Le 8 février, un flash du Parisien nous informait qu’« alors qu’un recueillement est prévu comme chaque année pour l’anniversaire de la mort de l’écrivain d’extrême droite, un tag à la peinture noire a été découvert sur sa stèle située dans le cimetière de Charonne à Paris (XXe) ».
La veille, lorsque les membres de la courageuse et dynamique Association des Amis de Robert Brasillach — qui s’est attelée depuis quelques années à la réédition des ouvrages, en dernier lieu son Corneille et Comme le temps passe…, du poète assassiné le 6 février 1945 (1) — s’étaient recueillis après une messe autour de sa sépulture, celle-ci était vierge de toute dégradation. Mais ils avaient été frappés par la présence sur les murs environnants du nombre d’affiches dénonçant le fantasmatique fascisme assassin.
Les nervis qui, en ce 80ème anniversaire de l’exécution de Brasillach sur ordre exprès de Charles de Gaulle, lequel, malgré l’intercession de nombreux écrivains — dont François Mauriac et Albert Camus… mais pas Montherlant —, estimait que plus grand est le talent, plus grave est le crime (propos cité par Alain Peyrefitte dans sa trilogie C’était de Gaulle, éd. de Fallois), ont-ils été tacitement encouragés par la mairie de Paris ? Le Parisien rapporte en effet que « le cimetière de Charonne est la propriété de la Ville qui voit d’un très mauvais œil ces rassemblements fascistes [sic] », même s’ils n’ont jamais été à l’origine d’une quelconque échauffourée. L’an dernier, Gérald Darmanin régnant Place Beauvau, c’est au contraire l’ultra-gauche qui avait sévi. Ce qui n’empêcha pas l’interpellation des présents autour de la sépulture… qui durent évidemment être très vite relâchés, puisqu’ils étaient les agressés et non les agresseurs.
Où s’arrêtera la furie des profanateurs ? Après la dégradation dans la nuit du 30 au 31janvier du caveau familial des le Pen au cimetière de La Trinité-sur-Mer (1), puis la stèle de Robert Brasillach, la prochaine cible des néo-épurateurs sera-t-elle au cimetière de Bourg-la-Reine la tombe du colonel factieux Jean-Marie Bastien-Thiry, instigateur en août 1962 de l’attentat (raté) du Petit-Clamart et dernier condamné à mort fusillé en France, le 11 mars 1963 au fort d’Évry, après avoir été radié de la Légion d’honneur ?
« Le respect des morts est ce qui distingue la civilisation de la barbarie », avait déclaré Bruno Retailleau après le scandale de La Trinité. Mais chaque jour nous ramène davantage vers les temps obscurs.
Camille Galic
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Source : le Nouveau Présent - 9 février 2025