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Qui abolira les lois Pleven, Taubira, Gayssot ? C’est la question que l’on se pose après la condamnation à 6 mois de prison avec sursis de Cassandra Fristot, cette enseignante dont le crime suprême a été, non pas d’agresser quelqu’un dans le métro, non pas de dealer une barrette de shit ou du crack…mais de tenir une banderole interrogative, « Qui ? » durant une manifestation contre le pass sanitaire.

Cocasse lorsque l’on sait que la même année, la magistrature a relaxé un rappeur qui appelait dans une chanson à pendre les Blancs.

Une banderole jugée antisémite (on cherche encore pourquoi Messieurs Fabius, Attali, Buzyn, Attal, Véran, Macron, Salomon, Soros, K. Schwab, BHL, Ferguson, Rothschild, Drahi n’étant pas tous juifs..) et qui a valu, outre un lynchage médiatique en règle, une mise à mort sur les réseaux sociaux, une exécution professionnelle (elle a perdu son emploi depuis), une condamnation judiciaire, aboutissement d’une chasse aux sorcières dont seule la République française a le secret en matière « d’incitation à la raciale ».

Au tribunal, à Metz, les parties civiles se frottaient les mains à l’issue de la condamnation, Licra en tête, toujours à l’affût lorsqu’il s’agit de faire condamner des personnes pour des propos, pour des idées…mais aussi de récolter quelques sous au passage.

Donc voici Cassandre Fristot condamnée. Si elle retourne dans une manifestation avec une pancarte de ce type, le sursis pourrait donc être levé. Et elle se retrouvera alors incarcérée. En prison, pour une pancarte. Alors que dans le même temps, il ne se passe pas une journée en France sans que des magistrats fassent preuve d’un laxisme stupéfiant vis à vis de vrais délinquants, non pas de la pensée, mais par les actes.

On notera aussi la rapidité de la justice dans cette affaire (7 août, manifestation, 9 août interpellation et garde à vue, 8 septembre audience au tribunal, 20 octobre verdict) alors que des milliers d’individus croupissent dans les prisons françaises en attente de jugement, et donc en détention provisoire alors que présumés innocents. Comme quoi, les magistrats savent juger rapidement quand ils en ont envie.

« Provocation publique à la haine raciale ». Qui peut s’en rendre coupable si ce n’est le Diable en personne. La sentence tombe. Les ligues de vertu applaudissent. Et les hommes libres eux, maudissent M. Pleven, Garde des Sceaux de Chaban-Delmas, en 1972, qui a fait voté une loi scélérate, par toute la droite de l’époque, loi suivie quelques années plus tard de la loi socialo-communiste Fabius-Gayssot puis de la loi Taubira. Impossible désormais de pouvoir s’exprimer librement en France, sous peine de se retrouver devant les tribunaux, asphyxié économiquement, mort socialement, et pourquoi pas, derrière les barreaux, certains en ont déjà fait la triste expérience.

Avant 1972 seul l’appel à commettre des délits ou des crimes était réprimé, plus ou moins gravement selon la gravité des crimes et que cette incitation était suivie d’effet. Le délit de « provocation publique » à la haine raciale institué par l’article 1er de la loi de 1972 est passible d’au plus un an d’emprisonnement et/ou 45 000 euros d’amende. Il a été inséré à l’article 24 alinéa 5 de la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. La provocation publique à la haine raciale est un gloubi boulga qui se définit comme visant certaines personnes ou groupes de personnes « à raison de leur origine ou leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ».

Le même article de loi réprime par ailleurs, et de la même façon, ceux qui « auront provoqué à la discrimination, […] ou à la violence ». La provocation peut être indirecte et, élément nouveau, ne nécessite pas d’être effectivement suivie d’effet pour être punissable.

Avant Cassandre Fristot, nombreux sont ceux qui ont été victimes de cette loi Pleven, comme d’autres des lois Gayssot-Fabius et Taubira. Jamais la droite, qui prétend pourtant défendre les libertés, n’est revenue sur ces lois. Jamais le RN version Marine Le Pen n’a évoqué l’abrogation de celles-ci. Récemment, Eric Zemmour a laissé entendre qu’il les abolirait s’il accédait au pouvoir. Il faut désormais que ce soit inscrit noir sur blanc dans son programme.

Car cette criminalisation de la pensée, officialisée en 1972 en France, est sans doute l’acte fondateur de la stérilisation de tout débat politique sérieux en France. Lorsque vous ne souhaitez plus débattre de quelque chose, alors vous criminalisez votre contradicteur, de façon à l’éliminer. Fin du débat.

Il est grand temps d’abolir ces lois scélérates. Et de retrouver notre liberté d’opinion, d’expression, mais aussi parfois d’insolence. Il est vrai qu’à une époque où chacun se sent insulté au moindre tweet, à la moindre petite phrase qui entraine la plainte facile, cela ne doit pas être facile à comprendre par tous. Mais il y a encore dans ce pays des hommes et des femmes libres, Cassandre Fristot en fait partie, qui souhaitent pouvoir débattre et parler de tout, sans limitation aucune, et avec tout le monde.

Il est temps de renvoyer les lois Pleven, Gayssot, Fabius, Taubira, dans les oubliettes de l’Histoire !

Julien Dir

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

Source : Breizh-info.com - 21/10/2021

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