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Rudyard Kipling, L’homme qui voulut être roi, collection Folio/Gallimard n°503.
Né à Bombay en 1865, Rudyard Kipling passe son enfance en Europe et retourne aux Indes à l’âge de 17 ans : c’est là qu’il compose une partie de son œuvre, à partir des souvenirs qu’il a réunis dans l’empire alors à son apogée.
Sous ce titre de L’homme qui voulut être roi, Kipling réunit neuf nouvelles fort différentes, mais se déroulant toutes en Inde. Notre auteur y montre une réalité sans fard, très loin des clichés du politiquement correct en usage de nos jours pour évoquer les civilisations extra-européennes : « les Etats indigènes professent une salutaire horreur pour les journaux anglais, toujours susceptibles de mettre en lumière leurs méthodes originales de gouvernement (…). Ils ne comprennent pas que personne ne se soucie plus que d’une guigne de l’administration intérieure d’un Etat indigène, tant que l’oppression et la criminalité s’y maintiennent dans des bornes raisonnables et tant que le chef n’y reste pas sous l’influence de l’opium, de l’eau-de-vie ou de la maladie d’un bout de l’année à l’autre. Les Etats indigènes furent crées par la Providence afin de pourvoir le monde de décors pittoresques de tigres et de descriptions. Ce sont de sombres coins de la terre, pleins d’inimaginables cruautés, qui touchent d’un côté au chemin de fer et au télégraphe et, de l’autre, aux jours d’Haroun-al-Raschid. »
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Jacques LACROIX, Les noms d’origine gauloise, la Gaule des combats. Editions errance, 2003.
Sous ce titre presque anodin, ce docteur ès lettres, spécialiste de la langue gauloise, produit une synthèse extrêmement étendue sur le sujet : 3 à 4000 noms de lieux sont aujourd’hui inventoriés en France, ce qui montre selon lui que « notre carte de France est en partie écrite en gaulois ».
Les chapitres du livre traitent en priorité d’une des spécialités de nos ancêtres : la guerre. Ainsi, le premier chapitre s’intitule « les raisons des combats », et les suivants, « l’équipement militaire », « la guerre de défense », « la guerre d’attaque » et « la Gaule des combats ».
Il est agrémenté de listes de toponymes où l’on retrouve les correspondances entre les noms des tribus et celles de notre actuelle géographie : les Andecavi sont ainsi les ancêtres des Angevins, Les Rèmes habitent la région de Reims, les Petrocori la région de Périgueux.
Les cartes proposées sont encore plus surprenantes par leur correspondance avec les actuelles frontières des départements, pourtant si décriés par les milieux identitaires : ainsi, la cité des Cénomans correspond-elle peu ou prou aux limites de la Sarthe, celle des Turons à celles de l’Indre-et-Loire. Certaines régions (et anciennes provinces) se retrouvent elles aussi : le Limousin et ses trois départements se superposent aux frontières de la cité des Lémoviques, l’Auvergne correspond à la cité des Arvernes.
Sous ce titre presque anodin, ce docteur ès lettres, spécialiste de la langue gauloise, produit une synthèse extrêmement étendue sur le sujet : 3 à 4000 noms de lieux sont aujourd’hui inventoriés en France, ce qui montre selon lui que « notre carte de France est en partie écrite en gaulois ».
Les chapitres du livre traitent en priorité d’une des spécialités de nos ancêtres : la guerre. Ainsi, le premier chapitre s’intitule « les raisons des combats », et les suivants, « l’équipement militaire », « la guerre de défense », « la guerre d’attaque » et « la Gaule des combats ».
Il est agrémenté de listes de toponymes où l’on retrouve les correspondances entre les noms des tribus et celles de notre actuelle géographie : les Andecavi sont ainsi les ancêtres des Angevins, Les Rèmes habitent la région de Reims, les Petrocori la région de Périgueux.
Les cartes proposées sont encore plus surprenantes par leur correspondance avec les actuelles frontières des départements, pourtant si décriés par les milieux identitaires : ainsi, la cité des Cénomans correspond-elle peu ou prou aux limites de la Sarthe, celle des Turons à celles de l’Indre-et-Loire. Certaines régions (et anciennes provinces) se retrouvent elles aussi : le Limousin et ses trois départements se superposent aux frontières de la cité des Lémoviques, l’Auvergne correspond à la cité des Arvernes.
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Jean Raspail, Pêcheur de lunes, J'ai Lu, 1989.
« Ce livre est le prolongement naturel de Qui se souvient des Hommes », nous annonce Jean Raspail dans un avant-propos. « D’une certaine façon, Pêcheur de lunes est le livre d’une vie. En quarante ans de voyages à travers le monde, j’ai suivi de nombreuses pistes qui conduisaient aux derniers survivants encore doués de mémoire (…) comme si j’avais retrouvé le Graal ».
Mais de quoi donc nous parle Raspail ? L’auteur est un explorateur et un aventurier : ce dernier beau qualificatif pouvait encore être attribué en cet immédiat après-guerre qui vit le jeune Raspail entamer avec des amis de son âge, formés comme lui au scoutisme, le parcours en canot de Cavelier de la Salle, du Québec à l’embouchure du Mississipi. Il multiplia ensuite les voyages autour du monde et témoigna des particularités ethnologiques que la mondialisation, comme on ne disait pas encore, ne menaçait pas. Sa quête visait particulièrement à fixer pour la postérité les traces des peuples en voie de disparition, Indiens alakaloufs ou caraïbes.
« Ce livre est le prolongement naturel de Qui se souvient des Hommes », nous annonce Jean Raspail dans un avant-propos. « D’une certaine façon, Pêcheur de lunes est le livre d’une vie. En quarante ans de voyages à travers le monde, j’ai suivi de nombreuses pistes qui conduisaient aux derniers survivants encore doués de mémoire (…) comme si j’avais retrouvé le Graal ».
Mais de quoi donc nous parle Raspail ? L’auteur est un explorateur et un aventurier : ce dernier beau qualificatif pouvait encore être attribué en cet immédiat après-guerre qui vit le jeune Raspail entamer avec des amis de son âge, formés comme lui au scoutisme, le parcours en canot de Cavelier de la Salle, du Québec à l’embouchure du Mississipi. Il multiplia ensuite les voyages autour du monde et témoigna des particularités ethnologiques que la mondialisation, comme on ne disait pas encore, ne menaçait pas. Sa quête visait particulièrement à fixer pour la postérité les traces des peuples en voie de disparition, Indiens alakaloufs ou caraïbes.