Certains de mes amis, chagrinés par mes réticences dirimantes à l’égard de C News, me disent que c’est quand même « moins pire » que BFMTV, LCI, France Info TV. Confortés par certains invités – qu’on ne voit guère ailleurs, c’est vrai – de Pascal Praud et de Christine Kelly, voire de Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, Morandini, ils en oublient qu’on a droit au pâté de cheval et d’alouette…
Pour être honnête, je me suis astreint, sur une semaine, à suivre les programmes de la chaîne : “la Matinale”, “Punchline”, “Morandini Live”, “Face à l’info”, “Midi News”, “Ça se dispute”, “L’Heure des pros”, “La belle Equipe”, “D’accord pas d’accord”, “90 Minutes Info”, etc. Et alors ?
Alors C News, c’est le Muppet Show. Avec des personnages récurrents (journalistes, consultants, supposés experts) qui n’ont rien à envier à ceux de la célèbre émission vedette américaine de 1976 à 1981 (et diffusée en France à partir de 1977) : Piggy, Fozzie, Rizzo, Gonzo, les incontournables vieux pépés Statler et Waldorf, etc. Des exemples ? Si vous voulez. Laurence Saillet, ex-UMP, ex-LR, devenue une sorte de porte-parole fadasse de la macronie, méchante comme une peste à l’égard de tout ce qui est RN ou zemmourien. Et puis la palanquée de has been qui continuent de commenter l’actualité en ressassant leurs expériences passées et surtout dépassées. Comme Christian Prouteau, hors circuit, mais toujours prêt à donner son avis. David Le Bars, commissaire de police bien propre sur lui, convenu et convenable, incapable d’appeler un chat un chat et une racaille une ra- caille. Jean-Louis Burgat, donné comme journaliste et d’une platitude qui ne l’empêche jamais de trouver des explications complaisantes aux agissements des voyous des zones de non-France. En parlant des deux vieux grincheux du Muppet Show, Statler et Waldorf, comment ne pas évoquer Jean-Claude Dassier, ce « monsieur-je-sais-tout » qui ne sait pas grand-chose, déverseur de banalités livrées de manière bougonne. Et aussi Philippe Bilger, bafouilleur brouillon (et qui a requis contre Présent jadis). Et encore Georges Fenech, dont on nous présente dix fois par jour le livre sur les islamo-terroristes du 13 novembre 2015. Et Philippe Guibert, grosse chattemite sous lequel on sent l’ancien collaborateur du sans-culotte Marc Ayrault (la caque sent toujours le hareng). Un incertain Me Jean-Yves Le Borgne, se décrivant comme « un gaulliste de gauche » (ce qui est additionner les défauts soit dit en passant), dont on se demande s’il n’a pas un pébroque coincé quelque part. Et le tout-venant. Karim Zeribi, roi des faux derches, toujours touchy quand on titille l’islam. Laurent Joffrin, qui tourne à la vieille chose marxiste. Jean Garrigues, filet d’eau tiède dans de l’eau froide, chantre de la bienpensance et du politiquement correct. Gérard Leclerc, politiquement frileux comme une vieille fille, sans vraie colonne vertébrale. Jérôme Béglé, directeur-adjoint de la rédaction du Point (parfois lucide, mais trop craintif pour aller jusqu’au bout de ce qu’il comprend). L’ex(?)- trotskard Julien Dray, le joufflu LREM Bruno Bonnell, le PS Doucet, mou comme une chiffe, le communiste Olivier Dartigolles, etc., tout un petit monde (à quoi il faudrait ajouter les clonardes LREM, parfois girondes ma foi, qui psittacisent la pensée du gourou élyséen) se défoulant à loisir contre ce qu’ils appellent l’ « extrême droite » (Pascal Praud essaie parfois de les contenir, mais sans grand succès). Avouez que ça fait quand même une sacrée engeance à se coltiner, même épisodiquement, pour avoir le plaisir d’écouter Charlotte d’Ornellas, Gabrielle Cluzel, Mathieu Bock-Côté (qui est tout simplement excellent), William Goldnadel, et une poignée dispersée et disparate de vaillants petits soldats. Mais cela n’engage que moi bien sûr…
Alain Sanders - Présent