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Il m’a été reproché, par des représentants de la sacro-sainte légalité républicaine, d’avoir écrit que nous étions en guerre. Il paraît que cela constitue même une « incitation à la haine raciale » (sic). Ce qui soulève un léger problème – et va compliquer la tâche de mes éventuels persécuteurs – c’est que l’illustre Manuel Valls n’a pas dit autre chose, ainsi que l’ont répercuté les media, ce que tout un chacun peut vérifier. A vrai dire, il ne s’alignait pas sur les élucubrations d’un méchant fasciste mais n’exprimait là, tout bonnement, qu’une évidence.
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Nous saluons sans restriction le vote libérateur du peuple grec.
Nos « démocrates » patentés, guignols du monde politicien et médiatique, toujours soucieux de complaire à leurs maîtres ploutocrates, sont fous furieux. Le peuple grec a en effet osé affirmer sa liberté et sa dignité en envoyant paître le monstre à trois têtes – FMI, BCE, Union européenne- qui prétendait l’enchaîner. Où va-t-on si les peuples se mettent à mal voter ? Ne serait-il pas plus prudent de supprimer les élections ?
Pourtant tout avait été fait pour que le peuple grec accepte de se prosterner devant les oukases des maîtres du jeu financier. L’apocalypse était promise aux Grecs s’ils n’étaient pas sages. Ils ont répondu par un grand bras d’honneur. Bel encouragement donné à tous ceux qui, en Europe, ne veulent plus subir la loi de l’argent.
Bien sûr il va falloir trouver une porte de sortie. Quelle sera-t-elle ? Sans prétendre jouer les prophètes, nous pouvons affirmer – car c’est une évidence – que tout sera fait pour éviter que la Grèce sorte de l’euro. Car cela constituerait pour les ploutocrates un risque majeur, à savoir que d’autres peuples européens pourraient être tentés de se dire qu’après tout ce serait peut-être, pour eux aussi, la bonne solution…
Le geste d’affirmation identitaire du peuple grec peut devenir le signal d’un mouvement de libération à l’égard d’un Système mortifère dont nous voulons la disparition. Il faut tuer cette bête nuisible qui s’appelle le libéralisme.
Pierre VIAL
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Il aura fallu le surgissement en France du rituel macabre et sadique de la décapitation qu’affectionnent les djihadistes (tout comme les « héros » de la Terreur de 1793, qui vouaient un culte à « sainte guillotine »… ce qu’oublient de rappeler aujourd’hui les zélotes des « valeurs républicaines », victimes sans doute d’amnésie…) pour que Valls semble se rendre à l’évidence, en déclarant le 28 juin, lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1-Le Monde-i-Télé : «La menace va être constante à son niveau très élevé et dans le temps. Nous ne pouvons pas perdre cette guerre contre le terrorisme, contre l’islamisme radical, contre le djihadisme (…) parce que c’est au fond une guerre de civilisation ».
Il a justifié ainsi cette déclaration : « Un responsable gouvernemental doit être lucide et faire partager cette lucidité à son peuple (…) Il faut toujours dire la vérité, être lucide et utiliser les mots qui s’imposent » (entretien publié par Le Monde du 30 juin). Le moins qu’on puisse dire est qu’il en aura mis, du temps, pour devenir « lucide »…
Mais, du coup, il s’est attiré les foudres des moralistes professionnels du Monde, ces flics de la pensée toujours à l’affût du moindre dérapage « antidémocratique ». Le torchon qui sert de journal officiel-bis aux hiérarques du Système a donc mobilisé l’un (ou l’une ? La signature « Gaïdz Minassian » ne nous éclaire pas sur cette question à vrai dire sans intérêt) de ses plumitifs pour pondre un laborieux réquisitoire sur ce pauvre Valls, qui n’en demandait pas tant. Quel crime a-t-il commis ? Eh bien, son utilisation du terme « guerre de civilisation » est, nous dit-on, « singulière » car son propos « reprend la thèse des néoconservateurs américains ». Il crée d’ailleurs « un embarras à gauche » et le hollandiste Julien Dray (exemple type de l’ex-gauchiste reconverti dans la défense du Système néo-libéral capitaliste… qui paie bien ses hommes de main) a lancé un avertissement : « Il y a des raccourcis idéologiques auxquels il faut faire très attention ». Eh oui, Manuel, fais gaffe, tu dérapes… Tu oublies le credo maso que ressasse, parmi d’autres, Bertrand Badie, professeur à Sciences Po, qui récite son catéchisme : la cause des maux que subissent les sociétés occidentales est « dans l’incapacité de certaines sociétés à se construire dans la mondialisation, et dans les échecs des sociétés occidentales où les défauts d’intégration aboutissent à des expressions de violence ».
Ce pauvre type illustre parfaitement le déni de réalité caractéristique de la schizophrénie qui frappe les idéologues de gauche. Et dont on a une illustration avec l’attention accordée aux dérobades de l’assassin par certains media (dont Le Monde, encore lui, bien sûr, qui consacre le titre d’une pleine page de son édition du 30 juin aux« motivations troubles de Yassin Salhi »). Ce qui signifie qu’on prête de l’attention à cet amateur de tête coupée lorsqu’il explique son geste par deux engueulades, l’une avec son employeur et l’autre avec son épouse, accusée « de ne pas être assez religieuse ». Celle-ci s’en est bien tirée : elle a encore sa tête. L’employeur, par contre… Mais il y aurait là le geste d’un « déséquilibré ». Dont le cas devrait être traité, n’est-ce pas, de façon purement psychiatrique. Avec traitement ad hoc puis, au bout d’un certain temps, les éminents psychiatres ayant décidé que leur patient ne posait plus de problème, celui-ci, une fois relâché dans la nature, aurait toute latitude d’illustrer à nouveau sa passion pour les couteaux de boucherie…
Il y a cependant, par rapport à ce beau scénario que vont certainement utiliser les avocats du soi-disant dingue, un léger obstacle. En effet le rituel utilisé par l’égorgeur est sans ambiguïté : il a pris soin d’encadrer la tête coupée de son employeur de deux drapeaux portant l’inscription de la profession de foi de l’islam, la Chahada : « Il n’y a de Dieu que Dieu et Muhammad est son prophète ». Par ailleurs en envoyant à un autre fou d’Allah un « selfie » où il prend la pose à côté de la tête coupée de sa victime, ce Yassin Salhi dont ses anciens voisins disent qu’il était « très sympathique » (sic) prouve qu’il a appliqué à la lettre la consigne donnée par l’Etat islamique (EI) dans un message audio : « Ô moudjahidines, où que vous soyez, allez et faites du ramadan un mois de désastres pour les infidèles ». Il faut s’appeler Valls pour découvrir qu’il y a là, peut-être, un problème…
Pierre VIAL
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Ce 9 avril le quotidien Le Monde faisait connaître une décision du 11 mars : le gouvernement français acceptait de déclassifier les documents émanant de nos services de renseignement à propos d'une affaire qui remet en cause les relations d'État entre la France et la Turquie. (1)⇓
L'assassinat, le 9 janvier 2013, rue Lafayette, à Paris, de trois militantes kurdes pose en effet plusieurs problèmes, que l'on devrait examiner séparément. Depuis septembre 2014 le magistrat instructeur demande cette déclassification dans ces termes : « L’enquête judiciaire, écrit-elle, a mis en évidence que l’un des mobiles les plus plausibles de ce triple assassinat pouvait être mis en relation avec les activités supposées d’Omer Güney [le "tireur présumé" précise Le Monde] en France au sein des services secrets turcs (MIT). »
Lire la suite : Quand les services turcs tuent en plein Paris
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A Saint-Cyr, l'Afrique n'est plus au programme...
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Les monothéistes (juifs, chrétiens, musulmans) sont toujours d’accord sur l’essentiel quand il s’agit du destin des hommes et se conduisent ainsi en dignes fils d’Abraham. C’est leur droit. Le nôtre est de vivre dans un autre univers mental que le leur.
Dernière illustration en date. Par la voix de leurs hiérarques (Philippe Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, Monseigneur Emmanuel, métropolite de France, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France), les monothéistes se dressent comme un seul homme contre le projet de loi sur la fin de vie débattu à l’Assemblée (il s’agit d’abréger le calvaire de malades en phase terminale par une sédation « profonde et continue »).
Comment s’explique leur position ? D’une façon très simple. Les monothéistes affirment obéir à la seule volonté de leur Dieu, éternel, tout-puissant et omniscient qui, en tant que Créateur, décide souverainement du sort réservé à ses créatures. Donc l’homme n’est pas libre de choisir son destin en ce qui concerne la maîtrise de la vie car, comme l’explique fort bien, dans la Bible, le texte de la Genèse au sujet du péché originel, celui-ci est constitué d’une orgueilleuse révolte de l’homme, affirmant sa liberté et donc le choix de conduire sa vie comme il le veut, en s’affranchissant des diktats du Dieu d’Abraham.
C’est pourquoi tout acte affirmant la liberté de l’homme quand la vie est en jeu – contrôle des naissances, avortement, suicide, euthanasie – est formellement prohibé par les monothéismes. Pour lesquels la prise en compte de la souffrance ne peut intervenir contre la volonté d’un Dieu qui décide de tout, du début à la fin d’une existence humaine sur laquelle il a, seul, le pouvoir d’intervention.
C’est en cela que le paganisme, qui proclame la totale liberté de l’homme, est incompatible avec la soumission des créatures à l’égard d’un créateur, soumission qui est le fondement des monothéismes.
Pierre VIAL
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