La Commune de Paris privée d'un chef ? Blanqui fut arrêté la veille !
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- Catégorie : HISTOIRE
Il nous faut nous souvenir de la façon dont les évènements se mettent en place, hier comme aujourd’hui…
Nous allons fêter ce 18 mars 2021 les 150 ans de l'insurrection de la Commune de Paris. Une insurrection Populaire et Patriotique !
Deux points semblent essentiels à retenir :
- Pourquoi l'insurrection démarre le 18 mars ?
- Pourquoi faire arrêter Louis Auguste Blanqui le 17 mars ?
L'insurrection du peuple Parisien commence le 18 mars 1871 suite à la volonté du gouvernement d'Adolphe Thiers de leurs enlever armes et canons.
Le peuple refuse de se laisser faire et s’insurge. Les Versaillais se retirent et laissent Paris au peuple.
Le 17 mars 1871, veille de l'insurrection, Adolphe Thiers, fera aussi arrêter Auguste Blanqui alors qu'il se trouvait à Figeac, donc très loin de la capitale.
Thiers voulait ainsi priver l'insurrection qu'il allait provoquer, d'un éventuel chef, et pas n'importe lequel.
Blanqui c'est celui qui avait écrit sur la façon d'équiper les armées en armes modernes, et développé une stratégie pour défendre Paris face à l'armée Prussienne, alors que l’armée gouvernementale perdait bataille sur bataille.
Blanqui c'est aussi le résistant qui a tout au long de sa vie défendu le peuple et sa condition, notamment en préparant des hommes à se battre à travers des sociétés "secrètes" (société des familles et des Saisons). « Qui a du fer a du Pain ».
Le dernier enseignement est donc de comprendre que ceux qui sont au pouvoir agitent le Peuple pour mieux s'en servir.
Ceux qui pensent que les enseignements de la vie de cet éternel Révolutionnaire sont inutiles se trompent lourdement.
Car hier Thiers massacrait les Fédérés, et aujourd'hui Macron a fait tirer sur les Gilets Jaunes.
Nous serons quelques-uns, en ce 18 mars, à aller leur rendre hommage, au Père Lachaise.
Roberto
L’Europe aux cent drapeaux ou l’élection régionale comme identification territoriale européenne
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- Catégorie : PATRIES CHARNELLES
L’Europe aux cent drapeaux, de la Bretagne à la Normandie
En préambule, quelques mots sur ce titre et son origine, L’Europe aux cent drapeaux… Il s’agissait de l’Europe rêvée par le militant breton, Yann Fouéré, qui a rendu célèbre cette expression, souvent reprise par le Normand Jean Mabire, lors de la parution d’un essai en 1968. Yann Fouéré s’affirmait alors comme un théoricien de l’idée européenne et surtout comme l’annonciateur du réveil des peuples européens. Dans cet essai, le militant breton réclame l’Europe politique et rappelle que celle-ci a déjà existé au Moyen Âge, définissant alors une véritable et innovante « supranationalité » au profit d’un empire. Appelant de ses vœux la « troisième Europe », libérée des forces, à l’époque américaine et soviétique, il souhaite l’effacement des États-nations au profit des peuples et des régions naturelles, véritable nature de l’Europe. Yann Fouéré nous rappelle que la politique nationale doit être une question d’identité, et que cette identité ne correspond pas nécessairement parfaitement à la division politico-géographique de l’Europe en États-nations, conséquence de traités rédigés par les éphémères vainqueurs de batailles. Par exemple, notre identité culturelle et nationale en tant qu’Anglais est distincte de notre statut de citoyen du Royaume-Uni. Son travail pose ainsi une question centrale, nous y reviendrons peut-être, entre l’état de national et celui de citoyen, débat totalement occulté aujourd’hui puisque ces deux notions ne se distinguent pas, laissant à tout citoyen le droit d’être un membre à part entière de la communauté nationale.
La région, comme expression identitaire de base
Cent drapeaux c’est un choix que l’on peut contester, que l’on peut espérer : c’est à la fois une institution de base, la région qui s’impose et se démultiplie pour représenter une entité géographique naturelle, l’Europe. Cette conception, ce choix écarte celui, exclusif, de l’État-nation. Ne regardons pas cela avec les yeux de 2019 : l’Europe éternelle n’est pas l’Union européenne, il ne s’agit pas ici de combattre toute forme de nationalisme, il s’agit plutôt de le redéfinir et surtout de comprendre le modèle civilisationnel qu’est l’Europe. Notre déterminisme est, ici, d’abord géographique, nous sommes Normands, Français et Européens. Dans l’ordre que vous voulez.
Introduire notre échange par le concept d’enracinement me semble nécessaire. Or, pour s’enraciner, il est pertinent de réunir trois composantes cumulatives : des individus, un territoire et un lien commun entre les deux précédents éléments, les hommes et la terre.
Une terre, un peuple et un déterminisme
Prenons d’abord l’élément le plus immuable, le plus naturel, c’est-à-dire ce qui est maintenu à travers le temps, sauf catastrophes naturelles, la terre. Sans cet élément, aucune ambition humaine collective ne peut s’exprimer. Cette terre peut représenter une nation le plus souvent considérée comme un État au sens moderne du terme, mais aussi une région. Elle va, quoi qu’il en soit, s’identifier à un groupe d’hommes et de femmes.
L’homme (et la femme) représente la population, celle qui va s’installer (la période de sédentarisation des peuples) sur la terre, qui va mettre en valeur ce sol, l’incarner. Ainsi, les Scandinaves qui arrivent ici, en Normandie, à la fin du IXe siècle vont incarner la terre du Nord. Le territoire préexistait mais n’était que partie de la Neustrie, son incarnation, et la permanence de celle-ci, date de 911 grâce à Rollon, le père de la Normandie. Il y a ici une fécondation de la terre par un peuple qui va générer, initier une existence concrète, celle du pays des hommes du Nord.
Mais la terre et l’homme ne sont pas suffisants, il manque un lien entre eux, un lien commun. C’est ce lien qui va profondément, dans le temps et dans l’espace, fonder le territoire comme incarnation d’un peuple.
Sans le cumul de ces trois éléments, il n’est pas de réalité d’un territoire. La reconnaissance que l’on peut évoquer comme quatrième élément provient de la puissance, c’est-à-dire des trois éléments précédents, l’incarnation d’un peuple sur une terre marque une volonté de puissance et donc une marque de distinction, de différenciation entre nous et les autres.
Une fois cette symbiose réalisée, il s’agit, subsidiairement, de qualifier, administrativement, le territoire : une région, une nation, une province, un État-nation…
Oublions l’affreux terme romain de province, division territoriale d’un État placée sous l’autorité d’un délégué du pouvoir central, qui vient du latin pro vincere et qui sert d’appellation régionale médiatique à l’ensemble de nos territoires décentralisés. Laissons cette expression aux animatrices de la météorologie et aux commentateurs parisiens pour qui la traversée du périphérique est une aventure qui mène inexorablement vers le XXIe arrondissement qu’est Deauville.
Le pouvoir des mots : de la région à la nation
Les autres mots peuvent sembler concurrents : région, nation, État-nation. Pourquoi État-nation, parce qu’un État peut être constitué de plusieurs nations. Cela peut nous sembler anticonstitutionnel, à nous Français dont notre nation, « une et indivisible » est née de la révolution jacobine. Pourtant le Royaume-Uni, mère de la démocratie parlementaire, est un État qui unit plusieurs nations, l’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord. La conception libérale britannique inclut donc, au sein d’un État monarchique constitutionnel, quatre nations qui bénéficient d’autonomie politique importante, notamment par l’existence de gouvernements nationaux représentant des territoires. Plus au sud, les communautés autonomes (en espagnol : comunidades autónomas, abrégé en CC AA) sont le premier niveau de subdivision territoriale du royaume d’Espagne. Au nombre de 17, auxquelles il faut ajouter les villes autonomes de Ceuta et Melilla, en terre marocaine, elles bénéficient toutes d’un régime d’autonomie interne. Toujours au Sud, en 1970, l’Italie est l’un des premiers pays européens à mettre en place un modèle de décentralisation permettant la valorisation et le développement des ressources économiques et culturelles locales ainsi qu’une plus grande démocratisation du pays et une meilleure efficacité administrative. Je pourrais aussi évoquer les Länder allemands.
En résumé, région et nation ne sont pas forcément distinctes. Selon les États, ce dernier peut être constitué de régions ou de nations. Le problème n’est pas tant l’appellation que la délégation de pouvoirs de l’État central vers l’entité régionale. Le nerf de la guerre est évidemment le budget, il ne peut pas y avoir de politique sans financement, de pouvoir sans moyens de son exercice.
Rappelons : région et nation ne sont pas forcément distinctes. Selon les États, ce dernier peut être constitué de régions ou de nations. Le problème n’est pas tant l’appellation que la délégation de pouvoirs de l’État central vers l’entité régionale. En règle générale, on fait appel au principe dit de subsidiarité.
Les pouvoirs des communautés autonomes s’étendent dans tous les domaines qui ne sont pas expressément assignés à l’État par la Constitution. L’exemple de la Catalogne est intéressant : le droit à l’autonomie gouvernementale est inscrit dans la Constitution espagnole (article 2). Cet article indique que la Constitution « reconnaît et garantit le droit à l’autonomie des nationalités et des régions qui la composent et la solidarité entre elles».
En revanche, le droit à l’indépendance est interdit par ce même article qui rapporte que : « La Constitution a pour fondement l’unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols ». L’organisation d’un référendum en faveur de l’indépendance a été fatale aux dirigeants catalans. L’autonomie a ses limites, celles qui sont définies par l’État central, seul fixateur des règles.
Le lien nécessaire entre la terre et la population
Enfin, l’essentiel réside dans le lien qui fonde le pacte entre le territoire et la population, c’est-à-dire ce qui les lie, au-delà des structures qui ne sont que les conséquences des éléments ou des valeurs communs. Entre des hommes et des femmes et une terre, il peut exister un certain nombre d’éléments qualitatifs :
- la langue, c’est un des éléments les plus répandus, l’unité linguistique est un des éléments les plus fondateurs. On parle de pan-ethnisme, doctrine qui vise à réunir sous un même drapeau tous les peuples locuteurs d’une même langue. Chaque ethnie, fondée sur la langue, permettrait d’apporter des solutions aux minorités nationales, notamment à l’Est mais il faut reconnaître qu’un État peut être multi-linguiste et, a contrario, une même langue peut être la langue officielle de plusieurs États, y compris sur des continents différents. Sur ce dernier point, on peut concevoir l’importance des langues européennes à travers le monde. On peut aussi évoquer l’origine indo-européenne des individus qui composent notre continent.
- l’ethnie, au sens racial, est un élément plus controversé, ne serait-ce qu’à cause des mouvements géographiques des peuples. Du moins peut-on considérer qu’à une époque, cette évolution était plus liée à des catastrophes naturelles ou à l’esprit de conquête qu’au rêve allocataire du Sud vers le Nord. On peut toutefois noter que, malgré l’image de lutte progressiste des Basques, l’identité de ce peuple fut d’abord strictement fondée sur le sang. Mais la théorie du sang a ses limites spatiales et temporelles et résiste guère à l’épreuve du temps.
- une conquête territoriale : une volonté d’un peuple de conquête peut représenter la naissance d’un territoire, d’une nation; la conquête pouvant être liée à une « terre promise », comme les États-Unis, nation fédérale composée, elle-aussi, de plusieurs États fédérés.
Ces considérations, quelles qu’elles soient, demandent aussi un continuum, une espèce de référendum permanent de vie commune. C’est cette permanence, ce continuum qui peut poser question, voire problème dans certaines conceptions étatiques fondées sur des éléments ou des critères peu perceptibles ou peu valorisants. La question de l’identification d’un groupe d’individus à une terre doit se renouveler. Il est possible que le critère ethnique soit assez puissant pour maintenir un lien plurimillénaire, il se peut aussi que des difficultés, celles par exemple du « vivre ensemble », comme l’on dit aujourd’hui, se fasse ressentir, visant ici à contrarier une fragile unité.
Cette possibilité rejoint pour moi la nécessité de l’existence d’une Europe aux cent drapeaux, un France aux aspirations régionales… Car c’est précisément lorsqu’un État, parfois constitué de manière fragile et imparfaite à coup de traités internationaux, se remet en cause que renaît la pensée identitaire régionale, la fameuse question du localisme.
Le respect de la diversité national-étatique a un sens, il s’agit moins ici de séparatisme que de maintien d’une structure étatique (même si l’on peut lui reprocher de nombreuses choses) à travers sa richesse ethnique. L’acceptation de l’autonomisme est souvent le meilleur vaccin contre le séparatisme.
Et cette diversité représente les cent drapeaux d’une Europe non pas éclatée, mais unie dans l’esprit de sa diversité. L’exemple corse montre aux peuples de France l’exemple au moins institutionnel à suivre. Savez-vous que Jean Mabire a été obligé d’arrêter de donner des libres propos dans National Hebdo, l’ancien journal du Front national (FN) parce qu’il y avait affirmé l’existence du peuple corse, en 1991 ? La difficile affirmation d’une identité française surannée laisse, de facto, liberté aux peuples de France à la libre expression. Les seules minorités ethniques reconnues constitutionnellement sont des communautés ultra-marine, or la terre d’Europe, dont la terre française fait partie, est fertile en peuples, en nations non-étatiques.
L’Île de Beauté a conquis, par les armes et par les urnes dans un esprit politico-militaire, un exécutif territorial; Wallis-et-Futuna a conservé ses trois rois traditionnels; la Polynésie est dirigée par un gouvernement disposant de larges pouvoirs autonomes; quant à la Nouvelle-Calédonie, les référendums vont se succéder pour que l’on tente, grâce ou à cause du gel de l’électorat, d’obtenir, par la voie pacifique dite des urnes, le « oui » à l’indépendance. Pourquoi ces règles admissibles ailleurs mais dans l’espace français, ne pourraient-elles pas être semblables au sein de ce que les médias appellent l’Hexagone ?
Et si l’on admettait la France et l’Europe dans leur ensemble comme des territoires féconds, multiples ?
Bien sûr, ce choix peut être lourd de conséquence.
L’affirmation continentale, vers quelle Europe ?
Le principal problème est celui de l’affirmation continentale face aux nations. On reproche trop souvent aux tenants du régionalisme de vouloir à la fois limiter l’expression nationale et promouvoir la machine européenne, c’est-à-dire l’Union européenne (UE). La notion d’empire peut alors être une alternative, il apparaît évident que trois structures verticales semblent difficiles en matière de coexistence : Europe, nation, région. L’échelon national est parfois contesté, l’exemple de l’Écosse est éclairant à ce sujet. De la même façon, certains élus régionaux préfèrent s’adresser aux institutions européennes qu’aux représentants de leur propre nation, au moins du point de vue de la reconnaissance. La Catalogne a fait appel à l’Union européenne, comme hier certains élus corses.
L’Esprit européen, titre d’une revue qui hélas a cessé de paraître, nous appelle d’abord à une certaine transcendance, celle de faire fi des guerres civiles européennes menées sur notre sol et cause de la fin de notre leadership mondial. Le futur débat est politique mais aussi humain. Deux positions sont passionnantes à cet effet :
- L’assimilation de tout type d’immigration, ou plus clairement encore l’assimilation de l’immigration maghrébine ou noire à l’immigration italienne ou polonaise : longtemps et encore aujourd’hui, les tenants de la social-démocratie mondialisée ont tenu ce discours pour contenir l’électoral national-populiste. Cette barrière aurait pu être levée plus rapidement si l’esprit européen avait soufflé plus fortement !
- Autre débat, celui qui consiste à se sentir plus proche d’un Ivoirien que d’un Finlandais, c’est l’approche, par exemple, d’Asselineau et de l’UPR. Pourquoi pas ? Sans doute fonde-il cette appréciation sur l’histoire coloniale ou la langue française qui, de toute façon, est de moins en moins parlée ou comprise, ici comme là-bas.
Ces deux thématiques n’ont pour but que de nous éloigner les uns des autres, soit en tentant d’unir l’ensemble des Français de non-souche, soit en divisant les populations immigrées tout en choisissant la lointaine plutôt que celle avec laquelle nous avons des racines communes.
Hier, les Boches mangeaient les enfants, aujourd’hui les autres Européens ne sont que des immigrés de la génération précédente et annonciatrice du remplacement qui vient. Nos élites sont-elles aussi européennes que l’on veut bien l’entendre ?
Une Europe non-européenne
L’autre danger serait de constituer une Europe dont nous ne voulons pas, celle qui se fonderait selon un modèle purement économique, sans volonté d’empire. Cette Europe, nous l’avons, elle est prête à accueillir le Kosovo, État conçu par les États-Unis de Clinton pour servir de « pourboire » à des musulmans yougoslaves malmenés par leurs voisins, parfois cousins, Serbes ou Croates. L’Europe, gavée au plan Marshall ou l’Europe, adepte du Pacte de Varsovie, ne s’identifie pas à notre continent aux identités charnelles.
Face à ces entreprises de refus d’Europe ou d’Europe matérialiste, il doit exister une autre voie, celle d’une Europe où l’identité serait à la fois multiple et liée, celle où la fierté nationale pourrait se cumuler avec la fierté régionale et l’exigence continentale. Car cela nous est reproché parfois, à nous défenseur de l’idée régionale, d’être trop pro-européen. Le slogan « Small is beautiful » fut repris par les élites lors de la mise en place de l’État-croupion, le Kosovo. Mais les cent drapeaux qui flottent dans nos esprits et dans nos cœurs sont ceux des patries charnelles, celles qui ont créées le continent, terre qui a enchanté le monde.
Le danger mondialiste au cœur de l’identité régionale
Il est aussi de bon ton, lorsque l’on commet un texte, de définir une auto-critique. Le régionalisme peut être, dans certains cas si l’on n’y prend pas garde, un exécrable salmigondis mondialiste. L’exemple nous vient, par exemple mais cet exemple n’est hélas pas exhaustif, de la Catalogne où de nombreux militants et sympathisants s’estiment tellement catalans qu’ils rejettent de manière définitive tout ce qui provient de l’État madrilène. Cette position pousse les régionalistes, enfin certains, à défendre, y compris physiquement, les populations migrantes, de telle façon que l’on pourrait qualifier : non aux Espagnols, oui aux migrants. Cette situation condamnable me semble refléter une différenciation entre les modes de régionalisme, entre les fondements utilisés par les défenseurs des territoires, le nationalisme anti-colonial inspire encore, trop souvent, ces mouvements. Dans mon essai, j’essaie de réaliser une distinction entre l’origine des régionalismes, entre le régionalisme issu d’une envie d’identité et le régionalisme dont l’axe se limite à faire diminuer la fiscalité (Barcelone paie pour Madrid, par exemple). Cette distinction mériterait d’être affinée, mais prenons garde de cette vision identitaire forcément et fermement opposé aux valeurs qui forgent souvent notre communauté de destin. Opposer l’identité nationale, elle-même composée d’identités régionales ou locales, à ces dernières n’est pas la solution idoine.
Yann Fouéré.
De l’Europe à l’Europe, retour vers Yann Fouéré
C’est en puisant au plus profond de nos racines communes, celles évoquées notamment par Georges Dumézil, que notre continent reprendra sa force et sa vigueur.
Terminons donc ce désir d’Europe par cette phrase du Breton Yann Fouéré, puisque nous avons commencé avec lui :
« L’Europe ne doit pas être stérilisée dans une société purement matérialiste où les chiffres de production seraient le seul critère de progrès. Derrière l’extérieur froid des figures et le monde des économistes, il y a des êtres humains et des citoyens, avec les communautés naturelles auxquelles ils appartiennent. Il y a l’infinie richesse culturelle de l’Europe qui naît de sa diversité. »
Ainsi, ce plaidoyer pour une Europe à la fois diverse et une, où le tout côtoie l’infime, où les peuples se jouent des structures institutionnelles, se termine.
Un clin d’œil en hommage à Guillaume Faye
Il y a trente ans s’effondrait le Mur de Berlin, donnant ainsi un signe d’unité. Il est temps qu’aujourd’hui s’effondre le Mur de l’incompréhension entre Européens, ce mur qui a marqué nos peuples à travers les guerres et les haines. Bien plus solide que le communisme, le mondialisme, véritable système à tuer les peuples est toujours debout.
Franck Buleux.
Ex: http://www.europemaxima.com
Euro-Synergies
- Ce texte fut l’objet d’une conférence donnée par l’auteur le 30 novembre 2019.
- D’abord mis en ligne sur Meta Infos, le 24 février 2021.
Chroniques européennes avec Robert Steuckers
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Depuis son bunker belge, le conférencier et essayiste Robert Steuckers (Oncle Bob pour les intimes) abordera différents sujets à propos de notre continent. Histoire, politique, littérature, grands mythes et bien d'autres sujets qui nous l'espérons raviront les auditeurs et leur donneront des clés de compréhension à propos de l'Europe. Aujourd'hui: l'Europe est-elle encerclée ? Bonne écoute et place à oncle Bob !
Beleriand - February (Full Album)
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I-Média n°334 – Covid-19 : Bobards et occultations médiatiques
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Pourquoi le Covid-19 rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres ?
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Estelle Farge et Olivier Delamarche s’intéressent aux inégalités, creusées encore plus par le Covid-19. A la fin du mois de novembre 2020, OXFAM a publié son traditionnel rapport annuel sur les inégalités qui démontre que la pandémie a accru de manière drastique la pauvreté, tout en permettant aux plus riches de s’enrichir. Quels sont les détails du rapport d'OXFAM ? Comment expliquer cette situation alors qu’on pouvait croire que ce virus mettait justement tout le monde sur un pied d’égalité ? Comment y remédier ? Le revenu universel peut-il être un moyen ?
Pour répondre à ces questions, C’est Cash reçoit Philippe Murer, économiste.
Goethe et la dévitalisation des Européens par Nicolas Bonnal
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Nous avons vu que Goethe pressent le grand déclin du monde dans ses Entretiens avec Eckermann. Concrètement nous allons rappeler qu’il pressent aussi le déclin physique hommes du continent, lié à son développement industriel. Bien avant Nietzsche ou Carrel, l’auteur de Werther, qui aspirait à un idéal classique européen, pressent cet affaissement. Et comme Rousseau, mais à sa manière, Goethe rejette le monde occidental et sa civilisation préfabriquée. Nous sommes en 1828 :
« Du reste, nous autres Européens, tout ce qui nous entoure est, plus ou moins, parfaitement mauvais ; toutes les relations sont beaucoup trop artificielles, trop compliquées ; notre nourriture, notre manière de vivre, tout est contre la vraie nature ; dans notre commerce social, il n’y a ni vraie affection, ni bienveillance. Tout le monde est plein de finesse, de politesse, mais personne n’a le courage d’être naïf, simple et sincère ; aussi un être honnête, dont la manière de penser et d’agir est conforme à la nature, se trouve dans une très-mauvaise situation. On souhaiterait souvent d’être né dans les îles de la mer du Sud, chez les hommes que l’on appelle sauvages, pour sentir un peu une fois la vraie nature humaine, sans arrière-goût de fausseté. »
D’un coup le grand homme olympien se sent neurasthénique :
« Quand, dans un mauvais jour, on se pénètre bien de la misère de notre temps, il semble que le monde soit mûr pour le jugement dernier. Et le mal s’augmente de génération en génération ! Car ce n’est pas assez que nous ayons à souffrir des péchés de nos pères, nous léguons à nos descendants ceux que nous avons hérites, augmentés de ceux que nous avons ajoutés. »
Mais Eckermann tente de le rasséréner. On n’est qu’au début du dix-neuvième siècle, au sortir des meurtrières guerres napoléoniennes qui ont fait s’effondrer la taille du soldat français (quatre pouces, dira Madison Grant en reprenant les études de Vacher de Lapouge) :
« — J’ai souvent des pensées de ce genre dans l’esprit, dis-je, mais si je viens à voir passer à cheval un régiment de dragons allemands, en considérant la beauté et la force de ces jeunes gens, je me sens un peu consolé et je me dis : l’avenir de l’humanité n’est pas encore si menacé ! »
Car Schmitt dans son grand et beau texte sur le partisan souligne le fondement : il faut garder son caractère tellurique ; c’est en effet la clé pour tromper d’un ennemi surpuissant. A l’heure où nous sommes dévitalisés par les confinements et notre addiction à la technologie, cette leçon est de toute manière bien oubliée.
Goethe fait confiance bien sûr à la solide classe paysanne qui sera exterminée par les guerres mondiales, le communisme puis par la politique agricole commune européenne :
« — Notre population des campagnes, en effet, répondit Goethe, s’est toujours conservée vigoureuse, et il faut espérer que pendant longtemps encore elle sera en état non-seulement de nous fournir de solides cavaliers, mais aussi de nous préserver d’une chute et d’une décadence absolues. Elle est comme un dépôt où viennent sans cesse se refaire et se retremper les forces alanguies de l’humanité. Mais allez dans nos grandes villes, et vous aurez une autre impression. Causez avec un nouveau Diable boiteux, ou liez-vous avec un médecin ayant une clientèle considérable, il vous racontera tout bas des histoires qui vous feront tressaillir en vous montrant de quelles misères, de quelles infirmités souffrent la nature humaine et la société. »
Le coût encore du divin Napoléon ? Eckermann en parle :
Je me rappelle aussi avoir vu sous Napoléon un bataillon d’infanterie française qui était composé uniquement de Parisiens, et c’étaient tous des hommes si petits et si grêles qu’on ne concevait guère ce qu’on voulait faire avec eux à la guerre. »
« Les montagnards écossais du duc de Wellington devaient paraître d’autres héros, dit Goethe. »
« — Je les ai vus à Bruxelles un an avant la bataille de Waterloo. C’étaient en réalité de beaux hommes ! Tous forts, frais, vifs, comme si Dieu lui-même les avait créés les premiers de leur race. — Ils portaient tous leur tête avec tant d’aisance et de bonne humeur, et s’avançaient si légèrement avec leurs vigoureuses cuisses nues, qu’il semblait que pour eux il n’y avait pas eu de péché originel, et que leurs aïeux n’avaient jamais connu les infirmités. »
Tout de même cette époque – le début du dix-neuvième siècle donc - est encore féconde en beaux hommes (voir Custine époustouflé par les russes). Et Goethe se lance dans un beau développement sur le gentleman anglais façon Jane Austen qui alors fascine l’Europe et le monde. On se rappelle du somptueux Wellington de Bondartchuk dans le film Waterloo et on laisse Goethe parler :
« — C’est un fait singulier, dit Goethe. Cela tient-il à la race ou au sol, ou à la liberté de la constitution politique, ou à leur éducation saine, je ne sais, mais il y a dans les Anglais quelque chose que la plupart des autres hommes n’ont pas. Ici, à Weimar, nous n’en voyons qu’une très-petite fraction, et ce ne sont sans doute pas le moins du monde les meilleurs d’entre eux, et cependant comme ce sont tous de beaux hommes, et solides ! Quelque jeunes qu’ils arrivent ici en Allemagne, à dix-sept ans déjà, ils ne se sentent pas hors de chez eux et embarrassés en vivant à l’étranger ; au contraire, leur manière de se présenter et de se conduire dans la société est si remplie d’assurance et si aisée que l’on croirait qu’ils sont partout les maîtres et que le monde entier leur appartient. C’est bien là aussi ce qui plaît à nos femmes, et voilà pourquoi ils font tant de ravages dans le cœur de nos jeunes dames. »
Les âges d’or ou les grands moments n’ont qu’un temps. On ne comparera pas les massacrés des tranchées aux marcheurs de Moscou.
Sources :
Conversations avec Eckermann. 1828 (Wikisource.org).
Euro-Synergies
QUE LIRE ? TERRE & PEUPLE MAGAZINE n°86
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- Catégorie : Terre et Peuple Magazine n°86 - Hiver 2020
Dans son éditorial intitulé « Le poisson pourrit d’abord par la tête », Pierre Vial commence par restituer au Hollandais Erasme cet adage prétendument chinois. La pourriture évoquée ici est l’invasion massive de notre Europe par des population hétéroclites, avec le regroupement familial comme point d’orgue d’une absurdité faussement humanitaire. Le résultat de cette trahison : en Seine-Saint-Denis, presque tous les prénoms déclarés en 2019 étaient musulmans. Dans le lycée où Samuel Paty a été décapité, les professeurs s’autocensurent. La république de Macron n’est qu’un décor. On ne peut y compter que sur soi et sur les siens.
Pierre Krebs rappelle que ce qui ne nous a pas tués nous rend plus forts. Il désigne son ennemi : la Sainte Inquisition de la Banque Yankee. Elle l’a pris à la gorge de sa liberté d’esprit, pour laquelle il est prêt à payer le prix du sang, pour sa liberté d’esprit négationniste, sa liberté d’esprit identitaire. On l’a réveillé au point du jour pour saisir ses ordinateurs, ses disques numériques, ses photos de famille et filmer la moindre rune décorative. On l’a fait attendre trois ans l’ouverture d’une instance qui a annulé l’action judiciaire, rouverte au mois de mars 2021. Entre-temps, notre ami s’est consacré à rédiger un traité métapo-philosophique et une pièce de théâtre « Capturez les rebelles » et à contre-attaquer l’interdiction de son ouvrage « Was tun ? ». Il se réjouit des indices qui révèlent que le système a peur de la contestation, notamment dans le cas de la négationniste Lady Michèle Renouf. Poursuivie pour avoir déclaré à Dresde, lors de la commémoration du bombardement : « Le seul holocauste en Europe a été celui du peuple allemand. » Poursuivie en justice, le Tribunal de Dresde lui a proposé d’annuler de commun accord son procès.
Ouvrant le dossier « Communautarismes », Pierre Vial dénonce les voleurs de mémoire qui réduisent la société à un agrégat d’individus déterminés par leur seul intérêt. Ces idéologues libéraux des droits de l’homme disqualifient comme « fasciste » l’idéal de patrie nationale. Ils n’appliquent toutefois le procédé qu’aux occidentaux, tolérant notamment que la « Grande Turquie » se donne vocation de diriger le monde musulman. Ou que le monde juif prône l’endogamie. Il épingle le fait que Macron substitue à sa critique du communautarisme celle du séparatisme dans une France réduite à une mosaïque.
Dans la tradition indo-européenne, Jean Haudry distingue trois périodes : celle de la religion cosmique, circumpolaire, paléolithique ou mésolithique ; celle de la société lignagère néolithique ; celle de la société héroïque à l’âge du bronze. La religion cosmique marque le passage de l’animisme à un polythéisme par la divinisation de réalités naturelles. Apparaissent ensuite des divinités sociales (Mithra, Bhaga, Fides latine). La bande primitive, société sans classes, ne connaissait d’autres clivages que le sexe, l’âge et les dons naturels. Les inégalités n’étaient pas héréditaires. La seule relation marquante était celle des enfants à leur mère. Le rôle du père provient d’une tradition antérieure au monde indo-européen. La fidélité conjugale est ignorée. Vu la féminité des divinités majeures (Ciel diurne, Soleil, Aurores), la femme y avait une place éminente. On peut supposer que, dans la première période, le communautarisme se manifeste dans l’initiation au sein de groupes de jeunes hommes conduits par un maître dans une épreuve de survie dans la forêt. Le jeune initié est sensé mourir et renaître homme. La chasse au grand gibier (ours, loups) resserre les liens et introduit la société patriarcale de la deuxième période. Celle-ci commence avec le déplacement vers la zone tempérée et avec l’introduction de l’agriculture et de l’élevage, d’abord de cheptels qui s’accommodent du nomadisme (ovins, caprins et bovins) et ensuite des porcs, lesquels y sont réfractaires. La sédentarisation se reflète dans les désignations du village. Elles suggèrent « être couché », « cultiver », « procréer », à la différence de celles du clan de la période précédente, qui suggère la mobilité. L’Inde védique figure le « corps » social par l’image du Purusa « Homme », dont la bouche est le brahmane, le bras le guerrier noble, les cuisses l’homme libre et les pieds l’esclave. Une conséquence de cette conception est que le corps du roi, image du corps social, doit rester intact, ce qui lui interdit de participer à la guerre. Dans la société lignagère, il lui est substitué un chef de guerre. Dans la société héroïque, qui révèle le parallèle entre les chansons de geste et les poèmes homériques, le monde indo-européen n’a pas connu la complexité sociale des villes. Elle s’est constituée au sein de la société lignagère qu’elle n’a pas remplacé
Elle n’apparaît qu’à l’âge du bronze et se développe à l’âge du fer. Pas un seul nom de héros indo-européen ne nous est parvenu, seuls ceux des Grecs, des Germains, des Celtes. La consécration du héros est la marque de la désagrégation de la société néolithique, où l’individu n’existe pas en dehors de sa communauté. Mais des solidarités électives s’établissent, compagnonnages d’individus ou confédérations de tribus, qui développent une religion de la vérité, avec un sacré négatif, vis-à-vis de dieux respectés avant d’être priés. Au profit de héros, apparaissent des protections divines individuelles, en même temps que des hommes puissants, contempteurs de dieux qui choisissent leur destin. Avec l’âge du bronze et les armes nouvelles, apparaissent des tactiques de guerre proprement indo-européennes. La bande guerrière joue un rôle central à la période des migrations, soit qu’elle précède le peuple migrant ou qu’elle se maintienne au sein du peuple installé. Des évolutions économiques, telles l’exploitation de métaux ou le recours à la charrue à soc, déterminent le passage de la société lignagère à la société héroïque et l’apparition d’artisanats spécialisés, d’une hiérarchie et de pouvoirs centraux. La puissance des chefs consiste alors à redistribuer leurs richesses. La société héroïque ne répudie pas la société lignagère car, dans le compagnonnage, les compagnons se disent « fils » de leur seigneur. La phratrie est intermédiaire entre la famille et la tribu et la parenté de sang passe au second plan. A la différence du seigneur terrien, qui est parcimonieux, le seigneur guerrier doit être prodigue, non seulement pour rétribuer ses compagnons d’arme, mais encore les prêtres et les bardes. Comme le patron romain devait supporter ses clients. La société héroïque voit s’affronter les bandes migrantes de jeunes hommes sans terres ni femmes et les riches endogames installés. La domestication du cheval, camarade du guerrier, se situe à l’origine de la société héroïque et du phénomène nouveau de la guerre issue de mouvements de populations, à la fin du IIème millénaire. Conquérants belliqueux, les Indo-Européens ne disposent que d’un arsenal réduit, lance ou javelot, couteau, bouclier. L’arc, arme de chasse, a pu servir au combat. Dans la société lignagère, la guerre, limitée d’abord aux conflits entre clans d’une même tribu ou entre tribus voisines, va s’étendre aux peuples étrangers. Elle est, pour les héros, l’occasion de s’illustrer et elle résout le problème des excédents de peuplement. Elle donne naissance à la solution, humanitaire, de l’esclavage des prisonniers. L’arboriculture va fixer les populations et la surpopulation les contraint à la migration.
Jean-Patrick Arteault analyse les notions de communautarisme, de séparatisme et de laïcité. Pour le Président Macron, l’immigration et le terrorisme islamiste sont des marécages dont il peine à se dépêtrer. La décapitation du professeur d’histoire Samuel Paty en est l’illustration. Le Régime ayant organisé une immigration massive à dominante musulmane, l’arrogant Macron juge préférable de dénoncer, non plus le communautarisme des islamistes et certaines pratiques qui ne sont pas conformes aux lois de la République, mais leur séparatisme. Il peut y avoir des communautés au sein de la République, mais il ne veut pas croire dans une France patrie de peuples autochtones enracinés, mais seulement dans la République, abstraction soluble dans l’idéologie progressiste, à quoi la laïcité est consubstantielle. Cette dernière a, depuis quelques années, été récupérée par le camp identitaire, notamment par Pierre Cassen, de Riposte laïque. Au contraire, la référence à la République et à l’assimilation, qui était au cœur du logiciel anti-identitaire, est devenue suspecte à l’extrême-gauche autant qu’au clan libéral-progressiste de Macron. La laïcité, arme contre l’Islam, n’est pas compatible avec la pêche aux votes allochtones. Macron a tenté de miser sur deux tableaux : combattre les identitaires autochtones et lisser l’altérité des néo-Français allochtones (Islam des Lumières). Mais ces néo-Français ne se gênent pas pour placer l’Etat de plus en plus sous l’empire de la charia. Ce qui pousse les autochtones vers le populisme. Macron a besoin de la réserve des voix des communautés allochtones. Mais le communautarisme est le domaine des identitaires. Voilà pourquoi Macron combat de préférence le « séparatisme ». Il reconnaît les appartenances (à la religion ou au pays d’origine), mais ne les condamne que lorsqu’elles séparent de la République. Le communautarisme allochtone ne doit pas être combattu quand il sert à l’abaissement des autochtones, au cosmopolitisme et au métissage. Le régime n’illusionne pas ainsi les islamo-gauchistes (lesquels ne comptent que de rares musulmans). Ils se servent de l’Islam pour détruire. Les identitaires républicains assimilationnistes (Zemmour) ne se laissent pas abuser par le subterfuge, pas plus que les racailles de la violence quotidienne. Les islamistes politiques ne sont pas séparatistes : ils veulent assimiler la République en l’englobant dans l’Islam, ce qu’agrée la majorité des musulmans. Les Frères Musulmans ont une longue pratique de la clandestinité. La démographie est favorable à l’Islam. Prétendre appliquer à l’Islam les principes de la laïcité est une hypocrisie.
Pour Robert Dragan, « La République a déjà perdu » son combat contre le communautarisme musulman, auquel Macron reproche son séparatisme, lequel devra faire l’objet d’une loi. L’assimilation d’un étranger n’est jamais complète. Purement conceptuelle, l’identité républicaine est ouverte aux concepts nouveaux (LGBT). En France, les musulmans sont au moins dix millions. Leur rejet par les autochtones est aggravé par les violences, lesquelles sont stimulées par les critiques de la Gauche à l’endroit des Européens. Ceux-ci plaquent sur l’Islam des concepts chrétiens de tolérance et négligent le fait de sa stricte observance des rituels.
Llorenç Perrié Albanell situe son communautarisme catalan personnel d’abord par rapport à la doctrine universaliste du Contrat social. Mais aussi par rapport à son identité culturelle. Il insiste sur l’importance du critère racial, de la patrie charnelle, mais il prévient contre ceux de ses frères qui souhaitent en fait une Catalogne mondialisée. La sienne suppose l’entraide solidaire clanique. Il rappelle que le théâtre du premier combat du militant identitaire est l’embryon familial, le refuge où les enfants apprennent à grandir ensemble dans l’exécution de ses rituels. En sécession avec le système, prime sur le nombre la qualité de la communauté à laquelle chaque membre fournit son apport. Le cercle familial peut coopter des externes. Avoir des enfants est un devoir identitaire. Il n’y a pas de communauté sans projet commun, le premier étant la survie selon le modèle identitaire. Il est vital en tout cas pour la communauté de disposer d’un point de chute, de rencontre.
Alain Cagnat dresse l’inventaire du communautarisme musulman en France. Dans les organisations fréquentables, il classe le Conseil Français du Culte Musulman, la Fédération Nationale de la Grande Mosquée de Paris, l’Union des Mosquées de France, la Fédération Nationale des Musulmans de France, les Musulmans de France, la Fédération Française des Associations Islamiques d’Afrique, le Comité de Musulmans Turcs, le Milli Görus, le Tabligh et encore trois fantoches fréquentables : la Fondation de l’Islam de France, l’Association musulmane pour l’Islam de France et L.E.S. Musulmans. Dans les infréquentables, il y a les Frères Musulmans et leurs multiples tentacules, dont l’Union des Organisations Islamiques de France, qui en rassemble plus de deux cents, dont les Jeunes Musulmans de France, la Ligue Française de la Femme Musulmane. L’UOIF, qui est financée par les monarchies du Golfe, la Turquie et le Magreb, a créé en France dans le cadre de l’Institut Européen des Sciences Humaines quatre lycées confessionnels subventionnés par la République. Se sentant grillée, l’UOIF se refond en les Musulmans de France. L’Union des Jeunes Musulmans est fondée par la nouvelle génération qui rejette l’intégration au profit d’un islam de conquête. Le parti UDMF (Union des Démocrates Musulmans de France) est un sous-marin des Frères Musulmans. Il ne collecte que 0,5% en moyenne, mais 16,74% au Val Fourré. Le CCIF s’applique à disqualifier comme islamophobe tout discours critique de l’islamisation. Le Comité de Coordination des Musulmans Turcs de France pratique l’entrisme dans la République en Marche. Le Milli Görus turc contrôle six cents mosquées en Europe et de nombreuses écoles coraniques. Les Loups Gris paramilitaires se sont distingués dans la chasse aux Arméniens de France. Le Tabligh, mouvement intellectuel qui est en réalité un allié des Frères Musulmans, pratique l’abrutissement par la décérébration. Les salafistes sont des puritains, qui reprochent aux occidentaux de pervertir les musulmans au moyen de leur civilisation. Violent autant que non-violent, aucun ne veut le séparatisme, mais bien nous imposer à tous leur religion.
Alain Cagnat prêche ensuite, Pour une révolution communautariste, l’appartenance à un groupe homogène, que ce soit quant à la race ou l’ethnie, quant à la religion, la culture, les traditions ou la vie sociale. C’est précisément ce que prônent notamment le Conseil Représentatif des Associations Noires ou les Indigènes de la République. C’est ce qui est dans le même temps refusé comme raciste aux Européens de souche, par ceux pour qui l’existence d’un racisme anti-blanc n’est même pas pensable ! Alors que, en réalité, l’Europe est la terre de la race blanche, de religion païenne puis chrétienne et de civilisation indo-européenne. Modèle unique par ses réalisations, elle est sur le point de sortir de l’histoire. Le COVID achève de l’abrutir. Que la résistance de nos frères de l’Est nous serve d’exemple. Nous devons prendre part à tous les combats identitaires, à toutes les révoltes, ethniques ou sociales, les paysans, les indépendants, et résister aux écolo-marxistes et autres végans planteurs d’éoliennes. Chacun de nos communautarismes est une barricade.
A l’occasion du décès de Pierre Sidos à l’âge de 93 ans (les héros meurent parfois dans leur lit), Alain Cagnat allume six cierges à la mémoire de la dynastie héroïque des Sidos, les cinq frères et leur père qui, tous six, ont glorieusement illustré l’honneur d’une moderne chevalerie française.
Halfdan Rekkirson exhume le calendrier scandinave de l’âge du bronze. Il est l’œuvre des premiers Indo-Européens installés dans le nord entre -1200 et -400. L’Europe qui s’installe alors ne changera plus de manière notable avant le milieu du XXème siècle. Cette période nous a légué des milliers de gravures rupestres, qui révèlent notamment l’étendue des connaissances astronomiques de ces Indo-Européens. Il y a notamment une gravure située à Asperberget, dans le Böhuslan, au moyen de laquelle l’auteur démontre clairement que les Scandinaves de l’âge du bronze savaient compter le temps en divisant l’année par un cycle basé sur les mouvements lunaires. Elle représente un personnage aux bras écartés, qui dresse les quatre doigts de sa main droite, avec au bout de ses doigts une série de 28 points en quatre lignes de sept, avec un 29ème isolé. L’auteur délivre ensuite une analyse limpide des modes traditionnels de calcul sur les doigts, par dizaine mais aussi par douzaine.
Robert Dragan cisèle un élégant éloge à la terre d’Anjou. La douceur angevine, ce n’est pas que celle d’un parler d’une eau très pure, pieusement fidèle à ses racines latines, celui des Regrets de Joachim du Bellay. Les doux angevins, ce sont également les laborieux maraîchers de la France, les hommes des vignes, les mariniers de la Loire. Sans oublier la vaillance calme et droite des hommes de la guerre de Vendée, des cadets de Saumur, de Christian de La Mazière.
Pierre-Paul Jobert expose ce qu’il a compris de la crise du Covid 19, grâce ou malgré une culture scientifique personnelle confortablement meublée. Il parle de « complot de l’ignorance et de l’incompétence mêlées », de lobbying de laboratoires pharmaceutiques et de suspicion de collusion. Le 4 décembre 2020, il concluait (en promettant une suite) qu’il faut y ajouter la prévarication, qui est le manquement grave aux devoirs d’une charge publique.
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Eugène KRAMPON a lu « DRIEU PARMI NOUS » de Jean MABIRE
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- Catégorie : KRAMPON A LU
Cette saloperie d’Union Européenne, de par son impuissance géopolitique d’un côté mais de par son carcan administratif et de ses contraintes économiques de l’autre, est en train de tuer la belle idée d’Europe dans l’esprit des peuples. Dommage, car qu’elle est nécessaire cette union de 800 millions d’hommes, de Malaga à Reykjavik et de Dublin à Vladivostok ! Une Grande Europe impériale et blanche, reposant à la fois sur une identité commune indo-européenne, un creuset culturel et civilisationnel semblable, s’appuyant sur ses nations dans un premier temps, ses peuples et ses patries charnelles avec le temps... Et qui se doterait de sa « doctrine Monroe » à elle, c’est à dire qui interdirait son sol à toute puissance externe, à la thalassocratie américano-sioniste en premier lieu.
Tout cela, le fantassin Pierre Drieu La Rochelle l’avait pressenti au sortir de la Première Guerre mondiale puis écrit jusqu’à son suicide en mars 1945.
LA GUERRE COMME ECOLE DE VIE
Lorsque Jean Mabire fait paraitre cet essai sur Drieu en 1963 - écrivain dont on ne parlait plus et dont il ne fallait plus parler- il sort d’une période intense de sa vie. Rappelé en Algérie ou il a dirigé un commando de chasse à la frontière tunisienne, comme Drieu, il a connu « ce couple divin du courage et de la peur », c’est-à-dire l’épreuve du feu, celle ou un homme, comme au seuil de la mort, ne triche pas. Comme Drieu qu’il découvre dans La comédie de Charleroi, il a connu ces longues nuits d’embuscade dans le froid, l’exaltation du combat, la mort des camarades, les cris d’agonie et d’angoisse des blessés. Si Drieu voyait le sacrifice consenti durant « la Grande guerre » gâché par les jeux stériles du parlementarisme de la IIIe république, Jean revenait lui amer d’un conflit que deux millions de jeunes français avaient gagné sur le terrain mais perdu politiquement, lorsque la trahison et le parjure furent institués comme politique d’Etat, ne laissant à ses centurions que la souffrance et l’humiliation. Et pourtant, et si le sang versé et la guerre grandissaient l’homme en quelque sorte, le haussant à la pointe de lui-même ? La communion d’esprit entre le Normand de Coutances (Drieu) et celui de Cherbourg (Mabire) est d’abord née de ces sentiments d’hommes de guerre : « Je suis plus fidèle à une attitude qu’a des idées. »
S’ELEVER, TOUJOURS
En unité de pensée et d’esprit, à vingt ans de distance, les deux auteurs constatent que les Français ne sont plus un peuple acteur de l’histoire, mais un peuple de sujets de cette dernière. Il est loin le temps où ils étaient capables de construire des cathédrales, de tirer le glaive et de partir en Croisade tailler du Sarrazin…Certes, dans leur décadence, on peut légitimement incriminer les forces dissolvantes que sont les apatrides, les loges, les évêques montés sur Nike, les garçons-coiffeurs, la république, la démocratie, l’esprit de 1789, le machinisme et la technique qui broient les races et leur âme, le bruit qui les abrutis, le consumérisme outrancier (« l’abondance de l’épicerie tue les passions » disait Drieu)…Il n’empêche, le mal est en nous. Nous avons décidé de nous laisser glisser sur notre pente naturelle, celle de la facilité et de l’oisiveté. Seul le combat pour un idéal qui nous dépasse et nous transcende peut aujourd’hui élever l’homme, le sortir de son endormissement. « Peu importe que l’on gagne ou que l’on perde, l’essentiel est de se battre » avait coutume de dire un autre réprouvé, le lieutenant Roger Degueldre, fusillé (assassiné) le 6 juillet 1962 au Fort d’Ivry…Drieu écrivait lui à juste titre : « On ne se dérobe à la loi du combat car c’est la loi de la vie. » L’espérance en une guerre révolutionnaire susceptible d’embraser tout le continent pourrait susciter de nouveaux horizons militants…
LE SOCIALISME EUROPEEN
Revenir aux sources grecques et latines certes, sans oublier la part importante du génie nordique. Mais libérer l’Europe, c’est d’abord l’affranchir de la pire des tutelles, celle de l’argent. Pour ce faire, l’un et l’autre se réfèrent au socialisme, un socialisme à l’échelle européenne. Ce dernier est en opposition à angle droit avec l’abject socialisme réformiste et parlementaire mais en communion d’esprit avec celui des « socialistes révolutionnaires », citons Pelloutier, Blanqui, Proudhon, Sorel bien sûr. Il vise d’abord à l’amélioration matérielle et morale du monde du travail, à la création d’un Etat autoritaire et protecteur au sommet, d’un Etat stratège dans l’orientation de l’économie et de la production. Mais cet Etat doit aussi être « libertaire » à la base c’est-à-dire laisser l’initiative aux entrepreneurs et créer les conditions d’une gestion mutualisée des entreprises ( surtout dans les grands groupes) entre dirigeants et producteurs, un modèle à étendre comme idéal à tous les peuples d’Europe, mais qui dépasse aussi le seul « matériel » - les deux faces de la même erreur matérialiste étant le capitalisme et le communisme - pour un socialisme de l’action, véritable union de tous les peuples dans le même effort productif, dans le combat révolutionnaire et pour le retour du sacré, l’alliance du politique et du spirituel, le rêve et l’action. Donner naissance à un Ordre nouveau pour un homme nouveau, à la fois révolutionnaire et traditionnaliste. En effet, Drieu n’oubliait jamais non plus la place du sacré et du spirituel dans le combat dans la mesure où il estimait que c’était à partir du moment où l’homme n’a plus tourné ses yeux vers le ciel qu’il a commencé à errer, à se déterritorialiser, à devenir vide et fluide.
LE TEMPS DU DESESPOIR ?
« Le pessimisme me semble être la plus grande joie, merci Nietzsche » écrivait Drieu. Et Jean Mabire d’ajouter : « Nous ne savons pas où nous porterons nos pas, nous qui croyons à la décadence mais qui croyons aussi à la révolution… » Et Drieu de conclure : « Il n’y a plus que des hommes qui s’efforcent de créer autre chose pour ne pas mourir.»
Il faut donc rester là, c’est un devoir, il en va de notre honneur. Nous le devons par fidélité à nos Grands Anciens, nous le devons à nous-mêmes parce que le combat donne un sens à notre vie, nous le devons aux générations futures. Mais nous qui avons une vision cyclique du temps, nous savons que le soleil reviendra.
C’est le message que nous adressent Drieu et Mabire, et bien d’autres choses encore. Que lire et relire ? Drieu et Mabire !
E. KRAMPON
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