« L’homme à la casquette », juste derrière Emmanuel Macron le 7 mai 2017, lors de la célébration de la victoire au Louvre (Paris Ier). Capture d’écran France 2.
Celui qui était devenu, après la victoire du mouvement macroniste aux législatives, l'attaché parlementaire de la députée LREM de Loire-Atlantique Valérie Oppelt, sera jugé au tribunal correctionnel de Nantes, le 22 janvier. Il comparaîtra devant la justice pour « atteintes sexuelles », comme nous l'a confirmé son avocat, même si cette dénomination est d'ordinaire réservée aux affaires dans lesquelles les victimes sont mineures. Les qualificatifs de « harcèlement » et « d'agression sexuelle » n'auraient pas été retenus selon le site d'investigation Médiacités et Ouest France .
Le procès de celui qui était gérant de restaurant avant l'élection présidentielle est lié à une plainte, déposée par une autre collaboratrice parlementaire LREM en octobre 2017. Morgan Simon, qui a toujours nié les faits, avait démissionné de son poste d'attaché parlementaire après la médiatisation de l'affaire.
« Ma parole a été entendue »
Les faits reprochés au militant LREM remontent au 1er décembre 2016, en marge d'une réunion organisée par les Jeunes avec Macron (JAM) à Nantes. À l'époque, les deux protagonistes sont de simples militants En Marche, engagés dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Ce soir-là, Morgan Simon aurait soulevé la jupe de la plaignante et lui aurait caressé les seins, selon le site Mediacités.
« Le fait que la plainte n'ait pas été classée indique que ma parole a été entendue, affirme à Ouest France la jeune femme qui a porté plainte. Je sais que j'ai toujours dit la vérité ». Le parquet de Nantes n'a pas répondu à nos sollicitations.
Contacté par Le Parisien, le trentenaire a confirmé la tenue d'un procès. Son avocat Joachim Esnault, qui avait porté plainte pour dénonciations calomnieuses en 2017, se félicite « d'avoir enfin accès au dossier ». « Nous avons accumulé un certain nombre d'éléments que nous ferons valoir au moment du procès », ajoute-il en dénonçant un règlement de comptes au sein du mouvement LREM en Loire-Atlantique.
Une mère de famille a été grièvement blessée à l’arme blanche dimanche par son ex-compagnon à Margency. Les enfants étaient présents au moment des faits.
Une petite fille de cinq ans hurle dans la petite rue de Margency. « Maman va mourir, maman va mourir. J'ai peur ! » Les riverains ouvrent les fenêtres et découvrent une femme qui s'écroule en sang sur le pas de sa porte, ses enfants près d'elle, alors qu'un homme prend la fuite à pied. Amandine, 25 ans, a été grièvement blessée par son ex-conjoint dimanche soir à Margency.
Plusieurs témoins composent le 17 vers 19h30. Lorsque les policiers arrivent rue Roger-Salengro, dans le centre de la Commune, les pompiers et une équipe du Samu sont déjà à pied d'œuvre. La jeune femme présente une blessure importante au niveau du cou et saigne abondamment.
Il quitte les lieux la chemise maculée de sang
Selon les premiers éléments recueillis, la veine jugulaire a été atteinte. Amandine, gérante d'une société de déménagement Smoove, a été prise en charge par les secours puis évacuée vers le centre hospitalier de Pontoise, son pronostic vital n'étant pas engagé. Elle a été opérée immédiatement. Un voisin a sans doute été décisif en effectuant un point de compression en attendant l'arrivée des secours.
L'homme qui a tenté d'égorger la jeune femme a été décrit par les témoins comme étant habillé d'une chemise maculée de sang, ayant pris la fuite en direction de la mairie. Les effectifs de police l'ont repéré quelques minutes plus tard dans le parc de la mairie, à une centaine de mètres de la maison, caché près d'un tronc d'arbre. Il a été interpellé en état d'ébriété. Le contrôle d'alcoolémie effectué a permis de relever un taux d'environ deux grammes d'alcool dans le sang.
Âgé de 38 ans, Djamel F. a été placé en cellule de dégrisement puis en garde à vue dans le cadre d'une procédure ouverte pour tentative de meurtre par conjoint. Lors de la perquisition du domicile, les enquêteurs ont retrouvé l'arme : un couteau à pain encore maculé de sang.
Des enfants traumatisés par la scène
D'après les premiers éléments de l'enquête, un différend aurait éclaté entre les deux ex-conjoints au sujet de la garde des quatre enfants, trois garçons et une fillette, âgés de 3 à 8 ans. Récupérés après les faits par plusieurs voisins, ils ont été recueillis par la sœur de la victime qui réside en Seine-et-Marne.
« Les enfants sont traumatisés. Le garçon ne comprenait pas ce qui s'était passé. Il ne trouvait pas les mots », confie Tinah, une voisine, qui a recueilli la petite fille et le petit garçon tout de suite après les faits. Une voisine est elle aussi sous le choc. « Je suis encore traumatisée. Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Je n'ai jamais assisté à cela. Je n'arrive pas à me calmer. C'est gravé dans ma tête. C'est une femme très gentille. »
« Je craignais que l'artère soit touchée »
Tinah réside pratiquement devant la maison de la victime. « J'ai entendu des cris. J'ai pensé qu'il s'agissait des enfants de l'hôpital, en face de chez moi. Mais dix minutes plus tard, cela recommençait. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai vu la dame tomber devant sa porte. Je suis descendue. Le sang coulait énormément. Je craignais que l'artère soit touchée. Elle n'arrivait pas à bouger. J'ai aussi vu un monsieur qui avait plein de sang sur l'épaule partir. »
La victime habite depuis environ un an dans la rue. « Elle parlait de quitter bientôt Margency », confie la voisine.
Le brigadier Karim M., 45 ans, a été mis en examen et écroué en juin, soupçonné d’avoir mis sur pied un système de racket massif de dealers à la Goutte-d’Or, où il travaillait depuis quinze ans.
Il n'aurait jamais dû entrer dans la police, même s'il était bien noté par sa hiérarchie et apprécié de ses collègues comme des commerçants du quartier. Karim M., 45 ans, dit Bylka (kabyle en verlan), était une figure du commissariat et du quartier de la Goutte-d'Or dans le 18e arrondissement de Paris, son lieu de travail depuis toujours.
Mais depuis la nuit du 13 au 14 juin, le policier de la brigade anticriminalité (BAC) du 18e dort en prison, mis en examen pour une ribambelle de crimes et délits : corruption passive, blanchiment, association de malfaiteurs, transport et détention de stupéfiants, vols, détournement et accès frauduleux aux fichiers de police…
Comme l'a révélé le site Internet Les Jours, le brigadier est soupçonné d'avoir mis en place un système de racket massif, rodé et ancien, allant du vol régulier (argent, stupéfiants, objet de valeur) à la possibilité de monnayer sa protection. En clair, le policier aurait instauré une sorte de droit du travail pour les dealers du secteur.
« Payer l'assurance »
Pour ne pas être interpellés, les petits trafiquants devaient lui « payer l'assurance », selon sa propre expression. Karim M. est soupçonné d'avoir écoulé son argent en Algérie, via des circuits opaques. Des investigations sont en cours.
Le brigadier aurait aussi « habillé » les procédures, en notifiant des saisies de drogue effectuées auprès de dealers qu'il interpellait les mains vides. C'est ce qui lui vaut d'être poursuivi pour « faux en écriture publique aggravée », une qualification passible de la cour d'assises pour un policier.
Dans son sillage, quatre autres policiers ont été mis en examen ainsi que deux dealers, soupçonnés d'avoir corrompu les fonctionnaires. En garde à vue, les collègues de Karim M. - trois d'entre eux sont de jeunes recrues arrivées depuis peu dans le service - ont expliqué n'avoir rien compris aux pratiques douteuses de leur chef par intérim, le numéro un du groupe étant en congé maladie. Selon leurs déclarations, lorsque Karim M. disait à un dealer : « Il va falloir prendre une assurance », ils imaginaient qu'il lui proposait de devenir un indic et que la monnaie d'échange était le renseignement humain. Le brigadier disparaissait pendant la journée pour s'occuper des affaires commerciales de son père et laissait ses hommes livrés à eux-mêmes.
« La hiérarchie savait que l'équipage de cette BAC était pourri »
« Mon client sert aujourd'hui de fusible, alors qu'il a toujours été bien noté par sa hiérarchie, s'insurge Me Claire Doubliez, l'avocate du brigadier. Karim M. conteste tout fait de corruption. Il n'a jamais pris d'argent dans sa poche, en dehors de son traitement. » Elle affirme que « son erreur est d'avoir manipulé des indics non référencés, ce qui est interdit. Mais il l'a fait dans l'intérêt des habitants et des commerçants du quartier ».
Quelle est la responsabilité de l'administration policière dans la dérive de ces fonctionnaires ? « La hiérarchie savait que l'équipage de cette BAC était pourri, et dans le collimateur de l'IGPN. Pourtant elle a laissé de jeunes gardiens de la paix aller au casse-pipe », relève une source proche de l'enquête. Une chose est sûre : Karim M. n'aurait jamais dû se retrouver dans la police.
Relaxé en conseil de discipline
Comme nous le révélons, sept ans avant son entrée à la préfecture de police (PP) de Paris, il avait été condamné pour des violences ayant entraîné une infirmité permanente à l'encontre d'un automobiliste avec qui il avait eu un accident corporel. Il avait aussi été poursuivi pour des faits de rébellion contre un policier. « Un robocop, connu pour ses méthodes musclées, précise un proche. Il faisait partie d'un groupe d'une vingtaine de jeunes. »
Karim M avait alors 22 ans, et a échappé de justesse à l'inscription de ses condamnations au casier n° 2. Ce qui l'aurait empêché de porter le képi… Néanmoins, le jeune homme était connu au Fichier des antécédents judiciaires (TAJ). Mais il aurait oublié de signaler ces faits lors de son recrutement.
Ce qui est plus étrange, c'est que lorsque la préfecture de police a découvert le pot aux roses en 2007, le policier a été relaxé en conseil de discipline. Même mansuétude, en 2009, lorsque le gardien de la paix reçoit un « rappel à la règle », la plus petite des sanctions disciplinaires, pour des violences réciproques à la suite d'un différend avec un automobiliste. Enfin, le 2 mars 2018, devenu brigadier, Karim M. a écopé d'un simple avertissement, alors qu'une journaliste anglaise l'avait accusé de s'être masturbé devant elle. L'affaire avait été classée par le parquet de Paris pour faits non caractérisés.
Depuis seize ans à la Goutte-d'Or
Petit trapu, les cheveux rasés avec des plis dans la nuque, la silhouette de Karim M. hante le 18e arrondissement de Paris depuis 2003, année d'entrée dans la police. Il est d'abord intervenu sur le terrain en tenue puis en civil avec la BAC de la Goutte-d'Or. Sans jamais travailler dans un autre quartier.
Pourquoi l'avoir laissé aussi longtemps dans un arrondissement aussi sensible ? « Tous les feux étaient au rouge, notamment au regard de son passé judiciaire et des activités commerciales de sa famille dans le quartier. Son père est à la tête d'un hôtel-restaurant, son cousin d'un bar, constate une source proche de l'enquête. C'est l'hypocrisie d'un système, où les bons résultats suffisent parfois à satisfaire la hiérarchie. »
C'est seulement à la suite de la dénonciation d'un de ses collègues, que le parquet de Paris a déclenché en octobre dernier une enquête. Un signalement qui serait lié à un litige autour de la disparition d'une belle somme d'argent, selon un policier du 18e. Pour confondre le policier, des moyens importants ont été déployés. L'IGPN a ainsi sonorisé deux véhicules de service et un local de la BAC pour arriver à ses fins.
Le garant italien de la protection des données personnelles a infligé aujourd'hui une amende d'un million d'euros au réseau social Facebook pour son implication dans le scandale de Cambridge Analytica. «Le garant de la protection des données a appliqué à Facebook une sanction d'un million d'euros pour les actions illégales commises dans le dossier Cambridge Analytica, la société qui à travers une application pour des tests psychologiques a eu accès aux données de 87 millions d'utilisateurs et les a utilisées pour tenter d'influencer l'élection présidentielle américaine de 2016», a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Cambridge Analytica s'est retrouvée en 2018 au coeur d'un scandale qui a sérieusement écorné la réputation de Facebook. La société a toujours démenti avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de Facebook à des fins politiques, via une application de tests psychologiques. Selon le garant italien, 57 Italiens avaient téléchargé l'application qui permet de recueillir les données de leurs amis sur Facebook, sans le consentement de ces derniers, de sorte qu'un total de 214.077 utilisateurs italiens du réseau social avaient vu leurs données personnelles acquises sans qu'ils n'aient donné leur accord.
«Nous sommes fortement engagés dans la protection de la vie privée des personnes et nous avons investi dans des ressources, des technologies et des partenariats et nous avons embauché au cours de la seule année passée, plus de 20000 personnes impliquées dans la sécurité», a réagi Facebook dans un communiqué. «Nous examinerons avec attention la décision du garant de la vie privée et continuerons de travailler avec lui pour avoir davantage de clarté», a-t-il ajouté.
Le 13 septembre et le 18 octobre : c'est à ces dates que le tribunal correctionnel de Paris rendra ses jugements, respectivement dans le premier et le second volet du procès des époux Balkany, élus de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). A l'issue des délibérés, que risque-t-il de se passer pour Patrick Balkany ? Franceinfo passe en revue les hypothèses les plus probables, alors que le procès s'est achevé mercredi 19 juin.
1 Patrick Balkany risque-t-il d'aller en prison ?
Tout dépend de la décision du tribunal correctionnel. Première possibilité : si aucune charge n'est retenue contre Patrick Balkany et qu'il n'est pas jugé coupable des faits, il sera relaxé et donc libre. Deuxième possibilité : si le tribunal suit les réquisitions du parquet national financier (PNF) à la lettre, Patrick Balkany sera directement conduit en prison. Car les procureurs ont requis à l'encontre du maire de Levallois-Perret quatre ans de prison ferme pour "fraude fiscale" et sept ans de prison ferme pour "blanchiment de fraude fiscale aggravée, corruption passive et prise illégale d'intérêts", avec mandat de dépôt dans les deux cas. Ce qui signifie une incarcération immédiate.
"La personne condamnée est [alors] interpellée à la barre" juste après le prononcé, explique Florence Rouas, avocate pénaliste contactée par franceinfo. "Mais le mandat de dépôt n'est possible que si la peine est égale ou supérieure à un an de prison. En outre, il doit être motivé, la plupart du temps par le risque de fuite de la personne ou le risque de renouvellement des faits", rappelle à franceinfo Vincent Charmoillaux, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (SM). Si la personne condamnée ne se présente pas – ou n'est pas représentée – au moment du délibéré, un mandat d'arrêt est émis. "On va la chercher et on l'amène à la maison d'arrêt", précise à franceinfo Jacky Coulon, secrétaire général de l'Union syndicale des magistrats (USM).
Troisième possibilité : le tribunal condamne Patrick Balkany à une peine de prison ferme, sans mandat de dépôt. Dans le cas où cette peine est inférieure ou égale à deux ans de prison ferme, elle peut être aménagée par un juge d'application des peines (JAP). Cette décision est prise une fois que la peine est définitive et "si le projet de la personne condamnée est cohérent". Cela peut passer par "une semi-liberté" ou "le port du bracelet électronique", souligne Vincent Charmoillaux. C'est ce qu'il s'est passé pour Jérôme Cahuzac, condamné en 2018 à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour fraude fiscale.
Une peine de prison ferme supérieure à deux ans ne sera, elle, pas aménageable. En l'absence de mandat de dépôt, ce sera au parquet de décider de sa mise à exécution. Si ce scénario venait à se concrétiser, Patrick Balkany repartirait donc libre après le délibéré. Le procureur lui enverrait ensuite un avis à se constituer prisonnier, "une sorte de rendez-vous", résume Jacky Coulon. "Mais si on pense que la personne condamnée n'ira pas d'elle-même, on envoie la police pour aller la chercher. On peut aussi émettre un mandat d'arrêt européen si elle est partie à l'étranger", précise le secrétaire général de l'USM.
Enfin, quatrième possibilité : Patrick Balkany est condamné, mais sans peine d'emprisonnement ferme. Il peut être condamné à une peine de prison avec du sursis et/ou à une amende. C'est, par exemple, ce que le parquet a requis contre Isabelle Balkany : le PNF a demandé quatre ans de prison avec sursis et 500 000 euros d'amende dans le second volet du procès.
2 Patrick Balkany pourra-t-il faire appel ?
Bien évidemment. Le maire de Levallois-Perret pourra interjeter appel du jugement, dans un "délai de dix jours à compter du prononcé du jugement contradictoire". S'il n'est pas présent au délibéré, le délai commencera à partir de la signification de la décision par huissier.
S'il y a mandat de dépôt, c'est seulement après avoir fait appel que Patrick Balkany pourra déposer une demande de mise en liberté. La cour d'appel l'examinera et décidera de le laisser libre sous contrôle judiciaire ou de le maintenir en détention, en attendant le procès en appel. L'article 148-2 du Code de procédure pénale précise que cette décisiondoit être rendue dans les deux mois qui suivent la demande. En attendant, Patrick Balkany devra rester en prison. Si sa demande de mise en liberté est rejetée, il pourra en redéposer une.
S'il est condamné sans mandat de dépôt, quelle que soit la peine, l'appel est suspensif, ce qui signifie que le jugement ne peut pas être exécuté. Il sera donc libre en attendant un éventuel procès en appel. Seule exception : si le juge assortit la décision d'une exécution provisoire. Dans ce cas, le jugement s'applique en dépit de l'appel. "Mais il s'agit d'une mesure pour être encore plus sévère", souligne Florence Rouas.
3 S'il est condamné, ses peines de prison vont-elles s'additionner ?
Visé par deux poursuites parallèles, Patrick Balkany attend deux jugements, donc potentiellement deux peines s'il est condamné. Néanmoins, le total des peines exécutées ne peut pas dépasser la peine maximale encourue pour les faits les plus graves (dix ans dans le cas de Patrick Balkany). Ce principe est automatique.
Il pourrait également demander à bénéficier d'une confusion de peines, indique Vincent Charmoillaux. Si le tribunal la lui accordait, seule la peine la plus élevée pourrait, par exemple, être retenue contre Patrick Balkany. Cette confusion (partielle ou totale) restant à l'appréciation du tribunal, difficile de prédire ce qui pourrait être décidé. "La confusion peut être demandée par le condamné au tribunal au moment où il prononce la peine ou bien plus tard, par voie de requête", précise le secrétaire général du SM.
4 Pourra-t-il encore exercer son mandat de maire ?
Dix ans d'inéligibilité : c'est l'une des peines complémentaires requises à l'encontre de Patrick Balkany, dans le premier comme dans le second volet. Si le tribunal suit le procureur, Patrick Balkany sera donc contraint de démissionner. Impossible également de se représenter aux prochaines élections municipales. Son ou sa remplaçant(e) pourra être élu(e) au conseil municipal organisé après le délibéré, pour assurer l’intérim jusqu’aux municipales de mars 2020.
Reste que cette hypothèse n'est valable que si la peine devient définitive. Ainsi, Patrick Balkany pourrait continuer à exercer ses fonctions et se représenter en 2020 s'il fait appel d'un jugement non assorti d'exécution provisoire et à condition que la cour d'appel n'ait pas statué sur le fond avant les prochaines élections municipales. Or, il semble "improbable" que la cour d'appel ait le temps de statuer sur le fond car le "délai [jusqu'au scrutin] est court", estime Jacky Coulon.
5 Va-t-il conserver les biens immobiliers qu'il détient avec sa femme ?
Oui, dans trois scénarios : s'il est relaxé, s'il fait appel ou si le tribunal ne prononce pas la confiscation des biens du couple. En revanche, les Balkany pourraient perdre ces biens immobiliers si le tribunal s'aligne sur le parquet, qui a demandé cette peine complémentaire. Lors des réquisitions, le procureur a ainsi demandé la confiscation du riad au Maroc, du produit de la vente de la villa Pamplemousse sur l'île antillaise de Saint-Martin et du moulin de Cossy à Giverny (Eure).
Cette dernière propriété de 1 300 m2 habitables, dont Patrick et Isabelle Balkany conservent l'usufruit, est officiellement leur résidence principale. A l'instar des deux autres demeures, elle avait déjà été saisie par la justice. Une "mesure provisoire" destinée àfiger les biens et permettre au tribunal de se prononcer plus tard sur une confiscation. Dans ce cas, "on ne peut pas disposer du bien, on ne peut pas le vendre, mais on en reste propriétaire", explique Jacky Coulon.
Si la confiscation est prononcée par le tribunal, le résultat sera tout autre pour les Balkany. Une telle peine implique que la propriété des biens soit transférée à l'Etat. Si le moulin de Cossy est confisqué, les Balkany devront donc déménager, dans un délai suffisant pour leur permettre de trouver un nouveau logement. Pour la villa Pamplemousse, revendue en 2015 à un riche industriel italien, l'Etat récupérera l'argent de la transaction.Même sortpour le riad de Marrakech, tout comme pour les meubles prestigieux qui s'y trouvaient, si l'Etat décide de les vendre.
Une faille dans WhatsApp a permis l’installation à distance d’un spyware développé par une société israélienne spécialisée dans le développement de ce genre de produit.
Selon The Financial Times, cette faille a été exploitée par NSO Group, une firme israélienne plutôt confidentielle, qui a développé son propre outil, Pegasus, pour l’exploiter. NSO Group vend essentiellement ses services auprès des agences de renseignement occidentaux et du moyen-orient.
Selon un porte-parole de Facebook, cette faille permettait à quiconque d’espionner l’ensemble de l’activité d’un téléphone portable, par un simple appel. Et ce, même si la victime n’a pas pris le temps d’y répondre.
Selon l’ONG antisurveillance Citizen Lab, un avocat militant pour la défense des droits de l’homme a été visé dimanche 12 mai par Pegasus. Le programme permet notamment de collecter la géolocalisation de sa cible, de lire ses messages et e-mails, et de déclencher à son insu le micro et la caméra de son téléphone.
«Le groupe NSO vend ses produits à des gouvernements connus pour leurs violations répétées des droits de l’homme, et leur fournit les outils pour espionner leurs opposants et critiques », écrit l’ONG Amnesty International dans un communiqué publié ce 13 mai. «En août 2018, un employé d’Amnesty International a été ciblé par Pegasus, comme l’ont été des militants et des journalistes en Arabie saoudite, au Mexique et aux Emirats arabes unis.»
Plainte contre le ministère de la guerre israélien
L’ONG a annoncé qu’elle allait déposer une plainte contre le ministère de la guerre israélien, autorité de tutelle de NSO Group, «qui a ignoré les monceaux de preuves liant NSO Group à des attaques contre des défenseurs des droits de l’homme. […] Tant que des produits comme Pegasus sont vendus sans contrôle effectif, les droits et la sécurité des salariés d’Amnesty International, des journalistes et des dissidents dans le monde entier sont en danger». Plusieurs associations israéliennes ont déposé des plaintes similaires.
Si vous utilisez WhatsApp, il vous faut donc l’installer afin d’être à l’abri. Pour les utilisateurs d’Android il s’agit de la v2.19.134, pour ceux d’IOS de la v2.19.51 et sur Windows Phone de la v2.18.348.
Le cargo Bahri Yanbu, battant pavillon saoudien, dans le port de Tilbury, le 7 mai 2019 au Royaume-Uni ( AFP / Ben STANSALL )
La ministre des Armées Florence Parly a confirmé qu'il y aura un "chargement d'armes" sur un cargo saoudien qui doit arriver ce mercredi dans le port du Havre.
"Il y aura chargement d'armes en fonction et en application d'un contrat commercial", a déclaré sans plus de précisions Mme Parly sur la chaîne BFM TV et la radio RMC, interrogée sur le cargo saoudien Bahri Yanbu qui, selon le site Disclose, doit prendre livraison de "huit canons de type Caesar" susceptibles d'être utilisés dans la guerre meurtrière que livre l'Arabie saoudite au Yémen.
Mme Parly n'a pas précisé la nature des armes qui seront chargées ni leur destination mais assuré que, "à la connaissance du gouvernement français, nous n'avons pas d'éléments de preuve selon lesquels des victimes au Yémen sont le résultat de l'utilisation d'armes françaises". La ligne invariablement avancée par Paris est que ces armements ne sont utilisés que de manière défensive et pas sur la ligne de front.
Or, selon une note des services secrets dévoilée mi-avril par le média français d'investigation Disclose, des armes françaises sont bien utilisées sur le territoire yéménite par Ryad et Abou Dhabi contre les rebelles houthis, minorité chiite soutenue par l'Iran.
Mme Parly a rappelé que ces ventes d'armes faisaient partie de "partenariats à long terme avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis". "La France a des intérêts dans cette zone du monde", a-t-elle ajouté
Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.
Depuis ce jeudi, le curé de Wormhout se trouve en garde à vue pour un fait de viol. La plaignante, une Zégerscappeloise de 18 ans, a dénoncé les faits qui dateraient de ce lundi. L’ecclésiastique aurait reconnu s’être livré à des faits de nature sexuelle.
Lundi, une jeune femme âgée de 18 ans, habitant à Zégerscappel, a poussé la porte de la gendarmerie pour dénoncer un viol dont elle aurait été victime de la part du père Raymond Mbélé, le curé de Wormhout, en charge de la paroisse Saint-Winoc, Saint-Folquin et de l’Houtland.
Un consentement mutuel ?
Dans le cadre d’une enquête en flagrance, l’homme d’église a été placé en garde à vue ce jeudi et interrogé par les enquêteurs de la brigade de recherche. Il aurait rapidement reconnu avoir commis des faits de nature sexuelle sur la jeune fille. Mais il conteste en l’état une relation imposée, évoquant un consentement mutuel. Ce n’est pas l’impression vécue par la plaignante.
Des investigations toujours en cours
La garde à vue du prêtre a été prolongée ce vendredi. Selon l’évolution des investigations qui ne sont pas terminées, il devrait être déféré ce samedi devant le parquet, qui décidera soit de l’ouverture d’une information judiciaire pour viol, nécessitant la saisie d’un juge d’instruction, soit de poursuites pour agression sexuelle accompagnées d’une convocation devant le tribunal correctionnel. L’archevêque de Lille a été prévenu de la situation, toujours sensible au sein de l’église et auprès des pratiquants. Les parents de la jeune femme sont eux-mêmes impliqués dans la vie de la paroisse.
Nommé en septembre 2015
Raymond Mbélé, âgé de 52 ans, originaire du Congo, a été nommé à la tête de la paroisse en septembre 2015. Après des études de philosophie et de théologie, il est entré dans les ordres en 1992.