Olivier est un « néo rural » de près de 50 ans qui a très vite quitté Paris pour s’investir dans l’agriculture biologique pour ensuite devenir entrepreneur forestier (débardage à cheval puis uniquement coupe des arbres) après une dizaine d’années cette entreprise a périclité de telle sorte que sa maison a été saisie (il y a une procédure de vente forcée en cours) .
il a alors été contraint et forcé d’arrêter toute activité et à a tout quitté emportant juste quelques effets personnels et une jument qui est sa seule compagne avec laquelle il chemine depuis 18 mois sur les sentiers de France
La jument porte ses maigres effets et il bivouaque avec elle depuis lors .Il est ainsi devenu un SDF agricole espèce rare, de plus un SDF avec un cheval,c’est absolument singulier et donc très sympathique.Il rédige un très beau journal de marche : https://1ersauvage.wordpress.com/ (il se connecte comme il peut).
Il a une page Facebook sur laquelle il partage ses aventures et les très belles photos qu’il prend avec les moyens du bord : Marches et Stations. Olivier a également un compte twitter @saintgervais.
Un de nos amis lui a consacré une émission radiophonique sur internet fort bien faite : https://soundcloud.com/user-461395994/portait-olivier-un-sdf-rural-qui-a-besoin-de-vous?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook
Actuellement il se dirige vers le Périgord afin de tenter de récupérer quelques effets personnels dans sa maison saisie et sur le point d’être vendue. Vivre avec très peu de moyens avec une jument comme compagne est une aventure émouvante , peu banale et surtout très éprouvante au quotidien (une jument ne se parque pas comme une voiture !) et son histoire rappelle un peu celle du héros de la Morsure des Dieux de Cheyenne Carron et surtout le dernier livre de Sylvain Tesson « Les chemins noirs ».
Il n’est toutefois pas sans projets mais se heurte à la dure réalité de la vie quotidienne : se nourrir, trouver de l’eau, un paturage,un endroit adéquat et propice pour bivouaquer car vivre dehors avec son cheval est une aventure compliquée dans un monde qui n’est plus adapté au cheval : songez à ce simple exemple : acheter quelque chose dans une épicerie implique d’attacher la jument à un poteau ou à un arbre qui doit se trouver en face du magasin pour que la jument ne s’enfuie pas en ne voyant plus son maitre (on imagine la relation fusionnelle qui doit exister entre eux) .
Comme il n’est pas étranger à notre famille de pensée et que son vécu est un grand pied de nez à la société moderne , policée et automobile ce serait bien de lui envoyer quelques fraternels saluts sur sa page Facebook (Marches et stations) ou sur son adresse mail
En tout cas une belle et dure aventure que celle d’Olivier
La photo qui illustre cette communication a été prise par lui.
Éric Vuylsteke.