Le Coronavirus sert de prétexte au gouvernement pour revenir, dans sa « loi d’urgence », sur certains acquis sociaux comme les congés payés ou les 35 heures. Pour calmer d’éventuelles colères, ces mesures sont présentées comme « provisoires »… sans fixer bien entendu de date limite. Colossale  finesse…

Cette attaque contre le droit du travail s’effectue, sans surprise, sous la pression du grand patronat. Technique utilisée : des ordonnances seront prises ayant valeur de loi. Le gouvernement annonce la couleur : il s’agit de « modifier les conditions d’acquisition de congés payés et permettre à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés ». Au cas où on n’aurait pas compris, « un haut représentant patronal » propose, dans Le Figaro, de ramener les congés payés à deux ou trois semaines… du moins cette année. Une mesure qui, nous rassure ce porte-parole du MEDEF, « ne le choquerait pas ». Le ministre Bruno Le Maire a dit que ce serait, pour lui, un acte de « solidarité ». Elle a bon dos, la solidarité… Quant à la ministre Muriel Pénicaud elle a déclaré devant les sénateurs qu’il devenait nécessaire de « déroger aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ». En clair, les 35 heures passent à la trappe.

                                                                                                                            Pierre VIAL

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