarcelle états-unienne. L’OTSC intervient et rétablit la situation.

Fin janvier, en Ukraine, des instructeurs américains sont photographiés sur un champ de tir à Lviv. Ils sont en train de former des soldats ukrainiens aux techniques antichars (photos publiées par la Daily Mail). Plusieurs centaines de militaires états-uniens mais aussi des unités militaires clandestines et des mercenaires de la société Academi-Blackwater sont présents en Ukraine depuis 2015. Ils équipent et entraînent l’armée ukrainienne aux côté de soldats de l’OTAN. Le 12 février 2021, le commandement états-unien ordonne le retour au pays de 160 de ses soldats. Le 13 février, un sous-marin nucléaire US est chassé des eaux territoriales russes.

Coté Donbass, la tension augmente à partir du 17 février. Les tirs ukrainiens sur le Donbass reprennent le 19 février. 204 obus de calibres interdits sont tirés en une seule nuit. Le 20 février au matin, l’armée ukrainienne tente de percer les lignes de défense de la milice populaire de la République populaire de Lougansk. Le Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie se réunit d’urgence.

 

Le 24 février, les troupes russes entrent en Ukraine.

En résumé, nous voyons clairement que les pressions sur la Russie, qui augmentent depuis 20 ans, font une pause en 2020 jusqu’en octobre-novembre 2021. L’année covidiste 2020 et les premiers mois de l’année 2021 ont été particulièrement calmes, mise à part la tentative de révolution de couleur en Biélorussie, opérée par l’OTAN depuis la Pologne en août 2020. La reprise des pressions aux frontières de la Russie (mer Noire, Kazakhstan, Biélorussie, Ukraine, Donbass) ne laissait donc aucun doute à la Russie sur les intentions de l’Axe des gentils. On peut dire que la Russie a été amenée à la guerre par un processus augmentant en intensité et devant aboutir à des hostilités ouvertes selon un timing qui avait été choisi pour devenir intolérable aux Russes courant 2022.

Comme sur un échiquier, le déplacement de chaque pièce avait été prévu longtemps à l’avance, dans les moindres détails. Fait significatif, le 4 février l’agence de presse américaine Bloomberg faisait paraître accidentellement un article pré-écrit annonçant : « La Russie envahit l’Ukraine » ! Tout était donc en place pour que la Russie intervienne et se trouve ainsi, dans l’esprit des états-uniens, en « échec et mat ». L’Ukraine, quant à elle, n’est que l’appât destiné à être mangé par le gros poisson. Au nom de leurs intérêts, les États-Unis vont la sacrifier sans remords.

L’objectif de l’OTAN était donc que, psychologiquement, la Russie se sente cernée (elle l’était dans les faits, on l’a vu). À partir de là, la « mémoire » ferait son travail. Il faut relire le discours de Vladimir Poutine du 24 février 2022 pour le comprendre. Voilà ce que dit le président Russe : « La tentative d’amadouer l’agresseur à la veille de la Seconde guerre mondiale a été une erreur qui a coûté cher à notre peuple. Dans les premiers mois de combats nous avons perdu des territoires gigantesques et d’une importance stratégique, et des millions de vies humaines. Nous ne ferons pas une telle erreur une seconde fois, nous n’en avons pas le droit ». Autrement dit : nous ne laisserons pas l’initiative de l’attaque à l’ennemi, nous attaquerons préventivement. Les « stratèges » des États-Unis et de l’OTAN ont-ils si peu de culture historique qu’ils ignoraient que par leur action ils plaçaient la Russie dans la même situation qu’en 1941 ? Pouvaient-ils ignorer que par nécessité vitale (une « question de vie ou de mort » dit Poutine) la mémoire russe commanderait d’attaquer maintenant au risque de se soumettre à jamais ? C’est peu probable !

Donc une question se pose : quel est l’intérêt des États-Unis, ou plutôt de l’oligarchie qui dirige l’Axe des gentils ?

Il est double :

D’une part perpétuer la stratégie du choc pour contrôler les populations, nous l’avons dit.

D’autre part, faire en sorte que l’Europe et la Russie se neutralisent mutuellement dans une guerre économique, voire militaire, en tous cas fratricide : une guerre en Europe ! Par deux fois, cela a si bien réussi aux États-Unis ! La Russie écartée, c’en serait fini des peuples et des États nationaux. Les États-Unis pourraient s’occuper de la Chine, soit pour la détruire, soit, au terme d’un nouveau Yalta, pour se partager le monde avec elle.

Un paramètre de l’équation semble toutefois échapper aux stratèges états-uniens. La Russie a parfaitement perçu que l’Ukraine était activée par les États-Unis. Vladimir Poutine n’est pas en guerre contre l’Ukraine, dont il ménage pour l’instant la population, mais contre les États-Unis. La Russie ne disparaîtra pas de la scène mondiale sans avoir envoyé ses bons souvenirs nucléaires au pays de l’oncle Sam.

Rien n'est encore joué.

A.Campana

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