Anaconda. Le plan d’étranglement du Sud mis au point par le général G.B. McClellan et adopté par Lincoln.
Autant en emporte le vent. Le chef-d’œuvre de Margaret Mitchell porté à l’écran en 1936.
Beau Jeb. Surnom de Jeb Stuart. Officer de cavalerie audacieux. Surnommé aussi « Les yeux de la Confédération », il agit derrière les lignes nordistes au cours de raids devenus légendaires.
Beauregard. Pierre-Gustave Toutant de Beauregard. Surnommé « L’Epée de la Confédération », « Le Grand Créole », « Le Napoléon gris, « Le Vieux Bory ». D’origine française. Son ancêtre, le capitaine de Beauregard, qui commandait la frégate La Friponne, s’était fixé en Louisiane au temps de Louis XIV. Il dira : « Les Sudistes sont des Vendéens, les Nordistes sont des Bleus ». Les Confédérés diront : « Les Yankees ont le regard torve, nous, nous avons Beau-regard » (une chanson sera écrite sur ce thème). Il ouvrira le bal de la guerre en s’emparant de Fort Sumter, face à Charleston, le 12 avril 1861.
Belle Boyd. Espionne sudiste qui, infiltrée dans les lignes yankees, dérobera notamment le plan de bataille nordiste dans la vallée de la Shenandoah.
Benjamin (Judah P.). Secrétaire d’Etat confédéré. Fils d’un commerçant juif de Londres, il avait émigré à la Nouvelle-Orléans à 17 ans. Sénateur de Louisiane en 1853. Sudiste convaincu, il sera ministre de la Justice de la Confédération, puis ministre des Affaires étrangères. Réfugié à Londres après la guerre, il deviendra l’une des stars du barreau britannique. Il est mort en 1866.
Blockade-Runner. Les marins forceurs du blocus naval installé par les Nordistes. Voir Rhett Butler dans Autant en emporte le vent.
Bonnie Blue Flag. Le drapeau bleu sudiste avec son étoile unique. En 1861, Harry MacCarthy composera une chanson intitulée Bonnie Blue Flag en pleine assemblée de sécession du Mississippi.
Border States. Les Etats du Haut Sud limitrophes des Etats nordistes. Quatre Border States auront des destins différents. Le Delaware suivra le Nord. Le Kentucky se déclarera « neutre » (mais avec de nettes inclinations sudistes). Le Missouri, ayant rallié officiellement le Nord, malgré les sentiments sudistes de sa population, connaîtra une véritable guerre civile. Le Maryland, de sentiment sudiste lui aussi, sera envahi par les Nordistes dès mai 1861.
Butternuts. Traîtres sudistes. Du nom de la noix utilisée par les Sudistes pour teindre leurs uniformes.
Carpetbaggers. Des escrocs venus du Nord pour exploiter le Sud après la défaite. Leur surnom vient du sac (un sac en tapisserie) qu’ils avaient pour tout bagage, sûrs qu’ils repartiraient avec des malles pleines.
Cemetery Hill. La colline de Gettysburg où se trouvait le cimetière surplombant la ville. L’erreur des Sudistes fut de permettre aux Nordistes de s’y installer. Les combats y seront très sanglants.
Charleston. La vieille Charles-Town des Britanniques. La perle de la Caroline du Sud. Ses Charleston Light Dragoons porteront un uniforme somptueux, inspiré de celui de la cavalerie du Premier Empire.
Cherokees. En février 1861, la nation Cherokee rallie la Confédération. Comme les Choctaws, les Creeks, les Chicasawas, les Séminoles. Commandés par des officiers indiens, ils feront merveille à la bataille de Wilson’s Creek (Missouri, août 1861) et à Pea Ridge (mars 1862). Ils formeront par la suite la division Indian Cavalery. L’une de ses brigades sera commandée par un Cherokee, le général Stand Watie. Il sera le dernier à rendre les armes, le 23 juin 1865 (« Lee s’est rendu ? Peut-être… Pas moi ! »)
CSA. Confederate States of America. J’ai la chance de posséder une boucle de ceinturon authentique de la CSA.
Cotton Agents. Des « sauterelles », les agents du Trésor fédéral yankee, envoyés dans le Sud après la défaite pour saisir tous les dépôts de coton. Appuyés par l’armée nordiste, ils s’en mettront plein les poches. Entre 1865 et 1866, ils escroqueront plus de 500 millions de dollars au trésor fédéral.
Copperheads. Nom d’un serpent très venimeux. Il sera appliqué aux Sudistes qui, après la défaite, accepteront de collaborer avec le Nord. Nombre d’entre eux le paieront de leur vie.
Dixie. Mot d’origine française. Il vient de Louisiane où les premiers billets de dix dollars portaient le mot « dix ».
Fighting Joe. Joe le cogneur. Surnom du général sudiste Hooker, vainqueur de la bataille du Wilderness.
Fire Eaters. « Mangeurs de feu ». Surnom donné, avant la guerre, aux Sudistes partisans de la sécession à tout prix.
Freemen’s Bureau. Le Bureau des Affranchis créé en mai 1865. Avec des tribunaux spéciaux qui tyrannisent les vaincus. Ils outrepasseront les consignes apaisantes de Lincoln.
Français. Côté sudiste, on retrouvera, engagés au combat, le prince Camille de Polignac (fils du Premier ministre de Charles X) ; le capitaine Charles de Vaux (nommé colonel au feu) ; Pierre-François de Gournay (qui mettra sur pied – et à ses frais – une compagnie d’artillerie à la Nouvelle-Orléans), etc. Côté nordiste il y aura les petits-fils de Louis-Philippe, le comte de Paris et le duc de Chartres, et leur oncle, le prince de Joinville ; Philippe-Régis de Trobriand (il sera nommé général) ; le capitaine Cluseret (futur général de la Commune) ; etc.
CSS Hunley. Un sous-marin sudiste de neuf mètres. Pour le faire avancer, six hommes actionnent l’arbre soudé à l’hélice. Commandé par le lieutenant Dixon, il coulera la frégate à vapeur yankee US Housatonic. Au cours de cette opération, tous les hommes du CSS Hunley, héros de la première bataille sous-marine de l’Histoire, périront.
Indured Servents. Sorte d’esclaves blancs temporaires (souvent des Irlandais) envoyés dans les colonies britanniques au XVIIIe siècle. Arrivés sur place, hommes ou femmes, ils sont vendus aux enchères. A la fin de leur contrat (au moins quatre ans), ils deviennent libres. Il y a aussi des convicts (condamnés de droit commun), qui, eux, doivent rester « esclaves » sept ans avant d’être libérés.
Iron-Clad Test Oath. Serment exigé par Lincoln des Sudistes qui veulent se présenter aux élections ou simplement voter. Ils doivent jurer n’avoir jamais porté volontairement les armes contre le Nord, n’avoir jamais aidé les « rebelles », n’avoir jamais soutenu la Confédération.
Jackson (Stonewall). Thomas J. Jackson. Lors de la bataille de Henry House, il résistera aux charges nordistes. Le général Bee dira, au plus fort du combat : « Regardez Jackson, il tient comme un mur de pierre (stonewall). Ralliez-vous derrière les Virginiens ! » Le surnom lui restera.
Jayhawkers. Le jayhawker est un rapace. On appellera ainsi les bandes yankees qui massacreront, notamment au Missouri, les sympathisants sudistes. Ils seront aussi surnommés Red Legs parce qu’ils portaient des guêtres rouges.
US Kearsage. Le bâtiment nordiste qui, le 19 juin 1864, au large de Cherbourg, coulera l’un des fleurons de la marine sudiste, le vapeur (armé de huit canons) Alabama.
Robert (E. Lee). Le héros du Sud. Voilà ce qu’il écrivait à sa femme lorsqu’il n’était encore que colonel : « Je crois qu’il n’y a peu d’êtres humains qui, dans ce siècle de lumière et de progrès, ne reconnaissent que l’institution de l’esclavage est, dans toute contrée, un mal politique comme un mal moral. Pour moi, je suis convaincu que l’esclavage est un malheur plus grand pour la race blanche que pour la race noire. »
Lee’s Miserables. Dans le Sud, où on a lu Les Misérables de Victor Hugo, jeu de mot pour traduire le profond dénuement (en vêtements, vivres, munitions) de l’armée sudiste. Lee’sMiserables: « Les misérables de Lee ».
Lincoln (Abraham). Contrairement à une légende répandue, il n’a jamais déclenché la guerre pour « abolir l’esclavage », mais pour maintenir à tout prix l’Union et pour des raisons économiques. Citons ce grand humaniste en 1857 : « Il y a un dégoût naturel de presque tous les Blancs à l’idée d’un mélange sans discrimination des races blanches et noires. Je proteste contre la logique qui conclut que si je ne veux pas d’une femme noire pour esclave, c’est que je la veux nécessairement pour épouse. Je n’ai besoin ni de l’une ni de l’autre ! A certains égards, elle n’est certainement pas mon égale. La séparation des races est la seule manière de prévenir l’amalgame. »
Manassas. Bataille remportée par les Sudistes, le 21 juillet 1861, entre Washington et Richmond. Manassas est le nom d’une bourgade proche du champ de bataille. Les Yankees désignent cette bataille sous le nom de Bull Run, nom d’une rivière avoisinante.
Marse Robert. « Maître Robert » (à savoir le général Lee). Marse était la déformation du mot master par les Noirs.
Mounted Wild Cats. « Les Chats sauvages à cheval ». Compagnie du capitaine O.P. Miller du 1st Louisiana Cavalry.
Naissance d’une nation. Un monument du cinéma muet (Griffith, 1914).
Old Dominion. Le surnom de la Virginie, la plus riche et la plus peuplée des treize colonies britanniques, pierre angulaire du soulèvement contre les Anglais en 1776. Moins d’un siècle plus tard, elle jouera le même rôle contre les Yankees. Après les Habits Rouges de Sa Majesté (surnommés, en raison de la couleur de leur uniforme, les Lobsters, c’est-à-dire « les homards »), les Bleus venus du Nord.
Old Joe. Surnom du général sudiste Joseph Johnston qui résistera jusqu’à la mort au sanglant général Sherman.
Old Pete. Surnom du général sudiste Longstreet. Héros de la bataille de Richmond (30 mai 1862).
Palmetto Flag. Le nom du drapeau de Caroline du Sud qui comptera notamment un palmier.
Quantrill (William C.). Ancien Jayhawker nordiste, Quantrill choisira le Sud – et deviendra l’un de ses plus célèbres guérilleros – pour l’amour d’une belle Sudiste. Il continuera à se battre bien après la défaite.
Rangers. En 1862, le Congrès confédéré vote le Partisan Ranger Act qui autorise la création de Rangers, véritables commandos sudistes œuvrant en toute indépendance de l’armée. Ils auront un chef prestigieux, John Mosby, alias The Grey Ghost (« Le Fantôme gris »).
Scalawags. Collabos recrutés dans le Sud par les Yankees. Comme les Copperheads, nombre d’entre eux seront assassinés par les résistants.
Spiller and Burr. Le revolver de l’armée sudiste, conçu et fabriqué par l’armurier (d’origine allemande) E.N. Spiller, David Burr, et le lieutenant-colonel James H. Burton.
Stars and Bars. Le drapeau sudiste (« Etoiles et bandes ») par opposition au drapeau de l’Union, Stars And Stripes (« Etoiles et rayures »).
Texas Rangers. Lors de la sécession du Texas, les légendaires Texas Rangers seront le fer de lance de la résistance contre les Nordistes. Ils seront commandés par le marshall Ben McCulloch qui, à lui seul, mériterait des pages…
Traveler. « Voyageur ». Le nom du cheval du général Lee.
Ulm. Référence à la tactique de Napoléon devant Ulm, pour évoquer le raid de Stonewall Jacskon qui, en août 1862, contournera les Bull Run Mountains et, ridiculisant le général nordiste Pope (massacreur de civils sudistes), viendra piller les entrepôts yankees de Manassas.
Union Leagues. Créées pour encadrer l’électorat noir (avec la complicité des scalawags et des carpetbaggers) pour le faire voter républicain.
Virginie. Nom donné par Sid Walter Raleigh en hommage à Elizabeth Ier, « la reine vierge ».
West Pointers. Les officiers sortis de West Point. Nombre d’entre eux (à commencer par Lee) rallieront la cause sudiste : sur 1 098 officiers en fonction en 1860, plus de 370 serviront la Confédération.
Yankee. Déformation de John Cheese (« Jean Fromage »), surnom donné aux colons hollandais (la Hollande, l’autre pays du fromage…) de la Nouvelle Amsterdam (New York aujourd’hui).
Zydeco. Musique cajun de Louisiane. Le mot vient d’une déformation du mot « haricot » dans une chanson intitulée Les Z’Haricots sont pas salés.
