À l’occasion de la canonisation d’un évêque italien présenté comme le « père des migrants », le pape François a une nouvelle fois fait la promotion de l’accueil des clandestins, expliquant que l’exclusion des migrants était « criminelle ».
Le pape François canonise un évêque « père des migrants »
Dimanche 9 octobre, le pape François a canonisé Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905), un évêque du XIXe siècle présenté comme étant le « père des migrants ».
À cette occasion, il s’est lancé dans une fervente défense des migrants, qualifiant leur exclusion de « scandaleuse, dégoûtante et pécheresse ». Sans citer de pays, il s’est ainsi directement placé en opposition avec le futur gouvernement de Giorgia Meloni en Italie. Cette dernière a promis de lutter contre l’immigration illégale et de renforcer les contrôles aux frontières du pays. Par ailleurs, elle envisagerait également d’accélérer les rapatriements des clandestins vers leur pays d’origine et de durcir les règles d’asile. Elle a aussi appelé à mettre en place de nouvelles restrictions à l’encontre des navires des ONG.
Lors de cette cérémonie se tenant place Saint-Pierre à Rome devant 50 000 personnes, le pape François a déclaré qu’il était « criminel de ne pas ouvrir les portes à ceux qui sont dans le besoin ». Ajoutant à ce titre que cette politique à l’encontre des migrants « les fait mourir devant nous ». « Et c’est ainsi qu’aujourd’hui la Méditerranée est le plus grand cimetière du monde », a-t-il complété, se gardant toutefois de pointer du doigt le rôle des réseaux de passeurs et de trafiquants d’êtres humains dans ces traversées maritimes.
Tout comme le rôle plus qu’ambigu de certaines ONG pro-migrants « repêchant » ceux-ci à quelques encablures des côtes africaines. Rappelons au passage que depuis plusieurs mois, la justice italienne s’intéresse aux potentielles collusions entre certaines de ces ONG et des trafiquants d’êtres humains.
Un modèle pour l’église ?
Giovanni Battista Scalabrini, évêque de la ville italienne de Piacenza, a fondé deux ordres religieux – un de prêtres et un de religieuses – pour aider les immigrés italiens aux États-Unis et en Amérique du Sud. Le plaidoyer de Scalabrini en faveur des migrants a jeté les bases de l’approche pastorale de l’église en matière de migration aujourd’hui.
Au cours de son homélie, le souverain pontife a une nouvelle fois appelé l’Europe a ouvrir ses portes aux flux de clandestins : « Non, on ne les exclut pas, on les envoie ailleurs : dans les camps, où ils sont exploités et vendus comme esclaves. Frères et sœurs, aujourd’hui nous pensons à nos migrants, ceux qui meurent. Et ceux qui sont capables d’entrer, les recevons-nous comme des frères ou les exploitons-nous ? Je vous pose la question ».
Selon Leonir Chiarello, le Supérieur général de la Congrégation des Missionnaires de Saint Charles, Scalabriniens, une congrégation religieuse internationale au service des migrants, « le pape François envoie un message clair et solennel à l’église et à l’humanité dans son ensemble : les migrants, qui l’ont d’abord ému et poussé à l’action, restent un thème central pour l’Église et la société ».
À ce titre, souvenons-nous que le premier voyage du pape François en dehors du Vatican après avoir été fait souverain pontife en 2013 était sur l’île italienne de Lampedusa, un lieu que nos lecteurs connaissent bien… Au cours des neuf dernières années, la promotion de l’immigration extra-européenne a été au centre des discours du pape.
Source : Breizh-info.com - Octobre 20222022.