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Cette affirmation peut paraître incongrue, fausse voire complètement délirante, mais elle est malheureusement profondément vraie. Et il est possible de la préciser : l’immigration massive, l’insécurité, la censure des médias et des géants du numérique, les lois sociétales, la déculturation, l’analphabétisme et l’écroulement de l’éducation nationale, la désindustrialisation, la délinquance, la fraude fiscale, l’individualisme, la dictature sanitaire et tant d’autres maux sont de la responsabilité directe des bons patriotes travailleurs. Ils reposent même sur eux.

 

3 raisons mènent à ce constat surprenant mais finalement assez évident :

-Les mauvaises choses n’arrivent pas tant parce qu’il y a de mauvaises personnes (il y en aura toujours) mais parce que les personnes bien intentionnées et vertueuses (ou qui pensent l’être) ne font rien pour les en empêcher ; par lâcheté, par passivité ou par égoïsme. Il croit au bon droit, se plaint de l’incivisme des autres et justifie son individualisme à lui en disant qu’il n’y a pas de raison qu’il soit le dindon de la farce. Mais c’est cet individualisme qui le rend dindon, en le neutralisant. Celui qui n’agit pas parce que les autres ne feront rien n’est pas mieux que les autres qui probablement raisonnent comme lui. C’est d’ailleurs ce raisonnement débile qui a permis la mise en place du pass sanitaire.

-Les personnes hostiles à la situation actuelle sont plus nombreuses que celles qui y adhèrent, à condition d’un minimum de mobilisation pour faire valoir leurs arguments, mais elles n’ont pas su ou voulu prendre le temps ni le risque de s’y opposer efficacement.

-Et surtout : Cette « société » complètement délétère et explosive ne repose que sur les bons patriotes travailleurs : leurs impôts payés avec abnégation (racket ?), leur travail acharné (esclavage ?), leur esprit d’entreprise et d’innovation (naïveté collaboratrice ?), leur civisme exemplaire (conformisme ?), leur discipline (soumission ?). Sans tous leurs efforts pour tenir ce système (et notamment ceux des forces de sécurité), il s’effondrerait en très peu de temps et cela permettrait de changer les élites et de supprimer les problèmes majeurs.

Car les mots en gras sont des qualités nécessaires à une vie en société et sont le ferment de la réussite de la civilisation européenne. Mais ceux qui y sont associés entre parenthèses en sont l’écueil dans un système qui n’est plus vertueux, car plus fondé sur la justice, la vérité et le bien commun. Les seuls à pouvoir apprécier si le système est toujours vertueux et les élites honnêtes sont les citoyens eux-mêmes. Et ils doivent agir en conséquence : se soumettre ou se rebeller. Mais se plaindre tout en se soumettant est indigne d’un homme qui se dit libre. Le courage et l’honneur de l’homme libre lui imposent de prendre ses responsabilités quand il critique l’action des autres, s’il ne veut pas n’être qu’un râleur inutile.

Car le dénominateur commun du bon patriote travailleur, outre une naïveté sincère et une méconnaissance profonde de la réalité politique du monde, est le manque de courage et l’individualisme bourgeois (sans forcément être riche). En effet, à sa décharge, il a cru que les juges étaient soucieux de justice alors que ce sont des techniciens du droit au service d’une idéologie. Il a cru que les journalistes étaient soucieux d’informer alors que ce sont des techniciens de communication (pas très bons pour beaucoup) au service d’une idéologie et des intérêts de leur patron. Il a cru que le gouvernement et le parlement étaient soucieux du bien commun alors qu’ils ne se préoccupent que de leur réélection, des lobbies qui les stipendient et de leur idéologie. Il a cru que les préfets et les forces de sécurité étaient là pour protéger les citoyens honnêtes comme lui alors qu’ils sont employés en priorité pour défendre l’ordre en place, c’est à dire les intérêts de l’élite en place et l’agenda idéologique prévu. Il a cru et il se force à croire.

Il est naïf mais ça ne suffit pas à l’excuser. Car de nombreux lanceurs d’alerte se sont succédés pour le réveiller, car les faits observés dans la rue démontraient facilement la vérité, car certains autour de lui se réveillaient et lui parlaient, car lui-même réalisait ce qu’il se passait dans certains domaines. Mais il avait trop à perdre pour se lancer, pour prendre le temps d’une véritable prise de conscience qui aurait bousculé sa tranquillité psychique, qui l’aurait obligé à agir et à prendre des risques. C’est mieux de croire que le bon droit va revenir tout seul, par la magie du peuple indigné.

Il aurait fallu devenir plus radical, s’exposer aux critiques d’une partie de son entourage, militer, faire des dons conséquents chaque année, au détriment de son budget loisirs, prendre du temps, s’accorder avec d’autres avec qui il ne se sentait pas d’affinités, réfléchir à sa condition, préparer des argumentaires ou des actions. Et pour quoi, et pour qui ? Alors il préfère se dire : « Tous des pourris ! Dans tous les cas, on verra aux prochaines élections. Un moment ça va péter, c’est plus possible ! » Voilà les bonnes excuses pour ne rien faire. En fait, il ne veut pas perdre le confort physique et social que cette société lui offre encore. Mais telle la grenouille ébouillantée, pour combien de temps ?

Il est mort par avance. Il n’a pas encore compris qu’on lui livre un combat à mort et que pour résister, écouter Zemmour, lire Valeurs Actuelles et s’indigner ne suffiront pas face à un ennemi organisé, prêt à toutes les manœuvres les plus ignobles.

Il est gendarme, boucher, cadre, artisan, paysan, retraité dans les associations, PDG de PME, commercial ou fonctionnaire, Il est militaire, infirmier, intérimaire, père ou mère de famille. Il travaille dur, essaie de donner l’exemple de ce que doit être un bon Français, cherche toujours à être mesuré mais pertinent dans ses propos, parfois en étant un peu courageux (mais pas trop) face à la pensée unique. Il ne prend pas toujours les vacances qu’il veut, il fait souvent des sacrifices pour que la boîte tourne, pour que le système fonctionne malgré les temps qui sont durs. Politiquement, il a même l’honnêteté de voir du bon parmi ses adversaires, sur le plan social, écologique ou même religieux.

Ce qu’il ne comprend pas, c’est que ce rouleau compresseur qui détruit tout ce qu’il construit, tout ce en quoi il croit, il en est la cheville ouvrière, parce qu’il en est dépendant. Il ne manifeste pas comme « ces syndicalistes ou ces désœuvrés d’extrême-gauche » parce qu’il doit bosser. Et quand il manifeste, c’est dans le calme civilisé, d’un point A à un point B avant de rentrer se plaindre du traitement médiatique. Il ne prend pas de risque avec la police parce qu’il faut s’occuper de la famille, qu’il a un crédit. Il est l’éternelle vache à lait d’un système qui lui donne une place, une consistance, et qui malgré tout le nourrit. Il sait que se battre contre le système, c’est risquer d’en sortir ou d’en être expulsé. C’est avoir sa tête dans la presse à une manif politiquement incorrecte, c’est risquer de perdre son travail, c’est remettre son confort en question à court terme. Et le système le sait, lui qui ne vit que de son travail appliqué et de ses impôts. C’est d’autant plus vrai pour les policiers et gendarmes, qui sont les garants par excellence de ce système pourri, qui s’écroulerait en 1 semaine sans leur action zélée (rappelons-nous les gilets jaunes et la manif pour tous et surtout l’application de la dictature sanitaire).

« Là c’est la ligne rouge, ça va péter, les gens ne vont pas accepter ! » Sauf que les gens c’est lui, et il accepte tout.

Et il retourne à son ouvrage, certes en râlant mais rien de plus, pendant que sa fille publie sur périscope une vidéo en train de twerker en string, que son fils se fait racketter par d’aimables prix nobels congolais, que les deux fument du shit en se posant la question de leur orientation sexuelle conformément aux préconisations de leur école. Pendant que son père agriculteur meurt confiné et seul avec son cancer et sa retraite de 800€, que son frère artisan plombier se fait opérer après avoir perdu un œil en manif. Manif où son cousin électeur du RN et anti-Macron avait sauvé ce « système pourri » au sein de sa compagnie de gendarmes mobiles. Sans parler de sa nièce voilée convertie à l’Islam après avoir eu un enfant avec Kader, un gars sympa qui ne dit pas non à un verre de vin, mais qu’elle a finalement quitté 5 ans après parce que ça n’était plus tenable. Le tableau est loin d’être toujours si noir ou caricatural et beaucoup ont l’impression d’avoir su préserver leur famille, mais à la fin c’est la même chose. Croyez-vous que le monde dans lequel ils vont grandir porte autant d’espoir que le vôtre ? Qu’il n’est pas complètement pourri et voué à l’injustice et la violence ? De plus en plus de Français vivent ces situations qui se multiplient et se normalisent.

Voilà la France qui perd. Pas parce qu’elle aspire à une société impossible : elle aspire à la seule société digne de ce nom. Seulement parce qu’elle a renoncé à agir, s’en remettant à des élections, à un hypothétique homme providentiel, à l’Armée, à la Providence, au jugement dernier ou à toute autre baliverne lui permettant de se détourner de ses responsabilités douloureuses et exigeantes. Car on ne peut gagner d’élections dans un tel système verrouillé et en tout cas pas sans un militantisme massif, parce qu’un homme providentiel ne peut arriver que quand un peuple lui prépare le terrain, parce que, pour les croyants, la Providence répond à l’adage « aide toi et le ciel t’aidera » ou au moins « aide le ciel et il abondera », parce qu’au jugement dernier où il arrivera tout sourire pensant être vertueux, le bon patriote chrétien se fera botter le cul pour n’avoir pas chassé les marchands du temple par lâcheté et confort.

 

La force du système est de faire croire qu’il est invincible.

Or, il ne l’est pas, mais il se renforce avec le temps. Car quand vos adversaires vous laissent tranquille, vous pouvez sereinement renforcer vos défenses. Il a des failles, dont sa plus importante est son illégitimité doublée de la dégradation du niveau technique et intellectuel qu’il provoque lui-même. Son autre faille qui est actuellement sa force, c’est qu’il a neutralisé ceux qui peuvent le combattre en en faisant ses esclaves : les bons patriotes travailleurs, au premier rang desquels les forces de sécurité.

Il a eu très peur des gilets jaunes, de l’aveu même des responsables de la police en interne. Ce qui l’a sauvé, c’est justement que les policiers et gendarmes sont restés bien disciplinés pour réprimer ceux qui combattent un système qu’eux-mêmes détestent. De vrais masochistes. L’implication forte de l’extrême-gauche antifa puis ensuite de la gauche en général a participé largement à la rupture entre forces de sécurité et manifestants, ainsi qu’à la dissolution du mouvement en luttes intestines.

Il a eu tellement peur qu’aujourd’hui, il a mis en place la première étape du système le plus liberticide en France depuis la Révolution Française : la tyrannie sanitaire, précurseur, avec l’écologisme punitif, du GREAT RESET. La seule raison pour laquelle ça parait « vivable », c’est que le gouvernement n’est pas en mesure de faire appliquer toutes les lois et règles qu’il a mises en place, mais surtout que la docilité générale l’en dispense !

Mais le bon citoyen patriote et travailleur n’a pas le temps, et il ne veut pas se faire traiter de complotiste par les neuneus qui l’entourent. De toute façon, il est pris au cou. Il a un crédit, son entreprise ou son travail nécessitent toute son attention et il ne peut pas se mouiller, il ne veut pas se brouiller avec son entourage, avec son conjoint ou ses enfants qui s’informent sur BRUT, Slate ou Le Monde. Il compte sur les autres qui ne feront rien, comme lui, sur une providence qui ne viendra pas et espère réussir à louvoyer dans ce marasme jusqu’à sa mort, par fuites successives. Mais il sait au fond de lui qu’il se ment et qu’il renonce à son destin. Autant que l’adolescent qui rêve de justice sociale et de combats héroïques dans ses fantasmes mais qui en réalité ne fait que mendier un destin sur le bord de la route de l’Histoire qui ne s’arrêtera pas, qui ne le voit même pas. On n’est légitime sur un territoire que si on est capable de le défendre et d’y imposer sa loi. Sinon, on dégage ou on se soumet. Rien d’autre. C’est une loi historique que les « bons patriotes » semblent avoir oubliée. Pas d’élections dans tout ça.

Rien de grand ne se fait sans effort et sans douleur. Pour toute victoire, il faut faire un sacrifice au moins aussi grand que son enjeu. Sinon, c’est la défaite assurée.

 

Que faire ?

Il y a tout à faire. Mais déjà quelque chose, c’est toujours mieux que rien. Ce pourra être l’objet d’un article ultérieur, plus développé et précis mais résumons les grandes lignes. La première étape, fondamentale, c’est de décider qu’on va combattre, et plus encore, qu’on doit gagner. Notre priorité n’est pas la défense de notre livret A mais celle de nos valeurs, de notre liberté en général. Il faut donc réorganiser sa vie autour de cette idée. Préparer sa résilience aux coups, son autonomie, sa discrétion et sa défense. Se rassembler déjà : participer au maximum d’actions militantes, manifestations, conférences, colloques, meetings, de tout ce qui est dissident de près ou de loin. En somme, tout ce qui est réprimé, conspué, occulté, pour défendre toutes les libertés qui étaient et ne sont plus. Cela va du mouvement « gilet jaune » à « la manif pour tous » en passant même par les « zones à défendre » ; cela passe également par tous ceux qui s’opposent à la tyrannie sanitaire, à la tyrannie sécuritaire prétendument anti-terroriste, à la perte de souveraineté stratégique via l’OTAN et l’UE, les groupes anti-radars, les associations de contribuables et de consommateurs… Chacun son domaine de prédilection ! Ne pas se contenter d’y assister, sinon c’est inutile : il faut y créer des liens, discuter, se retrouver, en profiter pour s’entraider. Il faut créer ou rejoindre des réseaux, prêts à agir, aptes à mobiliser plus largement, en perpétuelle ébullition. Le minimum doit exister sur internet, et le maximum doit se faire en réel. Toujours se poser la question : que puis-je faire face à ça ? La solitude et l’isolement sont les pires ennemis de la résistance. Le système l’a bien compris avec le confinement. Il faut également investir un maximum de notre argent dans les organisations militantes. Que valent toutes nos économies face à ce qui arrive à notre pays, face aux malheurs que nos enfants vont devoir affronter ? Leur garder de l’argent de côté ne les sauvera pas d’une agression, de la censure généralisée, de la répression qui s’aggrave de jour en jour. Demandez aux grandes figures de notre histoire combien elles avaient mis de côté pour payer le confort de leurs enfants. Cela ne veut pas dire qu’il faut se ruiner, mais c’est inutile de garder trop, surtout compte tenu des projets de fin du liquide, de péremption de l’argent et d’inflation galopante. Tout ça c’est le minimum syndical, et il faudra aller plus loin.

Le combat qui vient, qui est là, ne sera jamais gagné par des bons patriotes honnêtes et travailleurs, car en réalité ils sont couards et égoïstes. Ce sont eux qui le feront perdre. Il est temps de comprendre que l’heure est aux sacrifices, à la détermination la plus totale, à l’affrontement des volontés. C’est ce qu’on appelle la vie, la sélection naturelle, et elle ne connaît pas la pitié pour les faibles qui encombrent les poubelles de l’histoire.

Moi-même, je le confesse, j’étais un bon patriote travailleur, mais aujourd’hui, c’est le temps des pirates, ou plutôt des corsaires !

Gardons à l’esprit qu’une bonne idée n’est qu’un fantasme tant qu’elle n’est pas transformée en action. Les fantasmes ne dépassent pas les parois des cerveaux malades. Les actions forgent le monde.

Michel ROPARZH

 

« C’est quand chacun de nous attend que l’autre commence qu’il ne se passe rien. (…) On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout. » Abbé Pierre

« La justification et la grandeur du soldat, sont d’accepter de payer la guerre et une éventuelle victoire au prix fort, celui de la peur et de la mort. »

« Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit. Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. » Hélie de Saint Marc

 

Lectures conseillées :

Courage de François Bousquet

Que Faire de Lénine

Eloge de la Force de Obertone

Cahiers de prison de A. Gramsci

Discours sur le mensonge de A.Soljenytsine (3 pages magistrales)

Discours de la servitude volontaire de La Béotie

 

Source : Breizh-info.com - 17 décembre 2022

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