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Le Professeur Claude Perrin, dont les travaux dans le domaine de la médecine font autorité, rappelle dans le numéro 83 de la revue Terre et Peuple combien les Grecs, qui nous ont laissé des leçons de sagesse trop oubliées aujourd’hui, se défiaient de l’hybris, c’est-à-dire la démesure, source de bien des maux.
Nous en avons un exemple quotidien sous les yeux avec les réactions suscitées par la crise du Coronavirus. Quand je vois la multiplication des déclarations et prises de position toutes plus péremptoires les unes que les autres, je préfère choisir un silence modeste car je n’ai ni l’intelligence ni surtout la formation scientifique nécessaire pour avoir un avis argumenté pour ou contre telle expérience, telle théorie, suscitant des polémiques comme celle concernant Raoult. Alors même que je suis concerné par l’épidémie dans ma famille et que j’ai donc toute raison de suivre de très près l’évolution de la situation, j’ai dans cette affaire, comme dans bien d’autres, un point de vue purement pragmatique : j’applaudis sans réserve toute solution (je n’ose dire recette) qui peut permettre d’améliorer la situation. Pour lever toute ambiguïté : certains m’ont reproché d’avoir rappelé (comme l’a fait Robert Spieler) certaines affinités de Raoult avec le Peuple Elu, car je considère qu’il est bon de le savoir. Mais cela n’enlève rien à l’éventuelle pertinence de ses choix médicaux et si ceux-ci donnent de bons résultats je serai le premier à m’en féliciter.
Ceci étant les donneurs de leçons me hérissent le poil. En ai-je entendu, au cours de ma vie, de ces « amis » m’expliquer ce que je devais faire ou ne pas faire – sans jamais, bien entendu, bouger de leur coin paisible (on n’est jamais trop prudent, n’est-ce pas). Je m’en suis longtemps scandalisé. Aujourd’hui cela m’indiffère : la sérénité est un don, précieux, de la vieillesse.
Mais mes états d’âme n’ayant aucun intérêt, revenons aux choses sérieuses. Par exemple la mise en évidence, grâce au Coronavirus, de la nullité intrinsèque des politiciens. Un Macron (et ses sbires), un Trump ont commencé par nier l’évidence : ce n’était rien, il ne fallait pas s’affoler. Une Agnès Busyn, elle, avait compris (tout comme Gérard Collomb avant la crise des Gilets jaunes) et l’une et l’autre ont préféré prendre la poudre d’escampette avant l’explosion. Et puis, toute honte bue (mais ces gens-là n’ont jamais honte) Macron, Trump et tous les autres ont proclamé la mobilisation générale. En dramatisant au maximum pour faire accepter par les braves gens des mesures d’exception qui correspondent à ce que Big Brother veut depuis longtemps : une société fliquée au maximum.
Tout cela révèle les vrais enjeux : y a-t-il encore des femmes et des hommes qui veulent vivre libres. Sans vouloir jouer les prophètes, gageons qu’on aura la réponse sous peu.
Pierre VIAL
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par Fabrice Dutilleul 22 janvier 2020
Entretien avec Jean-Patrick Arteault, auteur de Pour une boussole métapolitique aux Éditions de la Forêt
(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).
Jean-Patrick Arteault, qu’est-ce qu’une « Boussole Métapolitique » ?
Sans filer trop loin la métaphore, on rappellera que la boussole est un petit instrument, dont l’aiguille aimantée vers le nord (magnétique) sert, le plus souvent associé à une carte, à s’orienter au cours d’un périple. Dans la brochure éponyme, qui tient d’ailleurs autant de la boussole que de la carte, j’ai surtout voulu rappeler un certain nombre de repères qui m’ont paru utiles quand on est engagé dans le type d’action qu’on associe au mot « métapolitique ».
Vous posez, au départ, une identité albo-Européenne « gentille ». Pouvez-vous en dire plus ?
En Europe, où s’accumulent des populations d’origines, de religions, de cultures disparates, les identités nationales de « papiers » ne veulent plus dire grand-chose. Donc je propose de s’en tenir à des identités plus fondamentales, non solubles dans le cosmopolitisme ambiant. Pour ce qui me concerne, je me définis comme un Albo-Européen Gentil Autochtone. C’est-à-dire un Blanc d’Europe, de tradition spirituelle indo-européenne ou boréenne (comme eut dit Dominique Venner), originaire par voie ancestrale de cette terre d’Europe. Je pourrais ajouter que je suis aussi de langue et de culture française. D’une manière générale, par opposition à la confusion contemporaine des notions et des concepts, je crois à la nécessité de créer et d’user d’un vocabulaire précis, non récupérable. Je crois aussi à la nécessité de se définir de manière positive, par rapport à soi, et non par opposition à ce contre quoi l’on serait.
Vous insistez beaucoup, pour l’efficacité de l’action métapolitique, sur la compréhension d’un contexte fait de l’emboîtement de trois éléments : l’Occident, le Système et le Régime. En quelques mots, que voulez-vous dire par là ?
D’une certaine manière cela retrace une histoire de longue durée. L’Occident est la matrice culturelle et idéologique de notre Système oligarchique dont chaque Régime est l’adaptation contextualisée à l’une des nations de l’Occident géopolitique. L’Occident s’est construit par strates successives, parfois en oppositions dialectiques entre elles, depuis l’irruption du judéo-christianisme dans l’Europe antique jusqu’à l’actuelle hégémonie conjointe et conflictuelle à la fois du gauchisme culturel et du sans frontiérisme ultralibéral. Le Système oligarchique occidental est un système de pouvoir et de domination, issu de la montée en puissance progressive des marchands financiers depuis le XVIIe siècle et dont le principal centre se situe dans le monde anglo-saxon. Aujourd’hui, l’Amérique du Nord, l’ensemble de l’Europe (exceptée la Russie) et une partie de l’Asie se trouvent sous son emprise. La question qui reste ouverte est de savoir s’il est entré en crise au début du XXIe siècle ou s’il est en train de parfaire une domination absolue. Chaque nation a produit un Régime (qui évolue aussi dans le temps) qui est l’adaptation du Système global aux données particulières d’une histoire et d’un système juridique et politique. En ce sens, le « Régime de Macron » d’aujourd’hui est à la fois le produit de l’évolution endogène du Régime républicain occidentaliste né du choc de la Révolution de 1789 et le produit de l’évolution des influences du Système occidental global. C’est dans ce cadre particulier qu’un travail métapolitique dissident peut se mener en tenant compte de sa réalité concrète.
Vous ne semblez pas croire beaucoup à la démocratie ou au populisme…
En réalité, j’aimerais croire en la possibilité du gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple ! Ma formation d’historien m’a convaincu de la « loi d’airain » des oligarchies, c’est-à-dire de l’inéluctabilité du gouvernement des grands nombres par les petits nombres quels que soient les temps, les races et les sociétés. C’est dur à entendre aujourd’hui, y compris par les populistes patriotes qui ont, par ailleurs, toute ma sympathie. Mais c’est un fait. La démocratie moderne a été mise en place, à partir du XIXe siècle, comme le moyen le plus souple et le plus léger pour contrôler le « parc humain » grâce une ingénierie sociale et culturelle devenue de plus en plus scientifique. Il fallait que « tout change, pour que rien ne change », comme dit Tancrède dans Le Guépard de Lampedusa. Dans le meilleur des cas, nous aurons une oligarchie issue du peuple dont les valeurs, à l’opposé de celles de la caste marchande et financière actuelle, seront celles de l’enracinement autochtone et de la spiritualité aristocratique. Mais nous ne nous passerons pas d’oligarchie.
Source : http://eurolibertes.com
40 pages : 9 € + les frais de port :
- France : 1,94 €
- International (y compris U.E.) : 2,80 €
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Un historien canadien, expert en « gender studies », avoue avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de sa propre idéologie politique.
Par Christopher Dummitt* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
Modifié le 04/11/2019 à 08:30 - Publié le 03/11/2019 à 16:20 | Le Point.fr
Si on m'avait dit, voici vingt ans, que la victoire de mon camp allait être aussi décisive dans la bataille idéologique sur le sexe et le genre, j'aurais sauté de joie. À l'époque, je passais de nombreuses soirées à débattre du genre et de l'identité avec d'autres étudiants – voire avec n'importe qui avait la malchance de se trouver en ma compagnie. Je ne cessais de le répéter : « Le sexe n'existe pas. » Je le savais, un point c'est tout. Parce que j'étais historien du genre.
Dans les facs d'histoire nord-américaines des années 1990, c'était d'ailleurs le nec plus ultra. L'histoire du genre – et, plus généralement, les études de genre dans le reste du monde académique – constituait un ensemble de sous-disciplines à base identitaire alors en pleine phase ascendante dans les campus d'arts libéraux. Selon les enquêtes sur les domaines de spécialisation menées en 2007 et 2015 par l'Association des historiens américains, les plus gros effectifs se comptaient dans l'histoire des femmes et du genre, suivis de près par l'histoire sociale, l'histoire culturelle et l'histoire raciale et sexuelle. Autant de domaines partageant avec moi une même vision du monde : que pratiquement toutes les identités ne sont qu'une construction sociale et que l'identité n'est qu'une question de pouvoir.
À l'époque, pas mal de gens n'étaient pas de mon avis. Toute personne – c'est-à-dire pratiquement tout le monde – n'ayant pas été exposée à ces théories à l'université avait bien du mal à croire que le sexe n'était globalement qu'une construction sociale, tant cela allait à l'encontre du sens commun. Mais, aujourd'hui, ma grande idée est partout. Dans les débats sur les droits des transgenres et la politique à adopter concernant les athlètes trans dans le sport. Dans des lois menaçant de sanctions quiconque laisserait entendre que le sexe pourrait être une réalité biologique. Pour de nombreux militants, un tel propos équivaut à un discours de haine. Si vous défendez aujourd'hui la position de la plupart de mes opposants d'alors – que le genre est au moins partiellement fondé sur le sexe et qu'il n'y a fondamentalement que deux sexes (le mâle et la femelle), comme les biologistes le savent depuis l'aube de leur science –, les super-progressistes vont vous accuser de nier l'identité des personnes trans, et donc de vouloir causer un dommage ontologique à un autre être humain. À cet égard, dans son ampleur et sa rapidité, le revirement culturel est stupéfiant.
Mea culpa
Aujourd'hui, j'aimerais faire mon mea culpa. Mais je ne me contenterai pas d'être désolé pour le rôle que j'ai pu jouer dans ce mouvement. Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l'époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains. J'ai avancé les mêmes arguments qu'eux et que je sais qu'ils sont faux.
J'ai ma carte du club socio-constructionniste. J'ai terminé mon doctorat en histoire du genre et publié en 2007 mon premier livre sur le sujet, The Manly Modern : Masculinity in Postwar Canada[Modernité virile : la masculinité dans le Canada d'après-guerre]. Mais ne vous fiez pas au titre, il ne s'agit en réalité que de cinq études de cas datant du milieu du XXe siècle, toutes centrées sur Vancouver, où des aspects « masculins » de la société ont pu faire l'objet d'un débat public. Pour mes exemples, j'ai pioché dans la culture automobile, le système pénal, un club d'alpinisme, un terrible accident du travail (l'effondrement d'un pont) et une commission royale sur les anciens combattants. Je n'entrerai pas dans les détails, mais j'ai honte de ma production, surtout en ce qui concerne les deux dernières parties.
J'ai également publié un article tiré de mon mémoire de maîtrise, dont la portée a sans doute été plus large que mes travaux académiques. C'est un article divertissant consacré aux liens entre les hommes et le barbecue dans le Canada des années 1940 et 1950. Publié pour la première fois en 1998, il a été intégré à plusieurs reprises dans des manuels de premier cycle. Bien des étudiants embarqués dans l'étude de l'histoire du Canada ont été obligés de le lire pour en apprendre davantage sur l'histoire du genre et la construction sociale du genre.
La « pose du mollet viril »
Petit problème : j'avais tort. Ou, pour être un peu plus précis : j'avais partiellement raison. Et pour le reste, j'ai globalement tout inventé de A à Z. Je n'étais pas le seul. C'est ce que faisait (et que fait encore) tout le monde. C'est ainsi que fonctionne le champ des études de genre. Je ne cherche pas à me dédouaner. J'aurais dû faire preuve de plus de discernement. Mais, rétrospectivement, je crois que c'était le cas : je ne me bernais pas moi-même. Raison pour laquelle je défendais ma position avec autant de ferveur, de colère et d'assurance. Cela me permettait de camoufler qu'à un niveau très élémentaire j'étais incapable de prouver une bonne partie de mes propos. Intellectuellement, ce n'était pas jojo.
Ma méthodologie se déroulait en trois étapes. Tout d'abord, j'aurais tenu à souligner qu'en tant qu'historien je savais l'existence d'une grande variabilité culturelle et historique. Que le genre n'avait pas toujours et en tout lieu été défini de la même manière. Comme je l'écrivais dans The Manly Modern, le genre est « un ensemble de concepts et de relations historiquement changeants donnant sens aux différences entre hommes et femmes ». Et j'insistais : « Il n'y a pas de fondation ahistorique de la différence sexuelle enracinée dans la biologie ou autre base solide dont l'existence aurait été antérieure à son appréhension culturelle. »
J'avais mes exemples préférés, que je recyclais dans mes conférences ou mes conversations. Louis XIV et ce que j'appelais la « pose du mollet viril », vue comme le summum de la virilité dans les années 1600, mais qui apparaît aujourd'hui comme plutôt efféminée. Je parlais aussi de bleu et de rose, avec des citations datant des années 1920 dans lesquelles on conseillait aux petits garçons de porter du rose « ardent et terrien », tandis que le bleu « aérien et éthéré » était préféré pour les petites filles. Mon auditoire éclatait de rire et mon argument n'en passait que mieux : ce que nous considérions comme la vérité absolue et certaine du genre avait en réalité changé avec le temps. Le genre n'était pas binaire. Il était variable et peut-être même infiniment.
Une question de pouvoir
Deuxièmement, j'aurais avancé à quiconque me parlant de masculin ou de féminin que ces notions ne relevaient pas uniquement du genre. Qu'il y avait toujours, simultanément, une question de pouvoir. Le pouvoir était, et demeure, une sorte de formule magique dans le milieu universitaire, surtout pour un étudiant découvrant Michel Foucault. À l'époque, ce n'était que discussions interminables sur l'« agentivité » (Qui en avait ? Qui n'en avait pas ? Quand ? Où ?). Dès lors, si quelqu'un niait que le sexe et le genre étaient variables, s'il laissait entendre qu'il y avait quelque chose d'intemporel ou de biologique dans le sexe et le genre, alors, il cherchait en réalité à justifier le pouvoir. Et donc à légitimer des oppressions. Vous voyez le topo ?
Et troisièmement, j'aurais cherché une explication dans le contexte historique montrant, à un moment historique précis, pourquoi on pouvait parler de masculin ou de féminin dans le passé. L'histoire a cela de merveilleux qu'elle est immense. Il y a toujours quelque chose à trouver. Mes travaux portaient sur l'après-guerre, dire que les gens craignaient le retour à la normale après l'arrêt des hostilités n'avait rien d'absurde. Il y avait eu des femmes dans l'armée et dans des emplois « masculins ». L'accent mis sur les distinctions de genre cachait en réalité une volonté de renvoyer les femmes à la maison. Tout n'était question que de contrôle et d'oppression.
Tant que je m'en tenais aux archives et reconstituais la manière dont les gens parlaient dans le passé, j'étais en terrain sûr. Il en va, selon le jargon des historiens, du « comment » de l'histoire. Les historiens privilégient certaines questions par rapport à d'autres. Tout le monde est censé avoir le qui, le quoi, le quand et le où. Ce sont les détails du passé. Mais ce genre de précision, comme l'écrivait le grand historien E. H. Carr, est un devoir, pas une vertu. Il n'y a donc pas matière à se vanter.
Il y a deux autres questions, et ce sont celles qui comptent le plus. La première est le comment. Comment est-ce arrivé ? Comment pensaient les humains du passé ? Répondre à ces questions exige de reconstruire des schémas de pensée. Ce qu'on ne peut jamais parfaitement réussir en général et d'autant plus avec des gens ayant vécu à une autre époque.
Construction sociale
Reste que la plus grande question – la plus importante – est la dernière : Pourquoi ? Dans mon cas : pourquoi les Canadiens d'après-guerre parlaient-ils des hommes et des femmes comme ils le faisaient ? Mes réponses, je ne les ai pas trouvées dans mes recherches primaires. Je les ai tirées de mes convictions idéologiques, même si, à l'époque, je ne les aurais pas qualifiées ainsi. Sauf que c'est bien ce qu'elles étaient : un ensemble de croyances préconçues et intégrées a priori dans la pénombre académique que sont les études de genre.
Tel était mon argument : si les gens parlaient des hommes comme je le décrivais, c'était parce que le genre est une construction sociale dont les contours ne peuvent être attribués qu'au pouvoir et à l'oppression. Les Canadiens avaient recours a une pensée genrée, car cela donnait du pouvoir aux hommes et en enlevait aux femmes, parce que cela structurait la masculinité comme supérieure à la féminité.
Bien évidemment, on pourrait partir de la même base documentaire et déboucher sur d'autres explications elles aussi parfaitement plausibles. Est-ce que les Canadiens d'après-guerre voyaient les hommes comme des preneurs de risque à cause d'une construction sociale ? Oui, c'est plausible. Comme il est tout aussi plausible de penser qu'ils le pensaient… parce que les hommes, en moyenne, prennent davantage de risques que les femmes. Mes recherches ne prouvaient rien, dans un sens comme dans l'autre. Je partais du principe que le genre était une construction sociale et je brodais toute mon « argumentation » sur cette base.
Je ne me suis jamais confronté – du moins pas sérieusement – à une autre opinion que celle-ci. Et personne, à aucun moment de mes études supérieures ou du processus de publication de mes articles de recherche, n'allait me demander de faire preuve d'un tel esprit d'ouverture. En réalité, les seules critiques que j'ai reçues me demandaient de renforcer davantage le paradigme, ou de me battre pour d'autres identités ou contre d'autres formes d'oppression. On pouvait me demander pourquoi je ne parlais pas davantage de classe. Ou pourquoi je me focalisais sur les hommes et laissais les femmes de côté. Même si je m'attelais à déconstruire la masculinité et à montrer qu'elle n'était qu'une construction sociale, il fallait quand même que je m'intéresse aux femmes. Et quid de la sexualité ? Ne pouvais-je pas trouver davantage de références à des hommes non hétérosexuels ? Pourquoi ne pas s'intéresser plus avant à la manière dont la masculinité se construisait parallèlement à la sexualité ? Tant que les questions se bornaient au paradigme dans lequel je m'étais de toute façon déjà limité, toutes étaient bonnes à prendre.
Attentes genrées
Il y en a pourtant d'autres. Les attentes genrées sont-elles réellement si différentes et variables dans le temps et l'espace ? Impossible d'y répondre avec les petites anecdotes que j'adorais citer. Cette question doit être étudiée de manière systématique et comparative. Dans ma propre lecture, je dois admettre que ce que je voyais tenait davantage d'une légère variabilité avec une cohérence centrale manifeste. Que les hommes soient vus comme les principaux pourvoyeurs de ressources, preneurs de risque et responsables de la protection et de la guerre semble une notion assez stable à travers l'histoire et les cultures. Oui, il y a des variations en fonction de l'âge et de certaines particularités culturelles et historiques. Mais sans partir du principe que ces petites différences ont une grande importance, les données disponibles ne vous permettent pas d'arriver à cette conclusion.
Et la question du pouvoir alors, est-elle réellement omniprésente ? Peut-être. Et peut-être pas. Pour prouver que c'était le cas, je ne faisais que citer d'autres chercheurs qui en étaient persuadés. Et encore mieux s'ils étaient philosophes avec un nom français. Je me suis aussi beaucoup appuyé sur les travaux d'une sociologue australienne, R. W. Connell. Selon elle, la masculinité est avant tout une question de pouvoir – et permet d'affirmer la domination des hommes sur les femmes. Sauf que ses travaux ne permettent pas de le prouver. Tout ce qu'elle fait, comme je le faisais, c'est d'extrapoler à partir de petites études de cas. J'ai donc cité Connell. Et d'autres m'ont cité. Voici comment l'on « prouve » que le genre est une construction sociale et une question de pouvoir. Comment on peut prouver n'importe quoi et son contraire.
Mon raisonnement bancal et d'autres travaux universitaires exploitant une même pensée défectueuse sont aujourd'hui repris par des militants et des gouvernements pour imposer un nouveau code de conduite moral. Lorsque je prenais des verres avec d'autres étudiants et que nous bataillions tous pour la suprématie de nos ego, cela ne portait pas trop à conséquence. Mais les enjeux sont aujourd'hui tout autre. J'aimerais pouvoir dire que ce domaine d'études s'est amélioré – que les règles de la preuve et la validation par les pairs sont plus exigeantes. Sauf que, en réalité, l'acceptation aujourd'hui presque totale du socio-constructivisme dans certains cercles est bien davantage le fruit d'un changement démographique au sein du monde académique, avec des points de vue désormais encore plus hégémoniques qu'ils ne l'étaient à l'époque de mes études supérieures.
Il ne faut pas voir dans cette confession un argument pour dire que le genre n'est pas, dans de nombreux cas, socialement construit. Reste que les critiques des socio-constructivistes ont raison de lever les yeux au ciel lorsque de soi-disant experts leur présentent de soi-disant preuves. Les erreurs de mon propre raisonnement n'ont jamais été dénoncées – et n'ont en réalité qu'été confirmées par mes pairs. Tant que nous n'aurons pas un domaine d'études sur le sexe et le genre très critique et idéologiquement diversifié – tant que la validation par les pairs n'y sera peu ou prou que le dépistage idéologique d'un entre-soi –, alors, il nous faudra effectivement prendre avec énormément de pincettes toute « expertise » sur la construction sociale du sexe et du genre.
*Christopher Dummitt est historien de la culture et de la politique. Il enseigne à l'université Trent, au Canada, et est l'auteur de Unbuttoned : A History of Mackenzie King's Secret Life.
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Samedi 31 août, aux alentours de 16h30, un énième déséquilibré-chance pour la France- futur prix Nobel a commis un énième attentat contre la population hexagonale. Bilan des courses : plusieurs blessés et un mort. Un jeune gaulois de 19 ans, Timothy, a été massacré par cet afghan de 33 ans. Encore une énième vie fauchée par un non-européen se réclamant de l’islam. La liste des morts liés à cette religion ne cesse de s’allonger.
Nous payons encore une fois le prix de décisions politiques relevant de la trahison pure et simple. Nous payons encore une fois le prix des desiderata du grand patronat, de leurs alliés humanistes, sans-papiéristes, droit-de l’hommistes et autres bons samaritains, qu’ils soient athéistes ou catholiques. Nous payons le prix de la léthargie de nos peuples, de sa résignation, de son hédonisme consumériste et, pire encore, de sa lâcheté.
Ce pays aurait-il une maladie auto-immune ? Le gauchisme, ce sida mental qui pousse des pères à pardonner les meurtriers de leurs enfants, a complètement désarmé le peuple hexagonal (nous ne pouvons pas parler, à l’heure actuel, de peuple français). En Hexagonie, il est plus urgent d’imposer l’écriture inclusive et de faire du Green-Washing que d’assurer le minimum syndical des devoirs régaliens comme la sécurité ou la liberté de la presse. Par contre n’essayez surtout pas de faire le boulot de l’Etat ! Les militants de Génération Identitaire viennent d'en faire les frais…
L’une des actions à entreprendre, et cela démontre tout le niveau de dinguerie que nous atteignons dorénavant dans ce pays, c’est de refaire découvrir le bon sens aux gens, de leur montrer ce qui est normal et ce qui ne l’ait pas. C’est aussi prendre position sur certains sujet sensibles (intelligemment pour ne pas avoir d’ennuis judiciaires). Quand une personne a le courage de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, les langues commencent à se délier, et ceci est d’autant plus vrai lorsque tout le monde en a marre de quasiment tout et n’importe quoi.
Quant au drame décrit plus haut, que faire ? Avant tout pointer du doigt les véritables responsables (ce qui n’exclut certainement pas cette raclure de clandestin) et guider la colère des gens. Dans notre malheur nous avons une chance : la réalité est trop frappante, trop visible pour qu’elle soit occultée. Aucun coin de ce pays n’est épargné par le Grand Remplacement. Plus personne n’est à l’abri des conséquences de ce bouleversement. La prise de conscience doit être suivi par une réaction. Nous laissons tout à chacun le soin d’y réfléchir et d’apporter des éléments de réponse adaptés.
Thierry Durolle
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En préconisant un Front des Patriotes nous voulons contribuer à mettre en synergie toutes les forces qui ont pour motivation de leur action la base commune devenue aujourd’hui un impératif de survie : face à l’invasion, Résistance et Reconquête.
C’est dans cet état d’esprit que nous mentionnons les prises de position et les opérations organisées par les publications et mouvements qui vont dans le bon sens, celui d’une action militante coordonnée.
Pierre Vial