Nul n’ignore les liens étriqués des gouvernements français successifs avec le CRIF (Conseil représentatif des juifs de France), au point qu’il en est qui affirment que la politique française est dictée par ce dernier.
Comme plus rien ne nous étonne de la part de certains responsables politiques plus sionistes que de nombreux juifs eux-mêmes (qui ne se sentent d’ailleurs nullement représentés par le CRIF), voici une information qui vient ajouter aux doutes légitimes que tout citoyen peut avoir sur le sujet.
Je suis retombé sur une info de l’été dernier qui je pense, est presque passée inaperçue dans la population, vu le petit nombre qui l’ont consultée (- de 13.000).
Dans l’ambiance actuelle de doutes de plus en plus sérieux quant à la manière dont la pseudo-crise sanitaire a été gérée par le gouvernement français, je pense utile de ressortir cette info et de la relayer au maximum.
En plus de sommes astronomiques dépensées par le chef de l’État – qui n’a de cesse de répéter à sa population que les caisses sont vides – pour d’inutiles études par des cabinets-conseils privés du type McKinsey et autres, cette info nous apprend qu’il a confié la gestion du « dé-confinement » à Bain & Company, une autre firme américaine… proche du Mossad!
Nouvelle preuve de ce que je répète depuis des années: la France est « sionisée » jusqu’à la moelle et la majorité des Français en est dupe !
Distraite par des sujets mineurs montés en « scoops » comme l’incontournable « voile islamiqu », les repas spéciaux dans les cantines scolaires, le risque terroriste élevé, et autres lois & décrets islamophobes.
Les citoyens sont ainsi inondés par les médias mainstream de tout ce qui peut les détourner des sombres pratiques politiques qui se trament en coulisses – n’y voyez surtout pas quelque forme de complotisme de leur part, cette appellation est devenue une AOC réservée à ceux qui osent mettre en doute la probité de l’appareil étatique et ceux qui s’y gavent.
Ces mêmes médias pourris nous préparent déjà le futur duel Macron-Le Pen pour 2022 afin que les idiots utiles habituels montent au créneau et nous rejouent le coup de 2017: pas la peste bruuune! Sauf que, à voir la politique menée par la Macronie tout au long de son détestable mandat, la peste brune est déjà là, et bien là !
Au point que la France a été pointée par plusieurs instances internationales pour lui rappeler ce qu’est un État de droit, et qu’elle vient d’être rabaissée à la 24è place par The Economist, dans son classement annuel, comme «Démocratie défaillante».
Bravo à l’ado de l’Elysée et son équipe de collabos… Ils ont vraiment de quoi être fiers de ce qu’ils laisseront de leur passage à la tête de l’État!
Daniel Vanhove
Sources : Chronique de Palestine – 25/02/2021.
Sur le même sujet :
Le déconfinement des Français est géré par l’américain Bain, annexe bien connue du Mossad
Marianne a publié un joli scoop en montrant que le ministère de la Santé du gouvernement Macron a offert la gestion du déconfinement au cabinet de management américain Bain & Company.
Cette information a littéralement sidéré les Français qui, comme vous et moi, se sont demandé le « pourquoi du comment »… On n’a pas assez de polytechniciens, d’énarques, de saint-cyriens, d’organisateurs de toutes sortes en France, qu’on soit obligés de payer des… Américains pour gérer quelque chose d’aussi stratégique que le déconfinement ???
La semaine passée, je me disais que le nom de cette compagnie me rappelait quelque chose. Et cela m’est revenu. Bain & Co a fait sa fortune dans le downsizing, entendez par là les licenciements massifs. Quand une multinationale ou une banque veut virer 3000 salariés ou plus d’un seul coup, elles font appel à Bain, exactement comme la fille que vous voyez au début du film Margin Call venant annoncer à chaque personne sur la liste ce qu’elle va recevoir comme chèque de départ tout en lui demandant de prendre toutes ses affaires perso et de partir dans la minute qui suit.
Et devinez qui a fait le plus souvent appel à Bain ? Une société que je connais bien et qui a toujours été ma boussole en terme de licenciements : IBM.
Bain s’est aussi occupé de virer les gens chez le géant de Las Vegas, MGM Resorts.
Bain s’occupe de tous les secteurs, de l’aéronautique à l’hôtellerie, en passant par la chimie, la banque ou la logistique. Il facture à coup de millions de dollars et ne prend pas de petits comptes. Quand il s’agit de virer 3000 personnes qui vont vous faire économiser 150 millions de dollars, leur prix sera de l’ordre de 20 à 30 millions de dollars.
Mais Bain est aussi connu pour escroquer les gouvernements comme en 2018 avec le service des impôts d’Afrique du Sud (SARS), que Bain était censé réorganiser.
Bref, les gens de Bain font du grand n’importe quoi, y compris détruire, entre autres, le système de perception des impôts d’Afrique du Sud avec des conseils bidons.
Si les activités de Bain sont, on va dire « classiques » dans le monde du privé, on n’arrive pas à comprendre comment le ministère de la Santé a décidé que la France était un pays du Tiers-Monde, n’ayant pas assez de diplômés, au point de confier le programme de déconfinement des Français à Bain & Company. Sans même parler du fait que, historiquement, la société a clairement des attaches claires avec le Mossad israélien. Et qui dit Mossad, dit efficacité radicale.
Aujourd’hui, la patronne de Bain & Co est toujours Mme Orit Gadiesh , une ancienne cadre supérieur du… Mossad, elle-même fille d’un général israélien ! Bravo au contre-espionnage de la DCRI qui n’a pas eu, a priori, d’objections, ou bien a été mise devant le fait accompli par Macron ou ses adjoints de donner un dossier ultra-sensible à une ramification du Mossad. Dingue !
Une fois que Bain est informé de toutes les magouilles d’une multinationale ou d’un gouvernement, plus moyen de s’en séparer. Comme un agent recruté par un service, la série Le Bureau des légendes d’Éric Rochant sur Canal+ le montre très bien.
Bain ne communique pas aux États-Unis sur son chiffre d’affaire mondial, et reste également dans le flou dans les autres pays dans la mesure des lois des sociétés et comptables. Ne vous trompez pas, vous êtes en face ici d’une multinationale aux cent bras, mais dont la tête est directement liée aux intérêts du Mossad.
Force est de reconnaître que cette ultra discrète extension des services israéliens est absolument remarquable. Il suffit de temps à autre de faire chanter les PDG ou d’en cibler pour les encourager ensuite à signer avec Bain & Co.
Pour toutes ces raisons, je trouve encore plus scandaleux et surtout HAUTEMENT suspect que des haut-fonctionnaires du ministère de la Santé aient donné la gestion du déconfinement de 60 millions de Français à cause du Covid-19 à Bain & Co. Clairement, certaines mains ont été « gentiment » encouragées à signer avec une société américaine plutôt que de confier le dossier aux officiers français (spécialité Effectifs) qui sont les seuls grands spécialistes en France de ce que l’on appelle « la montée en puissance des effectifs ».
- Source : La Revue de Presse Internationale de Pierre Jovanovic ( ZEjournal) - 31 juillet 2020
Article inédit qui reprend en partie le texte d'une lecture faite le 13 mai 2002 à Bruxelles lors d'une séance publique de la Classe des Lettres de l'Académie royale de Belgique. L'intégralité de l'exposé est parue dans le Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques de l'Académie Royale de Belgique, 2002, p. 163-187.
Louvain-la-Neuve, le 7 juin 2002.
Plan
L'exposé de cet après-midi va nous entraîner dans un passé très lointain, celui des Indo-Européens et celui des Romains, deux mondes qui, à des titres divers, ont contribué indirectement à la formation de notre Occident moderne.
Dans cette promenade, nous aurons comme guide un éminent savant français, Georges Dumézil, mort en 1986. Il avait été reçu à l'Académie française en 1979, mais en 1958 déjà, la Classe des Lettres de l'Académie royale de Belgique l'avait élu membre associé, anticipant de plus de vingt ans la décision française.
I. Les Indo-Européens, Georges Dumézil et l'idéologie trifonctionnelle
Les Indo-Européens. Peut-être n'est-il pas inutile d'évoquer rapidement ces ancêtres très éloignés. Faisons ensemble un bond en arrière, de plusieurs millénaires, sans entrer toutefois dans le détail d'une question complexe dont plusieurs aspects sont toujours âprement discutés. Nous nous en tiendrons à l'essentiel, en restant fidèle au modèle centrifuge et diffusionniste qui est encore le modèle dominant.
Ainsi donc, selon le schéma « classique », on désigne par Indo-Européens une population qui aurait vécu dans un passé très lointain que quelques savants feraient même remonter jusqu'au Ve millénaire avant Jésus-Christ, et qui trouverait son origine dans la vaste plaine russe. À une certaine époque (IIIe/IIe millénaire avant Jésus-Christ), pour des raisons et selon des modalités précises inconnues, les Indo-Européens se seraient répandus dans toute une série de directions, le processus exact d'expansion restant peu clair. Quoi qu'il en soit, au deuxième millénaire avant Jésus-Christ, ils se signalent en Anatolie (ce sont les Hittites), en Grèce (ce sont les Mycéniens), en Italie (ce sont les Latins et de nombreux autres peuples de la péninsule). Les futurs Indiens sont sur l'Indus dans le même temps, mais les Scandinaves par exemple - qui sont eux aussi des Indo-Européens - n'occuperont l'Islande qu'au dixième siècle de notre ère [1].
Latins, Grecs, Celtes, Germains, Slaves, Scandinaves, Scythes, Indiens, Iraniens, tous ces peuples anciens (et bien sûr les peuples actuels qui les prolongent) sont de lointains descendants de ces Indo-Européens. Mais - la précision est d'importance - c'est de langues qu'il est ici question. C'est sur le plan linguistique que nous sommes parents des Grecs, des Anglais, des Russes, des Iraniens ou des Indiens ; sur le plan linguistique toujours que nous ne sommes pas apparentés aux Basques, aux Hongrois, aux Turcs, ou aux Tunisiens, qui ne parlent pas des langues indo-européennes.
Bref, le monde indo-européen forme une communauté linguistique. C'est un des acquis et une des gloires de la grammaire comparée du XIXe siècle de l'avoir démontré, avec une rigueur et une précision qui ne laissent pas la moindre place au doute.
Mais cette parenté linguistique étant reconnue depuis le XIXe siècle, qu'est donc venu faire G. Dumézil dans le champ des études indo-européennes ?
Pour répondre à cette question d'une manière schématique, on dira que le savant français a tenté de prolonger le travail de la grammaire comparée, en passant du domaine de la linguistique à celui de la pensée, de la mentalité, de l'idéologie. En effet, c'est moins les langues, que l'univers mental, conceptuel, qui intéresse G. Dumézil.
Cet univers, il va tenter de l'atteindre en étudiant la culture des différents peuples issus des Indo-Européens, et tout particulièrement les manifestations essentielles de ces cultures, que sont les religions, les mythologies et les littératures. Le corpus qu'il prit en considération est extraordinairement vaste, puisqu'il couvre aussi bien les sociétés nordiques que la Rome et la Grèce antique, aussi bien l'Inde que le Caucase, sa recherche se faisant sur des textes aussi différents (pour donner quelques exemples) que les hymnes védiques, le Mahabharata, les eddas scandinaves, le cycle mythologique irlandais, l'épopée narte des Ossètes, ou le récit de Tite-Live sur la Rome royale.
Il ne m'est pas possible de m'étendre sur les résultats de recherches, qui ont duré près de soixante années et qui ont donné naissance à environ 17.000 pages (plusieurs centaines d'articles et quelque soixante livres). Pour aller à l'essentiel, je dirai simplement que G. Dumézil a cru pouvoir retrouver dans l'univers conceptuel des Indo-Européens deux choses, d'une part un cadre particulier d'analyse, c'est-à-dire une certaine vision générale du monde ; d'autre part des conceptions spécifiques.
Un cadre particulier d'analyse
Le cadre particulier d'analyse, d'abord. C'est ce qu'on appelle aussi la trifonctionnalité indo-européenne, ou encore l'idéologie tripartie des Indo-Européens.
De quoi s'agit-il ? Schématiquement, on dira que chez les Indo-Européens, les principaux rouages du monde et de la société (divine ou humaine) étaient compris, analysés, classés par référence à trois domaines, trois grands secteurs, que le savant français a appelés du terme, ambigu et peut-être peu heureux, de « fonctions ». Ces fonctions que G. Dumézil voyait distinctes, mais complémentaires et harmonieusement ajustées, sont, en ordre décroissant de dignité :
Ces trois fonctions correspondent bien sûr à trois besoins fondamentaux, qu'on pourrait appeler universels, qui sont partout, pour tous les peuples, l'essentiel. Mais la plupart des groupes humains se bornent à les satisfaire, sans plus. Les Indo-Européens, eux, sont allés plus loin : cette tripartition fonctionnelle leur servait en effet de cadre conceptuel, de moyen d'analyser et de comprendre ; c'est en quelque sorte pour eux un système de référence, un schéma classificateur. On est, il importe de bien le préciser, dans le domaine de l'imaginaire [2].
Des conceptions spécifiques
Outre cette grille d'analyse à trois entrées, le comparatiste français a également identifié nombre de conceptions spécifiques d'origine indo-européenne. Ces conceptions n'ont pas de référence nécessaire et obligée à la tripartition fonctionnelle, elles peuvent concerner toutes sortes de choses (je cite en vrac) : la fin du monde, les risques de la fonction guerrière, les fêtes et les rituels, la lumière nocturne et diurne, le mariage. Toutes nous introduisent dans la mentalité de nos lointains ancêtres.
Bref, une idéologie tripartie, centrale, à longue portée pourrait-on dire, et nombre de conceptions portant sur des aspects plus pratiques de la vie et de l'existence ; G. Dumézil nous a ainsi permis de mieux connaître l'univers conceptuel des Indo-Européens, leur manière de concevoir et d'imaginer le monde, leur idéologie en quelque sorte. Mais passons à la Rome ancienne.
La Rome ancienne n'est qu'un des multiples chantiers ouverts par G. Dumézil, mais c'est lui qui nous retiendra cet après-midi. La question se pose en effet de savoir ce que le savant français, explorateur éminent du vaste univers indo-européen, a apporté de précis et de précieux aux spécialistes de la Rome ancienne. En d'autres termes la Rome ancienne a-t-elle hérité des Indo-Européens autre chose que sa langue ? Y a-t-il à Rome un héritage indo-européen non linguistique ?
À ces questions, G. Dumézil a répondu « oui » : il a réussi à identifier un héritage indo-européen dans la religion et dans l'histoire, plus exactement dans la religion romaine archaïque d'une part et, d'autre part, dans les récits des historiens racontant les origines et les premiers siècles de la Ville.
Dans la suite de cet exposé, je traiterai surtout de religion, renvoyant à un autre article le développement qui concerne l'histoire.
II. Georges Dumézil et l'héritage indo-européen dans la religion romaine
L'apport de G. Dumézil à notre connaissance de la religion romaine [3] est considérable, mais ses travaux ne nous aident guère à comprendre en profondeur la religion romaine dans son évolution historique, c'est-à-dire sous la République et sous l'Empire : ils ne concernent que la période archaïque, c'est-à-dire celle des origines.
Dans ce secteur précis, le comparatiste français a pris nettement position, avec raison, contre la théorie du numen-mana : il a montré en effet que les divinités romaines étaient depuis le début des personnalités déjà bien constituées et non des entités vagues en formation. Faisant intervenir de nombreux parallèles indo-européens, il s'est également intéressé d'une manière heureuse aux déesses latines, aux parèdres des dieux majeurs, à la foule des petites divinités archaïques du type Flora, Furrina, Vacuna, Palès, Carna, et à bien d'autres réalités religieuses encore, qu'il s'agisse de fêtes, de rituels ou de conceptions de base.
Mais sans négliger l'intérêt de toutes ses découvertes, il faut bien reconnaître qu'en matière religieuse, l'héritage indo-européen, comme tel, ne se manifeste plus à Rome que sous l'aspect de fossiles [4]. Je me limiterai à trois exemples, tournant autour des rites et des dieux.
La triade précapitoline des flamines majeurs (Jupiter, Mars et Quirinus)
Tous les amateurs d'antiquités romaines connaissent le temple de Jupiter sur le Capitole où les Romains vénéraient non pas une, mais trois divinités : Jupiter, Junon et Minerve. En réalité, cette triade capitoline, qui s'était formée à Rome même, avait été précédée d'une autre triade, dite précapitoline, qui rassemblait Jupiter, Mars et Quirinus, et qui était, elle, d'origine indo-européenne. Cette très vieille structure n'est plus vivante à Rome, sinon dans l'existence même d'un groupe de prêtres, les trois flamines majeurs, et comme « pivot » autour duquel s'articulent en filigrane un certain nombre d'entités divines. Cet héritage indo-européen, fossilisé à l'époque historique, reflète la tripartition fonctionnelle de l'ensemble du panthéon indo-européen.
Dans cette structure, Jupiter, le dieu-roi (rex deorum) relève de la première fonction, celle de la souveraineté ; Mars, de la seconde (Mars est le dieu de la guerre) ; Quirinus, dont les liens avec le grain sont nets si l'on se réfère aux offices religieux dans lesquels intervient son flamine, relève de la troisième fonction (fécondité et prospérité).
Cette vieille triade romaine a son correspondant dans la triade ombrienne : Jupiter, Mars et Vofionus, connue par les Tables de Gubbio [5]. Elle répond aussi aux listes-types qu'on observe en Scandinavie : Odhinn-Tyr (les deux aspects de la première fonction), Thorr (deuxième fonction) et Freyr (troisième fonction), tout comme dans l'Inde védique et prévédique : Mitra-Varuna (les deux aspects de la première fonction), Indra (deuxième fonction), et les jumeaux Nasatya ou Ashvin (troisième fonction). Toutes ces listes divines, de type formulaire, synthétisent les trois fonctions, ordonnant en quelque sorte le panthéon divin. Mais redisons-le, à Rome, le groupe Jupiter, Mars, Quirinus n'est plus qu'un fossile. C'est la triade capitoline, Jupiter, Junon et Minerve, qui est importante.
Le rituel des Matralia
On retrouve aussi l'héritage indo-européen dans des rites [6]. Voici l'exemple d'une fête religieuse romaine, les Matralia. Elle était célébrée en l'honneur de Mater Matuta, nom divinisé de l'Aurore, le 11 juin, au moment où l'on approche du solstice d'été et où les jours atteignent leur durée la plus longue.
Pendant très longtemps, cette fête et le rituel qui l'accompagnait n'ont semblé offrir aucune prise à une élucidation satisfaisante et faisaient l'objet de discussions contradictoires parmi les savants modernes. Quels étaient donc ces rites singuliers, difficilement compréhensibles ? Ils étaient au nombre de deux.
Dans le premier, les matrones romaines portaient dans leurs bras, pour les choyer, non pas leurs propres enfants, mais les enfants de leurs soeurs ; dans le second, elles faisaient entrer dans le temple de Mater Matuta une servante qu'elles battaient ensuite de verges avant de la jeter dehors.
Ces rites étranges, qui ne comportent aucune explication dans le contexte romain ou même gréco-romain, G. Dumézil les a éclairés par une confrontation avec la mythologie védique de l'Inde.
Le Rig-Veda en effet présente la déesse Aurore (Usas) allaitant et léchant l'enfant « de sa soeur la Nuit », enfant qui n'est rien d'autre, toujours dans la mythologie védique, que le Soleil.
Tout se passe comme si Rome avait conservé de son héritage indo-européen un théologème élémentaire, à savoir : « l'Aurore choyant l'enfant de sa soeur la Nuit ». Mais en l'occurrence à Rome le mythe - l'explication en quelque sorte - a disparu ; seul a survécu le rite, qui prescrit aux matrones le comportement de la divinité. Les mères romaines font donc avec les enfants de leurs soeurs ce que, pour la mythologie védique, l'Aurore, soeur de la Nuit, fait avec le Soleil, enfant de la Nuit.
Le second rite, celui de l'expulsion de la servante, s'explique également par le parallélisme védique. Dans les hymnes védiques, la déesse Aurore, en marchant, refoule par la lumière les ténèbres et l'ensemble des dangers, car les ténèbres sont assimilées à l'ennemi, au barbare, au démoniaque, au mal. C'est ce que miment dans les Matralia les matrones romaines sévissant « contre une esclave qui doit représenter, par opposition à elles-mêmes, l'élément mauvais et mal né ».
Les Matralia fournissent ainsi un exemple révélateur de la conservation du rite indépendamment du mythe. Les gestes romains ne prennent leur sens que par la comparaison avec la mythologie védique. Mais cette pratique étrange que G. Dumézil a rendue compréhensible par le recours aux sources védiques n'est plus dans la religion romaine qu'un fossile que les Romains eux-mêmes d'ailleurs ne comprenaient plus. Les explications qu'ils proposaient et qui faisaient intervenir la mythologie grecque, loin d'éclaircir les choses, les rendaient plus obscures encore.
Les « hôtes entêtés » de Jupiter
L'existence même de la triade précapitoline et le curieux rituel des Matralia sont deux exemples de cet héritage indo-européen. En voici un troisième, celui des « hôtes entêtés » de Jupiter [7]. Tout comme dans le cas des Matralia, la comparaison indo-européenne est seule susceptible d'apporter la solution adéquate.
Nous sommes sous le règne des Tarquins (l'Ancien ou le Superbe, selon les versions). Et le récit traditionnel [8] contient une bien curieuse notice, qui concerne les divinités Terminus (littéralement en latin « la borne, la limite ») et Juventas (littéralement « la jeunesse »). Lorsqu'il est question de construire le grand temple du Capitole, ces deux divinités « refusent » de céder à Jupiter l'emplacement qu'elles occupaient sur la colline et dont on aurait besoin pour la construction. Qu'à cela ne tienne, on ne les obligera pas à bouger, on leur réservera un autel à chacune, dans le temple même.
Le sens profond de cette étroite alliance n'apparaît qu'à la comparaison, une fois Terminus et Juventas reconnus comme les homologues romains des « souverains mineurs », Bhaga et Aryaman, lieutenants de Mitra. Bhaga, c'est la « part » personnifiée et divinisée, qui patronne la juste répartition des biens dans la société. Aryaman, c'est le patron des « arya » (« les hommes au sens noble du terme »), le patron donc des personnes qui constituent la société.
G. Dumézil a montré que Terminus et Juventas correspondaient avec précision à ces deux figures védiques, étroitement associées à Mitra. Juventas contrôle l'entrée des jeunes Romains dans la société des hommes, et les protège tant qu'ils sont dans l'âge le plus intéressant pour l'État. Terminus, pour sa part, marque et patronne la répartition des propriétés, non plus mobilières (principalement les troupeaux), comme dans le cas de Bhaga, mais foncières, comme il est normal dans une société sédentaire.
Ainsi une conception théologique indo-européenne, dont on retrouve d'ailleurs aussi la trace dans des transpositions zoroastriennes et dans l'Irlande paléochrétienne, a-t-elle été traduite en une anecdote pseudo-historique, intégrée dans la geste de Tarquin, et interprétée par les Romains comme un présage de stabilité (Terminus) et de jeunesse (Juventas) éternelles pour leur Ville.
Notes
[1] D'après G. Dumézil, Entretien avec Didier Éribon, Paris, 1987, p. 110-111 (Folio. Essais, 51). Ajoutons qu'il faudra attendre des siècles encore pour que l'espagnol et le portugais, eux aussi des langues indo-européennes, soient parlés en Amérique centrale et en Amérique latine. - Pour une bibliographie un peu plus détaillée sur les Indo-Européens, on se reportera à J. Poucet, Les Rois de Rome. Tradition et histoire, Bruxelles, 2000, p. 373-375 (Académie Royale de Belgique. Mémoires de la Classe des Lettres. Collection in-8°, 3e série, tome 22).
[2] Il faut insister sur ce point, une des erreurs initiales de G. Dumézil (il l'a reconnu lui-même) étant précisément d'avoir confondu « imaginaire » et « réalité sociale », d'avoir cru que ce qu'il repérait dans l'imaginaire s'incarnait concrètement dans la société. Ce problème crucial du rapport entre l'imaginaire et la réalité a été après bien d'autres posé par A. Schiavone, I saperi della città, dans A. Momigliano, A. Schiavone [Éd.], Storia di Roma. I. Roma in Italia, Turin, 1988, p. 561, n. 41 : « La grande question ouverte (et non résolue par G. Dumézil) est la compréhension et la description des rapports qui devaient s'instaurer entre ces représentations imaginaires (dont, jusqu'à preuve contraire, il faut postuler une cohérence seulement interne) et les niveaux de réalité (sociaux, productifs, de pouvoir) : selon une échelle de possibilité qui va du simple reflet idéal d'une forme matérielle déjà solidement constituée en elle-même (le Dumézil première manière), à l'intégration complexe entre structures de pensée et données sociales dans un système à plusieurs centres (c'est le modèle de Marx dans les Grundrisse), jusqu'à l'hypothèse d'une déconnexion et d'une absence de correspondance entre les différents plans : signes de blessures, de ruptures et de contradictions encore plus profondes et cachées ». - L'évolution de la recherche de G. Dumézil en général et sur ce point particulier de l'imaginaire est remarquablement étudiée par D. Dubuisson, Mythologies du XXe siècle (Dumézil, Lévi-Strauss, Éliade), Lille, 1993, p. 21-128 (Racines et Modèles).
[3] On trouvera les vues de Georges Dumézil essentiellement dans La religion romaine archaïque, 2e éd., Paris, 1974, 700 p. (Bibliothèque historique Payot) [1ère éd. 1966] et dans Fêtes romaines d'été et d'automne. Suivi de Dix Questions Romaines, Paris, 1975, 298 p. (Bibliothèque des Sciences humaines). - Pour un point de vue critique ouvert et récent, on pourra se reporter à l'analyse de E. Montanari, Georges Dumézil e la religione romana arcaica, dans J. Ries et N. Spineto [Éd.], Esploratori del pensiero umano. Georges Dumézil e Mircea Eliade, Milan, 2000, p. 51-102 (Di fronte e attraverso, 539). Dans le même ouvrage collectif, on verra également D. Briquel, Sul buon uso del comparativismo indoeuropeo in materia di religione romana, p. 25-50. - La deuxième édition de J. Scheid, Religion et piété à Rome, Paris, 2001, 192 p., contient aussi quelques pages intéressantes (p. 95-117 intitulées « Comment lire Dumézil »), reprises à l'édition de 1985 et qui ont conservé tout leur intérêt.
[4] A. Grandazzi, La fondation de Rome. Réflexions sur l'histoire, Paris, 1991, p. 66 (Histoire), évoque « des rituels comme celui du Cheval d'Octobre, de la déesse de l'Aurore, Mater Matuta, et surtout les indéniables analogies entre le flamen romain et le brahman indien ». Il y voit des « éléments dispersés et résiduels », qui cependant « attestent assez la réalité de cet héritage ».
[5] On désigne ainsi sept plaques de bronze, découvertes en 1444 à Gubbio (Italie), portant un texte en ombrien qui renseigne sur les rites et les cultes de cette petite ville ombrienne, avant que sa religion ne s'efface sous la pression romaine. Ombriens, Osques et Latins sont étroitement apparentés, leurs langues faisant partie de ce qu'on appelle les dialectes italiques.
[6] Cf. par exemple G. Dumézil, Mythe et épopée. III. Histoires romaines, Paris, 1973 (Bibliothèque des Sciences humaines), p. 305-330 (« Mater Matuta ») et, en résumé, La religion romaine archaïque, Paris, 1974, p. 63-75 (« La mythologie perdue : l'exemple des Matralia »).
[7] G. Dumézil, La religion romaine archaïque, Paris, 1974, p. 210-213 ; Les dieux souverains des Indo-Européens, Paris, 1977, p. 168-182 (Bibliothèque des Sciences humaines).
[8] Tite-Live, I, 55, 2-3 ; Denys d'Halicarnasse, III, 69, 5-6 ; Florus, I, 7, 9.
Jacques Poucet
Professeur émérite de l'Université de Louvain et des Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles) ; Membre de l'Académie royale de Belgique
Sources : FEC - Folia Electronica Classica (Louvain-la-Neuve) - Numéro 3 - janvier-juin 2002 folia
La manifestation de soutien à Génération identitaire a permis de démontrer qu’il y a un front de solidarité qui s’est constitué contre l’absurde chasse aux sorcières déclenchée par Darmanin.
Lui et ses semblables, qui se drapent si volontiers dans « les valeurs de la République », feignent d’oublier qu’un peuple a le droit et le devoir de lutter pour son identité. En s’appelant Terre & Peuple, notre mouvement affirme qu’un peuple et sa terre ont un lien d’union charnelle, que nulle idéologie déracinante ne pourra faire disparaître.
On redécouvre le bienfondé et la nécessité des frontières pour se protéger contre la propagation du Covid. Mais est autrement dangereuse la propagation d’une invasion incontrôlée par des gens qui ne peuvent ni ne veulent respecter notre identité et qui sont encouragés par toutes les forces de l’Anti-France.
Lorsque j’ai proposé, à la fin du XXe siècle, d’adopter le mot « identitaire » pour définir ce que nous sommes, je ne pensais pas que sa diffusion serait aussi rapide et aussi large. Aujourd’hui, les sondages montrent que la majorité des Français de sang (et non de papiers) se reconnaissent dans ce mot et approuvent sa signification. C’est un motif d’espoir en ce temps si noir.
Pierre Vial
Fils de l’empereur Henri VI et de l’héritière de Sicile, Frédéric de l’illustre dynastie souabe des Hohenstaufen semble béni, sinon des dieux, du moins de la fortune… pour les amateurs de symbole, il est même baptisé, au début de 1195, dans la même cathédrale Saint Rufin d’Assise où Jean Bernardone l’avait été en 1182. Les deux hommes se rencontreront plus tard, en une époque où le second sera devenu François d’Assise.
Papa Imperator meurt en 1197 et l’orphelin est dépouillé, vivant en pauvre humilié, à Naples. Il y gagne une formation d’autodidacte polyglotte, étant curieux de tout. Pour des raisons politiques, son tuteur, le pape Innocent III, se souvient brusquement de lui en une époque où les candidats au trône de Germanie se bousculent et en 1211, Frédéric passe du statut d’orphelin quasi-miséreux à celui de roi désigné de Germanie.
Quatre ans de conciliabules se passent avant qu’il soit enfin sacré en 1215 en la ville de Charlemagne : Aix-la-Chapelle. À 19 ans, c’est un athlète de taille moyenne (disent les chroniqueurs, ce qui signifie qu’il ne doit sûrement pas dépasser 1,75 mètre).
Ces quatre dernières années, il est devenu lettré, féru de poésie, mais aussi d’arithmétique, d’astronomie (indissociable jusqu’au XVIIe siècle de l’astrologie : l’illustre Kepler et le triste sire Galilée seront engagés comme astrologues). Il devient un expert en fauconnerie. Il est surtout rompu à la pratique des armes et a très vite compris que, si un mauvais arrangement vaut toujours mieux qu’un long procès même gagné, il en est de même en politique : on guerroie quand il est impossible de faire autrement, le mieux étant de négocier. C’est une découverte de génie… qui restera inexploitée, en Europe, pendant près d’un millénaire.
En 1215, il a promis de partir en croisade. Mais le cinquième épisode, débuté en 1218, lui paraît tellement mal engagé qu’il décide de n’y pas prendre part. Certes en 1220, il renouvelle son vœu, alors que les croisés vont d’échec en échec.
En 1219, est arrivé en Terre Sainte, François d’Assise qui rêve, sinon de se faire martyriser, du moins de convertir du mahométan. En cet été de 1219, François discute avec le sultan kurde d’Égypte, neveu de saladin, le très intelligent Malik al-Kâmil, beaucoup moins fanatique que son oncle qui était un fervent adepte du Djihâd, dans sa variété sanglante.
La rencontre de Bari entre François et l’empereur Frédéric date de l’année 1222, durant laquelle François est venu prêcher dans le royaume de Naples. Ces conversations de 1222, singulièrement celles qui ont trait à l’émir d’Égypte, ont alimenté les réflexions de Frédéric, au point de lui faire organiser sa très particulière sixième Croisade, la seule qui ait réussi depuis le triomphe de 1099.
Frédéric II est peut-être cet humaniste tant vanté par les historiens, mais c’est un humaniste étonnamment moderne, très éloigné de ceux de la Grande Renaissance des XVe et XVIe siècles : il consomme énormément d’alcool et de femmes. Outre ses trois épouses, qui lui offriront sept enfants légitimes (dont trois meurent en bas âge, ce qui est la moyenne normale de l’époque), on lui connaît une douzaine de bâtards parvenus à l’âge adulte (et l’on doit supposer l’existence d’une douzaine d’enfants illégitimes morts prématurément).
C’est avant tout un homme très intelligent, pragmatique en matière de politique, de religion et d’administration. Il a compris qu’il valait mieux éblouir qu’effrayer. Il ramène la paix dans ses états par le faste des cérémonies et de ses constructions plutôt que par l’étalage de cruauté comme le font ses confrères rois, papes et empereurs… presque jusqu’à nos jours.
Lorsque les 20 000 mahométans de Sicile s’insurgent, au lieu de les faire exécuter, il les déporte dans les Pouilles où ils font souche. Ce germano-scandinave, qui ne croit pas plus au Christ qu’à Mahomet, est strictement dépourvu d’orgueil racial. On n’a jamais pu déterminer s’il était athée ou vaguement déiste. En tous cas, il réfute les interdits religieux et introduit l’enseignement de l’anatomie à l’Université de Salerne, y autorisant la pratique des dissections de cadavres, interdite aussi bien par le fanatisme mahométan que par le chrétien. Il s’entoure d’une garde berbère (« sarrasine ») et ne sera jamais trahi.
Entre gens intelligents, il arrive que l’on s’entende. C’est ce qui va se passer entre Frédéric et Malik al Kâmil, dont François a longuement parlé à l’empereur. Roi de Germanie, de Sicile, Calabre, Naples et Pouilles, titulaire de la dignité impériale, Frédéric aimerait faire la paix avec les papes qui, après l’avoir excommunié en 1220, menacent de placer ses royaumes en interdit, ce qui reviendrait à déclencher une multitude d’insurrections chez ses sujets les plus fanatiquement superstitieux. Rien de tel, pour calmer l’ire des pontifes que de leur rendre l’accès à Jérusalem.
Quelques mois après la rencontre de François et de l’empereur, le roi dépossédé de Jérusalem Jean de Brienne propose à Frédéric, jeune veuf, la main d’isabelle, sa fille et unique héritière. Le mariage est célébré, à Brindisi, en novembre 1225, Frédéric exigeant d’être nommé « administrateur du royaume » fantôme. En 1228, isabelle meurt à peine âgée de 17 ans ; Frédéric exerce ses prérogatives au nom de leur fils Conrad.
Au début de 1227, par ambassadeurs interposés, l’empereur et Malik al-Kâmil ont conclu une alliance, d’autant plus utile à l’émir du Caire qu’il lorgne le territoire de son frère l’émir de Damas. Ni l’un ni l’autre ne sont naïfs au point de croire aux billevesées sur l’œcuménisme religieux (le nom et l’adjectif sont d’ailleurs parfaitement incompatibles, tandis que foi et fanatisme sont des notions admirablement corrélées, quoiqu’en disent nos modernes hypocrites) ni en la notion d’un dieu unique, étant donnée la multiplicité des candidats au titre. Ils concluent un arrangement pour avoir la paix l’un et l’autre, de façon à mener à bien leurs projets.
Les premiers détachements de Normands de Sicile et de chevaliers de Germanie débarquent en Acre en avril 1227, reprenant en ce printemps quelques places fortes de la côte libanaise (« syrienne », à l’époque). Le pape Honorius III avait menacé Frédéric d’une deuxième excommunication s’il ne partait pas diriger lui-même cette sixième Croisade avant la fin de l’année 1227. Or, en cette année, le pape meurt, remplacé par le neveu d’innocent III, ennemi de l’empereur. Les camps de croisés, en Italie, sont ravagés par une épidémie de choléra. Frédéric déclare vouloir remettre sa participation à la croisade pour l’année suivante. Grégoire IX attise l’agitation guelfe (germanophobe et bigote) en Lombardie et il excommunie l’empereur le 17 novembre.
Le 21 juillet 1228, Frédéric débarque chez son vassal infidèle, le roi de Chypre Hugues de Lusignan, et mâte les barons locaux, en août, par une démonstration de force, sans effusion de sang : c’est la méthode favorite de l’empereur.
Le 7 septembre, son armée débarque à Saint-Jean-d’Acre. Le bon Grégoire IX lance une offensive des troupes pontificales en Campanie et dans les Pouilles… de façon parfaitement ignoble, puisque depuis Urbain II, le pontife de la 1ère Croisade, la doctrine constante de l’Église est de considérer comme sacré le domaine d’un croisé. En outre, le pape interdit aux Templiers, aux Hospitaliers et aux Génois d’aider l’empereur dans sa Croisade. Frédéric s’en moque : il compte sur ses fidèles Chevaliers Teutoniques. Il dirige en novembre 1228 la prise de Jaffa, qui n’est pas suivie du massacre rituel de mahométans : il n’y a pas de légat pontifical pour l’exiger. C’est en cette ville qu’est signé, le 18 février 1229, le traité entre l’empereur et le sultan qui règne désormais sur la Syrie et sur l’Égypte.
L’empereur reçoit pour dix ans la souveraineté sur Jérusalem, Bethléem et la Haute-Galilée, où se niche, à flanc de colline, la ville de Nazareth, tandis que les mahométans gardent, dans la ville sainte, le contrôle de la mosquée al-Aqsa et le Mont Moriah (soit le quartier du Temple). Cet accord jette le pape dans une fureur prodigieuse : les dévots de Mahomet n’ont pas été étrillés en bataille rangée et une partie de Jérusalem leur est laissée, notamment celle qui intéresse au plus haut point les Chevaliers du Temple, respectueusement soumis au pontife. Le 14 mars 1229, Frédéric fait son entrée solennelle à Jérusalem, où il est sacré roi le 16, en l’église du Saint-Sépulcre, boudé, sur ordre du pape, par le patriarche latin et les chevaliers des Ordres militaires.
En juin, il rembarque pour reconquérir son domaine du sud de l’Italie, ce qui est fait dès le mois d’octobre, les troupes pontificales, mal commandées par le cardinal Pélage et le beau-père Jean de Brienne, furieux d’avoir été dépossédé de son titre de roi de Jérusalem, se débandant au moindre combat. En cette fin d’année 1229, les Templiers sont chassés du royaume de Naples-Sicile et leurs biens confisqués en faveur de l’empereur-roi. En août 1230, vaincu militairement, Grégoire IX lève l’excommunication de Frédéric… car même un homme inspiré par un dieu unique ressent parfois quelques frayeurs pour sa personne.
Jérusalem est reprise par les mahométans au début de 1241, puis restituée à l’empereur à la fin de l’année et définitivement perdue en août 1244, où les Turcs massacrent allègrement la quasi-totalité des chrétiens de la ville sainte… c’est une façon comme une autre de se défouler après leur très humiliante défaite enregistrée, en 1243, face aux Mongols. Le 17 octobre 1244, les Turcs écrasent (à sept contre un) les minces forces chrétiennes à La Forbie. Gaza est perdu en 1245. La Terre Sainte échappe aux Roumis jusqu’en 1918.
Frédéric, chef d’État surdoué, ménager du sang de ses sujets et même de celui de ses ennemis, eut le tort d’être trop peu présent dans les Allemagnes et détesté des papes-politiciens. Il fut considéré de son vivant comme un danger public par les grands feudataires de ses États et bien sûr par le clergé catholique. Vingt ans après sa mort, ses héritiers légitimes avaient tous été dépossédés en Sicile, en Germanie et dans les États de la botte italienne.
Pour durer, une dynastie doit être composée surtout de tâcherons dociles aux vraies puissances : les maîtres de la finance ou les pontifes du dogme à la mode. La dynastie souabe disparut immédiatement après avoir atteint son apogée… comme c’est presque toujours le cas dans la triste histoire de l’humanité.
Sic transit gloria mundi
Bernard PLOUVIER
Sources : METAINFOS
COURANT FÉVRIER 2021, NOUS VOUS INFORMIONS DU RECRUTEMENT PAR FACEBOOK DE BEN NIMMO, UN CADRE DE L’OTAN ET DE L’ATLANTIC COUNCIL (FAUX NEZ DE LA CIA), UN ARBRE QUI CACHE LA FORÊT.
UNO, DOS, TRES…
Facebook est appelé par la publication spécialisée Intelligence Online « l’Eldorado des anciens de la CIA ». Le réseau social a déjà recruté outre notre ami Ben Nimmo, des défroqués (officiellement) de l’agence comme Karen Graham (Senior Operations Officer de l’agence de 2004 à 2020), Mike Torrey (9 ans à l’agence et 6 dans des sociétés proches), ou Brian Fishman. Ce dernier est également un ancien de la société américaine de traitements de données de masse Palantir, de la société d’investissement Blackrock.
Surprise, surprise un des membres de l’équipe du Renseignement de la nouvelle administration Biden est la sémillante Milancy Harris qui est membre, allez on devine… Qui est membre de la Cour Suprême de Facebook, le fameux Oversight Board Administration déjà peuplé de proches relations de George Soros.
NOUVELLE PETITE ANNONCE POUR L’EUROPE
C’est toujours IOL qui a repéré une étrange petite annonce de Facebook, pour recruter un Public Policy Manager, Dangerous Organisations basé à Paris, Londres, Bruxelles ou Berlin. Si vous postulez, vous aurez pour tâche d’identifier les organisations considérées comme dangereuses. En particulier tout ce qui concerne « l’extrême droite et les mouvements suprémacistes blancs ». L’annonce ne le stipule pas mais être un ancien de la CIA, de l’Atlantic Council ou de sociétés proches comme Disinfolab ou Saper Vedere dont nous vous parlions début 2019, sera un plus apprécié. Écrire Mark Zuckerberg, Facebook, California, USA, le facteur connaît l’adresse.
Sources : O.d.J.
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