Une affaire extrêmement inquiétante vient d’éclater en Russie qui montre les connivences entre la diaspora ouzbèke et le Renseignement britannique.
Tout a commencé il y a quelques semaines quand Vatandoch Usman Baratov, chef de la communauté ouzbèke en Russie, a été arrêté à Moscou suite à de multiples déclarations ridiculisant les militaires russes participant à l’opération militaire spéciale et plus généralement l’ensemble des Russes.
Ces déclarations avaient provoqué un scandale, le vice-président de la Douma Piotr Tolstoï avait fait une intervention remarquée :
«Toutes ces diasporas nationales, communautés et communautés ne sont rien d’autre que des structures mafieuses légalisées. En quoi ces «compatriotes» sont-ils meilleurs que les mêmes, mais corses ou siciliens ? Ils soudoient également les autorités locales, «excusent» leurs propres militants, «protègent» les entreprises semi-légales et intimident tout le monde.
Il est temps de mettre fin au libéralisme interethnique. Il ne devrait pas y avoir de place en Russie pour des structures parallèles dotées de leurs propres lois, coutumes et autorités. Uniquement le strict respect des normes de la législation et du comportement russes. Dans tous les autres cas, l’État réagit immédiatement et durement».
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Baratov a immédiatement été envoyé en prison par un juge dans l’attente de son procès où il risque jusqu’à 5 ans de prison.
Ceci aurait pu être une affaire «normale» où un immigré crache dans la soupe, mais elle a pris une tournure spéciale quand Baratov, sans doute peu intéressé par passer plusieurs années en prison, a proposé aux FSB de collaborer pour révéler certaines choses en échange, on peut l’imaginer, de «clémence».
C’est ainsi que Baratov a admis avoir collaboré avec les renseignements militaires britanniques.
Il a déclaré avoir eu un premier contact, à l’ambassade britannique de Moscou, avec un attaché militaire qui lui avait proposé un salaire et un accès facile à la citoyenneté britannique avec émigration ultérieure, en échange de sa collaboration pour «orienter» les ouzbèkes de Russie dans une direction souhaitée. En d’autres termes, pour que les ouzbèkes puissent servir à déstabiliser la Russie de l’intérieur sous la direction des Britanniques.
Ensuite Baratov a rencontré à plusieurs reprises à Istanbul des personnes qui se sont présentées à lui comme étant des officiers des renseignements militaires de Sa Majesté.
L’essence du travail de Baratov était de promouvoir les droits de la diaspora ouzbèke en Russie en divisant les Ouzbekes en «bons» et «mauvais». Les «bons» étant les plus malléables prêts à défendre ce qu’ils considéraient être leurs intérêts en Russie par des méthodes énergiques.
Baratov devait ensuite organiser pour les «bons» Ouzbèkes l’acquisition rapide de la nationalité russe en prenant en charge les formalités, éventuellement fournissant des juristes pour faire les dossiers, etc.
Ensuite il était prévu un regroupement de ces «bons» nouveaux russes, fin mars 2024. Tous les autres détails sont classés secrets mais on peut facilement imaginer ce qui était prévu, les services britanniques ayant une excellente expérience de la déstabilisation des pays refusant leur diktat. Et fin mars 2024 sera marqué par la ré-élection de Vladimir Poutine, il est évident que de nombreuses manifestations de l’opposition seront organisées. On peut donc imaginer que les ouzbèkes auraient eu un rôle important dans ces évènements…
On peut facilement supposer que ce qui est possible pour les ouzbèkes l’est également pour les Tadjiks, Khirgyzes, etc, dont le nombre à Moscou oscille entre le chiffre officiel (1,3 million) et une estimation plus réelle en tenant compte des illégaux (3 à 4 millions). Une 5ème colonne très structurée, avec donc l’encadrement par les services occidentaux.
Un très net durcissement de la lutte contre l’immigration illégale est en cours, des milliers sont expulsés chaque jour. La révision de l’attribution de la nationalité (actuellement en tant qu’ancien pays soviétique, rien de plus facile) est également en cours ainsi que les modalités de suppression de la nationalité russe pour tout crime.
D’autres mesures sont en discussion pour contrer les opérations des services étrangers, mais elles ne seront bien entendu pas rendues publiques.
Il est parfaitement établi que le but des pays occidentaux en Russie n’a pas changé : Déstabilisation et renversement de leur bête noire, Vladimir Poutine. Il est clair que des troubles fomentés «à l’arrière» par les immigrés ouzbèkes ou autres pendant que les plus compétents des nôtres sont «au Front» pourraient avoir de sérieuses conséquences. C’est en partie dans cette optique que plusieurs organisations civiles de citoyens voient le jour comme par exemple «la Communauté Russe» dont je vous parlais il y a quelques jours.
La manipulation des immigrés par l’opposition avait été évoquée il y a plusieurs années dans certains cercles, cette idée avait été accueillie par des ricanements. Nous y sommes.
Boris Guennadevitch Karpov
source : Rusréinfo