SAMEDI 30 JANVIER, AVEC NOUS SOUS LES FENÊTRES D'OLIVIER VERAN !!!
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La pieuvre globaliste étrangle nos peuples sous couvert d'une crise sanitaire à géométrie variable.
Cette dictature en gestation s'appuie sur une nomenklatura en blouses blanches. Son haut état-major, le Conseil scientifique, viole sans contrôle aucun, nos libertés fondamentales et insinue son venin incapacitant au plus profond de notre intimité.
Il ne nous tient pas en respect avec un fusil mais avec une seringue!
L'ultimatum du parti Covidiste est simple, pas de vaccin plus de liberté !
La clef de voûte de cette ingénierie sociale au service de l'oligarchie, le « passeport sanitaire » ou « passeport vert » sous peine de mort sociale et de relégation définitive.
Gaulois Réfractaires (devenus par trop exemplaires), ouvrez les yeux! Insurgez-vous! Sans cela nos libertés ne nous serons JAMAIS rendues.
Nous sommes des loups, pas des moutons couchés, alors hurlons notre colère !
Contre la soumission, l'humiliation sadique, la délation, le goulag numérique c'est maintenant ou JAMAIS!
Eradiquons cette pègre oligarco mondialiste avant qu'elle ne nous extermine!
SOLIDARITE AVEC NOS CAMARADES EUROPEENS INSURGES !
La Bannière Ile de France de Terre & Peuple
I-Média n°327 – USA : les médias ont manipulé l’élection
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Chronique de Macronie par Pierre Vial
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- Catégorie : Chroniques, par Pierre Vial
Macron a confié une mission sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » à Benjamin Stora, né au sein de la communauté juive de Constantine, qui fut membre, de 1968 à 1984, du groupe trotskiste « Alliance des jeunes pour le socialisme », organisation de jeunesse de l’Organisation Communiste Internationaliste dirigée par Pierre Lambert. Permanent de l’OCI de 1976 à 1981, Stora fut membre de son Comité directeur de 1977 à 1984.
Comme nombre de ses semblables, Stora a entrepris de faire son trou au sein de l’Université, pour y porter la bonne parole. Professeur à Paris XIII, il a été nommé en 2016 membre du conseil scientifique de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA).
Stora aimerait bien être reconnu comme le meilleur spécialiste de l’histoire de l’Algérie contemporaine, en particulier grâce à son Histoire de l’Algérie coloniale (1830-1954) mais il est l’objet de sévères critiques de certains historiens, comme Daniel Lefeuvre, de l’Université Paris VIII (ancien des Jeunesses communistes et de l’Union des Etudiants Communistes), qui lui reproche de faire preuve « d’un parti pris inacceptable de la part d’un historien pour qui le doute critique fait loi, quelles que soient les sympathies qu’il entretient avec son objet de recherche ».
Par ailleurs son Histoire des relations entre juifs et musulmans est très contestée par certains chercheurs et le Centre Simon-Wiesenthal demande dans une lettre au ministre de la culture et au Centre national du livre de de faire rectifier les multiples erreurs et omissions contenues dans le livre au sujet de l’histoire des Juifs. Comme quoi on n’est jamais trahi que par les siens…
Pierre VIAL
Philippe Baillet : « Avec Sparta nous entendons précisément renouer avec des formes de vraie critique sociale » [Interview]
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Nous vous proposons ci-dessous de découvrir la publication Sparta, nouvelle revue de réflexion culturelle, politique, métapolitique et philosophique, qui est parue il y a quelques mois sous la direction de Philippe Baillet (Terre & Peuple avait déjà annoncé la sortie de cet excellante publication) . Pour en parler, Breizh-Info.com a interviewé P. Baillet :
Breizh-info.com : Pouvez-vous tout d’abord vous présenter à nos lecteurs ?
Philippe Baillet : Né le 21 janvier 1951, je viens d’avoir 70 ans. Je suis issu d’une famille du Pas-de-Calais, non pas de l’ancien bassin houiller, mais du littoral, de Boulogne-sur-Mer à Berck en passant par Le Touquet. Socialement parlant, je viens d’un milieu de la classe moyenne, mais qui connut un grand déclassement à partir du milieu des années 50. J’insiste sur ce point car il me singularise : tout au long de mon itinéraire politico-culturel — soit depuis 1966, année de mon adhésion, à l’âge de quinze ans seulement, à la section de Saint-Cloud (alors dirigée par un certain Bernard Lugan) de la Restauration Nationale d’inspiration maurrassienne, jusqu’à la fondation toute récente de Sparta —, je n’ai pratiquement côtoyé, au sein de la droite radicale française, que des fils de la moyenne et grande bourgeoisie, chez lesquels j’ai pu constater trop souvent un grand écart entre la nature des idées défendues et la façon de les incarner. C’est aussi à cause de ce déclassement que je dus renoncer à poursuivre des études universitaires, à cause de cela encore, dans une certaine mesure, que je n’ai pu publier mon premier livre proprement dit qu’en 2010, soit un an avant de prendre ma retraite.
Je renvoie les lecteurs à mes fiches Wikipédia et Metapedia. Pour résumer très vite : après des débuts dans les rangs maurrassiens, je suis passé par ce qu’il restait du REL (fondé par Dominique Venner), puis par le groupuscule Pour une Jeune Europe, fondé par Patrick Mahé et Nicolas Tandler après la dissolution du mouvement Occident en octobre 1968. À la fin des années 60 et au début de la décennie suivante, j’eus aussi l’occasion de bien connaître le Suisse romand Gaston-Armand Amaudruz (animateur du Nouvel Ordre Européen), qui me reçut à plusieurs reprises. Ma découverte de l’œuvre d’Evola date de cette période. Cette découverte me conduisit à apprendre l’italien, jusqu’à devenir ensuite traducteur professionnel, travaillant notamment pour deux éditeurs catholiques importants (Le Cerf et Desclée De Brouwer), pour les éditions du Rocher et, ponctuellement, pour Robert Laffont. En 1977, je fus l’un des trois fondateurs de la revue Totalité, d’inspiration évolienne, avant de devenir, au milieu des années 80, secrétaire de rédaction de toutes les publications de la ND, auxquelles je collaborais moi-même. À date plus récente, entre 2010 et aujourd’hui, j’ai publié cinq ouvrages aux éditions Akribeia et plusieurs articles dans les cahiers annuels Tabou.
Breizh-info.com : Quelle est la genèse de la revue Sparta ? Quels sont ses objectifs ?
Philippe Baillet : Sparta n’est pas à proprement parler une revue, puisqu’elle n’a pas de périodicité fixe. Elle se présente comme un copieux volume de « mélanges », que nous espérons pouvoir faire paraître une fois par an. Sparta est le fruit d’une longue réflexion personnelle, partagée au fil des ans avec quelques amis et avec mon éditeur, Jean Plantin, sur les échecs répétés, depuis 1945, de la droite radicale française, que ce soit sur le plan politique (exemple le plus retentissant : l’OAS) ou culturel (exemple le plus marquant : le GRECE des quinze premières années et ce qu’il en reste aujourd’hui), et sur les causes profondes de ces échecs.
En 2018, j’ai publié un ouvrage qui est à la fois un pamphlet (par le ton) et un essai (par ses analyses et son appareil de notes abondant). Son titre résume bien les critiques que mes amis et moi adressons à la DR française : De la confrérie des Bons Aryens à la nef des fous. Par « Bons Aryens », je vise bien sûr les bons à rien franco-gaulois et leurs tares apparemment inguérissables : le « réalisme » à courte vue de ceux qui, pourtant cocufiés tous les dix ou vingt ans à ce petit jeu, s’imaginent encore que le commencement du salut viendra de la politique ; la frivolité et la futilité typiquement françaises, héritées des salons de la noblesse décadente d’Ancien Régime et sur lesquelles Abel Bonnard et Céline ont écrit des lignes féroces, mais justes ; le manque de soubassement historique (la France n’a pas connu de vrai mouvement fasciste, mais seulement des intellectuels fascistes, le seul mouvement sérieux dans le paysage ayant été le PPF, d’ascendance communiste comme par hasard) ; l’anti-intellectualisme (le pseudo-fascisme français est avant tout littéraire) et l’indifférence méprisante à la formation doctrinale ; l’esthétisme à corps perdu, stéréotypé et envahissant, façon typiquement bourgeoise de se donner une posture — mais seulement une posture — de révolutionnaire, et qui est une pathologie du « connaître par sensation immédiate », antérieurement à tout discours (c’est le sens même du terme « esthétique »), comme l’idéologie est une projection pathologique et passionnelle de la subjectivité.
Quant à la formule « nef des fous », elle vise un phénomène plus récent et dévastateur, qui n’est pas propre à la DR française, mais qui a trouvé chez une grande partie de celle-ci un terrain fertile pour une progression cancérigène : le complotisme et ce qui l’accompagne souvent, à savoir un antijudaïsme obsessionnel, rabique et, fréquemment, pour ceux qui en sont les fauteurs, « alimentaire ». Propre à satisfaire les petites têtes qui jouent aux matamores du clavier en s’imaginant qu’ils font peur au Système, le complotisme est aussi du pain bénit pour expliquer et justifier les lamentables échecs de toute une mouvance depuis 1945, en faisant ainsi l’économie de toute « autocritique positive ». Il est aussi un attrape-dingues particulièrement pernicieux.
Or, avec Sparta nous entendons précisément renouer avec des formes de vraie critique sociale, au lieu du « on nous cache tout, on nous dit rien » d’aujourd’hui, beaucoup moins drôle que la chanson de Jacques Dutronc qui avait égayé la fin de mon adolescence. Alors que la DR franco-gauloise s’est ruée goulûment sur l’Internet et ses innombrables poubelles psychiques — soit pour y fouiller, soit encore pour les remplir à son tour —, nous entendons développer une critique argumentée de la pénétration invasive du « tout-numérique » dans la vie quotidienne et de ses conséquences sur le plan anthropologique. Cela nous permettra de bien mettre en relief la tare majeure, en plus de celles déjà énumérées, de la DR franco-gauloise : un énorme « déficit d’incarnation » entre les idées supposément défendues et la vie casanière et bourgeoise de tant de soi-disant « antimodernes » qui n’ont pas compris que, fondamentalement, le monde moderne est une gigantesque entreprise d’avilissement de l’humain, autrement dit, en termes nietzschéens, une usine à fabriquer le « Dernier Homme », lequel, en dépit (ou à cause ?) des prothèses technologiques qui l’entourent, relève d’une forme de sous-humanité. À ce sujet, la vertu de probité chère à Nietzsche oblige à reconnaître que l’on observe bien plus de cohérence chez certains libertaires et certains héritiers de l’Internationale situationniste – je pense en particulier au groupe réuni autour des éditions L’Échappée, déjà en pointe il y a quelques années dans la défense de l’objet-livre face à la barbarie internétique. Les vrais « réactionnaires », au meilleur sens du terme, ne sont en effet pas toujours là où l’on s’attend à les trouver…
Toujours avec la même volonté d’explorer des pistes nouvelles, Sparta — publication ouvertement racialiste, identitaire et païenne — entend revisiter le patrimoine doctrinal en lien avec ces trois adjectifs : donc, avant tout, mais non exclusivement, le patrimoine national-socialiste. Nous avons commencé à le faire et le ferons sans aucune concession au folklore, à la complaisance, aux stéréotypes, mais avec la rigueur et la compétence qui n’auraient jamais dû faire défaut. Des auteurs comme Mabire et Venner, par exemple, qui ont beaucoup écrit sur l’histoire du national-socialisme, se sont surtout penchés sur son volet militaire, guerrier et politique, mais, en définitive, très peu sur ce prolifique laboratoire d’idées que fut le mouvement völkisch, avant 1933 et de 1933 à 1945, sans doute parce que l’un et l’autre ne lisaient pas assez bien l’allemand.
Ce sont ces lacunes que nous voulons pallier, à travers des études sur des historiens de l’art représentatifs de l’esthétique nordique, sur des théoriciens comme Baeumler, Rosenberg ou le grand penseur païen Ludwig Klages, sur le mouvement de la Foi allemande (qui entendait fédérer tous les groupes religieux non chrétiens favorables au régime national-socialiste), sur l’ordre SS et l’Ahnenerbe, etc. Quant au fascisme italien, nous ferons connaître une institution tardive du régime mussolinien, l’École de Mystique fasciste, fondée à Milan en 1940 et qui était censée jouer le rôle d’une espèce d’Ordre au sein du parti unique. Enfin, dans un registre plus classique, mais essentiel, nous poursuivrons l’étude des valeurs de l’« indo-européanité », grâce avant tout à la collaboration de Jean Haudry, qui, avec la disponibilité généreuse d’un esprit totalement libre, a d’emblée accepté d’intégrer notre comité de rédaction et de nous donner un premier article.
En résumé, nous nous proposons donc, d’abord, de remplir une fonction d’approfondissement doctrinal. Seul l’avenir dira s’il est possible d’aller plus loin que ce travail de nature théorique pour déboucher sur la constitution d’un réseau informel d’amis de Sparta et sur la formation d’une véritable sodalité nourrie par les contenus les plus élevés de l’héritage ancestral des peuples indo-européens.
Breizh-info.com : À l’heure de l’effondrement de la lecture, n’est-il pas un peu « fou » de publier une revue intellectuelle, du type de Nouvelle École, qui sera forcément une revue « de niche » encore plus petite du fait de cet effondrement ? Comment, selon vous, redonner le goût de la lecture et de la culture, notamment à la jeunesse ?
Philippe Baillet : Nous faisons le pari de l’existence d’un public exigeant, lassé des bateleurs du complotisme qui commencent à se dégonfler comme des baudruches, d’un public qui attend aussi, de la part de ceux capables d’un certain niveau de réflexion, autre chose que de l’eau tiède. Nous défendons des idées très dures par rapport aux idéologies dominantes, mais sous une forme de type universitaire, plus difficile à attaquer par le Système, avec des références précises et vérifiées, une écriture élégante et des traductions fiables. Quelques centaines de lecteurs fidèles, heureux de pouvoir lire une publication dont ils seront fiers, suffiraient à faire vivre Sparta. Nous avons bon espoir de les trouver. N’ayant pas réponse à tout, je suis incapable de répondre à votre seconde question. Parce que je ne suis pas matérialiste, je crois à la réalité des affinités électives plutôt qu’aux démarches volontaristes : Sparta arrivera entre les mains de ceux, mêmes jeunes, à qui elle était destinée avant même de voir le jour.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous présenter le contenu du premier numéro pour donner envie à nos lecteurs ? Il est beaucoup question d’Allemagne et d’Italie dans le contenu…
Philippe Baillet : Le grand détour par l’Allemagne est logique puisque cette livraison contient une étude sur Nietzsche, l’origine des valeurs et le fait que les idées ne sont jamais des données immédiates de la conscience, mais des produits dont il faut mettre au jour l’origine et qui reflètent toujours des conditions d’existence proprement vitales. Je fais ressortir l’intérêt de cette grille interprétative de toutes les religions, croyances et idéologies, avant de traiter des thèmes comme le rapport entre art, vie et vérité, ou encore la « grande raison » du corps chez Nietzsche. Dans une partie finale consacrée à l’antijudaïsme culturel de Nietzsche, j’évoque en passant le cas du grand indo-européaniste et celtisant Julius Pokorny, éditeur avant et après la guerre de la Zeitschrift für celtische Philologie. D’origine partiellement juive, il avait prêté serment à Hitler en 1934 et défendu des idées völkisch. Par l’intermédiaire de Friedrich Hielscher — tout à la fois ami d’Ernst Jünger, figure du courant national-révolutionnaire et de la « résistance intérieure », et néo-païen — sa revue était lue, à l’époque de Stur, par des esprits aussi radicaux qu’Olier Mordrel et Célestin Lainé.
Quand on sait cela, on commence à comprendre toute l’importance du sens des nuances : c’est aussi l’une des raisons d’être de Sparta.
J’ai également rédigé pour cette première livraison une très longue étude sur « le mythologue du romantisme », à savoir le Suisse Johann J. Bachofen (1815-1887), qui croisa Nietzsche à l’université de Bâle. Encore trop peu connu en France, Bachofen bénéficia pourtant d’une « réception » considérable : il est établi qu’il fut lu par des esprits aussi différents que Friedrich Engels, Walter Benjamin, Thomas Mann, Robert Musil, Hermann Hesse, Baeumler, Rosenberg et Klages, sans oublier le grand helléniste Walter F. Otto et, bien sûr, Julius Evola. Notre dossier sur Bachofen comprend d’ailleurs des textes d’Evola sur l’auteur suisse. L’Italie est encore à l’honneur avec plusieurs textes d’un sociologue de l’art italien consacrés à l’histoire de la subversion organisée des arts visuels en Occident par des « avant-gardes » nihilistes. Cette première livraison contient également un article de J. Haudry sur la notion grecque d’aidôs, terme souvent rendu par « retenue, pudeur », mais qui connote aussi le sens de « respect, révérence » envers sa propre conscience et ceux à qui l’on est uni par des devoirs réciproques ; un témoignage de Pierre Krebs sur le mouvement national-révolutionnaire allemand Der Dritte Weg, dont les méthodes ne sont pas sans rappeler celles du mouvement romain Casa Pound ; un article inédit d’Evola sur la véritable signification de l’« antimilitarisme » des nations victorieuses à l’issue de la Seconde Guerre mondiale ; et un index pour se repérer dans toute cette matière.
Breizh-info.com : Travaillez-vous déjà à un deuxième volume ? Quels retours avez-vous du premier ?
Philippe Baillet : La deuxième livraison est déjà en chantier, afin qu’elle puisse paraître en novembre prochain. Les thèmes philosophiques, religieux et liés au domaine indo-européen prédominent dans le premier numéro. Le deuxième numéro contiendra, lui, plus d’articles « métapolitiques ».
Nous devrions pouvoir présenter un comité de rédaction élargi, avec des collaborateurs étrangers. La naissance de Sparta a été relayée et favorablement accueillie sur le blog de Robert Steuckers, sur les sites de Terre & Peuple et de Synthèse nationale, sur la page Païens et Fiers de Jean-Jacques Vinamont, et même sur la page Facebook de quelqu’un qui ne nous aime pas, Christian Bouchet, mais qui a affirmé que Sparta, en tant que revue païenne, est très supérieure à la défunte revue Antaios du Belge Christopher Gérard. Quant aux commandes, elles arrivent en nombre tout à fait satisfaisant. Nous sommes donc raisonnablement optimistes sur l’avenir de Sparta.
Propos recueillis par YV
Sparta — volume I — 262 pages, 26 € (à commander ici)
Sources : Breizh-info.com, 2021.
NOUVEAU: Une chaîne dédiée au paganisme
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Le plus beau des dieux est né de Frigg et d'Odin. Il s'appelait Balder. C'était un dieu de vérité et de lumière qui possède plus de vertus qu'aucun autre: la sagesse, l'éloquence, la sensibilité. Balder était également bien informé dans la guérison des herbes et des runes, ce qui en faisait un favori parmi les habitants de Midgard. Balder vivait dans un palais nommé Breidablik avec sa femme Nanna, une déesse de la végétation. On croyait qu'aucun mensonge ne pouvait passer à travers les murs de Breidablik, la patrie du dieu de la vérité, alors quand Balder a commencé à faire des cauchemars effrayants sur sa propre disparition...
"La mort de Balder": [Histoire mythique] La mort de Balder - YouTube
La Charte de l’Islam de France : un pétard mouillé par Pierre Vial
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- Catégorie : Chroniques, par Pierre Vial
Guidés comme toujours par leurs utopies, les Macroniens ont pensé trouver, avec leur « Charte de l’Islam de France », un remède miracle contre les tensions nées de la présence de plus en plus envahissante de l’Islam au sein de la société en France.
C’était sans compter avec certaines des organisations islamistes les plus dures et les plus excitées. Pour donner le ton, trois fédérations du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont refusé de signer la « Charte ». Il s’agit des associations franco-turques (sic) CCMTF (Comité de coordination des musulmans turcs de France) et CIMG France (Millé Görüs) ainsi que le mouvement rigoriste Foi et Pratique. Avec cet argument bien faux-cul dont ils ont le secret : « Certains passages et formulations du texte soumis sont de nature à fragiliser les liens de confiance entre les musulmans de France et la Nation ». Il est interdit de rire…
Réaction de la Place Beauvau : « Les masques tombent ». Comme quoi il n’est jamais trop tard pour découvrir la lune… Et le ministre de l’Intérieur, petit-fils de harki, devrait méditer ce vieux principe : « Pour dîner avec le diable, il faut une longue cuillère ».
Pierre VIAL
Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord ! par Alain Sanders
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Déjà assommés par les discours (souvent contradictoires) sur l’évolution de l’épidémie, nous sommes achevés par une logorrhée répétitive sur l’esclavage. Exclusivement l’esclavage des Noirs bien sûr, la manip « Black Lives Matter » n’étant rien d’autre qu’une machine de guerre instrumentalisée par des extrémistes racistes noirs et des extrémistes de gauche blancs. Ils veulent parler de l’esclavage ? D’accord. Mais sur de vraies bases.
Nous avons eu l’occasion d’expliquer que la traite africaine avait d’abord été pratiquée par des Noirs pour leur propre compte. Après avoir asservi des millions de Noirs africains au cours des siècles, les « roitelets nègres » ont un jour pu commercer avec des négriers européens. Ce sont eux qui allaient « faire le marché » au cœur de régions où les Blancs, cantonnés sur une frange du littoral, ne pénétreront pas avant la moitié du XIXe siècle. Cette traite a concerné quelque 14 millions de personnes.
La traite arabo-musulmane a commencé dès le VIIe siècle. Elle ne sera véritablement contrecarrée, mais seulement en partie, que dans les années 1920. Grâce aux actions militaires des colonisateurs. La traite arabo-musulmane, c’est treize siècles – au bas mot – de pratiques esclavagistes impitoyables. Elles ont concerné au moins 20 millions de malheureux.
Rappelons encore que les quatre grandes entités étatiques que furent le Bénin, le Dahomey, l’Ashanti et le royaume d’Oyo, durent leur prospérité au commerce d’esclaves (capturés notamment chez les Yorubas, les Nupés, les Bariba, etc.). Parmi les plus féroces esclavagistes, les Yao, les Nyamwezi, les Ashanti, les Akyem, les Akwamu, les Aowin, le« roi » de Lathé, le « roi »de Ouidah, etc. Ils se faisaient payer en pièces d’étoffe, en fusils, en poudre noire, en eau-de-vie, en tabac, en ustensiles de cuivre, en corail ouvré, etc.
Dans l’est du Congo, ce sont les Belges, dont le roi vient de s’excuser lamentablement, qui mirent fin au trafic de l’esclavagiste Tippo-Tip. Les Français bataillèrent contre des tyrans comme Rabah, Smoussou, Mahmadou, El Hadj Omar, etc., avec l’appui des populations indigènes enfin libérées de ces horreurs séculaires. Mais, des siècles durant, via le Sahara, le désert somalien, les forêts et les savanes d’Afrique de l’Est, la mer Rouge et l’océan Indien, les razzias des négriers arabo-musulmans auront dépeuplé des régions entières de l’Afrique noire.
Auteur d’études qui font autorité sur le sujet, l’historien Bernard Lewis écrit : « L’esclavage en terre d’islam reste un sujet obscur et hypersensible dont la seule mention est souvent ressentie comme le signe d’intentions hostiles. » A quoi on ajoutera que le but de la manœuvre étant de rendre l’Occident coupable de tout et du reste (voir Taubira refusant de parler de la traite négrière chez les musulmans pour ne pas stigmatiser Mohamed et ses potes), rares sont les historiens qui osent passer outre. Avec des exceptions notables comme Bernard Lewis déjà cité, Ralph Austen, François Renault et Serge Daget (auteurs de Les Traites négrières en Afrique, Khartala, 1985), Gordon Murray, Bernard Lugan.
Dans Les Traites négrières - Essai d’histoire globale (Gallimard), Olivier Pétré-Grenouilleau a montré que la traite arabo-musulmane ne s’est pas cantonnée à l’Afrique : « Certaines villes comme Assouan et Cordoue se spécialisèrent dans la castration des esclaves destinés à être des eunuques. D’autres devinrent des centres à partir desquels une partie des esclaves parvenus jusque-là étaient réexportés dans des villes comme Zahid dans l’actuel Yémen. »
On a fait de Gorée, au Sénégal, le lieu de mémoire de l’esclavage. Pourquoi-là plutôt qu’à Mogadiscio (Somalie), Sofala (l’actuelle Beira au Mozambique), Kanem (Tchad), Berbera (Somalie), Kilwa et Bagamoyo (Tanzanie), Marrakech (Maroc), Zahid (Yémen), etc. où passèrent des millions de fois plus d’esclaves qu’à Gorée ? Parce qu’à Gorée, où on ne dit rien des middlemen africains marchands d’autres Africains, on peut montrer du doigt les négriers européens alors que les autres lieux cités relèvent tous de l’esclavagisme arabo- musulman... Vous avez compris le truc ?
Source : Présent 29/7/2020
Une date, un évènement : 21 janvier 1793 un assassinat hautement symbolique Par Pierre VIAL
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Du passé il faut faire table rase : ce principe, exprimant une logique révolutionnaire implacable, guida en 1792 et 1793 les partisans les plus farouches d'un bouleversement total sur le plan politique et social. Ces Montagnards (surnom donné à l'origine par dérision par des journalistes aux députés les plus extrémistes de l'Assemblée législative siégeant sur les bancs les plus élevés) étaient résolus à imposer leurs vues par tous les moyens. D'où le déclenchement de la Terreur, qui « correspond à un gouvernement défait reposant sur la force et la coercition, et non à un pouvoir légal, de droit » (Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799, Robert Laffont, 1987). La guillotine devint l'instrument préféré des terroristes (même si certains d'entre eux utilisèrent bien d'autres moyens, en particulier dans des villes comme Lyon et Nantes). On estime à 16 594 le nombre des personnes exécutées et à 500 000 le nombre des emprisonnés.
Pour les chefs révolutionnaires, qui se retrouvaient au club des Jacobins, il ne pouvait y avoir de vraie révolution sans élimination de la monarchie et, donc, du monarque. Le 29 juillet 1792, Robespierre réclama, à la tribune des Jacobins, la suspension du roi et l'élection d'une Convention nationale. Ce mot d'ordre fut repris dans les sections parisiennes (un décret de la Constituante du 21 mai 1790 avait découpé Paris en 48 sections, les citoyens de chaque section se réunissant régulièrement pour exprimer leurs exigences ; les sections, dont certaines avaient choisi de s'appeler « du Bonnet rouge », « de Brutus », « des Sans-Culottes », « des Piques », ont joué un rôle dominant lors des journées révolutionnaires).
Une Commune insurrectionnelle ayant pris le pouvoir par la force à l'Hôtel de Ville, l'assaut lancé contre les Tuileries à partir du 9 août au soir aboutit, le 10, au massacre des Gardes suisses et de gentilshommes (il y eut 800 morts). La Commune exigea de l'Assemblée législative la déchéance du roi, la réunion d'une nouvelle assemblée, la Convention, et l'internement de la famille royale au Temple.
Le 21 septembre 1792 se réunit la Convention fraîchement élue (l'élection s'était déroulée dans de telles conditions d'irrégularités que la nouvelle assemblée résultait du choix d'une faible minorité du corps électoral). Quelques jours plus tôt avaient eu lieu, du 2 au 5 septembre, dans les prisons parisiennes, des massacres qui firent, selon les sources, entre 1 090 et 1 395 victimes (prêtres réfractaires, Suisses fait prisonniers aux Tuileries mais aussi une forte majorité de prisonniers de droit commun). En décrétant l'abolition de la royauté puis l'avènement de la République, les conventionnels posaient, de fait, la question du sort réservé au roi. Lui faire un procès ? Robespierre n'en voulait pas : « Louis ne peut être jugé, il est déjà jugé, il est condamné ou la République n'est point absoute ». Faut-il rappeler que c'est un avocat qui s'exprimait ainsi ? Marat, lui, voulait un procès « pour l'instruction du peuple ». Les Girondins (on appelait ainsi les conventionnels « modérés ») voulaient préserver le roi. Mais, comme tous les modérés, ils se montrèrent inefficaces.
Le 11 janvier 1793, la Convention décréta qu'il fallait se prononcer sur la culpabilité du roi. On procéda au vote, par appel nominal. Les 707 conventionnels présents (quelques-uns s'étant fait porter malades ou s'étant récusés) déclarèrent « Louis Capet coupable de conspiration contre la sûreté générale de l'Etat ». Fallait-il envisager de soumettre cette décision à la ratification populaire ? Une majorité de députés répondirent par la négative. Puis, pendant 36 heures, du 16 janvier à 10 heures du matin au 17 à 10 heures du soir, il fallut décider de la sanction infligée à « Louis Capet ». La mort fut votée par 361 voix sur 721 votants, soit la majorité à une voix près...
Le 21 janvier, entouré de 1 500 hommes en armes, le roi monta d'un pas ferme sur l'échafaud. Par un roulement de tambour on l'empêcha de dire quelques mots à la foule. A laquelle on montra triomphalement la tête coupée, accueillie par des hurlements « Vive la nation ! ».
Dans l'inconscient collectif, la tête est le siège de la pensée, de l'intelligence, de la volonté. La tête est « le chef » du corps (protégée par un couvre-chef). C'est pourquoi, sur le plan du symbolisme, décapiter le roi était enlever à toute une construction sociale (« l'Ancien Régime »), à un ensemble de valeurs leur justification et leur raison d'être. L'exécution de Louis XVI fut l'assassinat politique par excellence.
Pierre VIAL
Le théâtre, message merveilleux de la Grèce antique
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- Catégorie : Théâtre
De toutes les créations esthétiques et spirituelles du classicisme hellénique, le théâtre demeure sans doute, pour l'homme du XXe siècle, l'une des plus proches, tant ce mode d'expression a joué par la suite un rôle de premier plan dans l'histoire de la culture occidentale. Les représentations théâtrales du Ve siècle avant Jésus-Christ n'en étaient pas moins très différentes de ce qu'elles sont devenues à l'époque moderne et contemporaine. Issues de rituels religieux très anciens, elles obéissaient à des règles précises et constituaient, en même temps que l'expression du génie créateur d'Eschyle ou d'Aristophane, l'une des manifestations de l'unité civique.
Peu d'œuvres théâtrales antiques nous sont parvenues, mais celles que nous connaissons demeurent suffisamment évocatrices de l'explosion créatrice qui caractérise le Ve siècle, au moment où Athènes, victorieuse des Perses, atteint sous Périclès un apogée culturel qui fait de cette époque l'un des plus hauts sommets de l'histoire du monde.
Si L'Orestie et Œdipe roi sont relativement familiers aux Européens du XXe siècle encore pétris de culture classique, les origines du genre théâtral demeurent plus obscures, encore que diverses interprétations aient pu être avancées à ce propos.
Du mystère au théâtre
II est certain que c'est du côté de la pratique religieuse qu'il convient de rechercher la source des divers genres dramatiques. Lors de la fête athénienne des Dipolies, le rite de la Bouphonie ou meurtre du bœuf consistait à tuer la bête sacrifiée à coups de hache et cet instrument était ensuite jugé pour avoir abattu un animal utile à l'agriculture ; ce simulacre de jugement a pu engendrer la mise en scène d'une sorte de fiction dramatique.
Tous les huit ans, le sanctuaire panhellénique de Delphes voyait se dérouler le mystère du Stepterion, qui évoquait le meurtre par Apollon du dragon Python. Cette cérémonie ainsi que la fête des Carnéennes à Sparte ont pu être à l'origine, elles aussi, de représentations dramatiques. Néanmoins, c'est à Dionysos que l'on pense d'abord quand il est question de l'origine du théâtre. L'existence de chœurs et de processions liés au culte de ce dieu de la végétation et de l'ivresse sacrée, la présence dans ces « thiases » de personnages masqués censés représenter des satyres barbus habillés d'une peau de chèvre et affublés d'une queue postiche ont fait penser que la « tragédie » (de tragos, le bouc) était issue de ces diverses pratiques et surtout du dithyrambe, l'hymne ou les lamentations qu'entonnait le chœur des fidèles en l'honneur du dieu.
Au cours de ces liturgies dédiées à Dionysos, le chef de chœur pouvait improviser des airs, qui furent ensuite écrits et devinrent les dithyrambes quand les cérémonies s'organisèrent régulièrement et ne se limitèrent plus à des phénomènes de possession et d'extase collective.
Cette interprétation, liant étroitement l'origine de la tragédie au culte dionysiaque, a été remise en question par H. Jeanmaire, le grand spécialiste de cette question. Il apparaît que le lien entre les dithyrambes chantés par le chœur et le culte du dieu est en fait assez récent, et un passage d'Hérodote demeure très éclairant à ce sujet.
Il explique comment le tyran de Sicyone, Clisthène, qui avait appuyé son pouvoir sur le peuple, contre l'aristocratie traditionnelle, a voulu enlever à cette dernière la célébration de la mémoire du héros Adraste.
Chassé d'Argos, celui-ci s'était réfugié à Sicyone, puis s'était engagé dans une guerre malheureuse contre Thèbes, d'où il était revenu seul survivant, grâce à son cheval Arion. Clisthène voulut faire oublier cette tradition, et les chœurs qui rendaient régulièrement hommage à Adraste en évoquant son destin malheureux furent invités désormais à transférer leur dévotion sur la personne de Dionysos, particulièrement honoré dans les couches populaires alors que l'aristocratie traditionnelle ne manquait jamais de manifester son mépris à l'égard de ce culte grossier.
II est intéressant de noter que le tyran athénien Pisistrate favorisa également, et pour les mêmes raisons, le culte de Dionysos et qu'il introduisit les représentations « théâtrales » dans le déroulement des Grandes Dionysies. Une tradition correspondant sans doute à des cérémonies destinées à fêter l'anniversaire de défunts héroïsés par des chants et des déplorations collectives fut ainsi « détournée » au profit de Dionysos, qui devait ensuite présider à l'essor des représentations théâtrales.
Une acoustique étonnante
Si l'origine de la tragédie demeure discutée, celle de la comédie, dont le nom vient de comos, la procession qu'organisent les paysans à la veille de la récolte, ne fait aucun doute et c'est vers les thiases de phallophores évoquant les Saturnales romaines ou le carnaval ultérieur qu'il faut se tourner pour découvrir la source du genre comique.
Dans le monde hellénique de l'époque classique, le théâtre est, avec le stade, l'un des éléments caractéristiques du paysage urbain. Il est généralement situé près d'un sanctuaire de Dionysos : ainsi celui qui est installé sur le flanc sud de l'Acropole à proximité du lieu où l'on honorait Dionysos Eleuthereus.
Les bourgades moyennes de l'Attique tenaient également à posséder le leur, et des théâtres furent construits à Collytos, à Salamine, à Thoricos et à Rhamnonte. Celui du Pirée était si remarquable que les Athéniens durent en construire un nouveau au IVe siècle, tant ils souffraient de voir leurs voisins disposer d'un ensemble plus grand et plus prestigieux que le leur. Le village d'Eleusis, où avaient lieu les mystères liés au culte de Déméter, possédait également son théâtre. De tous les monuments dont nous pouvons encore aujourd'hui admirer les vestiges, celui d'Épidaure demeure le plus impressionnant et donne une idée assez exacte, par sa disposition générale et son acoustique étonnante, de ce que pouvaient être les représentations de l'époque.
Les villages de l'Attique organisaient des concours théâtraux à l'occasion des Dionysies agraires qui avaient lieu à la fin du mois de novembre, alors que les représentations étaient organisées à Athènes lors des Dionysies urbaines ou Grandes Dionysies de la fin mars, ainsi que lors de la fête des Lénéennes, de la fin décembre.
Un honneur recherché
Le théâtre était généralement installé au flanc d'une colline, ce qui facilitait la construction des gradins constituant le « théatron » proprement dit qui entourait l'« orkhéstra » où évoluaient les acteurs ; les membres du chœur ou « choreutes » demeuraient dans le « proskénion », séparé de la « skéné », où intervenaient les protagonistes du drame.
L'organisation et le déroulement des représentations obéissaient à des règles très précises. Si l'on prend le cas d'Athènes, les choses s'y passaient de la manière suivante. Suffisamment longtemps avant les Lénéennes ou les Grandes Dionysies, l'archonte éponyme et l'archonte roi, deux des magistrats les plus importants de la cité, désignaient des chorèges, c'est-à-dire des citoyens riches devant prendre à leur charge le recrutement des acteurs et le coût des festivités. La chorégie était un honneur recherché et le fait d'y avoir accès signifiait l'acquisition d'un rang élevé au sein de la communauté civique ; cette fonction revêtait même un caractère sacré, et l'indignation de Démosthène sera d'autant plus grande, contre Midias, accusé de l'avoir frappé, que cette agression s'était produite alors que le célèbre orateur assumait la charge de chorège.
Il fallait donc rassembler des choreutes - quinze pour les tragédies et vingt-quatre pour les comédies. Il était aussi nécessaire de recruter des poètes parmi les nombreux candidats qui se présentaient au concours et dont certains pouvaient être des étrangers. Le poète jouait lui-même, dans la plupart des cas, le rôle de metteur en scène, mais il avait parfois recours, pour remplir cette mission délicate, à un « chorodidascale », qui se trouvait chargé d'ordonner la représentation, ce qui n'allait pas sans difficultés dans la mesure où le théâtre grec mêlait à l'action dramatique proprement dite des chants et des danses, le tout au son des flûtes et des hautbois. L'acteur principal, qui, à l'origine, était le seul à répondre au chœur, était nommé le protagoniste. Au fur et à mesure que le genre théâtral évolua dans le sens d'une réduction du rôle joué par le chœur et d'une place plus grande laissée à l'intrigue dramatique elle-même, on vit apparaître un deutéragoniste, puis un tritagoniste - toujours des acteurs masculins, les rôles féminins eux-mêmes étant tenus par des hommes masqués et déguisés.
Dix-sept pièces en quatre jours
La qualité du choix effectué en faveur d'un acteur ou d'un protagoniste particulier pouvait décider de l'issue du concours, et les chorèges, très attachés à la gloire personnelle que pouvait leur procurer un succès, sélectionnaient les candidats avec le plus grand soin. Le talent des acteurs était un atout non négligeable et il fut décidé d'établir un roulement entre les protagonistes les plus célèbres afin d'égaliser les chances. Pour ce qui concerne le choix des auteurs, Périclés, le futur « homme fort » d'Athènes, eut en 472 la main heureuse puisqu'il prit le parti d'enrôler Eschyle, qui devait présenter Les Perses.
Tous ces préparatifs se terminaient par le « proagon », c'est-à-dire une présentation générale des auteurs, des sujets traités et des troupes qui devaient jouer. Une fois l'affiche ainsi établie, le concours pouvait commencer.
La première journée des Grandes Dionysies était marquée par une procession, suivie le lendemain par des concours lyriques au cours desquels s'affrontaient les auteurs de dithyrambe. Le troisième jour était consacré aux représentations comiques, au nombre de trois d'abord, c'est-à-dire à partir de 486, puis de cinq. Les trois jours suivants étaient réservés à la tragédie. Trois auteurs présentaient alors trois tragédies, suivies par un drame satirique. En l'espace de quatre jours, on proposait au public de suivre la représentation de dix-sept pièces. Les impératifs du temps faisaient que le spectacle se présentait de manière continue sans entracte entre les différentes parties de l'œuvre.
Sous le signe du dieu de l'ivresse
Les spectateurs, s'ils voulaient suivre l'ensemble du spectacle, devaient apporter à manger et à boire, et les esprits pouvaient ainsi s'échauffer quand une discussion relative aux qualités respectives des divers auteurs venait à dégénérer en rixe. Dans ce cas, les « rhabdouques », c'est-à-dire les « porteurs de baguettes » devaient intervenir pour rétablir l'ordre. Le public du théâtre était tout à fait populaire, les représentations n'étaient pas réservées de fait, comme aujourd'hui, à une classe aisée ou cultivée de la société ; les citoyens pauvres pouvaient suivre gratuitement le spectacle, grâce à un fonds spécial, le « théoricon », qui permettait à la cité de les inviter. Le prix d'entrée était lui-même fort modique, deux oboles seulement, c'est-à-dire un tiers de drachme.
Les femmes étaient admises au théâtre, mais se trouvaient généralement reléguées dans la partie la plus haute des gradins. A l'inverse, le privilège de proédrie réservait le premier rang aux notabilités de la cité, parmi lesquelles le prêtre de Dionysos occupait en cette circonstance la première place, après avoir sacrifié un porcelet, lors de la cérémonie lustrale qui avait marqué le début du concours. Le rôle du culte dionysiaque dans les représentations théâtrales explique les propos fort lestes, et même parfois orduriers, qu'il est fréquent de rencontrer dans les comédies d'Aristophane. Les fêtes honorant le dieu de l'ivresse et de la végétation toujours renaissante s'ouvraient par une procession de phallophores qui nous rappelle la sacralisation de la sexualité qu'avaient su imaginer les Anciens Grecs.
Le sort jouait un rôle non négligeable dans les concours théâtraux. L'ordre de passage des différentes « tétralogies » de chaque auteur (trois tragédies plus un drame satirique) était ainsi tiré au sort. Les dix juges qui devaient rendre leur verdict à l'issue des représentations étaient également désignés par le sort, et les Grecs craignaient à tel point qu'une irrégularité pût se produire, que cinq tablettes seulement étaient retenues à l'issue du vote, désignées par cinq cubes blancs mêlés à cinq autres noirs qui devaient déterminer lesquels des jurés verraient leur vote pris en considération, cela pour éviter toute possibilité de corruption ou de pression. Trois prix étaient décernés par catégorie ; ils revenaient au chorège, au poète et au protagoniste. Il s'agissait le plus souvent de couronnes de lierre, mais certains auteurs reçurent un trépied. Pour le remercier de leur succès, les chorèges vainqueurs offraient parfois un monument commémoratif à Dionysos.
Quand les fêtes étaient terminées, le peuple, c'est-à-dire les citoyens, était invité à voter un éloge ou un blâme à l'archonte chargé de l'organisation des représentations.
Des auteurs illustres
C'est au cours du Ve siècle que l'art théâtral atteignit son apogée.
Dès 530, Thespis avait introduit le premier un acteur « répondant » au chœur traditionnel des représentations dionysiaques. Il ajoutait ainsi un élément proprement dramatique au dithyrambe traditionnel, quatre ans après que Pisistrate eut introduit à Athènes, à l'occasion des Grandes Dionysies, ce type de représentation. Le premier grand auteur tragique est Phrynichos, qui mit en scène, avec La Prise de Milet, la révolte des Grecs d'Ionie contre le souverain perse et qui évoqua également avec Les Phéniciennes la victoire remportée à Salamine sur la flotte de Xerxès. Né à Eleusis vers 525, Eschyle avait participé à la bataille de Marathon ; les guerres Médiques lui inspirèrent Les Perses, joués en 472 ; nous possédons de lui Les Suppliantes, Les Sept contre Thèbes, Prométhée enchaîné et, surtout, l'admirable ensemble des trois pièces de L'Orestie, Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides. Œuvre fondamentale en raison de l'acquittement final d'Oreste, meurtrier de Clytemnestre, par l'aréopage d'Athènes, qui substitue ainsi une justice nouvelle à la vieille loi de la vendetta.
Revanche posthume
La vie de Sophocle (496-405) s'étend sur presque tout le siècle. Antigone, Œdipe roi ou Œdipe à Colone sont pour cet auteur aux talents les plus divers (il fut même stratège lors d'une expédition conduite contre Samos) l'occasion de mettre en scène la terrible fatalité qui pèse sur la condition humaine. Le pessimisme d'Euripide (485-406) est encore plus fondamental. Ses soixante-dix-huit pièces ne lui permirent d'emporter que cinq fois la première place lors des concours, mais il connut une revanche posthume dans la mesure où le IVe siècle le préféra généralement aux deux autres grands tragiques. Pour l'auteur de Médée, d'Alceste, des Bacchantes ou d'Iphigénie, le rôle du chœur n'est plus que très secondaire et le drame prend désormais une plus grande autonomie par rapport aux formes théâtrales encore inspirées par leurs origines religieuses. Avec Les Nuées, Les Guêpes, Les Grenouilles et Les Acharniens, Aristophane demeure le seul grand auteur comique que nous ait laissé la Grèce. Capable des pires grossièretés, mais aussi d'une extrême finesse dans l'analyse des comportements humains, il n'hésitera pas à critiquer la démagogie, mais sa nostalgie du passé aristocratique ne lui aliénera pas la faveur du public, qui assurera régulièrement le succès de ses pièces.
Imitation du réel (mimésis) ou moyen de canaliser et de purifier (catharsis), par le jeu, la force des passions humaines, si l'on veut suivre sur ce point ce que nous en dit Aristote, le théâtre grec demeure pour nous, dans sa riche diversité, l'un des plus précieux messages que nous ait adressés l'ancienne Hellade.
Philippe Parroy
Souces : Histoire magazine – N° 22, 1981.
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