Aurore Bergé, ex UMP, ex-ministre des Solidarités et des Familles dans le gouvernement d’Élisabeth Borne et ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations dans le gouvernement Bayrou a eu une riche idée : faire rémunérer par l’ARCOM des associations de délation. Quasi toutes, à deux ou trois exceptions près, proviennent du même monde libéral libertaire.
Contre la haine et pour la gauche libérale libertaire
Antisémitisme, racisme, haine antimusulmans, homophobie, violence à l’encontre des femmes, prostitution… « Ces associations vont pouvoir signaler » les contenus haineux de façon « à ce qu’ils soient retirés de manière beaucoup plus rapide », a déclaré la ministre (source France 2). « Elles vont être en lien direct avec l’Arcom, de manière à ce qu’elles soient prioritaires. »
« Elles sont déjà aidées financièrement, mais elles vont l’être encore plus pour qu’elles puissent recruter des gens qui vont être dédiés à la lutte contre la haine en ligne », a‑t-elle ajouté. « L’objectif c’est qu’elles puissent recruter au moins une à deux personnes dédiées sur cet enjeu-là. »
Remarquons au passage que ces associations « sont déjà aidées financièrement » dans leurs activités de délation et autres.
La coalition des délateurs rémunérés
- Le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France.
- La Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, plus à gauche que le précédent.
- La Fédération des centres LGBTI+ qui « vote pour battre le rassemblement national résolument ».
- Flag ! « Association LGBT+ des agents des Ministères de l’Intérieur et de la Justice, Pompiers, Policiers municipaux et ses alliés ». Merveilleux, manquent les ratons laveurs.
- Osez le féminisme, pour lequel on ne naît pas femme, on le devient et pour lequel « L’extrême droite est incompatible avec le droit des femmes ».
- Le Planning familial qui défend un droit à l’avortement le plus large possible.
- Respect Zone, contre le cyberharcèlement.
- SOS homophobie qui veut « marcher contre l’extrême droite ».
- M’endors pas, stop à la soumission chimique
- SOS Racisme, simple appendice du Parti socialiste qui a réclamé la fin des aides du magazine satirique de droite La Furia.
- Le Mouvement du Nid qui lutte contre l’exploitation des prostituées.
- Addam, Association de défense contre les discriminations et les actes anti musulmans.
- Remarquons que le racisme anti-blanc n’est aucunement concerné, c’est bien normal, il n’existe pas, Thomas, Léa et Philippine ont été victimes d’incidents regrettables mais somme toute mineurs.
Voir aussi : ENTRETIEN. Racisme antiblanc : comment les journalistes ont fini par en devenir complices
Observatoire de la haine en ligne
Saluant avec chaleur ces annonces, l’ARCOM a prévu de rencontrer ces associations dès la rentrée afin de les financer et de « relancer à l’automne, son Observatoire contre la haine en ligne ».
Voir aussi : Président “woke”, guerre contre Bolloré… Cinq choses à savoir sur l’ARCOM
Comme le souligne Mathieu Bock-Côté dans Le Figaro du 12 juillet :
Parmi ces associations « une d’entre elles a poursuivi Georges Bensoussan pour avoir soutenu que l’antisémitisme se transmettait d’une génération à l’autre dans le monde arabe. Une autre considère qu’un homme peut être enceint et qu’il est haineux de penser le contraire. Une association sœur juge qu’un gynécologue qui refuse d’examiner les parties génitales d’un homme biologique qui se présente comme une femme trans fait preuve de transphobie. Elle considérait, plus exactement, qu’un gynécologue distinguant les vraies femmes des femmes trans tient des propos transphobes. Une autre traîne actuellement en justice ceux qui osent faire un lien entre l’immigration et l’insécurité ».
Une menace liberticide
Comme le souligne Raul Magni Berton sur Atlantico du 13 juillet 2025 :
« La véritable menace liberticide à surveiller, à mon sens, réside dans la restriction des usages des réseaux sociaux de manière générale. Les médias traditionnels ont toujours été régulés, mais internet a généré une information en vrac, sans aucune régulation. La question est de savoir si l’on doit exiger des réseaux sociaux, du fait de leur succès, une responsabilité particulière. Cependant, je mets en garde : Plus il y a de régulation, et donc notamment sur les contenus qu’on fait, plus on restreint les marchés. Cela complique la tâche des créateurs de plateformes et pourrait rendre les réseaux moins nombreux, plus contrôlés par les personnes qui sont en lien avec l’État. De plus, les études montrent un argument très favorable à peu de restrictions sur Internet : les utilisateurs qui s’informent via les réseaux sociaux répondent aux questions factuelles plus correctement que ceux qui suivent les médias traditionnels. »
Orwell 2025 est en marche, la charmante Aurore Bergé en est le visage souriant. Et glaçant.
Source : Observatoire du journalisme (Ojim) - 15 juillet 2025