occ

La religion musulmane peut être considérée comme non extrémiste par ses dévots de sexe masculin. La richesse n'est pas prohibée puisque Mahomet lui-même épousa une femme riche; le sexe n'est pas réprimé puisque Mahomet lui-même autorisa et usa de la polygamie; la guerre, défensive et offensive, n'est pas interdite puisque Dieu lui-même s'en sert pour assainir le monde; la hiérarchie sociale est respectée à condition que I'on use des privilèges qu'elle octroie pour faire face aux devoirs qui en sont le revers.

Là où l'Islam s'était établi en maître, I'économique et le technique n'étaient pas tenus pour valeurs suprêmes. D'où la formation de sociétés où des instants et des espaces privilégiés étaient réservés à la jouissance de I'âme en elle-même et d'elle-même en Dieu.

Sans doute est-ce cette atmosphère qui, au premier abord, séduit le voyageur venu de contrées aujourd'hui déséquilibrées, exagérément centrées sur des performances d'ordre intellectuel ou matérialiste.

Malheureusement, cette modération de l'Islam ne s'exerce pas à l'égard de tout le monde.

Les femmes et les esclaves, en particulier, ont reçu d'Allah un statut fort discriminatoire. Quant aux Infidèles, Païens compris, leur sort est d'être exposés à toutes les humiliations.

Pour savoir en quoi consistait exactement, pour eux, le « poids » de la loi islamique, il est indispensable de se reporter aux principes qui en sont les fondements.

Le Coran a inspiré un type de civilisation dont l'orthodoxie repose sur sept notions fondamentales:

1. Dieu (Allah): Il est l'Absolu, c'est-à-dire la Réalité (Haqq), alors que les choses contingentes peuvent être ou ne pas être; il n'y a rien qui soit en dehors de Lui.

2. Le Prophète (Muhammad ou Mahomet en français): Dieu se révèle aux hommes par des Messagers, les prophètes.

3. La prière (Calat): C'est le dialogue entre l'homme et Dieu.

4. L'aumône (Zakat): C'est l'exercice nécessaire d'une certaine charité.

5. Le jeûne (Ciyam): Ni le corps ni le monde ne sont tout; le jeûne permet à l'esprit d'anoblir la matière.

6. Le pèlerinage (Hajj): C'est le retour au sanctuaire primordial, donc aussi au cœur.

7. La guerre sainte (Jihad): Résulte du devoir de défendre et même d'imposer l'Islam. Esotériquement, elle est la lutte contre les ténèbres passionnelles et mentales, contre le culte du monde et du moi, afin d'aboutir au règne de la paix (dar es-salam).

Le message musulman, comme celui des autres religions monothéistes, comporte des éléments contingents (le revêtement humain), qui sont discutables ou condamnables, et une dimension « absolue » qui lui confère son universalité.

pape

RELIGION

« Oui, la religion, aux yeux de Dieu, c'est l'Islam. »

« Et quiconque désire une religion autre que l'Islam... sera, dans l'au-delà, parmi les perdants. »

Coran, 3-19 et 3-85

« O vous qui croyez ! Les idolâtres ne sont que des êtres immondes. Qu'ils ne s'approchent pas de la mosquée sainte, après cette année. »

Coran, 9-28

Le qualificatif donné aux non musulmans -immondes- est le même que donnent les musulmans au cochon.

Aldeeb Abu-Salieh

« Lorsque les mois sacrés expirent, alors tuez ces faiseurs de dieux où que vous les trouviez; capturez-les, assiégez-les, mettez-vous en embuscade pour les prendre. Si ensuite ils se repentent et établissent l'Office et acquittent l'impôt, alors relâchez leur sentier. Oui, Dieu est pardonneur, miséricordieux. »

Coran, 9: 5

« Ceux qui mécroient en nos signes, nous les jetterons bientôt dans le Feu. Chaque fois que leurs peaux seront cuites, nous leur donnerons d'autres peaux afin qu’ils goûtent au châtiment. Dieu demeure puissant, sage, vraiment ! »

Coran, 4: 56/59

« Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et son messager ont interdit et ceux des gens du Livre qui ne se donnent pas comme religion la religion de la vérité, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation sur le revenu des mains et qu'ils se fassent petits. »

Coran, 9: 29

« Un non musulman ne peut épouser une musulmane et le châtiment peut être de 40 coups de fouet ou... la mort, car c'est le moyen le plus efficace pour que le Kafir (I'Infidèle) n'ait même pas l'idée à l'esprit et partant qu'il n'ose pas faire cet acte qui attente à l'honneur de l'islam et des musulmans. »

Coran, 2: 221; 60: 10.

« Il faut se tenir à l'écart des sciences relatives aux religions antérieures à l'Islam et il est interdit d'en discuter. La loi religieuse défend l'étude de toute écriture révélée autre que le Coran. »

« Quand le Prophète vit Omar qui tenait à la main une feuille du Pentateuque, il se fâcha au point de laisser paraître sa colère et il s'écria: « Ne vous ai-je pas rapporté une doctrine claire et nette ? Par Dieu, si Moise vivait encore, il ne pourrait que me suivre ! »

Ibn Khaldun, " al-Muqaddima "

*Apostats:

Le Coran est sévère à leur égard. Dieu leur réserve un énorme châtiment (16: 106). Les légistes musulmans en ont conclu qu'il fallait exécuter l'apostat en vertu de cette sentence prêtée par la Tradition au Prophète: « Celui qui change de religion, tuez-le. »

Choix de Hadith-s, d'après el-Bokhari, p. 263.

Il est reconnu que Mahomet ne se montra pas indulgent envers les tièdes, les libertins, les sceptiques. On les bannissait, on les bâtonnait et même on les exécutait. Un jour le Prophète fit égorger une femme poétesse qui avait écrit sur lui des couplets satiriques !

*Chrétiens:

« Ce sont tous des infidèles, comme le montre le noble Coran... C'est à eux de choisir entre la conversion à l'islam, la capitation ou la mort. »

Ibn Khaldun, " al-Muqaddima "

Les Musulmans admettent bien l'Évangile mais à leur manière « à eux » Non seulement le Coran est tenu pour supérieur puisqu'il s'agit du meilleur récit que Dieu ait fait descendre (sourate 12: 3) mais encore la mort du Christ est réfutée, ce qui abolit sa Passion et le symbolisme de la résurrection à travers la croix.

Tout ce que Mahomet n'a pas avalisé étant déclaré « corrompu », le dogme de l'Incarnation et de la Trinité divine est visiblement condamné, en effet :

« Les Nazaréens disent: Le Christ est Fils de Dieu... Ils imitent la parole de ceux qui avant eux mécrurent. Que Dieu les combatte ! »

Sourate 9: 30

« Ce sont à coup sûr des mécréants ceux qui disent: En vérité Dieu est troisième de Trois. »

Sourate 5: 73

Salué comme Prophète, le Christ est toutefois inférieur à Mahomet parce qu'il n'est qu'un simple annonciateur (nabi) alors que Mahomet est un législateur (rasul).

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Ce dernier est porteur d'une Loi abrogeant en partie la Loi antérieure et qui sera respectée par Jésus lui-même.

N'étant pas mort sur le gibet, le Christ est monté directement au ciel d'où il est redescendu pour voler au secours de l'islam, « il tuera l'Antéchrist et aussi le porc; il répandra le vin et se tournera vers la Mekke pour faire sa prière. Il confirmera la Loi de Muhammed, fera vivre ce que le Coran a fait vivre et mourir ce que le Coran a fait mourir. »

Cette interprétation de Baghdadi répond logiquement à la sourate 5: 47: « Les gens de l'Évangile jugeront avec ce qu'Allah y a révélé. Quant à ceux qui ne jugeront pas avec ce qu'a révélé Allah, ceux-là sont des pervers. »

Après avoir tenté en vain de rallier les juifs et les chrétiens, Mahomet remplaça les versets pleins d'aménité du début de sa prédication par des versets d'avertissements « sévères », voire enflammés de colère:

« O les croyants ! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les Nazaréens: Ils sont amis les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour ami, eh bien, il est des leurs. Non, Dieu ne guide pas le peuple prévaricateur ! »

Coran, 5: 51

Particulièrement virulentes seront les condamnations des Juifs. Un hadith de la Sunna ne va-t-il pas jusqu'à prôner l'extermination ?

« Vous combattrez les Juifs au point que si l'un d'eux se cache derrière une pierre, elle dise: O serviteur, il y a un Juif derrière moi, tue-le ! »

Choix de Hadith-s, op. cité, p. 209

FEMMES ET ESCLAVES

voilée

*Femmes

« Les hommes ont le pas sur elles. »

Coran, 2: 228

« Les hommes sont des directeurs pour les femmes à cause de l'excellence qu'entre eux, Dieu accorde aux uns sur les autres, ainsi que de la dépense qu'ils font de leurs biens… »

(Ainsi une curieuse raison économique, la dépendance matérielle voulue par l'homme, vient-elle au secours de l'initiative divine instituant l'infériorité féminine.)

Coran, 4: 34

« Et l'on ne prescrit jamais à un incapable de faire quelque chose. Le grand savant religieux Ibn al-Khatib a dit que les lois religieuses s'appliquent aussi bien aux femmes qu'aux hommes. Pourtant, il n'est pas directement prescrit aux femmes de les observer, par expresse référence dans le texte, mais implicitement, par analogie. C'est parce qu'elles n'ont aucun pouvoir (par elles-mêmes). »

Ibn Khaldun, " al-Muqaddima "

« Vos femmes sont pour vous comme votre champ. Allez donc à votre champ comme vous voudrez et songez d'abord à vous-mêmes. » (verset 223)

Djabir a dit: « Les Juifs assuraient que celui qui usait de sa femme en se tenant derrière elle avait un enfant louche. C'est à cause de cela que fut révélé le verset: Allez à votre champ comme vous voudrez. »

Les Traditions Islamiques, p. 270, 1892 de l'INALCO

« Vous sont interdites vos mères, filles, sœurs, tantes paternelles et tantes maternelles... et parmi les femmes, les dames, sauf si de vos mains vous les avez obtenues comme esclaves en toute propriété. »

Coran, 4: 23 et 24

« Voici ce que Dieu vous enjoint au sujet de vos enfants: au garçon, une part comme celle de deux filles. »

Coran, 2: 22

Pour la conclusion du mariage, « la condition la plus nécessaire à remplir est que vous acquittiez ce qui vous rend religieusement permises les parties sexuelles de vos épouses. »

Choix de hadith-s, p. 215

« La femme, en se mariant, vend une partie de sa personne. Dans un marché on achète une marchandise, dans un mariage, on achète un champ génital. »

Sidi Khélil, jurisconsulte et médecin légiste

« Femmes, il vous est permis de sortir pour vos besoin » (sic !)

Choix de hadith-s, p. 298

« Prenez des épouses, par deux, par trois, par quatre, parmi les femmes qui vous plaisent—mais si vous craignez de ne pas être justes, une seule, ou des esclaves que vos mains possèdent… »

Coran, 4: 3

Si le nombre des épouses est limité à 4 (mais le mari peut répudier comme il veut et se remarier !), le nombre des concubines ne l'est pas. D'où des harems bien pourvus.

« Quant à celles dont vous craignez l'infidélité, exhortez-les, abandonnez-les dans leurs lits et battez-les. Si elles viennent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles. Dieu demeure haut, grand, vraiment ! »

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Coran, 4: 34

« Qu'aucun de vous ne fustige sa femme (au point de lui endommager la peau comme on fustige un esclave, alors qu'à la fin du jour il coïtera (peut-être) avec elle. »

Choix de hadith-s, p. 281

« Quant à celles de vos femmes qui commettent une turpitude, faites témoigner contre elles quatre d'entre vous. S'ils sont témoins, alors confinez ces femmes aux maisons jusqu'à ce que la mort les achève ou que Dieu leur ouvre une voie. »

Coran, 4: 15

Bien que Mahomet ne soit pas contre toute clémence, le châtiment par lapidation, prévu par l'ancien Testament, reste valable.

Un châtiment qui laisse une chance de vie consiste en cent coups de fouet.

D'une façon générale, c'est la femme qui doit peiner pour l'homme, si elle veut aller au Paradis. Ce n'est que justice puisque sa valeur est congénitalement moindre:

« Abou Sa'id el-Khodri a dit: Le Prophète (à lui bénédiction et salut) n'a-t-il pas affirmé le témoignage de la femme est égal à la moitié de celui de l'homme .Certes oui, répondirent-elles. Cela tient à l'infériorité de son intelligence. » Hadith 52-12, d'après el-Bokhari, se référant à la sourate 2, v. 282

Comme beaucoup d'hommes d'hier et d'aujourd'hui, le Prophète considérait donc les femmes comme des êtres inférieurs. Et comme ces femelles, avant d'acquérir le statut honorable de « mères », sont d'abord des objets sexuels et convoités en tant que tels, il convient de les voiler:

« O ! Le Prophète ! Dis à tes épouses, et à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles. Elles en seront plus vite reconnues et exemptes de peine. Et Dieu reste pardonneur et miséricordieux. »

Coran, 33: 59

battue

Aussi y a-t-il bien une relation de cause à effet entre les recommandations du Coran et l'embastillement des femmes en divers paquetages hermétiques dont l'élégance, la richesse et le confort varient selon les latitudes, les époques et la condition sociale.

Notons encore que si le Coran n'a pas donné de précisions sur la circoncision féminine, cette coutume préislamique a trouvé, en certains pays musulmans, un soutien qui frise le délit criminel (cas de l'infibulation).

Mahomet, naturellement, n'est pas responsable de ces outrances car malgré son état d'esprit patriarcal, il aimait beaucoup les femmes. La soixantaine venue, il continuait à se faire envoyer de jeunes et belles captives dont il savait apprécier intensément le (et les) charme(s).

Afin de justifier sa polygamie privilégiée, Mahomet n'hésitait pas à s'abriter derrière les commandements de l'ange Gabriel. Ce dernier aurait révélé que l'Envoyé de Dieu, en raison de sa situation d'exception, n'était pas limité aux quatre femmes réglementaires. Détail piquant, lorsque la favorite de Mahomet, la jeune Aïcha, fut accusée d'adultère, Gabriel intervint de nouveau pour affirmer qu'elle était innocente. L'incident donna même naissance à 26 versets de la sourate 24 dont voici la quatrième:

« Ceux qui lancent accusation contre des dames, puis ne produisent pas quatre témoins oculaires, fouettez-les alors de quatre-vingts coups de lanière et n'acceptez plus jamais d'eux témoignage. Et ce sont eux les pervers… »

voilées

*Esclaves

En Arabie préislamique, comme dans l'Égypte des Pharaons, le commerce des esclaves était l'une des composantes de l'économie.

La tribu des Qorayshites, d'où est sorti Mahomet, appréciait les esclaves abyssins qu'elle employait éventuellement comme soldats, en cas de nécessité, pour protéger son commerce.

Mahomet a interdit de réduire en esclavage un musulman mais il a permis de continuer cette pratique vis-à-vis des Infidèles ou de ceux, qui, étant esclaves, se convertissent ultérieurement à l'islam.

La sourate de la Vache (27: 221) situe l'esclave musulman entre l'homme libre musulman et l'homme libre infidèle. C'est-à-dire qu'un esclave musulman a plus de valeur qu'un homme libre non musulman.

Le Coran admet que l'esclave n'est pas plus l'égal de l'homme libre que ce dernier n'est l'égal de Dieu.

Coran 39: 26 et 28

L'esclave peut être affranchi. C'est un acte « agréable à Allah »  qui peut servir à laver le propriétaire d'une faute par lui commise.

En principe, la prostitution payante des esclaves femmes est interdite. Celles-ci doivent se donner gratuitement. Et s'il naît un enfant de ces coïts, peu importe car l'enfant n'appartient pas à la mère. Abou-Horeïra rapporte que le Prophète a dit: « L'enfant appartient au maître de la couche. »

Les Traditions Islamiques, p. 368/369, Pér 1892 (6) de l'INALCO

INFIDELES OU MÉCRÉANTS (KAFIR-S)

Ce sont tous ceux qui ne croient pas que le Coran soit descendu du ciel ou qui estiment que d'autres révélations peuvent être égales ou supérieures à celle de Mahomet.

Leur sort est l'enfer et Allah tirera lui-même sur eux par le truchement de ses guerriers.

Coran, 8: 13-14-15-16

Le Dieu qui tue les Infidèles est aussi le plus fort stratège: « Dieu est le meilleur de tous ceux qui stratégient " (Coran, 8: 30). Il invente des ruses pour faire croire à l'ennemi que les musulmans sont faibles et amoindrir ainsi leur vigilance. A l'inverse, il commande à son Prophète de ranimer l'ardeur de ses troupes:

« O Prophète, encourage les croyants au combat. S'il y en a vingt d'entre vous à être constants, ils domineront deux cents; s'il y en a cent d'entre vous, ils domineront mille de ceux qui mécroient. » (Coran, 8: 65).

Au cours de la bataille, aucun prisonnier ne doit être fait: « Il n'est pas d'un Prophète de faire des prisonniers avant d'avoir prévalu sur le terrain. »

Coran, 8: 67, 68

Un tel acharnement explicite cet aveu du Dieu de Mahomet: « Que de cités nous avons détruites ! »

Coran, 7: 4

jihad

* jihad (guerre sainte)

Les versets du Coran n'indiquent pas que la guerre doive être seulement défensive. Habou Hanifa admet carrément le droit d'initiative et le considère même comme un devoir.

Effort collectif, dit « dans le sentier de Dieu », la guerre sainte a grandement servi à la dynamique impérialiste de l'islam.

Mahomet, en effet, se rendit compte très vite qu'un Dieu sans armée est un Dieu qui ne progresse guère. Il trouva, donc, normal de soutenir sa prédication par la force des cimeterres.

En dix ans, il a organisé une quarantaine d'expéditions et a pris part, personnellement, à une trentaine de colonnes et à une dizaine de combats.

Sa victoire à Médine fut acquise par l'élimination, « manu militari », des trois communautés juives de la ville. La dernière de ces communautés, celle des Koretsa, fut liquidée, massacre des hommes, vente en esclavage des femmes et des enfants.

Dans la sourate 61, verset 4, le Coran réaffirme l'amour de Dieu pour ses soldats:

« Allah aime ceux qui combattent en ligne pour sa Cause, comme une forteresse. »

Buts et modalités du Djihad:

« Dans la communauté musulmane, la guerre sainte est un devoir canonique, à cause du caractère universel de la mission de l'islam et de l'obligation de convertir tout le monde, de gré ou de force. C'est pourquoi les pouvoirs spirituel et temporel sont confondus: le souverain peut y consacrer ses forces en même temps. »

Ibn Khaldun, " al-Muqaddima "

Les femmes et les enfants des « non-croyants » peuvent être abattus.

Es-Sa'b ben Djattsama a dit: « Le Prophète passa une fois avec moi à côté d'Al-Abwa ou de Waddan; on lui demanda ce qu'il en était lorsque, dans une attaque nocturne contre des ennemis polythéistes, des femmes et des enfants étaient frappés: Les femmes et les enfants, répondit-il, font partie des ennemis. »

Les Traditions Islamiques d'al-Buhari, p. 309 et 351, 1892 (4) de l'INALCO

« C'est à l'imam à décider du traitement à appliquer (aux vaincus) et il choisit celui qui est préférable pour la religion et l'islam: s'il estime que l'exécution des combattants et l'esclavage des femmes et des enfants valent mieux pour l'islam et ses adhérents, il adopte ce parti en se fondant sur ce qu'a fait Sa'd ben Mo'adh; s'il estime au contraire qu'il est plus avantageux d'en faire des tributaires assujettis au kharadj et que cela est préférable pour augmenter le « fey », qui accroît les ressources des musulmans contre eux et les autres polythéistes, c'est la mesure qu'il adopte à leur égard. "

Abou Yousouf Ya'koub (731-798); auteur hanéfite

« Le Djihad est une obligation d'institution divine. Son accomplissement par certains en dispense les autres...

...Il n'y a pas d'inconvénient à tuer les prisonniers de race blanche non arabe qu'on aura faits. Mais nul ne devra être tué s'il a reçu l'amân (sauvegarde)... "

Al-Qayrawani, mort en 996; juriste malékite

Une révélation opportune de l'archange Gabriel fixa la répartition des biens accaparés selon les pourcentages suivants: 4/5 pour les combattants, 1/5 pour Mahomet et pour les pauvres, soit deux fois plus que la dîme.

Après la victoire musulmane à Khaybar, un autre système fut institué: « Les terres conquises sont prises en totalité par le Prophète qui ensuite les distribue. »

A cette époque-là fut inventée la catégorie des « protégés ». Ce sont des « Gens du Livre », essentiellement des juifs et des chrétiens, qui peuvent continuer à vivre leur foi moyennant certaines obligations et redevances.

Les non musulmans vivant en pays d'islam sous un tel régime de protection

(dhimma), furent, pour cette raison, appelés « dhimmi-s ». C'est la « raïa » de l'empire ottoman.

jihad2

* la dhimma

Les « dhimmi-s » ne sont pas du tout les hôtes choyés d'une accueillante communauté islamique mais des citoyens de seconde zone auxquels on fait la grâce de ne pas les tuer, les déposséder ou les expulser de leur propre terre à condition qu'ils se laissent dominer.

Le maître musulman se réserve le droit de rompre le contrat de dhimma unilatéralement et selon son bon plaisir, ce qui relègue les assujettis dans un climat d'insécurité permanente. Le Coran peut justifier une telle attitude puisque « la terre appartient à Allah et à son Envoyé ». Laisser leur terre natale aux non musulmans est donc pure générosité, un luxe dont on peut, à tout moment, s'abstenir !

* Servitude des dhimmis-s:

En tant que non musulmans, les « dhimmi-s » sont automatiquement des êtres impurs:

« Les Infidèles ne sont qu'impureté. »

Coran, 9: 28

En conséquence, les « dhimmi-s » n'ont pas le droit de s'établir sur les terres sacrées de l'lslam:

« D'après Malik, il est interdit aux non musulmans de s'établir non seulement dans le Hedjaz mais en tout point de la péninsule arabique. »

Par contre, les « dhimmi-s » ont le droit de subir les humiliations:

« Le musulman qui serre la main d'un dhimmi doit... procéder aux ablutions rituelles pour se remettre en état de pureté. »

Fattal, p. 368

« Un musulman ne doit pas servir de masseur à un juif ou à un chrétien; il ne doit ni jeter leurs ordures, ni nettoyer leurs latrines: le juif et le chrétien sont en effet plus désignés pour ces besognes, qui sont des travaux vils... »

Ibn Abdun, juriste malékite, Séville, au début du Xlliéme

Quant aux églises, comme les synagogues, elles sont en principe interdites en pays d'islam en vertu de la tradition coranique se référant à cette parole du Prophète:

« Point d'église dans l'islam. »

« Les Musulmans sont d'accord pour défendre aux juifs et aux chrétiens de construire des synagogues et des églises dans les villes fondées par les Mahométans. . .

Même quand la conquête des Musulmans a eu lieu par voie de capitulation et de traité et qu'on a laissé aux juifs et aux chrétiens leurs édifices religieux, même alors Omar a posé la condition qu'ils n'en construiraient pas de nouvelles dans le pays capitulé, à plus forte raison dans les villes d'origine musulmane.

Et quand ce sont des pays conquis par la force (sans capitulation: Les provinces de l'Euphrate et de l'Égypte sont dans ce cas) et que les Musulmans y élèvent des villes, ceux-ci ont même le droit de leur enlever leurs synagogues et églises déjà existantes, de manière qu'il ne demeure plus ni synagogue ni église, à moins qu'un contrat n'ait accordé cette autorisation. »

Ibn Taimiya, légiste hanbalite, mort en 1327 (in Bat Ye'or, p. 167/8)

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Pour que l'infidèle bénéficie de la protection accordée par la dhimma, il doit être en mesure de délier sa bourse, d'acquitter des impôts et taxes dont les plus célèbres sont le « haradj » et la « djizya ».

Le « haradj » est l'impôt qui frappe la terre du « dhimmi »: Il exprime le droit de la communauté musulmane (umma) sur les terres des autochtones non musulmans. C'est « le droit inaliénable octroyé au vainqueur, par Allah, sur le sol du vaincu. »

La « djizya » est la capitation, c'est-à-dire l'impôt dit des nuques, des têtes ou des cous. Elle concerne les adultes mâles.

D'une manière générale les redevances étaient, comme de nos jours, impopulaires. L'orgueil arabe, écrit Ibn Khaldun, ne les supportait pas.

Mais, pour l'Infidèle, l'humiliation est d'autant plus pénible que la « djizya » n'est pas un impôt comme les autres mais un instrument de soumission le frappant tout spécialement. Elle revêt un caractère infamant dans la mesure où le fisc requiert des contribuables un état d'humiliation recommandé par la sourate 9, verset 29, du Coran.

Le reçu de la « djizya », parchemin porté au cou ou sceau scellé sur le poignet ou !a poitrine, servait de passeport. Un « dhimmi » voyageant sans ce reçu pouvait être mis à mort.

Cette coutume de faire payer l'Infidèle pour sa survie légalisa les abus et les extorsions d'argent et finalement ruina beaucoup de ceux qui étaient tombés sous la domination islamique.

Nous voyons, dans la symbolique de la « djizya », l'origine de l'aliénation du « dhimmi ». Le vaincu est obligé de payer au vainqueur le droit de vivre sur son sol et le produit de son labeur n'est pas indifféremment affecté aux charges de l'État mais il est destiné à financer le djihad et à consolider ses acquis.

Ainsi le « dhimmi » travaille pour renforcer le pouvoir qui l'opprime et pour une communauté dont il est exclu.

tolerance

Bien évidemment pas d’amalgame, pas de stigmatisation de qui que ce soit. Simplement des textes et des faits d’actualité.

Alors, après cette recension non exhaustive de textes islamistes, est-il encore besoin de choisir entre Athènes et la Mecque?

J.P. Lorrain

Sources:

Ce texte est principalement tiré du livre de Anne Yelen "KOSSOVO 1389-1989" paru aux éditions l'Age d'Homme en 1989.

"le Coran" trad. de Muhammed Hamidullah, Club Français du Livre, 1971

"Les Traditions Islamiques d'Al-Buhari (El-Bokhari)", trad. de Houdas et Marçais, ELOV, 1903-1914.

"Choix de hadiths, d'après El-Bokhari", trad. Bousquet, Fasquelle 1964.

"Discours sur l'histoire universelle (al-muqaddima)", par ibn Khaldoun, trad. V. Monteil, Beyrouth 1967-1968.

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