Alors que les gilets jaunes campent sur les ronds-points depuis plus de deux semaines ou se font gazer et matraquer sur les Champs-Elysées, une forfaiture dont personne – ou presque – ne parle s’est déroulée au Maroc.
Les 10 et 11 décembre, la Conférence intergouvernementale de Marrakech vient d’entériner la version finale d’un document de l’ONU qui s’intitule le « Pacte mondial des Nations-Unies pour des migrations, sûres, ordonnées et régulières ». L’esprit de ce texte est que, les migrations devenant inéluctables, il faut tout faire pour les favoriser en annihilant toute possibilité de défense de la part des pays appelés à recevoir ces damnés de la Terre.
En réalité, le préambule trahit sa nature : « Les Etats signataires reconnaissent qu’à l’heure de la mondialisation, les migrations sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable » ! C’est un texte imposé par les peuples du Sud – majoritaires à l’ONU – aux dirigeants des peuples du Nord, qui, englués dans leur esprit de repentance et de soumission, l’applaudissent des deux mains, alors qu’il conduit à leur perte. Ce texte ne fait qu’ouvrir en grand les portes de la submersion migratoire des peuples blancs d’Europe. Ce texte est à sens unique : les peuples du Nord n’ont que des devoirs à l’égard des migrants ; les migrants n’ont que des droits à l’égard de ceux qui les accueillent.
Suivent 23 objectifs, qu’on peut tous qualifier d’injonctions impératives :
- les Etats doivent favoriser le regroupement familial ;
- les Etats doivent accorder aux migrants les mêmes droits qu’à leurs ressortissants en matière de sécurité sociale et de services sociaux ;
- l’objectif 13 impose le communautarisme par « la promotion des cultures, traditions et coutumes des populations des migrants», ainsi que « la promotion de la diversité ».
Pour faire taire toute contestation, les Etats signataires s’engagent à lutter contre les « récits trompeurs générant une perception négative des migrants » et à « priver de subventions ou d’aides matérielles tous les médias qui promeuvent des formes de discrimination à l’égard des migrants ». C’est la fin de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Il ne sera plus possible de critiquer la politique migratoire de l’Etat. Nous sommes entrés dans le cauchemar de la « vie radieuse » décrit par George Orwell dans 1984. Et ce texte se termine par cette menace : « Ce document constituera un point de référence pour les années à venir et induira un réel changement sur le terrain ». Pour être plus précis, chaque année, chaque Etat devra rendre des comptes et faire corriger sa copie.
Il faut d’ailleurs s’inscrire en faux contre le caractère prétendument non contraignant du Pacte. Cette escroquerie permet à Macron de s’affranchir de l’article 53 de la Constitution française qui impose de faire passer par la loi tout texte international (traité ou autre) qui aliènerait la souveraineté de la France par un caractère « l’engageant ». Alors, notre calamiteux président de la République a – unilatéralement – décrété que ce texte n’était pas « engageant », alors qu’on y trouve 87 fois l’expression « nous nous engageons » ou similaire. Alors, si ce texte ne présente aucune contrainte, s’il ne sert à rien, s’il ne change rien, à quoi bon le signer ?
Heureusement, certains Etats ont, d’ores et déjà, annoncé qu’ils refuseraient de signer ce pacte : les Etats-Unis de Trump, Israël, l’Australie (Etat blanc à 89%), le Chili (Etat blanc à 52%) ; et en Europe, l’Autriche, la Suisse, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Croatie, l’Estonie, la Lettonie, la Bulgarie, l’Italie de Salvini.
Macron, qui joue les matamores avec les faibles, mais n’est guère courageux quand il est dans le dur, a envoyé un chaouch à Marrakech pour engager la France dans ce merdier. Car il estime que ce texte est « conforme aux valeurs et aux intérêts de la France et de l’Europe ». Il rejoint en cela une autre fossoyeuse des peuples européens, l’infâme Merkel qui a déjà fait entrer plus d’un million de migrants en Allemagne en 2015, avec le succès qu’on connait. Et le Vatican ; mais on sait, depuis le concile Vatican II (1965), que l’Eglise catholique préfère le Tiers-monde aux peuples d’Europe.
Mais pourquoi Macron s’est-il lancé dans cette galère ? Parce que, s’il aime la France (comme il se plaît à le dire), il hait et méprise le peuple français (« Gaulois réfractaires », « lépreux populistes »…). A l’heure actuelle, quelque 300 000 migrants (réguliers ou clandestins, réfugiés, regroupés familiaux…) envahissent la France chaque année ; les experts pensent qu’avec le Pacte de Marrakech, un formidable appel d’air va se produire et que la France devrait bientôt être contrainte d’accueillir près d’un million de migrants par an.
L’immigration coûte déjà 40 milliards d’euros par an aux Français, sans parler de la « politique de la ville » qui ne distribue ses largesses (80 milliards d’euros) qu’aux « quartiers » pour acheter la paix sociale. Et Macron jette des miettes aux gilets jaunes comme à des chiens, tout en les insultant. Entre les deux populations, il a fait son choix, comme ses prédécesseurs : les immigrés par rapport aux Français de souche.