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Dictature… le mot semble certes, un peu fort comparé aux régimes qui en sont ou qui en furent. Pourtant, la liberté de parole se réduit comme une peau de chagrin et les conséquences pour qui ose tenir des propos qui ne siéent pas à la bien-pensance sont bien réels. L’icône de hard-rock Alice Cooper en a récemment fait les frais.

Dans une longue entrevue pour le blog musical Stereogum, il a été questionné sur les positions d’autres artistes proches de lui sur le genre et les transitions sexuelles. Il a donc fourni son opinion personnelle, une opinion somme toute assez banale, partagée par un grand nombre de citoyens de par le monde.

Or, il n’en fallait pas plus pour que se déchaîne la furie du net. « Les propos choc », « Alice Cooper a défrayé la chronique », « Un mépris évident des personnes trans », « propos haineux », « tirade anti-trans » etc… Une indignation totalement ahurissante au regard des propos tenus.

Face à la levée de boucliers des militants de la communauté LGBT, la marque cosmétique Vampyre a annulé son partenariat avec le chanteur américain (la promotion d’une gamme de maquillage gothique prévue à l’automne avant Halloween).

 

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À la lumière des récentes prises de position D’Alice Cooper, nous mettons un terme à notre collaboration maquillage. Nous sommes du côté des membres de la communauté LGBTQIA+ et pensent que tout le monde devrait avoir accès au soins. Toutes les pré-ventes seront remboursées. Vampyre Cosmetics

Ayant vu les réductions et les commentaires transformés de cette entrevue, et pour que les lecteurs puissent se faire leur propre idée, nous retranscrivons ci-dessous la partie intéressée dans son intégralité.

 

Réflexions sur la sexualité et le genre (1974-)

STEREOGUM : Dans une interview de 1974 avec SPEC, vous aviez donné des réponses vraiment avant-gardistes aux questions relatives à la sexualité et au genre. Vous aviez dit « À l’avenir, tout le monde sera bisexuel » et vous aviez défini avec précision la pansexualité, entre autres choses. Vous aviez aussi dit : « Beaucoup d’hommes se maquillent, c’est une tradition théâtrale, cela n’a rien à voir avec la sexualité. »

Récemment, certains de vos collègues de rock théatral – Paul Stanley et Dee Snider – ont parlé de l’identité de genre, qualifiant les soins axés sur l’affirmation de genre pour les enfants de « mode triste et dangereuse ».

En tant que personne qui a très tôt joué sur le sujet du genre, savez-vous ce qu’ont dit certains de vos contemporains avant de revenir sur leurs pas ?

COOPER : Oui. Je comprends qu’il y ait des cas de transgenres, mais je crains que ce ne soit aussi une mode, et je crains qu’il y ait beaucoup de gens qui prétendent être ceci simplement parce qu’ils veulent être cela. Je trouve que cela est une erreur quand vous avez un enfant de six ans qui n’a pas encore d’idées claires. Il veut simplement jouer, et vous le confondez en lui disant : « Oui, vous êtes un garçon, mais vous pourriez être une fille si vous voulez l’être. »

Je pense que c’est très déroutant pour un enfant. C’est même déroutant pour un adolescent. Vous êtes encore à la recherche de votre identité, mais maintenant voici ce qu’il se passe : « Ouais, mais vous pouvez être ce que vous voulez. Vous pouvez être un chat si vous voulez l’être. » Je veux dire, si vous vous identifiez comme un arbre… « Allez! Dans quoi sommes-nous, un roman de Kurt Vonnegut? » C’est tellement absurde, c’en est vraiment arrivé à un sommet d’absurdité.

Toute cette histoire de wokisme … Personne ne sait répondre à la question suivante. Peut-être le pouvez-vous : qui établit les règles ? Y a-t-il un immeuble quelque part à New York où les gens s’assoient tous les jours et disent: « Nous ne pouvons plus dire “mère” maintenant. Nous devons dire “personne qui accouche”. Faites-le savoir immédiatement.» Qui est cette personne qui établit ces règles? Je ne comprends pas. Je ne suis pas de la vieille école sur la question. Je suis logique.

Nous en sommes maintenant arrivé à un point où c’est risible. Si quelqu’un a essayé de faire valoir son point de vue sur la question, ça s’est transformé en une vaste comédie. Je ne connais pas une seule personne qui est d’accord avec le wokisme. Pas une seule personne. Tous ceux à qui je parle me disent : « N’est-ce pas stupide? » J’y vais  : « Eh bien, je respecte les gens. Je respecte les gens et ce qu’ils sont, mais je ne vais pas dire à un garçon de sept ans : “Va mettre une robe parce que tu es peut-être une fille”, et il répondra : « Non, je ne suis pas un garçon. »

Ce que je dis c’est de laisser au moins les gens prendre conscience de qui ils sont sexuellement avant de commencer à penser s’ils sont  garçon ou fille. La plupart du temps, je vois les choses de cette façon, d’une façon logique : si vous avez ces organes génitaux-ci, vous êtes un garçon. Si vous avez ces organes génitaux-là, vous êtes une fille. Il y a une différence entre dire « Je suis un homme qui est une femme, ou une femme qui est un homme » et vouloir être une femme. Vous êtes né homme. D’accord, c’est donc un fait. Vous avez ces choses-ci. Maintenant, la différence est que vous voulez être une femme. Ok, c’est quelque chose que vous pouvez faire plus tard si vous le souhaitez. Mais vous n’êtes pas un homme né femme.

 

STEREOGUM  : Je ne pense pas que les parents encouragent le doute dans l’identité de leurs enfants. J’espère simplement qu’ils écoutent leurs enfants et qu’ils trouvent des pédiatres qui prodigueront les soins appropriés.

COOPER : Ben, moi je peux voir certains profiter de tout ça. Un homme peut entrer dans les toilettes des femmes à n’importe quel moment et dire simplement : « Je me sens femme aujourd’hui »… Il profite simplement de cette situation. Eh bien, c’est ce qui va se produire. Quelqu’un va se faire violer, et le gars va dire : « Eh bien, je me sentais fille ce jour-là, puis je me suis senti comme un mec. » Où est la limite ?

 

Audrey D’Aguanno

Crédit photo :DR

Source : Breizh-info.com - 4 septembre 2023

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