Il fût un temps où regarder une série télévisée était un bon moyen de s’extraire des tracas de toutes natures et des débats idéologiques qui traversent la société. A voir certains épisodes de séries diffusés récemment à la télévision, cette époque semble révolue. Sous couvert de divertissement, l’heure est à l’endoctrinement à l’idéologie woke et à la propagande pour le nouvel ordre diversitaire. Les quelques exemples que nous vous livrons en témoignent.
Alex Hugo : un homme armé en vaut deux
En septembre 2019, l’Observatoire du journalisme revenait sur un épisode de la série « Alex Hugo » diffusé sur France2 le 11 septembre de cette même année. Nous soulignions que ce « divertissement » était clairement engagé en faveur de l’immigration clandestine, et farouchement hostile aux militants de Génération identitaire, qui ont pourtant chèrement payé pour avoir attiré pacifiquement l’attention de l’opinion publique sur les frontières passoires de la France.
Tout dans cet épisode aboutissait en effet à un manichéisme affligeant :
- le réalisateur mettant en scène un militant du respect des frontières, armé d’un fusil, sous-entendu : ces individus sont dangereux
- des migrants vu par le prisme unique de la vulnérabilité, une altérité totalement passée sous silence.
Mais cela n’était qu’un avant-goût de ce que nous allions découvrir par la suite devant l’étrange lucarne.
La lutte des classes : le voile islamique qui sauve
En 2019 sortait un film réalisé par Michel Leclerc intitulé « La lutte des classes ». Ce récit de la vie d’un couple, présentant toutes les caractéristiques des bourgeois bohèmes, atterris dans une banlieue de l’immigration, contient une scène culte.
C’est ainsi que le réalisateur arrive à présenter positivement un morceau de tissu, qui est pourtant représentatif d’une conception rétrograde et archaïque de la femme et d’une vision islamique de la société. Un bel exploit.
L’école de la vie, « wallah sur l’coran »
Sur le service public de télévision (France 2), nous pouvons avec la série « L’école de la vie » suivre un jeune enseignant d’histoire-géographie exerçant dans un lycée. Il est « très apprécié de ses élèves » selon le biopic. Au cours d’un échange en classe sur le sort des tirailleurs sénégalais qui ont officié dans l’armée française, un élève fait part de son exaspération en raison de la critique continuelle de la colonisation. Il est à la satisfaction générale remis à sa place par le professeur :
« il faut comprendre que cela a été dramatique pour lesquels (sic !) comme tu dis on a apporté la civilisation ».
Bien sûr, l’élève contestataire ne pouvait ensuite que proférer une grosse insulte raciste (« va manger ta banane »), en s’adressant à une élève noire. Il est renvoyé manu militari de la classe par le professeur exaspéré.
Chacun aura compris à ce stade où se situent les « bas du front ». Un bel exemple de disqualification par association : celui qui conteste la présentation totalement victimaire de la colonisation est non seulement raciste, comme en témoigne son insulte à l’encontre d’une camarade de couleur. Il a également des liens avec la mouvance néo nazie. Sous-entendu, ceux qui ne souscrivent pas à la vision totalement négative du professeur de la colonisation sont dangereux.
Le danger représenté dans la série Alex Hugo sous la forme d’une arme en bandoulière portée par un militant de Génération identitaire prend ici la forme d’accointances avec des nostalgiques du 3e Reich. Du reductio ad hitlerum tout en finesse…
Demain nous appartient : le catéchisme woke
Mais nous gardons le meilleur pour la fin. « Serpico » nous fait partager sur Twitter une nouvelle pépite de la série, « Demain nous appartient » sur TF1. On y entend dans un épisode diffusé récemment une élève réciter laborieusement dans la cour de récréation le parfait catéchisme woke :
« Oui, c’est moi, la meuf qui a pété un câble ce matin avec l’autre. Je m’appelle Angie Diallo et j’en ai marre de ne pas me retrouver dans nos programmes. L’éducation nationale n’en a rien à foutre de nos individualités. Leurs programmes ont été créés par et pour des hommes blancs, cis hétéros qui nient nos différences. Seulement aujourd’hui la société a changé, alors plus question de s’écraser, les minorités méritent d’être reconnues, étudiées et célébrées (des élèves commencent à applaudir la passionaria de la woke culture). Je sais que parmi vous certains n’osent pas s’affirmer, des gays, des lesbiennes, des non binaires qui comptent chaque jour laisser abandonner le bac (?) pour enfin se sentir libre d’être qui ils sont. Sauf qu’aujourd’hui la diversité c’est la norme et je refuse que de vieux boomers nous invisibilisent. Que ceux qui sont d’accord avec moi me rejoignent. (cris d’enthousiasme d’élèves visiblement fortement « conscientisés »). On veut étudier des auteurs noirs, gays, non binaires, des femmes issues de l’immigration ou du métissage, bref des gens qui nous ressemblent ».
Tout y est, la critique en règle et décomplexée des hommes blancs, la présentation des minorités ethniques et sexuelles comme le nouveau modèle à « célébrer », la volonté de changer les références culturelles dans un but de rééducation. On reste confondu devant une telle accumulation de clichés et de caricatures.
Dans cette lutte pour l’instauration d’un nouvel ordre diversitaire, il y a ceux qui tirent les ficelles, les scénaristes obsédés par l’idée de « faire passer un message », et les idiots utiles, celles et ceux qui relaient servilement un discours que l’on peut qualifier de « remplaciste ». Nous aurions pu parler de la culture woke également omniprésente sur le site de streaming Netflix, mais un article n’y suffirait pas.
Du grand art… Qui pensait se distraire se fait rééduquer…
Source : © Observatoire du journalisme (Ojim) 2012-2021.