Intervention de Roberto Fiorini à la XIX° table ronde :

 

 

Mesdames Messieurs, mes camarades, Bonjour

Je vous remercie de votre présence au nom de ceux qui ont contribué à organiser cette journée. Avec une mention toute particulière pour nos camarades du service d’ordre.

Avant de réfléchir à une éventuelle reconquête économique et sociale, il convient de donner un visage à ce qui nous ronge quotidiennement, que ce soit en France ou en Europe.

Nous devons faire face à une dictature économique, qui se cache derrière le masque de la démocratie. Cette dictature nous est imposée par Bruxelles, et  elle a été cautionnée par une partie du patronat français, qui a joué à fond la carte de la mondialisation.

Pourtant, bien que la mondialisation profite à certaines entreprises, elle coute énormément à d’autres. De cette contradiction-là, vous n’entendrez pas parler. Non, car la majorité silencieuse n’est pas invitée à s’exprimer sur la concurrence déloyale que leur a imposé l’ouverture des frontières.

Ce même patronat qui s’est illustré cette semaine en descendant dans la rue, pour mener de front la lutte des classes, que d’autres ne mènent plus.

Demandons-nous pourquoi ces manifestations ont été organisées ? Certains médias disent que ces mouvements visent à canaliser le mécontentement de certains entrepreneurs, de crainte de les voir aller vers le Front National, ou vers des mouvements du genre Bonnets Rouges…

Jamais un gouvernement n’avait apporté autant d’exonérations à des entreprises en France, que ne l’a fait le gouvernement Hollande. Pierre Gattaz, actuel patron du MEDEF avait promis de créer un million d’emplois, en contrepartie des 20 milliards du CICE.

Son père Yvon Gattaz, avait déjà fait le coup en 1984, en promettant 500 000 embauches, contre des allègements du coût du travail et plus de flexibilité. Il a obtenu gain de cause et aucune embauche n'avait eu lieu.

L’histoire se répète. Gattaz fils nous refait le même numéro, et aucune création d’emploi ne vient. Malgré cela il demande en plus la création d'un «sous-smic» pour payer encore moins les personnes qui sont déjà en difficultés. Il demande aussi à nous faire travailler deux jours fériés supplémentaires sans hausse de salaire.

Mais ce n’est pas finit, car il laisse entendre qu’il faudrait aussi supprimer les 35 H. Sauf que là ils n’y toucheront pas, car en contrepartie des 35 H, certaines entreprises reçoivent chaque année 28 milliards € d’exonérations de cotisations sociales ! Autant d’argent qui ne vient plus alimenter les caisses sociales, et qui creuse de fait le déficit de ces structures.

Ils sont forts dans leur communication ; leurs opérations de conditionnement des esprits fonctionnent plutôt bien !

Les créations d’emplois promises ne viennent pas ? Et le chômage augmente. Mais pourquoi donc ?

Et bien tout simplement parce que le CICE n’avait pas pour finalité de créer des emplois : Hollande et sa bande ont gobé le bobard du patronat, et ils ont ensuite essayé de nous le faire gober aussi.

Mais dès le début, de nombreux entrepreneurs avaient prévenus : la création d’emploi cela ne se décrète pas. Il faut des carnets de commandes remplis pour que l’emploi arrive. C’est éminemment vrai, l’emploi cela ne se décrète pas, sauf si on a les moyens d’un état.

D’autres patrons plus honnêtes ont dit sans se cacher que l’argent apporté par le gouvernement ne leur servirait qu’à regonfler leurs marges. En effet les entreprises Françaises ont un retard de rentabilité de 100 milliards d’€ à rattraper sur les entreprises allemandes.

La réalité des chiffres est là, tout est expliqué dans le rapport Gallois publié en 2013  : les entreprises industrielles françaises ont perdu le match de la mondialisation. Et elles veulent en faire payer la facture au pays. Car depuis l’année 2000, notre industrie a perdu 2 millions d’emplois. Une partie de ce qu’elle a perdu a été regagné par les entreprises Allemandes. Les délocalisations hors d’Europe nous ont pris le reste.

Ce rapport Gallois nous indique que notre industrie pesait 18 % de notre PIB en 2000, elle n’en pèse plus que 12 % aujourd’hui. La France a perdu 6 points de PIB, et deux millions d’emplois, et ce qui nous sert d’élite redécouvre l’importance de l’industrie dans l’économie.

Deux millions d’emplois en moins, ce sont autant de chômeurs qu’il faut former et reconvertir, autant de chômeurs qu’il faut financer, et autant de personnes en moins qui viennent cotiser, auprès des caisses de retraites ou de sécurité sociale. Alimentant encore les déficits.

J’ai dit que le point de départ de notre déclin industriel datait des années 2000. Début des années 2000, Fabius qui nous jure que les prix n’ont pas augmenté… cela ne vous dit rien ? C’est l’année de mise en service de l’euro bien sûr.

Voilà ce qui a causé le déclin de l’industrie française : la mondialisation et la mise en service de l’euro. Depuis cette date la France ne peut se servir de l’arme monétaire et elle en crève.

Des scrupules que n’ont pas les Américains, ni les Chinois, ni les Japonais ou les Russes, ni même les Suisses, ou encore moins les Anglais. Tous dévaluent leurs monnaies, et relancent leurs économies et leur compétitivité. Voilà la clé de leurs succès : la guerre des monnaies !  En Europe nous ne la livrons pas…

Comment fait l’Allemagne me direz-vous ? Et bien dans la période de 2000 à 2009 elle avait fait baisser ses salaires de 20 %. Grâce aux lois Haartz elle avait anticipé l’arrivée de l’euro et a gagné des parts de marché considérables. Le Smic ? Elle ne le mettre en place qu’en 2016.

Avant l’euro, les pays d’Europe pouvaient dévaluer leurs monnaies respectives, pour gagner en compétitivité face à leurs concurrents industriels. La France le faisait, et elle arrivait à maintenir son rang. Depuis la mondialisation et l’arrivée de l’euro, on ne peut plus dévaluer la monnaie, alors on dévalue les salaires. Si vous voulez savoir quel a été le rôle de cette UE dans la baisse des salaires et des pensions, je vous renvoie au n° 59 de la revue de TP.

Et c’est désormais pour sauver l’euro que le capitalisme arrive à légitimer des baisses de salaires.

Ce qu’il nous faudra donc remettre en cause, en plus de la sortie de l’euro, c’est la totale ouverture des frontières de l’Europe aux marchés internationaux. Si notre industrie a volé en éclats, c’est d’abord à cause de la concurrence déloyale qui a été charpentée en notre défaveur. Nos compétiteurs ne sont forts que de nos faiblesses.

La libéralisation sans limite des échanges a été possible grâce à la collaboration active des traitres de droite ou de gauche, et même des syndicats de patrons et de salariés qui ont dit oui à Maastricht.

Derrière cette idéologie libérale, on trouve l’avidité féroce de certains industriels, qui ont fait le choix de délocaliser pour gagner toujours plus. Ils profitent ainsi de la pression concurrentielle imposée par 3 milliards de salariés, payés 1 euro de l’heure.

Avec l’explosion de l’ancienne URSS, c’est désormais à nos portes que la concurrence des travailleurs à bas coûts, vient fragiliser nos entreprises et nos emplois. Comment expliquer à un patron d’une entreprise de transport, qu’il doit conserver des chauffeurs français qu’il paye 10 € de l’H, quand il a à sa disposition des chauffeurs roumains ou bulgares qui font le même travail pour 2 € de l’H. C’est cela la concurrence déloyale, et elle est orchestrée par Bruxelles. Elle ne concerne pas que les salariés qui sont mis en rivalité avec d’autres. Les entreprises souffrent elles aussi de cet état de fait et ceux qui jouent ce jeu-là contribuent à nous faire crever tous à petit feu. Alors certains voudraient pouvoir licencier tout de suite, sans entraves. Pour le président du Medef, l'obligation de justifier les motifs de licenciement est un des principaux freins à l'embauche.  Pour ceux qui payent 10 € de l’heure un cdi est un frein terrible pour leur modèle économique comparé à ceux qui ne payent que 2 € de l’H. Certains révéraient de licencier ceux à 10 € de l’H, pour reprendre ceux à 2 €. Alors le CDI devient la forteresse à abattre.

A Lyon ou se construit un nouveau stade de foot, un ouvrier polonais est décédé sur le chantier. L’enquête a montré qu’il était employé par 8 niveaux de sous-traitants différents pour un salaire mensuel de 168 €.

Avant nos entreprises délocalisaient pour aller trouver de la main d’œuvre moins chère, désormais, c’est la main d’œuvre moins chère qui vient à nous. Voilà ce que permets la directive détachement mise en œuvre par cette UE. Plus que jamais l’immigration reste l’arme ultime du capital.

Au bout du bout on nous culpabilise à longueur de journée, pour nous faire accepter d’abandonner tous nos soit disant privilèges, pour aligner nos salaires et nos prestations sociales, nos retraites ou nos services publics sur ceux du reste du monde, qui de toute façon n’ont rien de tout cela. La nouvelle religion planétaire se nomme compétitivité ! Et elle écrasera tout sur son passage si nous ne créons pas un front uni et durable au niveau de l’Europe.

Les mobilisations patronales de cette semaine, visent donc à essayer de faire baisser encore le cout du travail, et obtenir encore plus de fragilisation des salariés. Tenter de lutter contre la concurrence déloyale de 3 milliards de salariés payés 1 € de l’heure est suicidaire. Il nous faudra remettre des limites à tout cela.

Enrayer la course au moins disant n’est pas la voie choisie par ce gouvernement, et encore moins celle de Monsieur Macron, ce larbin de la banque Rothschild qui nous sert de ministre de l’économie.

Ce gouvernement veut nous remettre au travail le dimanche, et le soir. Et puis bientôt 7 jours sur 7, et 24 H sur 24 H, comme aux USA, qui sont devenus le temple planétaire de la consommation.

Est-ce bien de ce monde-là que nous voulons ? Est-ce bien d’une aliénation au travail que nous voulons ?  Sans aucune réserve, et sans hésitation,         nous pouvons,     et nous devons dire     que l’argent ne dominera jamais notre vision du monde, et que l’aristocratie de l’argent est la plus méprisable qui soit.

Pourtant, Macron, Valls et Hollande continuent la même politique, alors qu’ils ont été désavoués deux fois par le suffrage populaire.

Alors que faut-il comprendre de cette situation ?

Qu’ils sont uniquement incompétents, comme voudraient nous le faire croire les médias ? Qu’ils ignorent la réalité quotidienne des salariés et des entrepreneurs ?

Absolument pas mes camarades. En entretenant et en relayant ces fadaises véhiculées par les médias aux ordres, vous empêchez la réalité de se montrer au grand jour.

Alors de quoi parle-t-on ? Qu’est ce qui doit être caché aux peuples de France et d’Europe ?

Il me semble vous l’avoir dit en introduction : nous sommes victimes d’un régime dictatorial, qui se farde des habits de la démocratie, pour mieux légitimer son œuvre de prédation.

Un pillage de nos richesses s’est organisé à grande échelle, sous le nom de libéralisme, et il ne concerne pas que les salariés, ou les citoyens contribuables que nous sommes.

Il concerne aussi bon nombre de nos entreprises qui sont elles aussi victimes du racket fiscal, qui ne sert qu’à pomper la richesse produite et qui est le fruit de notre travail commun.

Le pillage par les parasites improductifs concerne aussi les richesses de la nation. Les privatisations sont une autre forme de pillage de nos richesses. Les sociétés d’autoroutes qui étaient très rentables en sont l’exemple récent le plus frappant : elles réalisent un bénéfice après impôts de 24 %. Une privatisation qui a affaibli l’état, et des sommes qui ne profitent plus qu’aux actionnaires.

85 % de ces lois d’expropriation et de pillage sont déjà produites par Bruxelles, et mises en application par les gérants que sont devenus nos politiciens.  Ils ne décident plus rien, et ne sont là que pour mettre en œuvre les diktats libéraux de Bruxelles.

Les peuples ne s’y sont pas trompés aux dernières élections européennes, et désormais, les journalistes avisés commencent à dire que la commission Junker, du nom du nouveau président Luxembourgeois de la Commission européenne, pourrait bien être la dernière de cette Europe des marchands dont plus personne ne veut.

Ils sentent déjà la fin de cette Europe libérale arriver, à cause de tous les excès que Bruxelles a autorisé au capitalisme et à la finance. C’est dans cette Europe des voleurs, que s’est organisée l’évasion fiscale. C’est notamment au Luxembourg qui a été dirigé par Mr Junker, que l’argent échappe à l’impôt. L’évasion fiscale coûte 80 milliards par an à la France, plus de 1000 milliards au niveau Européen. L’oligarchie s’est fabriquée des niches fiscales, tandis que tous les autres payent impôts et taxes. Voilà ce qu’autorise la dictature démocratique Européiste, tandis que Junker fait semblant de découvrir ce qu’il a lui-même cautionné...

Ceux qui nous font la morale « fiscale » s’affranchissent de toute exemplarité. Ayons une pensée vomitive, pour l’ancien ministre des finances, monsieur Cahuzac, ou pour la phobie administrative de Monsieur Thévenoud. Voilà ce que s’autorisent ceux qui nous tiennent en laisse.

Bien sûr que nous sommes en dictature démocratique : l’expression pourrait choquer mais c’est désormais une évidence, pour qui a décidé d’ouvrir les yeux. Car ce régime n’est qu’une parodie de liberté qui ne sert plus que les intérêts des nantis : Al Capone lui-même disait que la démocratie est le système légitime de l’oligarchie capitaliste. Il l’aura combattu à sa manière.

Comment expliquer que nous ne sommes pas en dictature alors que l’oligarchie a refusé le vote du peuple français, lors du référendum sur la constitution européenne ? Comment justifier que Sarkozy a cocufié la république et le peuple de France, lorsqu’il a réuni les deux chambres, pour ratifier de force ce que le peuple avait refusé par référendum ?

Sur le moment nous ne savions pas où ils voulaient en venir. Mais désormais nous savons qu’en ratifiant de force ce traité, l’oligarchie donnait le pouvoir à la commission européenne de signer des traités commerciaux. Des traités tels que le marché transatlantique, qui entrera en vigueur sans que les peuples ne soient consultés.

Eh oui, car vous ne le savez peut être pas encore, mais la prochaine étape de la dictature économique sera le grand marché transatlantique qui reliera l’union européenne aux USA. Et cela se fera sans le consentement des peuples ! Vous n’avez pas aimé la zone euro ? Alors le marché transatlantique vous sera encore plus odieux.

Vous en doutez ? Vous pensez qu’un référendum aura lieu ? Et bien désolé de vous décevoir, car il ne me semble pas que qui que ce soit dans cette salle ait été consulté au moment où l’accord de libre-échange liant l’Union Européenne au Canada a été signé ?

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Nous ne trouverons d’issue à ce pillage organisé qu’en sortant de cette union européiste, qui ne profite qu’aux marchands et aux financiers. Il nous faut reprendre un pouvoir essentiel : celui de refaire nos lois, et ne plus laisser nos économies et nos frontières ouvertes à tous les vents et à toutes les concurrences.

Voilà pourquoi mes camarades, il est impératif de remettre des barrières douanières aux frontières de l’Europe, comme le réclamais Maurice Allais, un des deux Français ayant reçu un prix Nobel d’économie. La société civile le sent, les capitaines d’industries parlent pudiquement de Colbertisme économique, par ce que protectionnisme cela fait vulgaire. L’Europe se réveille et réclame de plus en plus de régulation à ses frontières : ils sont nombreux ceux qui veulent sortir de Schengen (tels le Danemark), ou la Suisse qui veut choisir son immigration. L’Angleterre a commencé à fermer le robinet des aides sociales, comme l’Espagne, et cela créé la situation que l’on connait à Calais. En France la préférence identitaire sur les aides sociales est un sujet tabou, alors que les déficits explosent.

Des déficits qui ont été essentiellement créés par l’usure et les taux d’intérêt.  Ne hurlons pas avec les loups libéraux : la dette n’est pas que le fruit d’une éventuelle mauvaise gestion de nos finances.

Pour réduire notre endettement, il faudra absolument s’affranchir de ces lois qui nous obligent à aller chercher de l’argent sur les marchés financiers pour permettre à l’état de se financer. Jusqu’en 1973 la France pouvait emprunter auprès de la banque de France, sans que cela ne lui coute rien. Depuis cette date, Mr Giscard D’Estaing et Mr Pompidou, cet ancien de la banque Rothschild, ont changé la loi et nous ont obligé à emprunter de l’argent sur les marchés. En payant des intérêts que l’on ne payait pas à la banque de France.

Les plus collabos des journalistes diront que cette loi n’existe plus : ils oublient de vous dire qu’elle se perpétue dans l’article 104 du traité de Maastricht et dans l’article 123 du traité de Lisbonne.

Ce qu’une loi a fait, une loi peut le défaire : ne l’oubliez jamais. Si la France est endettée, si nos entreprises crèvent de trop de taxes, si les citoyens et les salariés sont autant imposés, c’est notamment pour permettre aux prédateurs, de continuer à piller en toute légalité, les richesses qui sont produites par ceux qui travaillent. Les parasites volent 50 milliards d’euro par an. Des sommes colossales versées uniquement en intérêts, sans jamais rembourser un centime de dette. Même Michel Rocard a fini par le reconnaitre publiquement. La charge de la dette est devenue le premier poste de dépense de l’état français ! On paye plus en intérêts que pour financer la défense du pays !

Et depuis ce temps-là, la politique se fait à la bourse. « Ceux qui payent commandent » ; « ceux qui payent commandent » : n’oubliez jamais cette phrase mes camarades. Car ceux qui vivent du pillage de notre travail ne veulent pas que cela change. Ceux-là ne veulent pas que l’on remette en cause le système qui les fait rois. Alors ils s’arrangent pour que ceux qui sont élus ne changent rien.

Souvenez-vous des promesses de campagne de Mr Hollande, qui disait que la finance était son ennemie, et qu’il n’irait pas à l’austérité : qu’a t’il fait aussitôt élu ?  Il a été se prosterner à la City de Londres, devant la finance internationale. Depuis il continue de servir ses maitres, malgré des résultats électoraux ou économiques catastrophiques : sa politique ne change pas, et ne changera pas. Elle ne changera pas, car il a été élu pour servir ses maitres et les intérêts de la finance.

Cela ne changera pas plus si Sarkozy est élu, car ils ne sont pas là pour cela. L’oligarchie mets en place les pions qui lui sont utiles. La démocratie avec ses aléas est un risque pour les marchés.

L’élevage des larbins de l’oligarchie se fait en France au sein, notamment, d’une institution qui s’appelle la French American Foudation : en sont issus, F Hollande,  Pierre Moscovisci, Najaat Vallaud Belkacem… et Alain Juppé.

Tout ce petit monde est formé, et élu, pour entretenir le système, et cela va continuer de plus belle, si chacun d’entre nous ne le fait pas savoir à d’autres.

Le prochain méfait de la dictature financière ? Il est prévu pour le 1° janvier 2016. A partir de cette date, plus aucune banque européenne ne pourra faire faillite !

Savez-vous pourquoi ?               Non ?

Alors laissez-moi vous expliquer !  Et écoutez bien : les eurocrates qui sont au pouvoir, ont voté une loi qui autorisera les banques à venir prendre l’argent directement sur le compte des épargnants, sans leur demander leur avis.

Vous entendez bien, la dictature des banksters va franchir un nouveau pas : ils iront se servir directement dans nos comptes en banque respectifs, sans jamais nous demander notre avis. Comme à Chypre, afin de protéger leurs seuls intérêts !

Un patron qui investit dans une entreprise, qui crée de l’emploi et qui fait faillite, personne ne le sauve.

Des bandits en cols blancs qui spéculent, sans souvent créer le moindre emploi, et qui devraient faire faillite seront sauvés ! Voilà la logique profonde de cette dictature ! Voilà la nouvelle mutation du capitalisme financier qui ne supporte plus le risque, mais qui adore recevoir sans rien faire. Une fois de plus les producteurs vont devoir lutter contre les parasites improductifs !

Voilà l’avenir qu’ils nous réservent si nous n’y changeons rien, et croyez-moi que le temps ici nous manque pour vous raconter tous les méfaits de ce capitalisme libéral qui serait le meilleur système au monde… Mais je suis à votre disposition pour venir vous raconter cela dans vos régions si le cœur vous en dit.

En conclusion je vous dirais que le capitalisme libéral fait des ravages, et qu’il est en train de laminer le modèle européen, ce capitalisme Rhénan qui se voulait plus juste, plus social, plus redistributif. Par l’illusion démocratique qui l’entoure, il laisse croire qu’il agit dans l’intérêt du plus grand nombre. Pourtant jamais l’injustice sociale n’a été si forte : 85 % des richesses mondiales appartiennent aux 10 % les plus riches. Et cela s’amplifie un peu plus chaque jour.

 

Comment combattre concrètement cette dictature ?

Il n’est pas de sauveur suprême : aucun messie réincarné ne viendra nous sauver de nos faiblesses. Odin ne reviendra pas avec son armée de combattants, pour réduire à néant nos ennemis.

Le capitalisme, avec sa composante individualiste, fait des ravages dans nos propres rangs. Il lamine, et tente d’éradiquer l’esprit de combat, et d’initiative qui devrait habiter chacun d’entre nous.

Ce qui pourra éventuellement nous sauver, ce sera l’engagement et la détermination que chacun d’entre nous, saura mettre au service de sa communauté.

Le premier combat à mener est donc celui qui nous empêche de donner de notre temps, alors que les enjeux n’ont jamais été aussi importants. L’ennemi est en nous ! Soyez en intimement convaincus, et j’aimerais remercier Gabriele Adinolfi pour nous l’avoir si souvent rappelé !

Combattre pour plus de justice sociale face à tous ces déséquilibres économiques, est indissociable du combat pour l’identité. Par ce que les deux sont étroitement liés : la justice sociale est nécessaire à la survie de nos peuples.

Ce que nous n’avons jamais oublié à Terre et Peuple, c’est que toute théorie doit se confronter au réel. Les plus grandes idées ne sont rien si elles ne confrontent pas quotidiennement à la réalité.

Georges Sorel et ses camarades syndicalistes révolutionnaires, avait compris que l’on pouvait combattre efficacement pour plus de justice sociale, en s’affranchissant du politique. Il avait appelé cela l’action directe, et elle pouvait s’exercer quotidiennement, au sein des entreprises pour juguler les appétits des patrons les plus féroces.

Son enseignement nous apprend que lorsqu’on décide de combattre au quotidien, au service des autres, on met en œuvre un certains nombres de vertus.

Pour lui un ouvrier syndiqué deviendrait un révolté, puis un soldat discipliné, et cela engendrerait un certains nombres de valeurs : le gout de l’effort, la discipline. Que sans la frugalité et la simplicité, on pourrait céder aux sirènes de la corruption. Il avait compris que les efforts obstinés, les luttes incessantes au service de toute une communauté d’intérêt, feraient naitre des idéaux de grandeur, et non une béatitude stérile face à la nécessité de l’action.

Son enseignement nous fait comprendre que le combattant de la troisième fonction pourra émerger, et renaitre.  Renaitra un type d’homme nouveau, rompu au combat, qui sera capable de comprendre et de contenir les émotions qui précèdent l’action.

Voilà mes camarades à quoi peut nous conduire la lutte sociale ; à nous transformer, à nous mettre à l’épreuve des réalités. La théorie est une nécessité ; mais une théorie qui ne se confronte pas aux réalités quotidiennes n’est rien.

Alors il nous faut nous lever, nous former, réfléchir et nous souvenir, puis s’armer de courage et combattre. Commençons à marcher, car c’est sur le chemin de l’action que la route s’entrouvre devant nous. L’inertie est mortelle pour les descendants d’Hyperborée.

Chacun peut servir là où il se sentira le plus efficace : alors mes camarades, je vous en conjure, rejoignez l’organisation qui vous convient le mieux, mais engagez-vous, mettez-vous au service de votre communauté, à côté de vos frères, même si vous constatez qu’ils ne sont pas parfaits.

Ceux qui parmi nous choisirons de militer dans les années qui viennent devrons se réinventer : « Le passé est un phare, il ne doit pas devenir un port ».

Engagez-vous, venez rejoindre la phalange, mes camarades, car les années d’acier ont commencé !

« Nous ne sommes pas les derniers d’hier, nous sommes les premiers de demain ».

Demain nous appartient.

Je vous remercie de m’avoir écouté.

Roberto Fiorini

Rungis le 7 décembre 2014.

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