NON AU COUVRE-FEU ET A LA DICTATURE SANITAIRE
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Le mercredi 14 octobre 2020, le président Emmanuel Macron a annoncé la reprise de l’état d’urgence sanitaire qui lui donne quasiment les pleins pouvoirs. Dans la foulée, il a annoncé un « couvre-feu » de 21h00 à 6h00 du matin à partir du samedi 17 octobre dans la région Île de France et 8 autres métropoles. Les contrevenants étant avertis d’une amende de 135 €, 1500 € en cas de récidive et, on l’imagine, la prison dans un troisième temps. Il s’est fendu ensuite d’un certain nombre de considérations moralisatrices visant à culpabiliser et infantiliser les français tout en s’immisçant dans leur vie privée. Déjà se profile une prolongation indéfinie de l’état d’urgence, avec report des élections à venir. Nous avons purement et simplement assisté au coup d’état d’un orgueilleux immature.
Macron n’a fait aucun mea culpa quant à la gestion de la crise par son gouvernement qui, rappelons-le, n’a fait aucun effort véritable pour rattraper le retard en équipement médical depuis le début de la crise du Covid et, pire, a refusé de mettre en œuvre les seules stratégies efficaces de traitement. Macron persiste à s’appuyer sur un soi-disant conseil scientifique dont bien des membres présentent des « conflits d’intérêt », expression douce pour désigner la corruption. Macron s’apprête aussi à poursuivre la ruine de la France par les faillites d’entreprises, le chômage de masse, la multiplication des pauvres et l’endettement.
Dans ce plan, il n’y a pas seulement le mariage pathétique de l’incompétence et de l’arrogance comme certains le disent, mais la poursuite locale d’un agenda oligarchique à l’échelle du monde occidental qui veut profiter de la crise du Covid pour s’emparer définitivement des richesses et réduire la population en servitude. C’est ce qu’ils appellent, « le Grand Reset ».
Il n’est pas question d’accepter que l’apprenti dictateur Macron poursuive tranquillement l’abaissement de notre peuple. Nous disons NON au couvre-feu et à toutes les mesures liberticides de ce régime.
Nous appelons à la RÉSISTANCE aux côtés de toutes les forces soucieuses d’une vie libre et digne. Peu importe ce qui a pu nous opposer hier, ce qui compte seul aujourd’hui c’est l’union des forces hostiles à la tyrannie sanitaire.
Nous appelons à la désobéissance face à toutes ces mesures et à la démission de ce président désormais illégitime.
Nous souhaitons que les choses se passent pacifiquement, mais le choix ne nous appartient pas…
En attendant, nous appelons les forces de l’ordre, méprisées par un régime qui les saupoudre de bonnes paroles mais les abandonne concrètement face aux racailles, à faire preuve de retenue et à ne pas participer à la persécution du peuple qu’elles ont reçu mission de protéger. À leurs membres, individuellement, de choisir la voie de l’HONNEUR et de la PATRIE.
VIVE LA LIBERTÉ, À BAS LA DICTATURE !
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Au Mali, la libération des otages dont celle de la propagandiste musulmane Myriam Pétronin et des « jihadistes » détenus par Bamako, cache en réalité la phase 2 d’une opération complexe dont j’avais annoncé le début dans mes communiqués du samedi 6 juin et du jeudi 20 août 2020 respectivement titrés « Les véritables raisons de la mort d’Abdelmalek Droukdal » et « Mali : ce coup d’Etat qui pourrait enclencher un processus de paix ».
En effet :
1) L’Algérie est redevenue maîtresse du jeu à travers son relais régional Iyad ag Ghali avec lequel a été négociée la libération des otages et celle des jihadistes.
2) L’universalisme jihadiste a été ramené à ses réalités ethniques, les « jihadistes » libérés étant en effet majoritairement des Touareg obéissant à Iyad ag Ghali et qui ont directement été acheminés dans son fief de Kidal.
Pour bien comprendre ce qui s’est passé, il faut bien voir que tout a débuté au mois de juin 2020 avec la mort d’Abdelmalek Droukdal, le chef d’Al-Quaïda pour toute l’Afrique du Nord et pour la bande sahélienne, abattu par l’armée française sur renseignement algérien. Cette liquidation s’inscrivait dans le cadre d’un conflit ouvert qui avait éclaté entre l’EIGS (Etat islamique dans le Grand Sahara), rattaché à Daech, et les groupes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, dont celui d’Iyad ag Ghali associé aux services algériens.
A partir de 2018-2019, l’intrusion de DAECH à travers l’EIGS, avait en effet provoqué une évolution de la position algérienne, Alger ne contrôlant pas ces nouveaux venus dont le but était la création d’un califat régional. Entre l’EIGS et les groupes ethno-islamistes se réclamant de la mouvance Al-Qaïda, le conflit était dès-lors inévitable, puisque les premiers privilégiaient l’ethnie (Touareg et Peul) aux dépens du califat.
Or, le coup d’Etat qui s’est produit au Mali au mois d’août 2020, a permis de donner toute liberté à la négociation qui a pour but de régler deux conflits différents qui ne sont pas à racine islamiste. Il s’agit en effet comme je le montre dans mon livre Les Guerres du Sahel des origines à nos jours de conflits inscrits dans la nuit des temps, de résurgences ethno-historico-politiques conjoncturellement abritées derrière le paravent islamique. Ces deux conflits qui ont chacun leur propre dynamique sont :
- Celui du Soum-Macina-Liptako, qui est porté par les Peul, d’où l’importance d’Ahmadou Koufa.
- Celui du nord Mali, qui est l’actualisation de la traditionnelle contestation touareg, d’où l’importance d’Iyad ag Ghali.
Or, Abdelmalek Droukdal qui était opposé à ces négociations, avait décidé de reprendre en main et d’imposer son autorité, à la fois à Ahmadou Koufa et à Iyad ag Ghali. Il était donc l’obstacle au plan de paix régional algérien soutenu par la France et qui vise à isoler les groupes de Daech. Voilà pourquoi il est mort.
A travers la libération des otages, le plan franco-algérien qui a pour but le retour dans le jeu politique des Touareg ralliés au leadership d’Iyad ag Ghali, et de ceux des Peul suivant Ahmadou Koufa, se déroule donc pour le moment parfaitement. L’Algérie éloigne ainsi le danger EIGS de ses frontières, et la France va pouvoir concentrer tous ses efforts sur ce dernier avant d’alléger le dispositif Barkhane.
Nous voilà une fois encore loin des analyses superficielles du monde médiatique.
Bernard Lugan
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