{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}a guerre voulue par Bush et par les gens qui, derrière lui, tirent les ficelles, est une opération de pur banditisme, reconnue d’ailleurs et même revendiquée cyniquement comme telle par nombre de responsables américains, tout fiers de s’être affranchis des règles de droit international. Comme l’écrit Thomas Friedman, du New York Times, c’est une « guerre de choix, non de nécessité ». Autrement dit les raisons alléguées par Bush – la nécessité de tuer le Mal pour protéger le Bien – sont de pure propagande, même si elles expriment bien la mentalité manichéenne, et donc simpliste, primaire, de celui qui se prend, la Bible à la main, pour l’envoyé de Dieu. Le cynisme et l’hypocrisie des Américains sont sans limites, puisqu’ils osent prétendre faire une « guerre humanitaire » (sic), en « libérant » les populations civiles anéanties sous leurs bombes. Bien sûr la véritable raison de la guerre, c’est la volonté des Américains d’affirmer et de démontrer qu’ils peuvent faire, à leur gré, tout et n’importe quoi puisqu’ils disposent de la force. D’où le projet de remodeler, à leur profit, tout le Moyen-Orient. Et, bien sûr, de contrôler la seconde plus importante réserve mondiale de pétrole.
Les Etats-Unis prétendent avoir le soutien de nombreux pays à travers le monde. Il s’agit en fait du soutien des gouvernements, car les peuples sont loin d’être favorables (comme le montrent les sondages d’opinion, par exemple, pour prendre un cas parmi bien d’autres, en Espagne). Voici la liste des gouvernements vassalisés, achetés par les Etats-Unis : Royaume-Uni, Espagne, Italie, Danemark, Pays-Bas, Portugal, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, République tchèque, Slovaquie, Macédoine, Albanie, Turquie, Géorgie, Azerbaïdjan, Ouzbékistan, Afghanistan, Arabie Séoudite, Erythrée, Ethiopie, Japon, Corée du nord, Taïwan, Philippines, Australie, Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Panama, Colombie, Equateur, Bolivie.
Tous les hommes libres, à travers le monde, doivent se mobiliser pour riposter par tous les moyens à l’impérialisme des Américains et les punir, eux et leurs alliés, en affaiblissant leurs gouvernements respectifs et en les rendant responsables devant leur opinion publique des difficultés et des risques que provoque l’alignement sur les Etats-Unis. Faute de mieux, dans l’immédiat, il faut déclencher contre eux la guerre économique par le boycott systématique : on ne va plus faire du tourisme et donc apporter des devises dans ces pays, on n’achète aucun produit venant d’eux. Ce n’est évidemment qu’une première offensive, mais elle a l’avantage d’être concrète et de toucher la seule chose à laquelle tiennent les Américains et leurs valets : le fric.
De même, il faut bien noter les noms des collabos qui, en France, se font les serviteurs et avocats zélés des Américains. Il y a les politiciens, comme Alain Madelin et Pierre Lellouche. Et les « intellectuels » : Glucksmann, Bruckner, Goupil, Kouchner, Mamou (ancien président de Médecins du monde), Finkielkraut, Taubmann, Schmuel Trigano. Nous tiendrons précisément à jour cette liste car il est fondamental de savoir qui roule pour qui.