L’islamisme vient de déclarer une guerre sans merci aux croisés de l’Occident : « Tuez les mécréants partout où vous le pourrez, notamment les « sales et méchants Français ».Nous voici avertis. Le Quai d’Orsay vient de publier une liste de trente pays où les Français ne sont plus en sécurité : la totalité du Sahel, du Maghreb, du Mashrek et du Moyen-Orient : adieu soleil de Djerba et pyramides d’Egypte ! La décapitation d’Eric Gourdel n’est qu’un avertissement.
Mais les Français ne sont pas non plus en sûreté chez eux, dans leur pays qui compte maintenant au moins sept millions de musulmans (plus de trente en Europe) et où reviendront bientôt quelques milliers de fous de Dieu, dont quelques centaines de fauves lâchés dans nos rues. Et où « l’islam de France », représenté par les faux-culs que sont Dalil Boubakeur, le recteur de la mosquée de Paris, Hassen Chalghoumi, l’imam de la mosquée de Drancy, et le leader des Frères musulmans, Tariq Ramadan, n’est qu’une pilule destinée à nous endormir. Ne nous voilons pas la face : l’immense majorité des musulmans de France soutient tacitement les actions des islamistes (où sont leurs grandes manifestations de réprobation ?). Comme pendant la guerre d’Algérie, ils ne tarderont pas à hurler avec les loups, par solidarité ethnico-religieuse.
Quel gâchis ! Voici le prix à payer pour une politique occidentale calamiteuse à l’égard du monde arabo-musulman depuis un siècle. Tout remonte aux manigances judéo-américaines qui ont abouti à la déclaration Balfour de 1915 et à la promesse de la création d’un foyer juif en Palestine. Depuis 1948, les élites par judéophilie et les masses par arabophobie ont soutenu, en toutes circonstances, l’action criminelle d’Israël et de son allié anglo-saxon : nettoyage ethnique des Palestiniens en 1948, opération de Suez en 1956, guerre des Six Jours en 1967, guerre du Kippour en 1973, destruction du Liban à de multiples reprises, invasion de l’Irak en 1991, élimination de Saddam Hussein en 2003, puis de Kadhafi en 2011, manigances contre Bachar el-Assad, blocus inhumain de Gaza…
Les Occidentaux ont détruit l’Irak, la Libye, le Soudan, la Somalie, le Yémen, la Syrie et l’Afghanistan. Ils ont dressé les sunnites contre les chiites, fabriqué les talibans, fermé les yeux sur les agissements de leurs « amis » saoudiens, qataris et turcs qui finançaient et armaient les égorgeurs. A cette désastreuse politique d’intrusion dans le monde musulman, ils ont ajouté un crime encore plus grand : l’introduction en Europe par l’immigration « librement consentie » de dizaines de millions de croyants en Allah, véritable cinquième colonne de la reconquête islamique. Ce sont les Occidentaux qui ont rallumé cette « guerre des mille ans ».
L’incendie se propage partout, dans le Sud du Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en Egypte, au Mali, au Niger, au Nigeria, en Centrafrique, au Soudan, en Somalie, au Yémen, en Irak, en Syrie, au Liban, en Afghanistan, au Pakistan… Les pompiers pyromanes ne savent plus où donner de la tête.
Les nôtres minaudent encore, tenant des discours aussi mensongers qu’incohérents, comme Hollande ou Lévy : « Si on avait bombardé Bachar al-Assad, il y a un an, ce ne serait pas arrivé… ». Sans parler de Fabius qui ne veut pas parler d’Etat islamique, mais de Daesh, pour ne pas froisser nos musulmans à nous. Pauvres imbéciles ! Les Américains, plus pragmatiques, ont compris ; comme disait Bush : « Qui n’est pas avec nous est contre nous » C’est avec l’accord secret de Bachar al-Assad qu’ils bombardent l’EI en Syrie. Ils ont aussi placé devant leurs responsabilités les Saoudiens et les Qataris, dépassés par le Golem qu’ils ont créé.
Mais il y a encore beaucoup de chemin à parcourir : la réconciliation avec l’Iran et avec la Russie, par exemple, deux partenaires indispensables dans cette guerre impitoyable. Le prix à payer sera probablement le nucléaire militaire pour le premier et l’Ukraine pour le second. Car les Occidentaux doivent cesser de se mentir. Notre ennemi, ce n’est pas la Syrie de Bachar al-Assad, la Russie de Poutine ou l’Iran des mollahs, comme ne l’étaient ni la Libye de Kadhafi ou l’Irak de Saddam Hussein ; aucun d’entre eux ne voulait ou ne veut nous faire la guerre. Notre ennemi, ce sont les sunnites fanatiques qui veulent la mort des infidèles que nous sommes, les salafistes, les wahabbites et les Frères musulmans soutenus par l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie. Voici nos vrais ennemis !
Mettons-nous quelques instants dans la peau des djihadistes. Une action même pas coordonnée mais simultanée, visant la France par l’exécution d’une trentaine d’otages à travers le monde et l’explosion de quelques bombes bien meurtrières dans les grandes métropoles du pays, aurait raison de la République. Voici ce à quoi nous sommes arrivés par le biais d’une politique uniquement motivée par le soutien à Israël et l’accaparement de la manne pétrolière : un gigantesque bordel nous attend, y compris chez nous, contre lequel nos bombes atomiques et nos porte-avions ne servent à rien.
Alain CAGNAT