Identité - n°15 – Janvier 1992

L’histoire, plus que toute autre discipline scientifique, échappe rarement au parti pris. Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, d’Hérodote à François Furet, elle aura servi de multiples causes, avouables ou non. Aussi l’étude et l’enseignement de l’histoire ont-ils été colonisés en France en France par nombre d’historiens et de professeurs qui se recommandaient officiellement du marxisme et qui continuent encore aujourd’hui à donner de l’histoire une interprétation économiste et partisane, avec pour unique référence la lutte des classes, laquelle sous-estime les phénomènes identitaires et dénonce le rôle des nations au nom de l’internationalisme de classe. Il en résulte une grave amnésie collective sur les origines de la France et les racines culturelles du peuple français qui nuit à la prise de conscience du sentiment national et à la cohésion de la communauté. C’est dire si l’étude et l’enseignement de l’histoire constituent deux domaines clefs qui nécessiteront dans l’avenir une remise en ordre par l’élimination des vieux clichés marxistes.

 

 

"Je suis venu à l’histoire par le marxisme. La génération qui a eu seize dix-sept ans à la libération, qui est passée tout à fait in extremis dans la Seconde Guerre mondiale, a rencontré le marxisme comme un phénomène naturel […]. Je ne le renie pas le moins du monde […]. Le marxisme est une des références principales de mon horizon historique." Ainsi s’exprimait, dans Le Magazine littéraire de mars 1986, François Furet.

L’imprégnation marxiste

 

 
 

Ce spécialiste de l’histoire de la Révolution française a été "l’incontournable" référence, en matière de travaux historiques, dans les milieux officiels et les allées du pouvoir, à l’occasion du bicentenaire de 1789. Bien sûr, après sa période marxiste pure et dure (il a été membre du Parti communiste de 1947 à 1956), Furet s’est reconverti dans le confortable, dans la soft idéologie des droits de l’homme, bon chic bon genre, en créant en 1982, avec Pierre Rosanvallon et Roger Fauroux, la Fondation Saint-Simon (où se retrouvent grands industriels, hauts fonctionnaires et spécialistes de la communication), puis en dirigeant, à partir de 1984, l’Institut Raymond Aron. Mais comme il le dit lui-même, il "ne renie pas le moins du monde" le marxisme.

 

La trajectoire de ce carriériste, sa réussite mondaine survenant après une période de militantisme communiste à la Sorbonne, éclairent ainsi trois phénomènes clefs.

Premier phénomène : l’intelligentsia libérale a été imprégnée de schémas mentaux qui découlent d’une conception marxiste de l’histoire.

 

Le premier explique le second, c’est-à-dire  la victoire socialiste de 1981, la vieille droite ayant été désarmée mentalement, intellectuellement, par des socialo-communistes qui avaient pris le pouvoir culturel avant, et afin de prendre le pouvoir politique.

 

Enfin, cette colonisation idéologique du camp libéral par la vision marxiste de l’histoire s’explique, sur le fond, par le dénominateur commun, au plan idéologique, des socialistes et des libéraux : le primat de l’économisme. Furet est de ceux qui font, au nom de cette prestigieuse discipline scientifique qu’est, pour le grand public, l’histoire, la naturelle liaison entre des socialistes et des libéraux qui s’opposent, sur le devant de la scène, pour amuser le bon peuple, mais s’accordent sur l’essentiel, à savoir ce social libéralisme ou libéral socialisme qui s’appelle la social-démocratie (illustrée tant par un Jacques Delors que par une Simone Veil). Dans cette perspective, l’histoire se voit assigner une fonction : apporter une caution intellectuelle à une idéologie.

 

Furet garde ainsi de sa formation marxiste le thème d’un mouvement ascendant de l’histoire de l’humanité vers le "progrès". Un progrès qui suppose la disparition des obstacles dressés sur son chemin – et, bien sûr, en priorité, de cet obstacle majeur qu’est la nation, le sentiment national. "L’accent mis sur l’universalité des droits tend à miner, se réjouit Furet, la version historique de la nation, et même la valeur suréminente de l’idée nationale dans la vie collective."

 

On a là l’explication de l’analyse historique que fait Furet lorsqu’il distingue, dans son interprétation de la Révolution française, deux époques : celle de la "bonne Révolution" de 1789, marquée par le thème, cosmopolite, des droits de l’homme, et celle de la "mauvaise Révolution" de 1792-1793, marquée par le thème, nationaliste celui-là, de la patrie en danger. La vision marxiste d’une histoire marchant vers l’internationalisme est relayée par une version qui – alors même qu’elle est mise en avant au nom d’un rejet du marxisme ! – en est, en réalité, proche parente. Rien de plus significatif, à cet égard, que la position d’un Bernard-Henri Lévy : "Il y a de bonnes sorties du marxisme. Et il y a de mauvaises sorties. Toute la tâche des intellectuels sera bien sûr d’indiquer la moins mauvaise des voies. Pour aller très vite, vous avez d’un côté l’option populiste (ou nationaliste) qui devient de plus en plus présente. Vous avez en face l’option universaliste démocrate (1)."

 

On comprend, du coup, que nombre de manuels scolaires d’histoire continuent à véhiculer la vulgate marxiste, comme au plus beau temps où, pour être bien vu à l’Université, il fallait réciter le catéchisme marxiste, sous la forme diluée, "acceptable", du messianisme des droits de l’homme. Ce qui est d’autant plus pernicieux qu’ainsi de jeunes élèves – et même de moins jeunes – subissent ainsi un conditionnement mental sans disposer des éléments, du contrepoison, leur permettant de résister et de se protéger. Alors même que, tant à l’échelle européenne que française, le marxisme est en pleine déroute politique, il peut encore provoquer de considérables dégâts au plan intellectuel, en inspirant un conformisme fondé sur quelques clichés bien sommaires, indéfiniment répétés. Par exemple, que l’exploitation de l’homme par l’homme, le rapport exploiteurs-exploités passe aujourd’hui par le rapport autochtones-immigrés. Double avantage : on suscite un sentiment de culpabilité chez les indigènes français pour les désarmer moralement, et on mise sur un néo-prolétariat, composé d’immigrés, pour se constituer une nouvelle clientèle politique et pouvoir ainsi, en lui donnant le droit de vote, s’accrocher au pouvoir.

 

Son échec patent, sur tous les plans, lui ayant donné un coup de vieux, le marxisme ne peut plus faire du triomphalisme, comme c’était le cas dans les décennies d’après-guerre. Il doit désormais s’avancer masqué, banalisé. Là est le vrai danger : à la manière de M. Jourdain, de nombreux élèves formés – disons plutôt déformés – par un enseignement partisan, orienté, font du marxisme sans le savoir. Et deviendront ainsi des hommes et des femmes tels que le système marchand les aime, c’est-à-dire des êtres réduits à la seule fonction de producteurs-consommateurs, prisonniers d’un univers mental purement matérialiste.

 

Le matérialisme historique

 

En prenant l’histoire comme vecteur privilégié de leur message, les marxistes suivent la trace de leur prophète-fondateur. Celui-ci a mis en effet au centre de son système le matérialisme historique. On sait que Marx a été, pendant ses années de formation, imprégné par la philosophie de Hegel qui était le système de pensée dominant dans l’Allemagne des années 1830-1840. Or Hegel définit sa "philosophie de l’esprit" comme la mise en évidence de la prise de conscience de l’esprit à travers l’histoire universelle. Il envisage l’histoire dans une perspective téléologique : "nous devons chercher dans l’histoire un but universel, le but final du monde." L’évolution de l’esprit va dans le sens d’un progrès et la raison se dirige vers une fin ultime : "L’aspect changeant que revêt l’esprit est essentiellement un progrès" (La Raison dans l’histoire). En somme, l’histoire universelle correspond à un processus lent, obscur, douloureux, par lequel l’humanité passe de l’inconscient au conscient.

 

Alors même qu’il prend ses distances avec Hegel en écrivant, en 1843, sa Critique de la philosophie du droit de Hegel, Marx reprend à son compte le thème d’un mécanisme-clef de l’histoire qui lui donne sens et finalité. Mais c’est, pour lui, l’évolution de l’infrastructure économique d’une société qui conditionne tout : les forces productives et les rapports de production sont la "base concrète" sur laquelle "s’élève une superstructure juridique et politique, à laquelle correspondent des formes de conscience sociale". Autrement dit, "le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie sociale, politique et intellectuel en général" (préface à La Contribution à la critique de l’économie politique, 1859).

 

Marx voit l’histoire comme une succession de différents types de société, chacun caractérisé par les modes de production qui lui sont propres : "A grands traits, les modes de production asiatique, antique, féodal et bourgeois moderne peuvent être qualifiés d’époques progressives." Et il définit chaque mode de production par les rapports de production qui le sous-tendent. Ainsi, "le mode de production capitaliste ne se produit que là où le détenteur des moyens de production et de subsistance rencontre sur le marché le travailleur libre qui vient y vendre sa force de travail ; et cette unique condition historique recèle tout le monde nouveau".

 

L’histoire étant rythmée par des étapes correspondant, chacune, à un type de rapports de production, avec une évolution ascendante, a donc un sens, une finalité : "Les rapports de production bourgeois, écrit Marx, sont la dernière forme contradictoire du processus de production sociale […]. Avec cette formation sociale s’achève donc la préhistoire de la société humaine."

 

Cette "préhistoire" aura servi à préparer la naissance du monde communiste. Au terme d’une longue évolution multimillénaire, marquée par de douloureuses contradictions, l’histoire accouchera d’une société idéale, toute de paix fraternelle et d’abondance. Raymond Aron a fait remarquer, à juste titre, qu’on est là en présence d’un prophétisme qui s’inscrit, en réalité, dans la logique eschatologique du monothéisme qu’il prétend supplanter. Le nouveau messie qu’est le prolétariat annonce la bonne nouvelle de ce paradis qu’est la société sans classes. Aron n’a pas hésité à voir en une telle doctrine un nouvel "opium du peuple".

 

Certains auteurs ont voulu laver Marx de l’accusation de déterminisme en assurant qu’il évite d’y tomber grâce à l’introduction, dans son analyse, du concept de praxis (pratique sociale). Mais, en lisant Marx, on voit bien que le matérialisme historique postule, inévitablement, un déterminisme social : "Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent dans des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté" (préface à La Contribution à la critique de l’économie politique, I, 4-5). On ne saurait être plus clair.

 

Le caractère dogmatique du marxisme allait donner naissance, pendant la période stalinienne, à une histoire officielle qui a quelque chose de caricatural : le moteur de l’histoire étant la lutte des classes, toute interprétation historique doit obligatoirement passer par cette grille. Ironie : par rapport à ce schéma, la notion même de marxisme-léninisme contient, par définition, une contradiction interne, puisque Lénine fait reposer la prise du pouvoir sur l’action d’une minorité décidée, d’une élite politique consciente et organisée (le Parti) et non sur le libre jeu d’une évolution fatale du capitalisme (celui-ci devant provoquer, selon Marx, par ses contradictions internes, sa propre disparition !).

 

L’histoire fabriquée et enseignée dans le système stalinien déforme les faits en fonction des besoins de l’heure : l’historiographie soviétique reconstruit le passé par rapport au présent. Les éditions successives de la très officielle Histoire du Parti communiste de l’URSS subissent retouches sur retouches, les événements étant systématiquement revus et corrigés, des personnages escamotés (ce passage à la trappe correspondant aux purges successives qui éliminent les déviationnistes ou supposés tels).

 

La condamnation de Staline par Kroutchev, après le XXe Congrès, ne libère pas pour autant l’histoire en URSS. Un silence pudique entoure tout ce qui a trait aux atrocités de la collectivisation forcée, aux déportations massives, aux exécutions en chaîne. Le Parti communiste restant omniscient, par définition, il est hors de question de procéder à une révision de l’histoire qui ferait supposer – sacrilège – que le Parti ait pu se tromper… Cette histoire stérilisée, détruite par le dogme, reste en place sous Brejnev.

 

 

Marxisme et « histoire nouvelle »

 

 

On est aujourd’hui évidemment effaré en constatant qu’une telle déformation – on peut même parler de destruction pure et simple – de l’histoire n’ait pas empêché de jeunes historiens français, de talent, d’être fascinés par le marxisme. François Furet, dont nous avons vu l’itinéraire, faisait en effet partie de cette génération qui semblait devoir donner au Parti communiste, à la fin des années quarante, des cadres intellectuels de haut niveau. Citons, entre autres, Emmanuel Leroy-Ladurie, Annie Kriegel, Maurice Agulhon, Denis Richet, Jacques Ozouf, Alain Besançon, etc.

 

Pendant plus de vingt ans, le ton fut donné, dans le microcosme universitaire, par des enseignants qui professaient ouvertement le marxisme ou en étaient, parfois même inconsciemment, imbibés : "Toute l’histoire économique, qui s’est édifiée en France, entre 1945 et 1965, est marquée simultanément par l’esprit des Annales et par un "marxisme diffus" […]. Les concepts centraux du marxisme (tout particulièrement ceux de "mode de production" et "d’idéologie") sont utilisés implicitement dans de grands livres récents, même si la terminologie classique du marxisme n’y est pas adoptée et même si l’on s’y garde de toute référence explicite au matérialisme dialectique (2)." Guy Bois, historien marxiste, constate avec quelque triomphalisme combien le marxisme a pénétré l’historiographie contemporaine : "son influence s’étend bien au-delà des historiens dits « marxistes » ou se prétendant tels. Par de multiples voies, il a imprégné la production historique, spécialement en France (3)."

 

Guy Bois n’hésite d’ailleurs pas à affirmer que l’histoire nouvelle (cette étiquette racoleuse recouvrant une entreprise de médiatisation et d’autopromotion conduite par des historiens de l’école des Annales (4)) développe des thèses issues du marxisme. C’est là un débat important puisque, au-delà de son caractère publicitaire destiné à susciter de gros tirages en librairie, la nouvelle histoire a apporté un renouvellement méthodologique certain en élargissant le champ de l’historien à des domaines nouveaux, par exemple les mentalités. En utilisant les apports de la démographie, de l’ethnologie, de l’économie, etc., pour constituer un champ véritablement interdisciplinaire. De plus, l’introduction du "quantitatif", du "sériel", de la "longue durée", a apporté des outils analytiques incontestablement précieux pour renouveler, élargir les grilles d’interprétation dont dispose l’historien. Avec, cependant, une grave ambiguïté, et un danger : la place donnée au quantitatif peut devenir telle chez certains auteurs qu’elle en devient "monopolistique" (pour utiliser un terme classique du vocabulaire marxiste !). Il y a alors un grave dérapage. Dont se réjouissent les historiens marxistes, comme Guy Bois, qui entendent bien tirer la couverture à eux en assurant que les thèses centrales et les caractères majeurs de l’histoire nouvelle sont en germe dans le marxisme.

 

Cette revendication en paternité peut paraître d’autant plus crédible que les pionniers de l’école des Annales, puis leurs fils spirituels de la "nouvelle histoire" ont pu sembler donner des arguments à cette thèse. On trouve effectivement l’influence implicite de Marx chez un Marc Bloch. Le marxiste Pierre Vilar est, lui, catégorique : le principal mérite de Bloch et de Lucien Febvre, les pères fondateurs de cette école des Annales qui devait imposer son hégémonie sur la corporation des historiens de l’après-guerre, c’est d’avoir su revenir à certains enseignements majeurs de Marx. Labrousse, Braudel, Le Goff ont fait effectivement allégeance, à l’occasion, en disant leur dette à l’égard du marxisme.

 

Mais il ne faut pas en tirer, comme le font les historiens marxistes, des conclusions abusives : la "nouvelle histoire" n’est pas, ne peut pas être marxiste. Car, si elle étudie les variations dans le long genre, en dépassant l’événementiel, elle s’interdit toute conception globale de l’histoire et, par conséquent, l’a priori qui voudrait que tous les éléments d’une société eussent une évolution homogène. Les "nouveaux historiens", dont certains ont flirté – pour ne pas dire plus – avec le marxisme, se méfient aujourd’hui de ces systématisations réductrices, de ces déterminismes, de ces unilatéralismes dont le marxisme est la plus exemplaire illustration : tout au contraire, "ils aiment les explications plurielles, les interrelations dialectiques entre les diverses instances du réel, la mise à jour des multiples codes qui régissent la vie sociale […] (5)."

 

Une tentation surmontée

 

Un bon exemple de la tentation marxiste subie par un grand historien – mais aussi, et surtout, de la façon dont il s’en est libéré – est fourni par Georges Duby. L’exemple est d’autant plus probant que Duby est l’un des maîtres, incontestablement, de l’histoire médiévale et que son œuvre, très novatrice, fait référence au plan international (6).

 

Duby, au début des années soixante-dix, était fortement influencé par le marxisme. Il reconnaît, en parlant d’un livre publié en 1973 : "L’architecture de Guerriers et Paysans repose presque entièrement sur les concepts de classe et de rapport de production. J’y use, par exemple, d’un modèle, celui de la lutte des classes, que Marx a forgé en observant la société de sont temps (7)." Cette expérience a démontré à Duby les risques d’une telle démarche, qui est apparue peu pertinente, et il a su en tirer profit : "Parce que ce transfert révélait des discordances et l’inadéquation du modèle, il me fit percevoir plus clairement les caractères originaux et les mécanismes de la seigneurie."

 

La grille de lecture qu’implique le dogmatisme marxiste conduit l’historien à une impasse, car le marxisme est, fondamentalement, un réductionnisme. Et Duby récuse tout réductionnisme : "J’affirme […] ne pas croire […] que l’on puisse distinguer "en dernière instance" le plus déterminant des facteurs dont procède l’évolution des sociétés humaines. »

 

Les mentalités ne constituent, dans l’optique marxiste, qu’une superstructure. Or le rôle des mentalités dans l’évolution, en profondeur et sur le long terme, des sociétés est un des acquis de l’historiographie récente qu’il faut porter au crédit de cette école historique dont Duby est l’un des plus prestigieux représentants. C’est là une belle démonstration de la faillite du marxisme en tant qu’outil de travail scientifique appliqué à la recherche historique.

 
Au plan intellectuel, la marxisation de l’histoire est donc un échec. Mais – paradoxe – le marxisme continue à être diffusé, explicitement ou implicitement, dans le cadre de l’enseignement secondaire. Par des enseignants qui sont guidés soit par un fanatisme idéologique soit par un simple conformisme vis-à-vis de l’idéologie dominante, soit encore par une simple paresse intellectuelle, car il est si commode d’avoir un catéchisme qui vous dispense de l’effort de réflexion personnelle ! Et là, le problème est bien sûr politique : il y a du ménage, un grand et urgent ménage, à faire.

 

1 - Le Progrès, 19/11/1991. On notera avec intérêt que Lévy déclare ranger « sans honte » les textes de Marx, sur les rayons de sa bibliothèque, entre Aristote et Spinoza (Le Monde, 21/11/1991).

 

2 - Guy Bourdé et Hervé Martin, Les Ecoles historiques, Seuil 1983.

 

3- Jaques Le Goff (dir.), La Nouvelle Histoire, Retz, 1978.

4 - Créée par Lucien Febvre et Marc Bloch en 1929, la revue Annales d’histoire économique et sociale est devenue un centre actif d’influence, pour la diffusion d’une conception pluridisciplinaire de l’histoire. En prenant en 1946 le titre d’Annales. Economies, Sociétés, Civilisations, la revue entend élargir son domaine d’investigation à la totalité des faits qui constituent une civilisation.

5 - Guy Rourdé et Hervé Martin, op. cit.

6 - Saint Bernard : l’art cistercien, le Temps des cathédrales, Les trois ordres ou l’imaginaire du féodalisme, le chevalier, la femme et le prêtre sont des œuvres majeures, des maîtres livres.

7 - Georges Duby, l’histoire continue, éd. Odile Jacob, 1991.

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