La tragédie de Nice mérite autre chose que des lamentations. Il faut rendre des comptes car cette boucherie a révélé la stupéfiante incompétence des autorités à tous les niveaux (municipal, départemental, régional, national) dont aucun politicien ne peut se dédouaner, du trio Hollande-Valls-Cazeneuve à un Estrosi qui se dépêche d’accuser les autres pour essayer de dissimuler sa responsabilité dans ce carnage puisqu’il est bel et bien comptable de la sécurité des Niçois. Il aurait dû en effet veiller, en tant que premier adjoint de la ville de Nice (où tout le monde sait très bien que tout en n’étant plus officiellement maire il tire toutes les ficelles) à la mise en place d’un système de sécurité à la hauteur d’un événement attirant, comme il était prévisible, une foule de spectateurs, parmi lesquels beaucoup de femmes et d’enfants. Or il se défausse de sa responsabilité, d’une manière indigne que pointe du doigt à juste raison Marie-Christine Arnautu, députée européenne, présidente du groupe FN au conseil municipal de Nice.
La tragédie de Nice suscite une légitime émotion collective. Partagée par tous ? Eh non. Le samedi 16 juillet avait lieu à Forcalquier un mariage maghrébin. Un long cortège de voitures, klaxons bloqués, a envahi le centre de la ville. A une portière, un homme hilare faisait avec ses doigts le V de la victoire. Une heure avant, les media annonçaient que Daesch revendiquait le carnage de Nice…
Celui-ci est une étape dans le processus de guerre enclenché par ceux pour qui la mort de Gaulois, ces mécréants, est une offrande à leur Dieu. Ceux qui nient cela vont être confrontés de façon de plus en plus directe à la colère qui monte chez les Gaulois. Les anesthésistes de tous bords n’y pourront rien. Trop de mensonges, trop d’impuissance, trop d’incompétence, trop de lâcheté (pas d’amalgame, n’est-ce pas ?). Trop, c’est trop.
Pierre VIAL