Azia et Messaoud M. ont été mis en examen vendredi pour les meurtres d’un retraité et d’une infirmière dans le Loiret fin octobre. Si la piste crapuleuse reste privilégiée, des zones d’ombre demeurent.
La rumeur populaire dans le Gâtinais laissait croire à la présence d'un tueur sadique, signant ses crimes par l'amputation. Mais la réalité serait plus prosaïque. Derrière le « coupeur de mains » du Loiret, il y aurait, semble-t-il, un frère et une sœur issus d'un milieu social défavorisé. Après 48 heures de garde à vue, Fazia et Messaoud M., âgés de 40 et 33 ans, ont été mis en examen vendredi 6 décembre pour « homicides aggravés » et « atteinte à l'intégrité physique d'un cadavre » avant d'être placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir tué Jacques Samson, un retraité battu à mort et retrouvé les mains tranchées, et Karine Foucher, une infirmière poignardée, le matin du 21 octobre à Châlette-sur-Loing (Loiret).
La sœur et le frère ne vivaient qu'à 300 mètres à peine du domicile de Jacques Samson à Châlette. « Les investigations des gendarmes ont permis de les impliquer sur la foi d'éléments scientifiques, de téléphonie et des témoignages, nous confie le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone. En garde à vue, ils ont nié toute implication. Il faut donc rester prudent sur le mobile, mais la piste crapuleuse apparaît privilégiée. »
Mère de sept enfants, Fazia M. n'a aucun emploi et s'adonne à la prostitution occasionnelle. Elle vit dans un pavillon d'un étage, décrit comme « sale et désordonné ». Son frère Messaoud, lui, est un toxicomane accro à l'héroïne et la cocaïne. Ce marginal loge chez sa sœur aînée depuis sa sortie de prison après avoir été condamné dans une affaire de stupéfiants.
Un troisième suspect, Mehmet S., a, lui, été mis en examen vendredi soir pour non-dénonciation de crimes et écroué. Compagnon épisodique de Fazia M., ce quinquagénaire n'est pas soupçonné à ce stade d'avoir été présent lors des tueries. Les cinq autres suspects interpellés mardi, proches des M., ont tous été relâchés et mis hors de cause.
Un périple meurtrier
Très tôt, les gendarmes de la section de recherches d'Orléans ont eu la conviction que les meurtres de Jacques Samson et Karine Foucher étaient l'œuvre de locaux. « Le travail n'était pas professionnel et l'ensemble du périple meurtrier a eu lieu dans un rayon d'un kilomètre », glisse un proche de l'enquête. Les gendarmes ont pu reconstituer le trajet des suspects grâce à l'iPhone de l'infirmière tuée, retrouvé dans une poubelle sur un parking de Pannes (Loiret).
Dans la matinée du 21 octobre, Fazia et Messaoud M. se seraient d'abord introduits chez Jacques Samson en vue de le cambrioler. Le vieil homme se serait débattu et aurait été roué de coups au visage jusqu'à en succomber. Les tueurs seraient ensuite tombés fortuitement sur Karine Foucher, venue administrer des soins à son patient diabétique.
Ils auraient alors ligoté l'infirmière de 42 ans puis l'auraient transportée vivante dans son 4X4 jusqu'à un distributeur de Châlette afin d'y effectuer un retrait de 800 euros avec sa carte bancaire. C'est à bord du véhicule qu'ils auraient ensuite mortellement poignardé la mère de famille avant de déposer son corps en lisière d'une route de Pannes.
Des traces d'ADN sur un mégot et des boules Quiès
L'analyse du « bornage » du téléphone de l'infirmière révèle que les suspects seraient retournés chez Jacques Samson pour une raison indéterminée. Est-ce à ce moment-là qu'ils lui auraient tranché les mains ? S'agissait-il d'éliminer d'éventuelles traces ADN laissées dans une lutte acharnée ? Toujours est-il que les bourreaux de l'octogénaire, visiblement paniqués, font même une halte… au domicile de Fazia M., ce qui signe les crimes.
Un ancien commandant de brigade et ses deux adjoints doivent répondre de divers chefs d’accusation, dont violences, détention de stupéfiants, escroquerie, etc.
L’ancien commandant de brigade de gendarmerie de Mimizan et deux de ses adjoints sont convoqués demain, mardi 3 décembre, au palais de justice de Mont-de-Marsan à partir de 13h45.
Il leur est reproché de s’être affranchis de beaucoup de règles, sur une période qui a duré environ trois années, de 2017 à 2019. Ils devront notamment répondre de violences par une personne dépositaire de l’autorité publique, détention de stupéfiants, violation du secret professionnel, de faux en écriture, escroquerie, etc. Les trois gradés ont été mutés dans l’intérêt du service et deux ont, depuis, fait valoir leur droit à la retraite.
L’ex-candidate française à la Commission européenne est poursuivie pour détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois suspectés fictifs des assistants d’eurodéputés MoDem.
Les choses se gâtent pour Sylvie Goulard. Contrainte de démissionner de son poste de ministre des Armées en juin 2017, à peine un mois après sa nomination, car accusée d’être impliquée dans l’affaire des emplois suspectés fictifs des assistants d’eurodéputés MoDem, l’ex-candidate à la Commission européenne a été mise en examen pour détournement de fonds publics, vendredi 29 novembre à l’issue de son audition au tribunal de Paris, rapporte Ouest Francece lundi 2 décembre, de source judiciaire.
Nouvelle mise en examen au MoDem
Le nom de l’ancienne eurodéputée, qui a siégé à Strasbourg de 2009 à 2017, est cité dans deux enquêtes : l’une menée par la justice française, l’autre par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Elle avait été entendue le 10 septembre dernier, dans le cadre d’une audition libre, par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Le lendemain, c’était au tour du président du parti centriste, François Bayrou, à nouveau convoqué le 6 décembre, puis de l’éphémère ministre chargée des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, d’être interrogés.
Le directeur financier du MoDem, Alexandre Nardella, premier responsable du parti à être entendu par les juges d’instruction, avait été mis en examen vendredi 15 novembre pour complicité de détournement de fonds publics et recel de fonds publics. Idem pour l'ancien garde des Sceaux, Michel Mercier. Au total, une quinzaine de personnes, dont des eurodéputés et des cadres du parti, doivent s’entretenir avec les enquêteurs dans les semaines à venir. Cette affaire a également eu raison des chances de Sylvie Goulard d’être propulsée commissaire française à la Commission européenne. Sa candidature a été refusée en octobre par les eurodéputés.
La France a renoncé à la livraison controversée de six navires à la Libye pour renforcer le contrôle de ses côtes, en raison de « la situation » dans le pays, a appris l'AFP lundi 2 décembre, de sources concordantes. La ministre des Armées Florence Parly « a finalement décidé de ne pas livrer les embarcations à cet Etat », écrit le ministère dans un mémoire envoyé à la Cour administrative d'appel de Paris, saisie par huit ONG qui redoutaient des « crimes » contre les migrants. « La situation en Libye ne permet pas de réaliser ce don d'embarcations », a confirmé le ministère des Armées.
Une entreprise spécialisée dans la préparation de feux d’artifice a été la cible de malfaiteurs le week-end dernier. Un cambriolage qui inquiète.
L’entreprise fait partie des huit sites Seveso classés en seuil haut dans l’Ain. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, la société Ukoba, spécialisée dans la fabrication de feux d’artifice, a été cambriolée à Saint-Jean-de-Thurigneux, dans l’Ain, rapporte Le Progrès.Les malfaiteurs sont parvenus à faire irruption sur ce site répertorié comme une installation qui fabrique, utilise ou stocke des substances dangereuses, en découpant l’un des grillages d’enceinte.
Les voleurs ont réussi à faire main basse sur 3 kg d’artifices et 200 kg de produits explosifs avant de prendre la fuite. « Une prise très sensible », indique le parquet au quotidien régional, précisant que l’enquête, confiée à la gendarmerie de Trévoux, n’a pour l’heure menée à aucune interpellation. Une grosse quantité d’explosifs est donc toujours dans la nature.
Une faille dans la sécurité du site ?
Ce cambriolage interroge les autorités car les sites de ce type, abritant des matières dangereuses, font l’objet d’une surveillance particulière. « Il est très clair qu’un nouveau point sera fait avec l’exploitant. S’il y a une faille quelque part, il faudra rapidement y remédier », a indiqué le cabinet du préfet de l’Ain, interrogé par Le Progrès.