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Projet permaculture et préparation d'un terrain près d'Avranche .
De l'huile de coude et de la bonne humeur
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A la recherche de notre plus longue mémoire.
La bannière Terre et Peuple de Bretagne organisait ce samedi 3 octobre une sortie à la lande de Cojoux, un des plus importants sites mégalithiques de Bretagne.
Le site, à quelques kilomètres de Redon, occupe une éminence où affleure le schiste : ce pli du vieux massif armoricain suit une orientation est ouest quasi parfaite, et se termine en ravin sur la gorge de la rivière Canut (photo 1).
Il accueille des alignements qui sur 5 kilomètres environ, suivent cette orientation et font face au sud (aucune pierre levée n'est présente sur le versant nord).
Les premières traces d'occupation sont très anciennes : les alignements du moulin ont été datés de 4730 à 4380 ans avant notre ère (photos 2, 3 et 4). Ces peuples de l'âge de pierre sont des Européens, Cro-Magnons gracilisés selon certains auteurs [la France d'avant la France de Jean Guilaine, Pluriel], ou Méditerranéens selon d'autres [préhistoire de la Bretagne de Giot, L'Helgouac'h et Monnier, Ouest France]. Des pierres de quartz sont parfois alignées selon une orientation nord sud (photos 5 et 6). Tout laisse à croire que ces tracés perpendiculaires servaient à des rituels solaires (solstices, observations astronomiques et prévision des éclipses).
Les fouilles organisées entre 1990 et 1992 par M. Gautier et G. Leroux, sous la direction de J. Briard, ont permis, grâce aux datations des charbons de bois trouvés sur place, de dater certains monuments de la venue à l'âge du bronze, d'une nouvelle population originaire d'Europe du nord.
Le Château-Bû, ainsi nommé parce que la tradition y rapporte le sacrifice annuel de vaches, est un complexe occupé 3500 ans avant notre ère. Il se compose d'un grand dolmen avec couloirs et cabinets latéraux, surmonté d'une petite pyramide (photo 7). Les fouilles ont permis d'y exhumer des poteries, vases à pied, des petites coupes très fines, des outils en silex, lames, grattoirs, une petite hache en roche verte et des pendeloques en pierre.
A l'ouest du tertre, deux tombes de l'âge du bronze ont été découvertes, dans lesquels on a découvert un fragment d'os et un vase biconique à cinq anses daté de 1500 ans avant notre ère. Cette trouvaille témoigne que l'on a transformé les mégalithes des populations primitives pour en faire des sépultures dédiées aux Princes de l'âge du bronze (certains auteurs voient dans les peuples du campaniforme un rameau italo-celtique ancien issu du foyer indo-européen, rameau qui aurait peuplé l'Europe de l'Ouest avant les migrations des Celtes proprement dit, qui sont, eux, partis d'Europe centrale seulement au milieu du 1er millénaire avant notre ère).
La permanence des rites païens est attestée par le nom du lieu (château de la vache) et la légende des sacrifices qui s'y rapporte : ils avaient donc cours lors d'époques historiques très récentes. Le site est d'ailleurs impollu : il ne compte aucune habitation, à l'exception d'un moulin. La découverte d'une croix de pierre monolithe datant du haut Moyen-âge (IXe siècle), de même la présence autrefois d'une grande croix de bois sur la ligne de crête, témoignent des difficultés du clergé pour christianiser ce haut lieu du paganisme vieil-européen.
Au lieu-dit la Croix St Pierre (ce nom témoigne encore de la volonté de christianiser la place), se dresse un tertre naviforme ouvert à l'Est (comme le sont les tombes de l'âge du bronze) et surmonté d'un menhir à sa proue occidentale. Etudié par P-R . Giot, J. Briard, Y. Coppens et J. L'Helgouach en 1953, il est daté de 2500 avant notre ère. La fouille de 1990 a permis de trouver sur le même site deux dolmens à couloir chacun entouré d'un tumulus circulaire au nord et au sud (photos 8 et 9), et un dolmen à l'ouest qui a été restauré après les fouilles (photo 10).
A peu de distance, une sépulture datant de 2500 ans avant notre ère, le four Sarrazin, est encore bien conservée (photo 11) malgré l'effondrement de ses dalles de couverture qui lui ont valu le nom populaire de « pierres chevêches ».
La descente à l'étang du val (photo 1), véritable bout-du-monde (photo 12) qui clôt l'observatoire à l'ouest, permet en cette saison d'observer les dernières manifestations de la nature (photos 13 et 14) avant son entrée prochaine dans une longue période de sommeil. De la Samain au Solstice d'Hiver, Apollon se dissimule à ses adorateurs qui quêteront son retour précédé de celui des aurores, avant le triomphe définitif du Ciel blanc de Zeus.
La modeste amanite tue-mouches (photo 15) porteuse des couleurs de la Renaissance entrait-elle dans la recette du brouet qui permettait de traverser la ténèbre hivernale en attendant le retour du Dieu Soleil ? [B-A BA Père Noël, Arnaud d'Apremont, Pardès].
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Toutes les photos ici :
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Barzhaz Breizh, ou l’Histoire poétique de
Théodore Hersart de
Or, cette période est particulièrement faste pour la redécouverte de l’identité européenne. C’est en effet au début du XIX° siècle que Schlegel et Bopp, après Sir Willam Jones établissent les rapports étroits qui relient le sanskrit aux autres langues de l’Inde et de l’Europe. La prétendue origine biblique des langues du monde, et partant, de l’Europe, perd ses derniers défenseurs : il est désormais établi que l’indo-européen est la langue mère des idiomes des habitants de notre continent.
Les mouvements national et romantique participent à la renaissance des langues minoritaires -et c’est déjà une œuvre visant à leur sauvegarde, car
Les frères Grimm publient les célèbres contes et légendes historiques, après avoir aidé Arnim et Brentano à collecter des chants populaires allemands. Le norvégien est sauvé par I. Isen et J.Moe, le Danois Gruntvig publie les Sagas scandinaves ; en Ecosse, W. Scott publie Ballads of the Scottish Border, Elias Lönnrot en Finlande le fameux Kalevala.
C’est dans cet effort de sauvegarde et de renaissance de la culture populaire qu’il faut situer l’œuvre de
Il est l’un des collecteurs des traditions orales et des poèmes chantés. Son action visait déjà à la renaissance de la tradition celtique, puisqu’il participa à la première rencontre breto-galloise, l’Eisteddfod d’Abergavenny. C’est au retour de ce voyage, en 1839, qu’il publia le Barzhaz Breizh. L’œuvre comprend 54 poèmes ; cependant, des éditions ultérieures augmentées parurent, comprenant musique et traduction française.
Per Denez, dans son introduction, fait justice des critiques infondées portées sur le sérieux de la collecte, ou sur les compétences linguistiques réelles de T. Hersart de
Le recueil s’ouvre sur le « dialogue pédagogique entre un Druide et un enfant. Il contient une sorte de récapitulation, en douze questions et douze réponses, des doctrines druidisiques sur le destin, la cosmogonie, la géographie, la chronologie, l’astronomie, la magie, la médecine, la métempsychose ». ( ...) « les mères, sans le comprendre, continuent d’enseigner à leurs enfants, qui ne l’entendant pas davantage, le chant mystérieux et sacré qu’enseignaient les druides à leurs ancêtres. »
En effet, le premier chant intitulé Le Druide et l’enfant nous plonge dans une nuit immémoriale, celle de l’Europe païenne. Jugez plutôt sur le contenu du début, - et encore le texte proposé ici est-il en français :
« Le druide : Tout beau, bel enfant du druide ; réponds-moi ; tout beau que veux-tu que je chante ?
L’enfant : Chante-moi la série du nombre un, jusqu’à ce que je l’apprenne aujourd’hui.
Le druide : pas de série pour le nombre un :
L’enfant : Chante-moi la série du nombre deux, jusqu’à ce que je l’apprenne aujourd’hui. »
Et le chant se poursuit jusqu’au nombre douze, chaque réponse étant, pour le lecteur profane, plus déroutante que la précédente. Vous pourrez, amis lecteurs, l’apprendre en entier, tout comme le disait la paysanne de Nizon auprès de la quelle la première collection fut effectuée par
Le chevalier Lez-Breiz, de son vrai nom Morvan, vicomte de Léon, fut, comme champion de
A la manière de la chanson de Rolland, on chantait au XIX° siècle dans les campagnes bretonnes
L’un des chants du poème épique attire l’attention, celui consacré au « More du Roi ». Il semble que les rois francs aient eu des combattants mercenaires, de lointaine origine, que les Bretons ne prisaient guère : « Cher seigneur, vous ne savez donc pas ? C’est avec les charmes du démon qu’il combat. »
Peu impressionné par cette mise en garde, le champion breton affronte bientôt le mercenaire du Roi franc. « le Breton trouvant le joint, enfonça son épée dans le cœur du géant. Le More du roi tomba ; et sa tête rebondit sur le sol. Leiz-Breiz, voyant cela, lui mit le pied sur le ventre ; et en retirant son épée, il coupa la tête du géant More. Et quand il eut coupé la tête du More, il l’attacha au pommeau de sa selle. Il l’attacha au pommeau de sa selle par la barbe qui était toute grise et tressée. Mais voyant son épée ensanglantée, il la jeta bien loin de lui : - Moi porter une épée souillée dans le sang du More du roi ! - Puis il monta sur son cheval rapide, et il sortit, son jeune écuyer à sa suite ; Et quand il arriva chez lui, il détacha la tête du More ; et il l’attacha à sa porte, afin que les Bretons la vissent. Hideux spectacle ! Avec sa peau noire et ses dents blanches, elle effrayait ceux qui passaient ; Ceux qui passaient et qui regardaient sa bouche ouverte qui bâillait. Or, les guerriers disaient : - Le seigneur Lez-Breiz, voilà un homme !- ».
D’autres chants vantent les combats des Bretons indépendants, « Le Tribut de Noménoë », qui lutta contre les mêmes Francs au IX°siècle, « Alain le Renard » qui protégea
« Les trois Moines rouges » nous content l’histoire des Templiers à la fin du XIII° siècle.
La guerre de cent ans sert de cadre à « la bataille des Trente », ainsi qu’à « La filleule de Du Guesclin » et « au vassal de Du Guesclin ».
L’union de
Hersart de la Villemarqué nous chante également les combats des Bretons contre la république naissante. Les Bretons, suivant les voies de l’honneur et de la fidélité, « voulurent défendre la royauté dans sa faiblesse, sans rien lui demander, sans rien recevoir d’elle. Leurs frères des montagnes du Pays de Galles et de l’Ecosse, eux aussi victimes d’une monarchie toute puissante qui s’incorpora les peuples libres de l’Angleterre, n’avaient pas servi autrement les Stuarts malheureux. » Hersart ajoute : « La tyrannie révolutionnaire ne les trouva pas plus disposés à courber la tête que ne les avaient trouvés la tyrannie des rois ». Le cinquante-troisième texte collecté intitulé « Les Bleus » compte les ravages opérés par la république terroriste : « Ils ont ravagé les belles vallées de la Basse-Bretagne, jadis si grasses et vertes ! Tellement qu’on n’y entend plus la voix ni de l’homme ni des troupeaux. » Et la suite du chant est une incitation à la résistance, qui sonne à nos oreilles comme considérablement actuelle : « - Ne pleurez pas, ma mère ; ne pleurez pas mon père : je ne vous quitterai pas ; je resterai pour vous défendre, pour défendre la Basse-Bretagne. Il est bien douloureux d’être opprimé, mais d’être opprimé n’est pas honteux ; il n’y a de honte qu’à se soumettre à des brigands comme des lâches et des coupables. S’il faut combattre, je combattrai ; je combattrai pour le pays, s’il faut mourir, je mourrai ; libre et joyeux à la fois, »
Tandis que les Bleus –ainsi nommait-on en Vendée et Bretagne les soldats de la république- occupent le pays après l’avoir en grande partie détruit, les derniers habitants se dressent à nouveau contre l’envahisseur. Dans le chant cinquante-quatre intitulé « Les Chouans », c’est tout un peuple qui lutte pour l’honneur et la fidélité : « Julien aux cheveux roux disait à sa vieille mère, un matin : - Je m’en vais, moi, rejoindre Tinténiac [général des Chouans], car il me plaît d’aller. – Tes deux frères m’ont abandonnée, et toi tu m’abandonnes aussi ! Mais, s’il te plaît d’aller, va t’en à la garde de Dieu ! »
Le Barzhaz Breizh, c’est aussi des chants de fêtes et d’amour, des légendes populaires et des chants religieux. Nous terminerons notre court aperçu par un chant émouvant qui compte la mort des jeunes filles au printemps : « Les fleurs de mai ». C’est le rossignol qui chante : « heureuses les jeunes personnes qui meurent au printemps ! Heureuses les jeunes personnes que l’on couvre de fleurs. » Hersart précise en note que « les Bretons Gallois du midi ont conservé, comme ceux de quelques cantons de la Basse-Bretagne, l’usage de semer de fleurs le lit des jeunes filles qui meurent dans le mois de mai ; cet usage doit donc remonter au cercueil des vierges celtiques ». Nous préférons y voir quant à nous une coutume éminemment païenne, liée à la renaissance des saisons et au cycle de la vie [cf. Fêtes païennes des quatre saisons].
On l’aura compris, tout honnête homme, tout Européen de bon sang doit posséder dans sa bibliothèque le Barzhaz Breizh, et en lire de longs passages à ses enfants, en français, si ce n’est en breton, le mieux étant encore de les chanter pour en rendre « l’infinie délicatesse, caractère même de la race ». Vous aurez là un contrepoison à la laideur du temps, une ouverture sur le rêve, et un miroir de l’Europe des peuples. Délivré des sortilèges de la modernité, vous vous muerez en passeur de tradition, en régénérateur du cycle infini de la vie. Hersart de la Villemarqué dit sa confiance et son message est pour nous comme un encouragement à ne pas abandonner : « Aujourd’hui, quand je détourne mes regards vers cette poétique terre de Bretagne qui reste la même alors que tout change autour d’elle, ne puis-je répéter avec les Bretons d’autrefois : Non ! le roi Arthur n’est pas mort ! ».
Celtes, Latins ou Grecs, Germains ou Slaves, Basques et Finnois, vous trouverez là le repos du cœur. Ecoutez ! Hersart nous l’enseigne dans sa préface : « On sent battre là le cœur d’une noble race ».
Robert DRAGAN.
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Histoire des Templiers en Bretagne
par Louis-Christian Gautier
- Editions Yoran Embanner -
L’ Histoire des Templiers en Bretagne (XIIe-XIVe siècles) s’ouvre sur un survol de la geste templière en Orient et en Occident, qui malgré (ou à cause) de la profusion d’ouvrages sur le sujet est peu ou mal connue. Ceci devant aider le lecteur à suivre en connaisseur l’auteur dans son « Tour de la Bretagne templière », et l’encourager à l’effectuer ensuite comme lui sur le terrain. Ce qui lui réservera des surprises et parfois de la déception en constatant une faible implantation des vestiges et des « maisons » de l’Ordre (domus, dites improprement « commanderies ») comparée aux nombreuses attributions imaginaires et à un légendaire abondant.
Enfin les Bretons, fiers de leur identité, seront heureux de découvrir que, selon un document jusqu’ici ignoré ou négligé, l’autorité du roi de France sur le duché, était purement virtuelle en ce début du XIV e siècle.
Par ailleurs d’importantes annexes (cartes, tableaux chronologiques, organisation et attributs de l’Ordre, bibliographie...) éclairent certains aspects méconnus de l’histoire de l’Ordre, sans alourdir le texte principal.
Louis-Christian Gautier, qui a déjà publié plusieurs ouvrages sur l’implantation régionale du Temple, est de formation universitaire mais d’abord homme de terrain. Bien que restant rigoureux sur les faits, il a voulu être accessible à tout public intéressé par le sujet. C’est pourquoi il a parcouru la Bretagne, en tous sens et en toutes saisons, pour confronterles textes avec les vestiges et rassembler une abondante iconographie qui illustre son ouvrage.
Cartonné - 200 pages - ISBN : 978-2-916579-14-6- 25 €
Contact auteur :
En vente dans toutes les bonnes librairies, maisons de presse et grandes surfaces
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