NOUVEAUTÉ TERRE & PEUPLE éditions: LE GRAAL D'APOLLON de P.G. Sansonetti
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MOELLER VAN DEN BRUCK: Le conservateur a l'expérience de l'éternité.
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Le libéral est toujours prêt à abandonner son point de vue pour en prendre un autre, aussitôt que la situation générale et des considérations utilitaires l'y invitent. Il lui suffit de trouver une formule susceptible de légitimer ce changement de point de vue.
Le réactionnaire a un point de vue absolu auquel il se tient avec rigidité. Chez lui, le caractère devient de l'obstination, la vie se fige en un État ; tout s'engourdit autour de lui et en lui.
Le révolutionnaire a un point de vue chaotique qui l'emporte en tourbillonnant et l'entraîne à des perspectives sans espoir. Il n'a pas de caractère, mais un tempérament qui le fait osciller de la colère la plus impétueuse à la froideur la plus glaciale et la plus cynique.
Le conservateur a un point de vue organique. La pensée conservatrice est une pensée démiurgique qui oblige l'homme doué de force créatrice à poursuivre l'œuvre du créateur et qui, en tant que pensée politique, se rapporte à la communauté des peuples.
C'est de ce pouvoir conservateur des choses, qui règle toute croissance, qu'est issu l'éternel dont parle la métaphysique allemande ; et, si nous jetons sur l'histoire un coup d'œil rétrospectif, nous le découvrons partout, où de grands hommes ont créé, selon les lois immuables la nature, et nous ont transmis des valeurs. Tous les grands hommes ont été conservateurs et ont affirmé pour la vie ce que Nietzsche affirmait, pour lui-même : « En fin de compte, je ne veux pas avoir gain de cause pour aujourd'hui ni demain, mais pour des siècles. » La pensée conservatrice est un macrocosme qui englobe le microcosme et, en tant que pensée politique, garantit le maintient de la vie. La pensée conservatrice ne croit pas « au progrès », mais elle cherche à donner à l'instant une durée.
Le réactionnaire ne crée pas. Le révolutionnaire ne fait que de détruire ou, médiateur de buts, qu'il ne connaît pas lui-même, il ne fait, tout au plus, que de créer un espace nouveau. Le conservateur, lui, crée dans l'espace éternel, il donne aux phénomènes une forme, sous laquelle ils peuvent survivre et conserve par l'assujettissement ce qui peut se perdre dans le monde.
La pensée conservatrice est la conscience que prend de lui-même le fait fondamental et conservateur sur lequel repose le monde.
Elle est la force qui permet l’action.
Comme le révolutionnaire, le réactionnaire ne voit dans la révolution qu'un événement politique.
Le conservateur au contraire, qui voit l'événement historique, reconnaît derrière la révolution l'évènement spirituel qui l'accompagne, qui en est la transposition ou l'origine, et ceci quand bien même l'esprit de la révolution aurait été, d'abord, des plus équivoques.
La pensée d'un peuple résulte de la somme des expériences qu'il a faites avec d'autres peuples et de celles qu'il fait avec lui-même. La révolution a été pour le peuple allemand avec sa propre race une expérience qui lui manquait encore pour arriver à la connaissance de soi-même et à la connaissance du monde. Le réactionnaire dit : cette expérience n'était pas nécessaire. Le conservateur est d'un avis différent et il dit : Sans doute devons-nous réprouver, sur l'instant, la révolution du point de vue politique à cause des événements qui ont été en liaison avec elle mais nous sommes obligés de l'approuver historiquement, et ceci non pour elle-même, mais pour ses conséquences.
Le conservateur vit dans la conscience de l'éternité qui renferme tout le temporel. Mais il voit le présent ouvert du côté de l'avenir.
Il sait que le monde historique dans lequel nous vivons est un monde soumis à des lois et qui se réforme toujours. Il tient compté des instincts immuables des hommes qui se retrouvent dans tous les peuples, de l'invariabilité de leurs passions et du droit, tout naturel qui, en tout temps, fera valoir la force ; il tient compte des rapports naturels entre les forts et les faibles, de la supériorité de l'individu, des revendications de puissance des masses, et de toutes ses conséquences que le courage ou l'abandon, la circonspection ou l'étourderie, la résolution ou le laisser aller ont dans une situation historique. Mais il sait aussi que toute situation dépend de circonstances qui, quelquefois, peuvent sembler insensées mais qui ne le sont jamais. Et il n'ignore pas, non plus, que le sens de tous les événements n'apparaît que dans leurs conséquences. L'Allemand le plus conservateur a prononcé après la révolution les mots suivants, les moins réactionnaires qui soient : « Qui sait à quoi cela est bon? » C'est sur ces conséquences que le conservateur met un accent métapolitique. Et sa foi en l'imprévisible l'empêche de croire en des calculs sur l'avenir.
Le réactionnaire est une forme dégénérée du conservateur. Le réactionnaire est rationaliste. Il s'en tient aux faits. Il ne connaît que les effets qui sont immédiats. Ainsi il s'en tient aux faits de la révolution. Il ne se soucie pas de ses causes. Elles échappent à son regard du fait même qu'il est lui-même une de ces causes, non point en tant que personne, mais en tant que type. Il n'a plus compris l'idée conservatrice d'une façon vivante et de l'intérieur. Et à sa place, il laissa s'épanouir, une pensée conventionnelle, à une époque où il n'y avait pas encore de révolution. C'est ainsi, indirectement et sans le vouloir, par maintes négligences spirituelles qui ont conduit à la négligence politique, qu'il a aidé à préparer des événements dont il n'a pu, ensuite empêcher l'explosion révolutionnaire. Cette révolution, il ne l'a pas encore comprise maintenant. Il ne l'a pas vécue. Il n'a fait que la récuser. Dans le meilleur des cas, il avoue qu'elle lui a été un enseignement. Mais là encore il ne fait que juger des faits au lieu de comprendre leur signification. II ne peut prendre position, face à la révolution, parce qu'il vit en marge d'elle. Le conservateur, au contraire, connaît les problèmes qu'elle pose. Il connaît son époque, et cette connaissance qui lui rend, immédiatement, ces problèmes familiers. Et il a une image du monde, où tous ces problèmes s'insèrent, dans leur importance ou leur insignifiance. Le conservateur vit ainsi dans une participation à la révolution qui, contrairement au réactionnaire, lui donne le droit de ne pas être pour elle, mais contre elle.
Chaque peuple accomplit selon sa propre manière sa révolution : un peuple politique le fait d'une façon politique, un peuple non politique d'une façon non politique, et nous avons vu de quelle façon l’a faite le peuple allemand. Mais les peuples changent, du fait de leurs révolutions. Aucun peuple n'accomplit la sienne, sans se transformer. La révolution provoque un bouleversement des forces. Elle dégage ce qui restait stagnant. Elle met fin à des habitudes et amène les hommes à penser, de nouveau, à l'inaccoutumé. Elle en fait les représentants d'un nouvel état d'esprit d'où peut sortir un nouvel âge de l'histoire.
La conception que le réactionnaire a de l'histoire est aussi superficielle que celle du conservateur est enracinée. Le réactionnaire se représente le monde tel qu'il l'a toujours été. Le conservateur le voit comme il sera toujours. Il a l'expérience de son époque. Et il a l'expérience de l'éternité. Ce qui était ne sera jamais plus. Mais ce qui est toujours peut toujours revenir à la surface.
La politique réactionnaire n'est pas une politique. La politique conservatrice est la grande politique. La politique ne devient grande que lorsqu'elle crée de l'histoire : alors elle ne saurait se perdre.
Est réactionnaire, qui confond l’une et l'autre et voudrait revenir sur le passé.
Sources: Le Troisième Reich. Traduction de Jean-Louis Lenault. Ed. Alexis REDIER.
La condition féminine
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La condition féminine reste un sujet brûlant, voici un texte de Joël Lecrozet (et Alain de Benoist) datant de 1976 (Éléments n°16-17). Une autre manière de voir la femme dans l'histoire européenne. Il y a déjà 40 ans !
S’il était conséquent avec lui-même, un certain féminisme moderne se confondrait avec la défense de l’Occident. Car c’est au sein de la culture européenne, et de celle-là seulement, que la femme a de tous temps été considérée comme une personne, et non comme un objet. Une simple comparaison de l’Europe préchrétienne et du Proche-Orient ancien (laissons ici de côté la question des cultures d’Afrique noire et d’Asie, qui ne nous concernent qu’indirectement) fait apparaître le fait comme évident.
« Dans l’ensemble de l’histoire d’Israël, écrit M. Jean-Marie Aubert, la femme n’a jamais joui d’une grande liberté » (Femme. Antiféminisme et christianisme, Cerf-Desclée, 1975). Plus précisément, la dévalorisation sociale de la femme fait partie intégrante d’une superstructure religieuse. L’idée d’une déesse, protectrice de la cité ou chasseresse, comme la Diane ou la Minerve des Romains, est impensable dans la perspective hébraïque. La circoncision, mutilation opérée en signe d’alliance avec Jahvé, est réservée à l’homme. La femme est ainsi rejetée en marge des croyants. Mariée, elle est considérée comme un obstacle à la prière de son époux. Les synagogues prévoient la séparation rigoureuse des hommes et des femmes. « En fait, précise M. Aubert, les femmes ne comptent pas dans la synagogue » (op. cit.) : le minyan, ou quorum de dix personnes nécessaire à la célébration d’un office, doit être exclusivement masculin.
G. Leipoldt (Die Frau in der antiben Welt und im Urchristentum, Leipzig, 1954) signale que la langue hébraïque ne connait pas de féminin pour les mots « juste », « pieux » et « saint ». Dans le dialecte akkadien, la flexion qui indique le féminin s’applique à tout ce qui est inférieur. On cite également cet enseignement rabbinique, selon lequel Dieu doit être loué tous les jours en ces termes : « Sois loué pour ne pas m’avoir fait païen ! Soit loué pour ne pas m’avoir fait femme ! Soit loué pour ne pas m’avoir fait ignorant ! ».
Cette incapacité religieuse et sociale de la femme se traduit par toute une série d’interdits rituels, qui aboutissent à la claustration progressive de la femme. Le mari est le propriétaire (Baol), le maître absolu de son épouse. Celle-ci est son esclave, sa chose, son objet. Le divorce se ramène à la répudiation, dont seul le mari peut prendre l’initiative ; selon l’école rabbinique de Hillel, la répudiation peut être pratiquée pour n’importe quel motif, à commencer par la découverte par le mari d’une femme qui lui plaît mieux. Chez les Hébreux, comme chez les Assyriens, règne la pratique du lévirat : la veuve d’un ménage resté sans enfants « passe » automatiquement au frère du mari défunt. La pratique de la prostitution sacrée n’est pas non plus inconnue. Il y avait des prostituées sacrées dans l’ancien temple de Jérusalem, ainsi qu’à Babylone ; on les appelait qédhêshah.
Quoique proclamant, à partir d’une vérité révélée, l’égale dignité de tous les êtres humains – et inaugurant ainsi, sous l’angle spiritualiste, le cycle égalitaire dont nous vivons aujourd’hui l’aboutissement et la matérialisation –, le christianisme ne pouvait que reprendre la tradition anti-féminine liée à ses origines. Ce qui ne l’empêcha pas, dans un premier temps, de séduire surtout les femmes et les esclaves (au IIIe siècle, l’importance numérique des femmes chrétiennes, par rapport à celui des convertis masculins, créa de tels problèmes que le pape Callixte autorisa les patriciennes à épouser des esclaves plutôt que des hommes de leur rang qui fussent restés fidèles à la foi de leurs pères).
À l’hostilité chrétienne à la femme qui procède du judaïsme, s’ajoute une hostilité vis-à-vis de toutes les choses de la chair, de caractère plus probablement gnostique. (À beaucoup d’égards, le christianisme apparaît comme un gnosticisme successivement rejudaïsé et déjudaïsé). L’attitude de Paul, considérant le mariage comme un pis-aller (« Celui qui marie sa fille fait bien, mais celui que ne la marie pas fait mieux », 1 Cor. 7, 38) et déclarant que « l’affection de la chair, c’est la mort », est complètement étrangère au judaïsme traditionnel. Par contre, Paul rejoint les rabbins quand il recommande aux époux de se séparer pour prier (1 Cor. 7, 5).
Cet enseignement, tiré des écoles rabbiniques, s’accompagnait chez Paul d’une morale moins simple, moins manichéenne, puisée à la culture grecque, en particulier à celle des stoïciens. Or, en Grèce, comme dans l’ensemble des peuples indo-européens, la femme participait à la vie culturelle et souvent à la vie politique ; de plus, par le mariage toujours monogamique, la femme se trouvait associée à son mari et intéressée à l’avenir de son foyer. Aussi s’adressant à un public hellénisé, Paul reconnaissait-il aux femmes le droit de prier publiquement et celui de prophétiser. Mieux, il admettait le ministère des femmes comme une chose normale.
Pour lui, la distinction des sexes devait être surmontée : « Il n’y a ni homme ni femme » (Galates, 3, 28). Ce qui le conduisit à mettre entre parenthèses toute vie sexuelle et à prôner la virginité comme véritable libération de la femme.
La défense de la famille, pratiquée ultérieurement par le christianisme, découle de cette façon abstraite d’envisager la femme, par le biais du mépris de la chair, de l’exaltation maladive de la virginité, de la supériorité sans cesse proclamée de la vierge stérile sur la maîtresse du foyer. En sorte, comme l’écrit M. Aubert, que le christianisme, lorsqu’il a rehaussé la dignité de la femme, ne l’a fait qu’« au prix d’une sévère ségrégation et d’une marginalisation » (op. cit.).
Par la suite, il y eut évidemment des compromis – ne serait-ce que parce que le christianisme, « au moment où il se répandait dans le monde païen gréco-romain, se trouvait dans un milieu culturel où la condition de la femme était autrement favorable que dans le monde juif » (J. M. Aubert). De ce fait, l’esprit européen, imprégnant la foi nouvelle, la colora de façon telle qu’elle dut admettre nombre d’éléments d’une plus ancienne tradition. Ainsi naquit l’« Occident chrétien ». Mais en dépit de cette influence de la culture païenne, le mépris de la femme reste constant chez les Pères de l’Église.
Demeurée à cet égard dans la dépendance du judaïsme tardif, l’Église reproche essentiellement à la femme d’avoir été la cause du péché originel. La femme, quoi qu’elle fasse, reste « fille d’Ève ». Elle descend de celle par qui l’humanité déchut. Elle sera donc décrite comme incapable de résister à la tentation du Malin, comme un danger guettant l’homme avec la complicité du Serpent – bref, comme une créature dont on doit limiter la liberté, que l’on doit placer en tutelle et traiter éternellement en mineure.
Selon la Genèse, Ève procède en quelque sorte d’Adam. Certains théologiens diront qu’elle n’a été créée à l’image de Dieu que par procuration. Considérée comme le siège et le symbole de la sexualité, la femme est l’objet d’une haine méprisante, qui dissimule souvent une panique pathologique devant le second sexe (cf. Wolfgang Lederer, Gynophobia ou la peur des femmes, Payot, 1970). En même temps, la vieille idée juive de la « pureté rituelle » survit dans l’Église jusqu’en plein Moyen-Âge : certains pénitentiels interdisent à la femme qui a ses règles d’entrer à l’église ou de communier. Parallèlement, le mariage continue de n’être décrit que comme un remède pour ne pas « brûler ». Pendant des siècles, théologiens et confesseurs n’admettront l’acte sexuel, même pratiqué dans une union légale, qu’assorti de la ferme intention d’avoir un enfant. Enfin le culte de Marie, prenant parfois le relais de celui d’Isis, permet d’idéaliser une femme irréelle et de jeter ainsi les bases de l’alternative : vierge-et-martyre (mère-et-sainte en version minorée) ou prostituée tentatrice.
Les Pères de l’Église se donnent un mot d’ordre : tota mulier in utero. Pour Augustin, la femme est « un cloaque » ; pour Origène, elle est « la clé du péché »; pour saint-Jérôme, « le chemin de l’iniquité ». Tertullien écrit : « Femme, tu devrais toujours porter le deuil, être couverte de haillons et abîmée dans la pénitence, afin de racheter la faute d’avoir perdu le genre humain. Femme, tu es la porte du diable. C’est toi qui a touché à l’arbre de Satan et qui, la première, a violé la loi divine » (De cultu feminarum). Clément d’Alexandrie ajoute : « Toutes les femmes devraient mourir de honte à la pensée d’être des femmes ».
Saint-Jérôme maudit la maternité, « cette tuméfaction de l’utérus ». Saint Ambroise, évêque de Milan, compare même le mariage à la prostitution. Jean Chysostome, plus désabusé, écrit : « La femme est une punition à laquelle on ne peut échapper, un mal nécessaire, une tentation naturelle, une calamité désirable, un danger domestique, un péché délectable, une plaie de la nature sous le masque de la beauté ».
Toute cette étrange conception de la féminité se retrouve dans le célèbre décret de Gratien, publié au XIIe siècle. Chez Thomas, comme chez Augustin, seul l’homme a été fait à la ressemblance de Dieu ; la femme est mise d’emblée dans la catégorie des êtres humains déficients, comme les enfants et les fous. En 1563, le concile de Trente déclare : « Quiconque prétend que le mariage est supérieur à la virginité et au célibat sera excommunié ». D’où le mot de Nietzsche : « Le christianisme a empoisonné Eros. Il n’en est pas mort, mais il est devenu vicieux ».
Dans la perspective chrétienne, si l’homme reste le dominus, la femme, qui était la domina, redevient l’ancilla. Et ce n’est pas sans raison que Mme Benoîte Groult, voici quelques mois, taxait de « monstrueuse » l’« étroitesse de la religion catholique lorsqu’il s’agit de justifier l’oppression féminine » (L’Express, 10 mars 1975).
Déesses et héroïnes
La société indo-européenne, dont procèdent les cultures européennes actuelles, est fondée sur un système de type patriarcal. Les liens de parenté dominants, qui permettent et transmettent les identifications, sont les liens de parenté masculine. La famille est soumise à l’autorité du père (pater, pita, Vater, etc.), de même que le système social (et le système religieux qui en constitue la projection) a pour clé de voûte une autorité et un pouvoir de type paternel. Le panthéon indo-européen donne la place principale au dieu-père : Zeus-Pater, Jupiter, Varuna, Odhinn, etc. Et cette conception patriarcale est encore confortée par la division tripartie qui forme la structure de base de l’« idéologie » indo-européenne, la fonction souveraine (politico-juridique) étant assimilée au père, la seconde l’étant aux fils (élément guerrier), la troisième à l’ensemble du peuple, aux femmes et aux enfants. C’est là un fait bien connu, que personne ne conteste, et qui constitue le système de notre culture – à tel point que même la grammaire des langues européennes consacre le primat du « genre masculin ».
Et pourtant, c’est aussi ce système patriarcal indo-européen, lorsqu’on le ramène à ce qu’il a de plus authentique, qui a donné à la femme une place privilégiée dans l’histoire. Contradiction ? Nullement. C’est parce qu’en Europe, les valeurs viriles et proprement célestes ou solaires forment la clé de voûte d’une société complète, que les femmes y ont été « admises » et honorées. C’est parce qu’une conception inégalitaire du monde est nécessairement fondée sur la reconnaissance de la diversité, que l’autre sexe a toujours été considéré en Europe comme un enrichissement – et non comme une malédiction, cause d’une faute originelle. C’est parce que la tradition religieuse et théologique indo-européenne repose sur l’honneur, et non sur le péché, que les choses de la chair ont pu être considérées à mi-chemin des excès constituant les antithèses relatives d’un même système : la débauche et le tabou – comme l’une des données naturelles, et donc fastes de la vie.
Tandis qu’en Assyrie, les femmes devaient se prostituer rituellement au moins une fois dans leur vie, les Grecs honoraient la belle Hélène, la tumultueuse Phèdre, la fidèle Pénélope, sans oublier Sappho la poétesse et même l’acariâtre Xanthippe et la courtisane Aspasie. Innombrables sont les déesses indo-européennes, comme innombrables sont les héroïnes dont l’histoire de l’Europe a retenu les noms, depuis les épopées homériques jusqu’aux sagas scandinaves.
Que ce soit à Sparte, à Athènes, à Rome, chez les Indo-Aryens, les Celtes ou les Germains, la femme est pleinement intégrée dans les structures socio-économiques, culturelles et politiques. Elle participe à tous les actes de la vie publique. Elle seconde son mari à la guerre. Elle exerce ses droits par des procédures de justice. Elle a sa place dans les jeux du stade, comme devant les autels où l’on honore les dieux. En Irlande, les femmes exercent des fonctions religieuses, politiques et même militaires. Chez les Cimbres et les Goths, il n’est pas rare qu’elles prennent part au combat.
« La mère de famille jouissait déjà à Rome d’une considération réelle, remarque M. Louis Bridel. Mais chez les anciens Germains, c’est la femme qui était honorée et l’on peut dire que la notion de féminité (Weiblichkeit) est entrée dans le monde avec eux » (La femme et le droit. Étude historique sur la condition de la femme. Paris-Lausanne, 1884). Tacite écrit, dans sa Germanie : Inesse quin etiam sanctum aliquid et prouidam putant : nec aut consilia eurum aspernantur, aut responsa negligant ; « ils (les Germains) vont jusqu’à croire qu’il y a dans (les femmes) quelque chose de prophétique et de saint : ils ne méprisent pas leurs conseils, ils écoutent leurs prédictions ».
À Rome, la femme peut posséder des terres ou des biens. Elle peut hériter. La fille, dans l’héritage, a une part égale à celle des garçons : comme ses frères, elle est copropriétaire du patrimoine familial. Au début de la République, elle peut aussi témoigner et assigner en justice. Chez les Germains, la fille majeure jouit également de la libre administration de ses biens. Mariée, elle peut, sans l’autorisation de son époux, s’engager et contracter dans les limites des besoins du foyer. Si l’union vient à se dissoudre, elle reprend ses biens propres. De même, chez les Francs, si la communauté conjugale est dissoute, l’épouse retrouve la pleine jouissance de sa dot. Chez les Vikings, la femme peut hériter, non seulement de son mari, mais encore de ses enfants et même de ses gendres.
Le plus souvent, filles et garçons se choisissent librement – en accord avec les lois de la cité et les antiques traditions. La veuve retourne dans sa famille et se remarie à son gré. L’union étant librement consentie, la fidélité mutuelle en forme la pierre angulaire. La liberté sexuelle s’exerce de façon responsable : avec pudeur et gravité. On admet une grande liberté de mœurs avant le mariage, car l’union doit se faire à bon escient. Mais ensuite, une fidélité totale est la règle. L’adultère peut être mis à mort. Il n’est pas tant coupable d’avoir commis l’acte sexuel avec un tiers (c’est là chose de peu d’importance) que d’avoir failli à la parole donnée – ce qui ne se rachète pas (il est beau le geste de la Gauloise Chininara jetant aux pieds de son mari la tête du centurion qui l’avait violée, parce que, rapporte Plutarque, elle ne pouvait concevoir d’avoir appartenu à deux hommes vivants).
Les attributions sont naturellement partagées. Au père reviennent les fonctions civiques et militaires, ainsi que la responsabilité du culte domestique ; à la femme, l’autorité sur la famille et l’administration du foyer : tâche considérable quand le foyer comprend une domesticité nombreuse et des parents éloignés. Chez les Grecs, le jour du mariage, la maîtresse de maison se voit remettre un trousseau de clés, insigne de son pouvoir et de son autorité. On retrouve cette coutume chez les Celtes irlandais – comme en témoigne L’exil des fils d’Uisnech – ainsi qu’en Scandinavie, ce qui atteste son ancienneté. Chez les Germains, dit Tacite, « la famille n’existe et ne subsiste que par la femme » ; elle est la mère, l’économe, la gardienne, l’associée : vitae laborumque socia.
L’esprit indo-européen des origines s’étant mieux conservé dans le Nord de l’Europe, resté plus longtemps préservé des mélanges de cultures, on retrouve aujourd’hui une nette différence entre la place occupée par la femme dans les pays de tradition celto-germanique et dans les pays latino-méditerranéens. D’où cette « coupure », soulignée par tous les observateurs, entre les peuples chez lesquels la différence sexuelle est vécue naturellement, parce qu’elle est perçue comme un facteur de complémentarité et d’harmonie, et ceux qui, en ce domaine, ne cessent d’osciller entre l’adoration sublimée d’un idéal imaginaire et le rejet méprisant au nom d’une virilité qui ne cherche à s’affirmer perpétuellement que parce qu’elle doute d’elle-même. D’où l’ambiguïté des mots d’ordre de « libération de la femme », qui, au Nord et au Sud de l’Europe, ont nécessairement une signification différente. D’où également beaucoup d’amertume et de désillusions1.
Il est à la mode aujourd’hui de vanter l’Occitanie des troubadours et son « féminisme » un tant soit peu décadent. On peut toutefois s’interroger sur son exemplarité en lisant ces vers de Raimbaut d’Orange : « Si vous voulez conquérir les femmes,
Quand vous estimez qu’elles vous font honneur,
Si elles vous répondent mal ou peu
Mettez-vous à les menacer ;
Si elles font plus mauvaise réponse encore,
Donnez-leur du poing dans les naseaux.
Si elles sont dures, soyez durs.
Plus de mal leur ferez, plus aurez de repos ».
La thèse du matriarcat primitif a connu son heure de gloire au siècle dernier, notamment avec Friedrich Engels (L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, 1884) et Bachofen (Das Muterrecht, 1861). Depuis, elle a été durement critiquée, y compris par certains idéologues féministes. Simone de Beauvoir, dans Le deuxième sexe, la qualifie de « mythe ». C’est également l’avis de la plupart des ethnologues, à l’exception peut-être d’Elizabeth Gould Davis (The First Sex, G. P. Putnam & Sons, New York, 1971).
Cela ne veut pas dire, pour ce qui nous concerne, qu’il n’y a jamais eu de matriarcat pré-indo-européen. Mais on s’est aperçu que, pas plus que le patriarcat n’impliquait le mépris ou la déchéance de la femme, le sens social du matriarcat ne relevait nécessairement d’une autre forme de domination. De même, le culte rendu à une déesse-mère ne suffit à conclure à l’existence d’un matriarcat : l’idéalisation de la Femme peut aller de pair avec le rabaissement des femmes.
Il n’en reste pas moins que ce thème continue de séduire les adeptes d’un néo-féminisme purement égalitaire, dans la mesure où il leur laisse entrevoir – ne serait-ce qu’à titre d’hypothèse – un état social antérieur à ce « putsch mâle » que fut la révolution néolithique et l’avènement de la société patriarcale indoeuropéenne.
Plusieurs auteurs semblent avoir ainsi compris, par une logique qui leur est propre, que la remise en cause radicale, non pas seulement de la tradition judéo-chrétienne enkystée dans l’histoire de l’Europe, mais bien des structures sociofamiliales traditionnelles, voire de toute répartition des rôles sociaux masculin/féminin, implique la négation absolue de la totalité de l’histoire européenne, et le retour à l’état social qui existait avant (avant le péché originel et l’aliénation par la division du travail, avant le début de l’histoire) – vers l’âge d’or du « communisme primitif « ou du jardin d’Eden. Car la cause structurale de tout ce qu’ils dénoncent, c’est l’existence même de la culture historique européenne, en sorte que, le seul moyen d’empêcher les effets étant de supprimer la cause, une certaine contestation est nécessairement conduite à revendiquer la fin de cette culture et la sortie de l’histoire, conditions nécessaires à la restitution de l’âge d’or antérieur.
Telle est l’opinion soutenue récemment par M. Ernest Borneman, dans un gros livre intitulé Das Patriarchat. Ursprang und Zukanft unseres Gesellschaftssystems (S. Fischer, Frankfurt/M., 1975). Se réclamant d’Engels et de Bachofen et aussi de Robert Briffault (The Mothers. The Matriarchat Theory of Social Origins, London, 1927 et 1959 ; New York, 1931), M. Borneman constate que l’avènement de la culture indo-européenne, sur la base d’une idéologie tripartie impliquant le patriarcat, a mis fin à un état social qu’il définit comme une culture « féminine », non dans le sens d’une domination des hommes par les femmes, mais dans le sens d’un primat des valeurs féminines de sécurité, d’« amour » universel et d’égalitarisme – primat dont le système de parenté matriarcal aurait été le garant. Il en déduit que le retour à une dialectique sexuelle égalitaire est impossible aussi longtemps que la culture européenne continuera d’être elle-même.
À divers titres, on retrouve le même point de vue dans les essais d’Ashley Montagu (The Natural Superiority of Women, Collier-Macmillan, New York, 1968 et 1974), de Françoise d’Eaubonne (Les femmes avant le patriarcat, Payot, 1976) et de Paula Webster (« Matriarchy : A Vision of Power », in Raynda R. Reiter, éd., Toward an Anthropology of Women, Monthly Review Press, New York, 1975), selon qui la théorie du matriarcat primitif est une « vision fructueuse », même si elle est sans fondements empiriques ou théoriques réels.
Que le matriarcat primitif soit ou non une vue de l’esprit, il est important d’observer l’aboutissement, dans le cas précis du néo-féminisme, d’un processus idéologique à l’œuvre dans bien d’autres secteurs et qui ne vise à rien moins qu’à abolir les « millénaires européens » en vue d’une régression de la société au stade prénéolithique.
Joël Lecrozet,
Éléments n°14-15, 1976.
1. On trouvera plus de détails sur la condition féminine et son histoire dans les deux articles suivants, parus dans Nouvelle École : Jean-Claude Bardet, « La condition féminine dans l’Antiquité et au Moyen-Âge », in Nouvelle École n°11, janvier-février 1970, pp. 17-49 ; et Alain de Benoist, « Les mutilations sexuelles », in Nouvelle École n°8, avril-mai 1969, pp. 27-72. Ce dernier titre a été longuement cité par le Dr. Gérard Zwang (La fonction érotique, Laffont, 1972), puis par Mme Benoîte Groult (Ainsi soit-elle, Grasset, 1975), avant d’être repris par Le Quotidien des femmes (18 novembre 1975).
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Pays-Bas : la carte d'identité ne mentionnera plus le sexe des citoyens
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La mesure sera mise en place à partir de 2024, comme en Allemagne où le sexe des citoyens n'est pas précisé sur les papiers nationaux d'identité.
Le sexe des citoyens néerlandais ne sera plus mentionné sur leur carte d'identité d'ici quelques années, une inscription jugée "inutile" par la ministre de l'Éducation, de la Culture et de la Science Ingrid van Engelshoven.
Dans une lettre au parlement vue par l'AFP samedi, la ministre, également chargée de l'Emancipation, a fait part de son intention de supprimer l'inscription du sexe sur les cartes d'identité "à partir de 2024/2025".
Une mention déjà effacée en Allemagne
La ministre Ingrid van Engelshoven souhaite "limiter dans la mesure du possible la mention inutile du sexe", qui restera cependant mentionné sur les passeports, rendu obligatoire par l'Union européenne.
"Les Pays-Bas ne seraient pas le premier État membre à posséder une carte d'identité sans mention de genre. La carte d'identité allemande ne mentionne pas de sexe", écrit dans sa lettre la ministre.
Ingrid Van Engelshoven estime que les citoyens doivent pouvoir "façonner leur propre identité et la vivre en toute liberté et sécurité".
Une mesure dans la continuité de la politique néerlandaise envers les minorités
"C'est une excellente nouvelle pour les personnes qui éprouvent jour après jour des problèmes avec cette catégorie de genre sur leur carte d'identité", ont déclaré des organisations néerlandaises de défense des droits des homosexuels et autres minorités sexuelles.
"Et c'est une bonne nouvelle pour quiconque pense que ce que cachent vos sous-vêtments ne concerne ni le gouvernement, ni les autorités", ont-ils ajouté dans un communiqué.
Les Pays-Bas ont par ailleurs fait un pas vers la reconnaissance d'un troisième sexe en 2018, lorsqu'un citoyen né intersexué avait obtenu de la justice le droit de ne pas avoir à s'inscrire comme un homme ou une femme sur son acte de naissance.
I-Média n°302 – L’offensive des minorités raciales
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Symbolisme du cochon chez les Indo-Européens
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Bernard Sergent, Les trois fonctions indo-européennes en Grèce ancienne. Tome 1: De Mycènes aux Tragiques :
les termes pour désigner le porc domestique nous apprennent beaucoup de choses sur notre lointaine antiquité. Dans la langue italienne, il y a trois substantifs pour désigner l’animal: «maiale», «porco» et «suino» (en français: suidé ; en néerlandais: zwijn; en allemand: Schwein et Sau). Le dernier de ces termes, en italien et en français, sert à désigner la sous famille dans la classification des zoologues. L’étymologie du premier de ces termes nous ramène à la déesse romaine Maia, à qui l’on sacrifiait généralement des cochons. L’étymologie du second de ces termes est clairement d’une origine indo-européenne commune: elle dérive de *porko(s) et désigne l’animal domestiqué (et encore jeune) en opposition à l’espèce demeurée sauvage et forestière; on retrouve les dérivées de cette racine dans le vieil irlandais orc, dans le vieil haut allemand farah (d’où le néerlandais varken et l’allemand Ferkel), dans le lituanien parsas et le vieux slavon prase, dans le latin porcus et l’ombrien purka (qui est du genre féminin). Ces dérivées se retrouvent également dans l’aire iranienne, avec *parsa en avestique, terme reconstitué par Emile Benveniste, avec purs en kurde et pasa en khotanais.
Quant au troisième terme, «suino», il provient de l’indo-européen commun *sus, dont la signification est plus vaste. La plage sémantique de ce terme englobe l’animal adulte mais aussi la truie ou la laie et le sanglier. Les dérivés de *sus abondent dans les langues indo-européennes: en latin, on les retrouve sous deux formes, sus et suinus; en gaulois, nous avons hwch ; en vieil haut allemand sus, en gothique swein (d’où l’allemand Schwein), en letton suvens, en vieux slavon svinu, en tokharien B suwo, en ombrien si, en grec hys, en albanais thi, en avestique hu et en sanskrit su(karas). Dans la langue vieille-norroise, Syr est un attribut de la déesse Freya et signifie «truie».
Comme l’a rappelé Adriano Romualdi, «le porc est un élément typique de la culture primitive des Indo-Européens et est lié à de très anciens rites, comme le suovetaurilium romain, ainsi que l’attestent des sites bien visibles encore aujourd’hui». Les Grecs aussi sacrifiaient le cochon, notamment dans le cadre des mystères d’Eleusis.
Chez les Celtes et aussi chez les Germains (notamment les Lombards), nous retrouvons la trace de ces sacrifices de suidés. Le porc domestique est de fait l’animal le plus typique de la première culture agro-pastorale des pays nordiques. Parmi d’autres auteurs, Walther Darré nous explique que cet animal avait une valeur sacrée chez les peuples indo-européens de la préhistoire et de la protohistoire: «ce n’est pas un hasard si la race nordique considérait comme sacré l’animal typique des sédentaires des forêts de caducifoliés de la zone froide tempérée (…) et ce n’est pas un hasard non plus si lors des confrontations entre Indo-Européens et peuples sémitiques du bassin oriental de la Méditerranée, la présence du porc a donné lieu à des querelles acerbes; le porc, en effet, est l’antipode animal des climats désertiques». Il nous paraît dès lors naturel que les patriciens des tribus indo-européennes, lors des cérémonies matrimoniales, continuaient à souligner les éléments agraires de leur culture, en sacrifiant un porc, qui devait être tué à l’aide d’une hache de pierre».
Nous avons donc affaire à un sens du sacré différent chez les Indo-Européens et chez les Sémites, qui considèrent les suidés comme impurs mais qui, rappelle Frazer, ne peuvent pas le tuer; «à l’origine, explique-t-il, les juifs vénéraient plutôt le porc qu’ils ne l’abhorraient. Cette explication de Frazer se confirme par le fait qu’à la fin des temps d’Isaïe, les juifs se réunissaient secrètement dans des jardins pour manger de la viande de suidés et de rongeurs selon les prescriptions d’un rite religieux. Ce type de rite est assurément très ancien. En somme, conclut Romualdi, «la familiarité de la présence de porcins est un des nombreux éléments qui nous obligent à voir les Indo-européens des origines comme un peuple des forêts du Nord».
Dans sa signification symbolique, le porc est associé à la fertilité et son sacrifice est lié à la vénération due aux dieux et à la conclusion des pactes et traités. Avec la prédominance du christianisme dans l’Europe postérieure à l’antiquité classique, le porc a progressivement hérité de significations que lui attribuaient les peuples sémitiques, notamment on a finit par faire de lui le symbole de l’impudicité, des passions charnelles, de la luxure, avant de l’assimiler au diable. Dans la Bible, en effet, le «gardien de cochons», image de l’Indo-Européen agropastoral des premiers temps, est une figure méprisée et déshonorante, comme le fils prodigue de la parabole, réduit à garder les porcs d’un étranger.
Alberto Lombardo
Sources : article paru dans «La Padania», 30 juillet 2000; traduction française: Robert Steuckers, décembre 2009.
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