Ils ont peur de la Vérité

 

La libération de la parole a en soi une vertu révolutionnaire, dans les sociétés chloroformées comme la nôtre. C'est pourquoi les gens qui sont au pouvoir font tout pour l'empêcher. La chape de plomb adminis-trative, la complicité des media, l'arsenal des lois liberticides dites antiracistes sont destinés à museler, en douceur ou pas, ceux qui seraient tentés de dire la vérité. Et pourtant, des trous apparaissent ici ou là dans le filet de camouflage. Des gens osent parler. D'où la trouille bleue de la clique gouvernementale et, au-delà du clan sarkozyste, de tous ceux qui sont les
gardiens du temple de l'idéologie du Système. Comme le dit l'adage populaire, "il n y a que la vérité qui fâche" ...
Voici un très partiel inventaire de quelques motifs de fâcheries.
1) Le gouvernement de la République pratique la même méthode que les voyous: la loi du silence. Ainsi, après les très nombreux incendies de voitures qui ont permis à la racaille de fêter dignement la prise de la Bastille, ordre a été donné par le ministère de l'Intérieur aux préfectures de ne surtout pas donner le nombre de voitures incendiées à la presse (l'interdiction valant aussi bien pour les pompiers que pour la police ou la gendarmerie). Pas question en effet d'af¬foler les populations. Dormez en paix, bonnes gens, Sarkozy veille sur vous. Mais ceux dont les voitures ont été brûlées la trouvent saumâtre. Pas sûr qu'ils votent encore Sarkozy.
2) Un voyageur interpellé par des agents de sécurité de teint très coloré, à l'aéroport d'Orly, le 31 juillet, leur aurait déclaré: "On est où là ? On se croirait en Afrique. De tou¬tes façons il n y a que des Noir-s ici ". Constat d'évidence, comme le savent très bien celles et ceux qui fréquentent ce genre de lieux où les consignes officieuses sont de multi-plier les représentants des "minorités visibles", dotés de beaux uniformes, pour afficher l'image d'une France mul-tiethnique, telle qu'elle est voulue par les gens au pouvoir. Donc il y a beaucoup de Noirs dans la France de Sarkozy, y compris pour jouer les matamores dans les aéroports. Est-ce du racisme que de s'en apercevoir et de le dire? Oui, si l'on en croit les plaintes déposées par les agents de sécurité, ces gens trouvant anormal qu'on les reconnaisse pour ce qu'ils sont. Soutenus bien sûr par les ligues de vertu (SOS Racisme ... vous savez, la pompe à fric de Julien Dray l'incorruptible ... et autres officines du même acabit). Et surtout par le ministre de l'Intérieur en personne. Car- et là l'affaire se corse - le présumé coupable est un préfet hors cadre, Paul Girot de Langlade. Qui, bien entendu, a été immédiatement suspendu par son ministre, lequel, cédant très vite à l'ultimatum des officines terroristes antiracistes (SOS-Racisme, MRAP, etc ... ) et sans attendre que la justice se prononce, a mis à la retraite d'office le préfet. On com¬prend l'inquiétude de l'Elysée : qu'un pré¬fet, brisant la loi du silence gouvernementale, ose dire tout haut ce que pensent tant de Français, voilà qui met scandaleusement en danger la République sarkozyenne. Mais le préfet a du tonus : il dénonce publique¬ment la cabale dont il est victime et accuse le ministre de vouloir "se refaire à bon compte une virginité de pa/fait antira-ciste ". Il faut dire que le sieur Hortefeux n'a pas été très clair (si on ose dire) sur le sujet lors de son passage au ministère de l'intégration ... Affaire à suivre: jusqu'où iront les inquisiteurs chargés d'exercer une
')ustice" dont chacun sait ce qu'elle vaut (voir la suppres-sion des juges d'instruction, donnant tous pouvoirs à des procureurs qui ne sont que la voix de leur maître) ?
En attendant le préfet retraité d'office rigole: Hortefeux c'est l'arroseur arrosé. Le voilà à son tour accusé de racisme (le seul crime impardonnable pour les "vrais répu¬blicains") par les officines terroristes antiracistes pour avoir dit au sujet d'un adhérent UMP maghrébin: "Quand il yen a un ça va, c'est quand il yen a beaucoup qu'il y a des problèmes ". C'est-à -dire ce que pensent très fort (sans oser le dire, bien sûr. .. Ies murs ont des oreilles ... ) beau¬coup de Gaulois, ayant voté ou non pour Sarkozy. Tous les prébendiers gouvernementaux ont été immédiatement mobilisés: Hortefeux, c'est bien connu, aime l'humour ... "auvergnat" (c'est Giscard qui a dû apprécier).
3) En fait, il faut s'attendre à tout de la part du ministre Hortefeux, surnommé par certains journalistes "le porte-flingue de Sarkozy". N'a-t-il pas en effet dénoncé comme coupables (approuvé en cela par la presse aux ordres) les habitants et commerçants de Royan, station balnéaire de Charente-Maritime, qui, excédés de voir une bande de racaille venue de la région parisienne mettre en coupe réglée leur ville habituellement paisible, sans réaction de la part des soi-disant '1orces de sécurité" (sic), qui s'étaient mises aux abonnés absents, ont pris les choses en mains et traité la racaille comme elle le mérite. Affolement du minis-tre : et si d'autres citoyens, un peu partout, écoeurés de voir la démission des autorités, en venaient eux aussi à assurer leur sécurité ? C'est parfois comme cela que commencent les révolutions ... ou en tout cas la résistance civique.
Car l'attitude des autorités a de quoi énerver les citoyens les plus patients. En effet Hortefeux, qui veut "retisser des liens, notamment dans les quartiers sensibles ", a trouvé la solution: en compagnie de l'inévitable Fadela Amara, il a organisé le 31 août une réunion avec des "responsables associatifs", sur le thème des relations entre "jeunes" (profil connu) et policiers. Réunion largement bidonnée, comme l'a révélé Le Monde (2 septembre), puisque le "tissu associatif" était représenté par des copains et copines de Fadela Amara (association Ni putes ni soumises, SOS-Racisme, "resté proche de la secrétaire d'Etat" comme écrit pudiquement le quotidien, qui mentionne au passage que ces associations "font l'objet de critiques virulentes, sinon d'un profond rejet" dans les "cités sensibles ", où on apprécie peu leur rôle de collabos du système en place).

Large effet d'annonce du ministre et de sa secrétaire d'Etat : cette réunion a été un grand succès et des groupes de travail en sortiront, réunissant associations et syndicats. Et il Y aura aussi des "équipes de conciliation ", avec un psychologue, un "communicant" (sic), un haut fonctionnaire et "une personnalité indépendante" (?), tout ce petit monde devant "désamorcer des situations susceptibles de s'embraser". Bref, comme d'habitude. Du vent. Car, bien sûr, on n'a surtout pas évoqué l'essentiel, à savoir que les "jeunes" constituent bel et bien une armée d'occupation qui entend contrôler le territoire des "zones sensibles".

Et pendant ce temps-là ... Mais laissons la parole, longuement (cela en vaut la peine), au porte-parole quasi officiel du politiquement correct; le journal Le Monde (31 août) :

"Le contexte est délicat: rien que pour les sept derniers jours, des incidents sérieux ont été signalés à Saint-Dizier en Haute-Marne (guet-apens contre des policiers), à Marseille dans les Bouches-du-Rhône (une centaine d'habitants se sont violemment opposés à une interpellation), à Villiers-sur-Marne dans le Val-de-Marne (échauffourées après une arrestation) et à Amiens dans la Somme (patrouille caillassée). Des épisodes qualifiés de « routiniers" (sic: NDLR) par les observateurs, mais qui témoignent de la fracture, au quotidien, entre les forces de sécurité et les habitants des quartiers, surtout les plus jeunes. Depuis le début de l'année, les indicateurs restent bloqués au rouge. Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) a connu une nuit d'émeute, fin juin, avec l'usage de plusieurs dizaines de feux d'artifice contre les policiers. La ville de Firminy (Loire) a subi trois nuits de violences, en juillet, après le décès d'un homme en garde à vue. Bagnolet (Seine-Saint-Denis) s'est embrasé après le décès d'un jeune poursuivi par une voiture de police le 9 août. Une dizaine de policiers ont été blessés par des tirs de grenaille aux Mureaux en mars, tandis que des fonctionnaires étaient visés par des tirs d'arme de guerre à La Courneuve en mai. D'autres villes restent sous tension permanente, comme Corbeil-Essonnes (Essonne), Montfermeil (Seine-Saint-Denis) ou Villiers-le-Bel (Vald'Oise). Les agressions contre les forces de l'ordre s'inscrivent dans un contexte de tensions plus larges. Selon nos informations, les violences contre les personnes dépositaires de l'autorité (notamment les policiers et les gendarmes mais aussi les élus) ont atteint un chiffre record en 2008 avec 26 177 actes recensés, soit une hausse de 12 % par rapport à 2005, pourtant considérée comme une année « exceptionnelle» à cause des trois semaines d'émeutes. Les statistiques peuvent même être localement plus inquiétantes encore. En Seine-Saint-Denis, ces violences ont augmenté de 30 % sur la même période. Dans l'Essonne, autre département très sensible, elles ont flambé de 31,4 %".

Vous avez dit guerre ethnique?

4) Derrière tout cela, la clé. Sur France-Info, mercredi 19 août, mini-débat sur les chiffres récents de la natalité en France. On se congratule sur les bons résultats: en France on est les meilleurs de toute l'Europe. Cocorico. Deux "experts" s'interrogent gravement sur les raisons de cette embellie. Optimisme des procréateurs malgré la crise? Ce doit être cela et c'est bien réconfortant.

Mais, bien entendu, pas un mot - toujours la loi du silence _ sur les vraies raisons des chiffres, à savoir la part sans cesse croissante des naissances d'enfants non Européens, dans des familles où sévit souvent la polygamie. Les Gaulois sont progressivement submergés? Surtout, laissons-les dans leur bienheureuse inconscience. Après nous le déluge? C'est la devise des gens en place.

PIERRE VIAL

 

PS : I'hebdomadaire Marianne n'est pas de notre mouvance (c'est le moins qu'on puisse dire). Mais il faut lui reconnaître d'avoir joliment dégonflé, dans son dossier "Les plus gros bluffi de la rentrée: on nous enfume!" (29 août 2009), quelques grosses baudruches gouvernementales destinées à nous empêcher de penser aux choses sérieuses.

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