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Henri Queuille, ancien président du Conseil sous la IVème, disait non sans une certaine ironie : « Il n’existe pas de problème que l’absence de solution n’ait fini par résoudre ». La période que nous traversons lui donnera-t-elle raison ?

Le cycle électoral qui vient de se terminer aurait dû consacrer, durant les campagnes successives, une très large place à l’avenir de la France dans l’Europe, bien sûr, mais aussi et surtout à la place de la France dans le monde.

C’est devenu une constante depuis plusieurs décennies que tous les débats électoraux n’abordent jamais les problèmes internationaux, y compris européens en ne parlant que de l’éternel clivage « droite-gauche » qui ne correspond en réalité plus à grand-chose dans notre pays.

L’immigration et l’insécurité et leur corrélation probable sont des thèmes importants qui préoccupent d’une façon grandissante nos concitoyens. Le terrorisme islamique aussi et il faut naturellement agir pour éviter les drames humains que nous avons connu. Par contre, personne ne veut parler de leurs causes profondes.

 

Mondialisme contre souverainisme, voici le véritable enjeu

Qu’on ne s’y trompe pas, pratiquement tous les grands évènements qui secouent la planète depuis le milieu du XIXème siècle trouvent leurs racines dans un affrontement entre les puissances maritimes et continentales. C’est cette volonté de dominer le monde d’abord par l’Angleterre durant la « Pax Britannica » jusqu’à la guerre de 14, puis par les Etats-Unis qui ont pris le relais.

L’hégémonie américaine, établie à la fin de la seconde guerre mondiale par l’internationalisation du dollar et la puissance militaire américaine a été consacrée par la disparition de l’URSS et l’idée de l’établissement d’un gouvernement mondial installé par l’oligarchie financière prenait corps.

Après la disparition des empires monarchiques à l’issue de la guerre de 14, puis celle des empires coloniaux après celle de 40, le seul obstacle résiduel était les nations, dont la souveraineté s’opposait au principe même d’un pouvoir planétaire.

Qui, sinon les USA, ont aidé à faire prospérer le terrorisme islamique afin de faire de l’Afghanistan un « Viet-Nam » pour l’URSS ?

C’est aussi Georges Soros et son projet « d’Open Society » qui a intentionnellement favorisé cette immigration dont nous subissons les effets.

 

Un contre pouvoir menace aujourd’hui l’hégémonie financière du dollar

Le véritable affrontement qui divise le monde est celui qui oppose l’Occident au reste du monde.

Pour schématiser, ce dernier est constitué par les puissances maritimes et le « reste du monde » est surtout mené par les puissances continentales. Dans ce « combat de Titans », le dollar est devenu la cible à abattre en priorité. Son mode d’émission, uniquement basée sur l’émission de la dette publique américaine, le fragilise en lui ôtant toute valeur intrinsèque et il ne résiste que par son monopole de monnaie internationale.

Les puissances continentales l’ont compris depuis longtemps et se sont organisées entre elles.

Leur projet concurrent est celui d’un monde « multipolaire » qui s’oppose au monde « monopolaire » voulu par la finance internationale. Le monde multipolaire veut conserver les nations et leur souveraineté et tous ceux qui veulent conserver cette souveraineté s’opposent de facto à ce monde monopolaire.

 

La France est un enjeu capital

La vision gaullienne du Europe de l’Atlantique à l’Oural, pourtant indispensable à la survie du continent européen dans un monde multipolaire organisé autour des continents, a toujours été combattue avec vigueur par les mondialistes. Il ne faut pas s’étonner de ce qui se passe dans notre pays en ce moment. Les seuls députés souverainistes sont ceux du Rassemblement national.

Ces basses manœuvres politiques consistant à faire bloc contre le RN sont liées au véritable clivage qui n’est pas « Gauche-Droite » mais « Mondialistes-Souverainistes ».

Depuis le référendum de 2005, ceux qui ne veulent pas voir disparaître la nation française sont de plus en plus nombreux. Le Rassemblement national est devenu le « parti à abattre »non pas à cause de son passé, qui convainc de moins en moins de gens, mais à cause de son futur, qui est, par essence, de s’opposer à la mise en place d’un gouvernement mondial. Nicolas Dupont Aignan, gaulliste et souverainiste incontestable, a également fait les frais de cette cuisine. Les Républicains, qui se disent gaullistes, ont investi un candidat contre lui et ont sciemment fait élire un candidat de gauche.

Pourquoi cette réalité de l’affrontement entre mondialistes et souverainistes n’est-il jamais évoqué alors qu’il sous-tend depuis des décennies toute la politique intérieure française ?

 

Une constante depuis plus de cinquante ans

Depuis de Gaulle, nous n’avons jamais eu de président souverainiste et tous ses successeurs ont fait le lit du fédéralisme européen.

Il est temps aujourd’hui que nos compatriotes prennent conscience de cette réalité qui leur est délibérément cachée. L’avenir de notre pays est en train de se jouer mais personne ne veut (ou ne peut) révéler les véritables enjeux.

Il est essentiel que nos compatriotes comprennent que toutes ces attaques vers le Rassemblement National en particulier mais également vers tous ceux qui veulent simplement que vive et perdure la nation française, ne visent, en les qualifiant « d’extrême-droite » ou de « populistes » voire conspirationnistes, afin de les mettre, en apparence, hors du « champ républicain » alors qu’ ils sont simplement patriotes et soucieux du devenir de la France. Notons au passage cette étonnante superposition de ce champ républicain avec le mondialisme. Il faudra bien qu’on nous explique un jour comment ce champ républicain qui incarne aux yeux de ceux qui y font référence la quintessence du système démocratique, pourrait cohabiter avec un gouvernement mondial, dont les membres ont peu de chances d’être élus démocratiquement.

La chose qui inquiète le plus ces euro-fédéralistes qui sont surtout euro-mondialistes, c’est cette véritable aspiration des peuples à retrouver l’exercice de leur souveraineté et qu’une telle tendance aussi marquée les oblige à « sortir du bois » pour tenter de s’y opposer. Ils savent que le temps joue contre eux et que chaque jour qui passe renforce les partisans du monde multipolaire.

Bientôt va se poser la question de la «liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui est dans la Charte des Nations-Unies, juste à côté de la souveraineté des nations. Que se passe-t-il si les peuples veulent garder leur souveraineté ? Pourra-t-on continuer longtemps à les berner jusqu’à ce qu’ils soient mis devant le fait accompli comme ce fut le cas pour l’euro ?

Pourquoi le traité de Maastricht ne prévoit-il aucune possibilité de sortie de cette monnaie ?

L’un des attributs essentiels de la souveraineté d’un peuple est pourtant le droit de « battre monnaie ».

Toutes ces ambiguïtés, tous ces faux-fuyants, tout ce halo de mystère qui entoure ce projet mondialiste doivent être clarifiés. Il ne peut y avoir de démocratie sans transparence.

Les élections législatives du 07 juillet, consécutives à une dissolution voulue par un seul, fût-il président de la République montre que tous ces gens qui veulent voir disparaître la nation française n’ont plus comme outil de pouvoir que le strict verbe de la Constitution mais qu’ils en ont perdu l’esprit.

Cette insulte à la démocratie finira par se payer très cher.

Jean Goychman

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Source : Breizh-info.com - 12/07/2024

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