Le T&P Magazine 87 est centré autour du thème « Le psychodrame américain ».
Dans son éditorial intitulé « Liberté » Pierre Vial dénonce le Système qui abuse du Covid pour nous soumettre à des règles castratrices. Citant Maurras, pour qui le désespoir est la sottise majeure, il appelle les identitaires à la résistance.
Le Comité directeur de Terre & Peuple réagit à la mise en scène Les Rivières Pourpres diffusée sur France 2, bobard d’or 2021 selon quoi Terre & Peuple mettrait le feu à des églises ! Des milliers de téléspectateurs découvrent ainsi son existence, voire sa démarche.
Claude Perrin, sous l’intitulé « Raison et Instinct », médite sur ces deux modes de lecture interne (inter-lect) de la réalité. Il souligne d’amblée que la laideur ne se compense pas par la fonctionnalité et que la beauté est aussi un mode d’expression de la vérité. Certaines qualités de l’homme qui ne relèvent pas de la rationalité finissent par disparaître du vocabulaire. Il en est ainsi de l’honneur, de la honte, du respect. Le sens du sacré tend à disparaître. Il n’y a plus d’amis ni d’ennemis, mais des individus qui composent selon leurs intérêts, là où le lien qui attachait Montaigne à La Boétie relevait de l’instinct. A présent, l’indigence du vocabulaire pèse de plus en plus dans l’agressivité. Tout est négociable. Souvent supérieures, les femmes revendiquent l’égalité que leur refusaient Rome comme le christianisme. Dieu crée Adam et ensuite une Eve pécheresse repentante. La Loi Salique exclut les femmes de la succession à la couronne de France. La lutte contre l’ignorance sert de prétexte à l’endoctrinement. Avec la disparition du latin, les cadres perdent le sens des mots. Le métier procure une prise sur le réel. Socrate oppose le savoir prétentieux des rhéteurs à la compétence des techniciens, médecins ou cordonniers. Montaigne goûte la vision des femmes, qui flairent d’instinct plus que de raison.
Pierre Vial ouvre le dossier « Le Psychodrame américain » en soulignant, pour ceux qui estiment n’avoir pas le temps de s’occuper des Américains, que ceux-ci s’occupent d’eux. Lors de la Première Guerre Mondiale, ils ont d’abord endetté les Européens, en leur vendant des armes, avant de venir finalement au secours de la victoire. Ils ont remis cela, en plus fort, lors de la Seconde. Ils ont ensuite vassalisé le monde « libre », pour le protéger de « l’Hydre rouge ». Il faut toutefois se garder de confondre les Sudistes fidèles avec les Yankees qui avancent leurs pions, au besoin par la terreur, sur la surface du globe. La prochaine cible est l’Iran. Moscou et Pékin, partisans d’un monde multipolaire, vont-ils laisser faire un impérialisme US au sein duquel des lignes de fracture se marquent.
Pierre Vial démontre ensuite que Jo Biden poursuit la politique sioniste de Donald Trump et même qu’il la développe.
Alain Cagnat retrace la « Genèse des fractures américaines », qui fragilisent, si pas la cohésion des Etats-Unis eux-mêmes, en tout cas celle de leurs populations, hétéroclites souvent jusqu’à l’antagonisme et les massacres. Au XVIIe siècle, la culture du tabac avait permis le développement et la prospérité d’une colonie en Virginie, grâce d’abord à une main d’œuvre antillaise noire, bientôt remplacée par des esclaves noirs africains. En Angleterre, la persécution des puritains motive ceux-ci à s’expatrier en Amérique du Nord, que la caste des WASP considère alors avoir reçu la mission divine d’exploiter. Les petits fermiers y survivent à peine de leur labeur et seules les grandes exploitations peuvent se permettre de nombreux esclaves. La Grande Famine de 1845 fait affluer des Irlandais en masse, suivis d’Allemand et d’Italiens dans le dernier quart du siècle. Papistes comme les Irlandais, ces derniers sont comme eux persécutés, mais s’en vengent par leurs mafias et leur prolificité. En 1881, suite aux pogroms en Russie, deux millions de Juifs Ashkénazes s’organisent (B’nai B’rith) et débarquent. Dynamiques et solidaires, ils sont ouvriers pour 60% en 1900, mais seront devenus employés pour 75% en 1930. Désintéressés du sort des Juifs européens durant la Seconde Guerre Mondiale, ils vont ensuite culpabiliser les opinions publiques occidentales (« qui savaient et n’ont rien fait »). Ne représentant que 2% de la population US, ils sont 16% du corps médical et 11% des avocats. Les Indiens, estimés 10 millions au XVe siècle, ne sont plus que 250.000 en 1890. Dès 1703, les autorités achètent les scalps 40£ la pièce. Leur ségrégation officielle n’est abolie qu’en 1948 pour l’armée et 1954 pour l’enseignement public. A présent, les Black Muslims et les Black Panthers prônent la violence. Le pasteur Martin Luther King, non-violent, qui avait obtenu la suppression de toute ségrégation, est assassiné. Les émeutes font de nombreux morts. La guerre du Vietnam (58.000 morts) passe, chez les Noirs, pour avoir été le sacrifice de la chair à canon noire. Entre temps, les USA subissent une invasion latino (en 2016 : 58 millions soit 18%), ce qui en fait la Nouvelle Babel, plutôt que la Nouvelle Jérusalem.
Alain Cagnat procède ensuite à l’écographie du cancer mental qui a affecté les campus américains dans l’euphorie de l’après-guerre. Une jeunesse dorée s’y ennuie et se pique alors de renverser la table. En 1964, à l’université de Berkeley, le Free Speech Movement met en cause la surconsommation et revendique plus liberté au sein du campus, tant sexuelle que politique. La French Theory (Sartre-Beauvoir) amplifie le mouvement, qui se gauchise jusqu’aux sympathies trotskistes et maoïstes. En 1968, un million d’étudiants font grève. Les noirs rallient les Black Panthers et les homos le Front de Libération Gay. Mais le soufflé a vite fait de retomber. Dans le rejet de l’American Way of Life, un mouvement de contre-culture rassemble alors une jeunesse beatnik, pauvre et désabusée, ou hippie (make love not war), ou Yippie, qui va fournir sa substance à l’islamo-gauchisme. Le prolétariat blanc s’est embourgeoisé et c’est parmi les immigrés musulmans que, dans les universités, la révolution peut trouver, faute de lutte des classes, un ferment d’égale effervescence. Dans les universités, où les mâles blancs sont dominants, va se développer un ethnomasochisme : seul le blanc est raciste et doit s’en repentir. La colonisation est un crime contre l’humanité. La réparation en est due jusqu’à la fin des temps. Les Blancs sont tenus à discrimination positive, notamment par relèvement des cotations scolaires et par des quotas dans les promotions. Le féminisme a été dynamisé dès 1965 dans les campus, où les Women Studies sont décomposées en Feminist Studies et en Gender Studies, et ensuite en Dishability Studies (handicapés) et en Fat Studies (obèses). Le Mouvement de Libération des Femmes réduit celles-ci à une minorité à protéger ! La criminalisation de l’homophobie des deux sexes introduit une dictature dans nos sociétés occidentales. Le mariage homosexuel nous a été imposé. Les couples de lesbiennes revendiquent la PMA. La Théorie du genre affirme que celui-ci est le produit de l’éducation. Des LGBTQ++ à la Théorie du Genre et de la Cancel Culture au Woke, les mouvements de déconstruction se bousculent pour détricoter cinq mille ans d’histoire.
Robert Dragan décortique le « Drame shakespearien » de la réélection sabotée de Trump, qui au soir du scrutin jouissait d’une avance confortable. Dans la nuit, des camions déchargent des votes par correspondance démocrates à 90%. Une seule plainte pour irrégularité est remontée à la Cour Suprême qui l’a rejetée. Soutenu massivement par les médias, Biden se proclame vainqueur. L’Etat profond a triché. Le 6 janvier, les Grands Electeurs doivent être validés au Capitole. Trump y convoque 100.000 partisans, qui noient les minces cordons de police. On compte 5 morts, dont trois accidents de santé et la jolie Ashli Babbitt (filmée par ses amis, abattue par un civil !). La presse reprend la qualification démocrate des événements : une révolte concertée. Le 7 janvier, Trump prend dans un discours des distances à l’égard des manifestants et appelle à l’apaisement. Le Vice-Président Mike Pence refuse de procéder à son arrestation dans le cadre d’un impeachment. Le peuple américain a manqué sa révolution : on relève un écart anormal entre les sondages et autres estimations qui tous prédisaient la réélection, Trump remportant tous les états baromètres. Il importe de rectifier la caricature médiatisée de Trump : il est beaucoup plus profondément intelligent et social que la silhouette grossière servie au public. Son principe de base est de motiver les meilleurs à se surpasser au service des autres. Il n’est pas intéressé par la politique, sauf à la diriger effectivement.
Jean-Patrick Arteault situe le Grand Reset du monde occidental entre la dictature sanitaire du Covid 19 et populisme patriote trumpiste, frustré par les trucages massifs, mais optimiste jusqu’au déni des réalités. La mouvance populaire US QAnon a hissé Trump au rang d’une figure christique : « Ayez la foi : c’est déjà gagné ! », par refus du désespoir. Ces naïfs ne savent pas nommer les maîtres du monde. Mais quel camp servent-ils. Ne s’agit-il pas d’une opération conçue pour échouer, pour démotiver le commun d’agir ? La prise du Capitole est-elle à rapprocher de l’aventure des Gilets Jaunes ? Les incidents montés en épingle pour discréditer Trump et ses patriotes, la désactivation des comptes du président en exercice, les GAFAM s’érigeant en censeurs ? Soulagés de leur peur d’être délogés du pouvoir, les progressistes sont déterminés à écraser la réaction populiste, en s’appuyant sur les mouvances antifa et les Black Lives Matter. La crise sanitaire permet à l’oligarchie de sanctionner le peuple méfiant et indiscipliné. L’épisode Trump a fait peur, ce qui doit se payer. Au sein du Bloc Occidental, le bloc populaire des enracinés (les somewhere) est confronté à la caste élitaire des mondialistes (les anywhere). Leur affrontement donne lieu à une nouvelle Guerre Civile, devenue virulente dès l’élection de Trump. On lui a fait subir toutes les avanies, Covid compris. A peine intronisé, Biden rétablit le flux migratoire. La dictature sanitaire dévitalise le travail indépendant. La brutalité de l’agression stimule les éveillés. Ecartés du pouvoir durant quatre ans, les GAFAM sanctionnent les trumpistes. Les vaincus jacksoniens disposent de deux atouts : le grand nombre et le caractère fédéral des USA qui fractionne les fronts. La crise de 2008 révèle la fragilité du système. La démocratisation de la culture pourrait être fatale à la démocratie, la participation étant remplacée par l’ingénierie sociale. Le processus est vendu sous la dénomination Grande Réinitialisation. Par sa reprise en main par la Pastorale de la Terreur, la crise Covid a réalisé par la menace sanitaire l’appauvrissement planifié des classes moyennes et la précarisation des classes populaires.
Alban de Brissach esquisse le futur des Américains pressenti par la science-fiction. Il prend acte du pouvoir sans limite des GAFAM, qui peuvent priver de parole et d’argent un président US. Des entreprises de la Côte Ouest abusent de leur oligopole sur les technologies de l’information. En 1970 déjà, Ira Levin avait imaginé l’ordinateur Uniord qui contrôlait l’ensemble de l’information, gérant la santé physique et mentale et la baisse de l’entrain. On relèvera qu’aujourd’hui, sous l’accusation commode de désinformation, les GAFAM ont suspendu de nombreux comptes d’opposants à la vaccination !
Robert Dragan retrace l’histoire de l’économie allemande après la défaite de 1918. Les recettes fiscales sont alors en lourd déficit et les épargnants sont ruinés. La Reichsbank est à ce moment gouvernée par un conseil qui compte moitié d’étrangers. Elle est contrainte de gager 40% des Reichsmark sur l’or et 60% sur des devises. En 1933, le pays est aux abois, avec quinze millions de chômeurs. Une Troisième Voie économique redresse alors la situation en s’appliquant à faire coïncider l’offre avec la demande. Une commission des prix veille à stabiliser ceux-ci. A partir de 1933, le régime lutte contre les effets de la mondialisation et de la charge des réparations et dettes de la guerre. Il veille à procurer du travail à tous et double ainsi ses recettes fiscales, ce qui lui permet de pratiquer une politique sociale. Le chômage a très vite été résorbé. En 1939, la production a entre-temps progressé de 25%. Le redressement s’est accompagné d’un gonflement de l’épargne des particuliers. De 1933 à 1939, les prix à la consommation n’ont augmenté en moyenne que de 1,2% par an.
Robert Dragan relève ensuite l’existence relative de la Résistance, ses hauts faits et ses méfaits, notamment dans sa participation à la reconquête et à la guerre après la guerre (notamment dans les rangs de la Légion Etrangère). Il retrace par ailleurs l’épouvantable martyre des millions d’Allemands « déplacés », expulsés de leur patrie dans les provinces orientales et celui des millions de prisonniers de guerre (dont trois en URSS), dont 15% moururent. Si 5,4 millions d’Allemands ont péri pendant les hostilités, ce ne sont pas moins de 8,8 millions qui ont dépéri et sont morts après la fin de celles-ci.
Pierre-Paul Joubert rouvre le débat sur l’hydroxychloroquine (HCQ), ouvert par le Professeur Didier Raoult, de l’IHU de Marseille, selon qui l’HCQ réduirait de 70% le taux de létalité du Covid 19. Est effectivement troublante la différence du nombre des morts de l’épidémie entre Paris et Marseille. Le Pr. Raoult n’en est pas moins accusé de « charlatanisme » par l’ordre des médecins ! En Chine, la létalité du virus est très basse en comparaison de celle de l’Occident, Russie et USA compris. Les mutations du virus se succèdent. Les prédictions désastreuses ne se sont pas vérifiées et de loin : 6.500 décès au lieu des 70.000 promis. Il faut rétablir la liberté de prescription et de soins telle que la pratique le Pr. Raoult. Pour Macron, LA solution est le vaccin (qui pour Raoult est de la science-fiction). Les politiques ont sciemment utilisé la peur pour imposer des mesures inutiles, que d’aucuns assimilent à un crime contre l’humanité.
G. Hupin