ÉDITORIAL : EUROPE, NOTRE PATRIE !

Les tristes et ridicules marchandages de maquignons auxquels on a assisté à Nice - et l'habituel cocorico final du tandem Chirac-Jospin ne change rien à l'affaire - apportent de l'eau au moulin des ennemis de l'Europe. En effet que vaut, que signifie cette Europe représentée par des politiciens, tous hommes d'un même Système - donc tous pourris - qui ne s'entendent sur rien sinon sur la nécessité, impérative, de ne pas soulever les bonnes questions, les vraies questions ?

Les vraies questions - ou, plutôt, la principale question est de savoir si l'Europe sera européenne. Ethniquement parlant. Tout le reste n'est que mauvaise littérature, pour amuser la galerie (pourtant déjà distraite par les clowneries des élections américaines...).

C'est pourquoi affirmer notre foi en notre patrie européenne, c'est affirmer notre attachement viscéral à une identité fondée sur l'origine, la souche, le sang (donc incompatible avec le droit du sol). Tous les Européens sont nos frères - y compris, bien entendu, ces Russes à qui Chirac déniait récemment, devant les micros, l'appartenance au continent européen, ce qui confirme sa méconnaissance de l'histoire et de la géographie (ou sa volonté de les ignorer). Mais cette fraternité ne peut être basée sur l'adoption. En clair, pour nous des populations d'origine non-européenne ne peuvent être qualifiées d'européennes au prétexte qu'ayant immigré en Europe elles possèdent une carte d'identité d'un pays européen où elles résident (provisoirement). Ces populations sont déracinées et donc victimes d'un système pervers - le libéralisme-capitalisme - qui les a utilisées, exploitées. Et qui prétend, sous couvert d'une idéologie mondialiste, les "intégrer".

Le Haut Conseil à l'intégration, créé en 1989 par le social-démocrate Michel Rocard, vient ainsi de publier un rapport où il affirme que "l'école républicaine se doit de faire en sorte que l'Islam ne soit pas un frein mais une chance pour l'intégration des jeunes musulmans". Et, évoquant les revendications de ces jeunes musulmans vis à vis de l'institution scolaire (port du voile, refus de la mixité, modification des programmes, régime alimentaire particulier de type halal, autorisation d'absence pour les fêtes de l'Islam), il voit dans ces comportements "la recherche d'une identité de substitution". Erreur profonde et volontaire. II ne s'agit pas d'une identité "de substitution" mais de la fidélité voulue à une identité définie par les origines familiales, ethniques. Ce qui est parfaitement normal et souhaitable. A condition que cette identité se vive sur la terre des origines, qui n'est pas et ne sera jamais l'Europe.

Cet impératif identitaire fait son chemin dans les consciences. Dans nombre de pays d'Europe une mobilisation psychologique s'accomplit - premier pas vers une mobilisation des énergies et des engagements. Est frappant, à cet égard, le cas de l'Espagne. Bien tenu en mains par le Système - qu'il soit incarné par des socialistes ou, comme aujourd'hui, par des centristes dits "de droite" - ce pays est confronté de façon directe, en première ligne, en raison de sa situation géographique, à l'immigration africaine. De par son histoire, l'Espagne sait ce qu'est la cohabitation avec l'Afrique islamique... II lui a fallu huit siècles de Reconquista pour régler le problème. Or, aujourd'hui, tout semble devoir recommencer. Même le très politiquement correct quotidien qu'est Le Monde doit reconnaître que l'Espagne est "devenue la "porte Sud" de l'immigration clandestine en Europe" (17 décembre 2000). Les Espagnols en ont assez et, devant la carence des pouvoirs publics, sont tentés de prendre directement les choses en mains, comme cela s'est passé récemment en Andalousie. Du coup, le Système se sent obligé de lâcher du lest et, pour calmer l'exaspération populaire, le Sénat a adopté une loi proposée par le gouvernement et qui est censée restreindre l'immigration. On sait ce qu'il faut penser de telles mesures, destinées surtout à donner le change pour rassurer l'opinion. Nous, nous accordons beaucoup plus de crédit au combat identitaire mené par nos camarades espagnols, lucides et déterminés. Inutile de dire que nous nous sentons totalement solidaires de leur action : un front de combat identitaire européen est en marche et nous mettons tous nos espoirs en lui.

Au passage, une précision concernant les enjeux identitaires. Le principe "une terre, un peuple" doit s'appliquer, évidemment, à tous les cas litigieux. Y compris celui du face à face entre peuple palestinien et peuple juif. Chacun de ces deux peuples a droit à avoir sa terre et c'est donc la partition territoriale qui nous paraît la seule solution réaliste et juste. Et soyons clairs jusqu'au bout nous admirons la ténacité du peuple juif à lutter pour son identité, au fil de l'histoire et malgré toutes les vicissitudes. Nous ne pouvons que souhaiter la même détermination, la même énergie, la même intelligence aux peuples européens.

C'est pour rappeler ces évidences que nous menons notre combat identitaire, qui repose sur le primat des enjeux culturels (quoi qu'en disent certains, qui refusent de voir, dans leur myopie électoraliste, la véritable nature du "choc des civilisations").

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P. VIAL

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