De defensa
Traduction de l’article US par le saker.
Ce texte-là a failli nous échapper et nous le récupérons de justesse. Il étudie des remarques et des hypothèses particulièrement détestables pour la bienpensance postmoderne, jugeant pour le cas des USA que l’implantation des divers LGTBQ dans les forces armées ainsi que la “communautarisation” jusqu’au recrutement de migrants illégaux aux USA ont rencontré un succès quantitatif considérable et créé, au niveau qualitatif, un climat délétère, un grand désordre, des doutes profonds sur le professionnalisme des forces et des interrogations sur le patriotisme et la cohésion de ces forces.
On reconnaît bien là l’habituel antagonisme entre le quantitatif et le qualitatif, qui définit complètement la crise de la modernité et fixe les conditions de la décadence, sinon de l’effondrement ; et l’on se gardera d’employer dans le cas que nous décrivons le terme d’“intégration” au profit de celui d’“implantation”, car il nous paraît fort imprudent d’avancer que l’irruption de ces “diverses diversités” au sein des forces ait abouti à cette sorte d’intégration qualitative qui est le gage de la cohésion et de la structuration collective.
L’auteur remarque en fin de texte qu’il existe une infection de cette décadence jusqu’aux plus hauts échelons des forces, avec une attention forcenée, voire une fascination des cadres militaires et des chefs pour le politiquement correct, – bien plus, évidemment, que pour la victoire sur l’adversaire dont ils ne semblent plus savoir la signification. Il y a ce paragraphe où l’auteur avance l’observation que, désormais, les généraux et les amiraux US gagnent leurs étoiles grâce à leur habileté tactique et leur vista stratégique dans l’implantation réussie des diverses lettres composant l’acronyme LGTBQ et des diverses communautés, – et nullement dans les batailles où l’on sait qu’ils excellent depuis des décennies, et particulièrement depuis 9/11 où les occasions ne leur ont pas manqué, d'en repousser les bornes de la défaite et de la déroute sans fin.
« Après trente ans de pourrissement culturels, nos généraux et nos amiraux ne deviennent pas généraux et amiraux en gagnant des guerres mais en [incorportant dans les forces armées] les nombres corrects d’Africains-Américains et de musulmans et en ouvrant les portes des académies militaires aux jeunes filles et aux homosexuels. Ils ne veulent pas se préoccuper du bon état de leurs navires. Ils préfèrent se concentrer sur les grands enjeux stratégiques qui s’imposent à la nation : installer des salles de bain spéciales pour les transgenres servant dans les sous-marins, les chars et les avions de combat. »
L’auteur s’attache à analyser certains aspects du recrutement et du personnel de l’U.S. Navy, à la lumière des quatre collisions qui ont eu lieu en un an dans la zone de la Mer de Chine du Sud et du détroit de Malacca, toutes ces collisions impliquant des navires de la VIIème Flotte qui est une des deux composantes (avec la IIème Flotte) de la Flotte du Pacifique de l’US Navy. Il s’agit d’apprécier les effets de l’ouverture sociétale et communautariste maximale des forces armées depuis la fin du XXème siècle, avec une accélération massive sous Obama, avec des ministres des trois armes favorisant cette évolution de toutes les façons possibles. Il s’agit donc aussi bien d’une approche LGTBQ (le sujet que traite principalement l’auteur, avec la présence des marins du genre féminin à bord des navires de la flotte) que d’une approche communautariste conduisant à des situations dont on peut deviner qu’elles ont des aspects bien pénalisants pour la qualité des forces armées US.
(L’engagement dans les forces armées permet notamment à des immigrés en situation indécise, sinon illégale [l’administration Obama y veillait], d’acquérir la nationalité américaine en fin de contrat. Ce cas participe à une tendance générale observée depuis plus de vingt ans, avec accélération depuis 9/11, selon laquelle les divers critères d’éducation et de connaissance formant le niveau intellectuel n’ont cessé d’être abaissés pour l’engagement dans les forces armées d’une façon générale. Les questions sociétale et de l’immigration se sont greffées sur cette tendance en l’accélérant radicalement à cause de la dictature des quotas d’engagement, tout cela d’une façon extrêmement discrète à cause de la sensibilité du sujet.)
On lira avec intérêt cet article centré sur le cas de l’US Navy et des marins du genre féminin, sans nécessairement chercher inutilement des querelles à l’auteur, et l’on appréhendera mieux ainsi l’un des facteurs qui interviennent dans la dégradation qualitative accélérée des forces armées US. L’on envisagera d’apprécier comment ces forces peuvent voir leur qualité et leur cohésion générales se dégrader de plus en plus, notamment dans un pays (les USA) où l’immigration est massive et où l’intégration est de plus en plus inexistante au profit du communautarisme qui a toujours existé dans une société civile absorbant sans cesse des vagues d’immigrants depuis la deuxième moitié du XIXème siècle. La crise américaniste actuelle (“D.C.-la-folle”) (D.C : Distict of Columbia), qui est une crise de la désunion sinon de la dissolution nationales et de l’effondrement des valeurs, fournit un cadre général qui constitue lui aussi un effet et un accélérateur à la fois de cette décadence des valeurs nécessaires à la qualité de forces armées. Il est question bien entendu de la décadence du professionnalisme, mais aussi de la décadence du patriotisme, qui ne se fabrique ni ne se détermine qualitativement au nombre de drapeaux qu’on trouve devant nombre de maisons et à tous les coins de rue aux USA.
(Cette profusion de drapeaux, surtout depuis 9/11, nous a toujours paru suspecte au regard des avatars en constante augmentation que rencontrent aussi bien la politique que la cohésion nationale aux USA. On dirait presque qu’elle en est une mesure par inversion.)
Non seulement on lira l’article avec intérêt, mais on fera bien, – c’est notre conseil, – de s’attarder aux très nombreux commentaires qui apportent des précisions extrêmement intéressantes sur l’état des lieux dans les forces armées, et particulièrement dans l’U.S. Navy bien sûr. Il est manifeste qu’un certain nombre de membres des forces armées se sont attachés à cet article pour pouvoir faire paraître avec une certaine sécurité, notamment celle de l’anonymat, des précisions qui sont manifestement dissimulées par les autorités.
Parlant de la “diversité” au sein des forces armées US, entre Latinos et Africains-Américains déjà implantés aux USA, et les très nombreux groupes d’immigrés divers plus récents, un des commentateurs remarquent que la militarisation actuelle des USA ressemblent de plus en plus à la Rome de la phase ultime de décadence. Ses forces armées sont réparties partout dans le monde et ne servent absolument plus à protéger le peuple américain mais les possessions et les intérêts des diverses élites, directement ou indirectement rattachées aux structures financières territoire national originel. Ces forces sont de plus en plus composées d’une très grande diversité ethnique avec des disparités considérables et des intérêts et des valeurs de plus en plus éloignées du legs central des origines, comme l’étaient devenues les légions romaines à la fin de l’aventure impériale.
On comprendra que ce texte porte finalement moins sur le comportement des lobbies LGTBQ ou sur les pressions communautaristes qui jouent leur jeu dans le cadre du Système aujourd’hui, que sur le comportement des cadres supérieurs des forces armées US qui devraient avoir la charge de transmettre le legs de la tradition constituant une poutre-maîtresse de la psychologie et de la cohésion des forces armées en général. Inutile donc de s’étonner si l’on apprend qu’un George S. Patton se retourne dans sa tombe, ou qu’un Robert E. Lee, bien que chassé ignominieusement de ses statues, se félicite finalement de n’avoir pas accepté le commandement des armées de l’Union qu’on lui offrit en avril 1861, – si c’était pour terminer comme ça, – “tout ça (notamment la Guerre de Sécession] pour ça”...
On n’a pas un exemple plus symbolique de cette décadence du corps des chefs de guerre que celui de l’actuel secrétaire à la défense, l’ex-général du très-prestigieux Corps des Marines Mattis, qui se bagarre ferme pour adoucir, voire retarder, l’ordre présidentiel de ne pas accepter des transgenres dans les forces armées. Mattis nous assure que le surnom de “Mad Dog” qui lui est universellement appliqué n’a jamais existé, et l’on comprend cela à la lumière de ce comportement-qui lui vaudrait bien plutôt celui-ci de surnom, – beaucoup plus tendance, de “Mad Chicken”. On ignore ce qu’en pensent les Marines du bois de Belleau, de Guadalcanal, d’Iwo-Jima et d’Okinawa... Sans doute se retournent-ils eux aussi dans leurs tombes puisque c’est désormais la geste favorite (du latin res gestæ, les hauts-faits) des anciens et de leurs âmes enfuies au regard de ce que leurs héritiers font de leurs legs. La devise du Corps des Marines étant Semper Fidelis, on est en droit de se demander, – exactement, fidèle à quoi ?
L’article « A Politically Incorrect Question About Our Fender-Bender Navy », repris ci-dessous est sur UNZ.com, du 27 août 2017... (
dedefensa.org
Par John Derbyshire – Le 27 août 2017 – Source Unz Review
L’état de notre armée est un peu inquiétant. Ceux d’entre nous qui y ont des membres de leur famille se font plus de souci que la moyenne. Je ne doute pas que nos soldats, nos marins et nos aviateurs feront de leur mieux pour réaliser toutes les missions qui leur seront assignées. Mais une direction politisée et des idées stupides sur la nature humaine peuvent les entraver.
Ces pensées sombres me sont venues à l’esprit en lisant le dernier carambolage impliquant un navire de guerre des États-Unis. Cela s’est produit lorsque le USS John S McCain est entré en collision avec un pétrolier civil près de Singapour. Dix de nos marins ont disparu, présumés morts. Cinq autres marins ont été blessés.
Et c’est le quatrième accident grave impliquant des navires de la marine américaine cette année :
- En janvier, le croiseur lance-missiles guidés, le USS Antietam s’est échoué dans la baie de Tokyo. Il n’y a eu aucune victime, mais onze cents gallons d’huile ont été déversés dans l’océan.
- Le 9 mai, le croiseur USS Lac Champlain a heurté un bateau de pêche au large de la côte Est de la Corée du Sud. Encore une fois, aucune victime.
- Le 17 juin, le destroyer USS Fitzgerald a heurté un porte-conteneurs philippin dans les eaux au large du Japon. Sept de nos marins ont été tués, trois autres blessés. Quel est le nombre normal de collisions par an ? Proche de zéro. Avant cette année, le dernier incident de ce type a eu lieu en 2004, lorsque le porte-avion USS John F Kennedy a éperonné un boutre dans le golfe Persique.
En tant que navigateur diplômé, je dis qu’il y a quelque chose qui ne va pas ici. Le fait de ne pas échouer votre navire ou entrer en collision avec d’autres navires relève de la navigation de base, c’est rendu plus facile que jamais par la technologie de navigation moderne. Les êtres humains ont navigué en mer sur des voiliers depuis plusieurs milliers d’années, rappelez-vous. Ce n’est pas un art nouveau.
On a spéculé que les systèmes de navigation de haute technologie de notre Marine ont été piratés. Il y a un certain nombre de problèmes avec cette théorie, l’un d’entre eux étant que la Marine elle-même ne semble pas la croire. Voici, par exemple, un extrait de son rapport sur l’incident du USS Fitzgerald – celui qui a tué sept marins :
La collision était évitable et les deux navires ont fait preuve d’une mauvaise navigation maritime. À bord du Fitzgerald, un travail imparfait de l’équipe de surveillance et un commandement inadéquat ont contribué à la collision qui a coûté la vie à sept marins du Fitzgerald, blessé trois autres et endommagé les deux navires (…)
Plusieurs officiers subalternes ont été relevés de leurs devoirs en raison d’une mauvaise navigation et d’un travail d’équipe incorrect en tant que surveillant du pont et du centre d’information de combat. D’autres mesures administratives ont été prises contre les membres des deux équipes de surveillance.
Le commandant des Affaires publiques de la 7è Flotte des États-Unis, le 17 août 2017
Par équité envers l’équipage du Fitzgerald, je dois noter que le rapport contient également ce qui suit :
Il ressort également de cette revue que l’ensemble de l’équipe du Fitzgerald a démontré son endurance cette nuit-là. À la suite de la collision, les marins ont réagi avec diligence, détermination et créativité pour sauver leur navire. Leurs efforts rigoureux de contrôle des dégâts et leur lutte intrépide dans le sillage immédiat de l’accident ont empêché des pertes de vie supplémentaire.
D’accord, mais il semble vraiment que nous ayons un problème ici. Pour paraphraser à ma façon Lady Bracknell, une collision peut être considérée comme un malheur, mais quatre semble être une négligence.
Et le rapport de la marine pointe du doigt « la mauvaise connaissance de la navigation en mer, le travail d’équipe imparfait et le commandement inadéquat. »
Il semble vraiment que la Marine navigue dans une zone de problèmes de personnel assez graves. Mais pourquoi ?
Dites que je suis trop suspicieux [Vous êtes trop suspicieux !]. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que les problèmes sont quelque peu liés à ceci :
Un record de 16% de femmes marines sont réaffectées des navires vers la terre ferme en raison de leur grossesse, selon les données obtenues en vertu de la Loi sur la liberté d’information par le Groupe d’enquête de The Daily Caller News Foundation.
Ce nombre est supérieur de 2% à celui de 2015, ce qui représente des centaines d’autres personnes qui doivent réduire leur déploiement, affectant à la fois la main-d’œuvre de leur unité, les budgets militaires et la préparation au combat.
(…)
Dans l’ensemble, les femmes quittent de façon inattendue leurs postes sur les navires de la Marine jusqu’à 50% plus fréquemment pour retourner sur des postes à terre, selon les documents obtenus de la Marine.
EXCLUSIF : la Marine américaine en mer a un problème de grossesse, et cela empire. Par Richard Pollock, Daily Caller, 1er mai 2017
Ah bon ! Et c’est quoi ça ? Un rapport du New York Times, mercredi dernier : Des sergents d’entraînement à Fort Benning suspendus pour des allégations d’inconduite sexuelle. [Par Jacey Fortin, 23 août 2017]. Exemple de citation, après l’affaire des allégations de harcèlement sexuel :
Le Pew Research Center a déclaré dans un rapport cette année que la présence des femmes dans l’armée des États-Unis est en pleine croissance. Les femmes représentaient, en 2015, 15% des forces armées actives dans leur ensemble.
À propos, en ce qui concerne ces allégations, je suis prêt à parier – et si je me trompe, que quelqu’un qui connait les faits me le dise et je mangerai mon chapeau sur le site internet de VDARE.com – je suis prêt à parier qu’une grande majorité de ces instructeurs d’entraînement sont noirs et une grande majorité des plaintifs sont blancs.
C’était certainement le cas dans les scandales sexuels du camp d’entraînement militaire de Aberdeen Proving Ground dans les années 1990, environ 80% des victimes étaient blanches et 80% des accusés étaient noirs. [Voir ici : Deux autres sergents d’Aberdeen accusés. La NAACP affirme que les poursuites contre les soldats noirs sont motivées par des préjugés raciaux, par Scott Wilson, Baltimore Sun, 26 mars 1997] (Le communiqué de presse officiel [PDF] ne donne aucun nom).
Maintenant, je ne dis pas que les unités militaires mixtes, sont l’idée la plus stupide de ces cent dernières années. La concurrence pour la plus stupide est juste trop féroce : les syndicats du secteur public, la discrimination positive, l’immigration massive du tiers monde, le piercing…
Je dis malgré tout que si je voulais sérieusement dégrader l’efficacité militaire d’un ennemi, je ferais tout ce que je peux pour encourager l’intégration de femmes dans ses unités de combat.
Après trente ans de pourriture culturelle, nos généraux et nos amiraux ne sont pas devenus généraux et amiraux en gagnant des guerres, mais en favorisant la promotion du nombre correct de Noirs et de musulmans et en ouvrant les académies militaires aux filles et aux homosexuels.
Ils ne veulent pas s’inquiéter du pilotage des navires. Ils veulent se concentrer sur les grandes questions stratégiques auxquelles est confrontée la nation : installer des salles de bain transgenre dans les sous-marins, les chars et les avions de chasse.
John Derbyshire
Traduit par le Saker.