Les relations internationales sont en train d'être englouties par un événement historique, l'aube de la guerre cognitive, qui à la fois prémisse d'un monde nouveau et promet d'affecter lourdement les trajectoires futures de l'humanité. L'esprit placé au centre, comme jamais auparavant, devient une nouvelle dimension de la conflictualité. Avec toutes les implications que cela implique : guerres cognitives globales - l'Ukraine restera dans les mémoires comme la première guerre de ce type dans l'histoire -, pandémies infodémiques, post-vérités et désinformation permanentes.
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Le conflit en Ukraine, qui a dégénéré en affrontement militaire il y a près d'un an et demi, se poursuit. Malgré l'aide massive de l'Occident, l'Ukraine n'a pas réussi à expulser les troupes russes, et encore moins à « gagner » la guerre en cours. En toute impartialité, il faut toutefois reconnaître - comme l'affirme également Riley Waggaman sur son blog - que la Russie n'a pas encore atteint ses objectifs non plus.
Longtemps écartée de l’Université au profit des « relations internationales » et mal vue des géographes et des politistes, la géopolitique retrouve une notoriété certaine aux lendemains de la chute du Mur de Berlin, de la fin de la Guerre froide, de la disparition du bloc soviétique et de l’éclatement de l’URSS. Le mot devient tendance au point qu’on l’accommode avec tout et n’importe quoi : « géopolitique des goûts », « géopolitique des couleurs » ou « géopolitique des mentalités ». Si certaines combinaisons se révèlent pertinentes, d’autres témoignent d’un conformisme veule et d’un regrettable détournement sémantique.
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Au cours du premier semestre 2023, l’Union européenne et les États-Unis se sont montrés très actifs en Asie centrale, considérée par certains comme le «bas ventre» de la Russie. De nombreux politiciens et diplomates d’Europe occidentale et des États-Unis ont fréquenté la région et ont tenté de rallier les anciennes républiques soviétiques du Kazakhstan, du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan, du Kirghizistan et du Turkménistan à leur cause dans le conflit qui les oppose à Moscou.
Dans cet entretien réalisé avec Youssef Hindi, l'auteur du récent essai "La guerre des Etats-Unis contre l'Europe et l'avenir de l'Etat", décortique méthodiquement et conceptuellement les fondements théoriques et historiques, de la domination américaine contemporaine, ainsi que les cause de son futur déclin.
Qu’ils s’appellent Jean Raspail (Le Camp des Saints), Guillaume Faye (La Colonisation de l’Europe), ou Laurent Obertone (Guérilla, 1, 2 et 3), ces trois auteurs n’auraient pas été ou ne sont pas surpris par les émeutes ethniques que la France a connu les 27-28 et 29 juin en marge de la mort du prénommé Nahel, sur qui un policier a tiré du fait d’un refus d’obtempérer. Le jeune homme était sorti pour le même délit du commissariat il y a quelques jours, roulait sans permis (forcément, à 17 ans), au volant d’une voiture à 70 000 euros, et empruntait à toute vitesse la bande d’arrêt d’urgence et une ligne de bus.
« Je voulais écrire une longue préface, m’expliquer, montrer que tout cela n’est pas tellement utopique et que, même si l’action symbolique peut paraître invraisemblable à certains, il s’en présentera, inéluctablement, une autre de même nature. Il suffit de se reporter aux effarantes prévisions démographiques de l’an 2000, soit dans 28 ans : sept milliards d’hommes, dont neuf cents millions de Blancs seulement. »
Jean Raspail, avant-propos de Le Camp des Saints, première édition de 1973. Robert Laffont.
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