Le XXIe siècle sera le plus crucial de l’histoire de l’Europe. L’incapacité de répondre aux problèmes des migrations massives vers l’Europe et de défendre les Européens sur la scène mondiale met en évidence les faiblesses de l’Union européenne dans sa forme actuelle. À l’avenir, il est crucial pour l’Union européenne de changer de manière à pouvoir gérer ces crises de manière beaucoup plus efficace. L’Europe doit se diriger vers une Europe politique, c’est-à-dire une fédération européenne.
Bien souvent, les authentiques patriotes européens sont pris en étau entre deux grands mouvements. Un courant nationaliste dépassé, chauvin et souverainiste, à droite et plutôt antieuropéen. Et un courant antinational, globaliste et ethnomasochiste, à gauche et pro-Union européenne. Nous retrouvons également la critique de ce phénomène dans le concept d’hespérialisme de David Engels, lui aussi partisan d’un patriotisme européen.
Qu’est ce que la nation européenne ?
Le mot « nation » est formé à partir de la racine indo-européenne « gen- » au sens de lignée. La nation, c’est donc le regroupement de la même souche. Ainsi, ne pas avoir une conception ethnique de la nation est une construction mentale allant à l’encontre de la réalité.
À partir de cette définition, nous caractérisons l’Europe des nations. L’Europe contient ses nations et surtout les précède. Bien qu’élargie à toutes les nations européennes, une souche commune ; bien que les langues aient évolué, une linguistique indo-européenne. C’est aussi la même anthropologie : la Grèce antique, l’auguste Rome républicaine, le paganisme puis le christianisme.
La confusion du sens de la nation provient des philosophes français, des Lumières et de l’universalisme. Aucune nation n’est le fruit d’une immigration perpétuelle. La nation, c’est un peuple basé sur le sang, auquel s’ajoute une mémoire collective. Cette communauté unique se rassemble sur un territoire commun qui devient son Heimat, son espace, fruit d’un enracinement multiséculaire. Ainsi, c’est par la redéfinition claire des concepts que l’Europe pourra à nouveau faire face au monde, que l’on pourra faire émerger une Europe politique. Il y a déjà 2500 ans, c’est Héraclite qui affirmait que les « Europaioi » aimaient la liberté et honoraient la bravoure. De Salamine, aux champs Catalauniques, à Vienne, à Lépante, des hommes se levèrent pour défendre la civilisation européenne. Nous avons un devoir vis-à-vis de cet héritage.
Europa – Youth – Reconquista.
Aujourd’hui, l’un des moyens de débloquer la situation et de dégager une dynamique pour notre camp est de viser l’unité européenne de nos milieux et également de réfléchir aux moyens de peser sur le Parlement européen. La ligne identitaire est faible dans le cadre d’une élection nationale. En revanche, dans le cadre d’une élection européenne à la proportionnelle, le paradigme change, c’est plus profitable pour les jeunes mouvements. Cela se valide par les exemples, comme le parti Pirates, ou mieux, les Verts. Nous devons prendre exemple sur l’intelligence politique des Verts. Au niveau politique, leur succès est relativement faible. En revanche, au niveau métapolitique, le Vorfeld vert est puissant. Ils ont réussi à imposer leurs thèmes et leur vocabulaire. Les Verts disposent d’une solide entente au niveau européen entre leurs différents Vorfeld nationaux. Il y a une intégration de ces Vorfelds nationaux au niveau européen. D’ailleurs, les Verts ont d’abord agi au Parlement européen. Nous devons nous inspirer de ces moyens.
Le changement en Europe passe par une évolution des mentalités. L’évolution des mentalités passe par le Vorfeld. Le véritable pouvoir est à l’université, à la télévision, sur internet, dans les médias. Nous devons produire, établir et propager les idées et les concepts. Il est nécessaire d’avoir un travail constant sur le concept de remigration, sur l’Europe et d’autres. Nous devons travailler en direction d’un Vorfeld, c’est-à-dire d’un travail commun : la structuration des réseaux, des contacts, le travail commun permettra à terme de faire émerger une structure métapolitique œuvrant dans ce but. Nous devons proposer une alternative cohérente.
L’Europe, en tant qu’entité politique, réussira là où la France, l’Allemagne, l’Espagne sont impuissants. Nous avons besoin d’un empire européen. Une Europe digne de ce nom, c’est-à-dire héritière de la Grèce antique, de l’Empire romain, du Saint-Empire romain germanique, de l’Empire napoléonien, de l’Empire allemand de Bismarck et de l’Empire austro-hongrois. En réfléchissant à notre matrice civilisationnelle, nous redevenons ce que nous sommes : des Européens, fruits d’une glorieuse civilisation vieille de plusieurs milliers d’années.
Matisse Royer
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Source : Breizh-info.com - 02/08/2024