Le constat désabusé que faisait déjà, au XVIIe siècle, ce bon Jean de La Fontaine, vient d’être illustré une fois de plus. La « justice » ( ?) américaine a fait merveille (si l’on peut dire) en délivrant Strauss-Kahn des conséquences d’une bien vilaine affaire. Les copines et copains de l’intéressé, au PS, tous plus hypocrites les uns que les autres, affectent de se féliciter de cette décision, en semblant ignorer qu’au sein même d’une partie de leur électorat (surtout féminin) la pilule apparaît un peu difficile à avaler.
Madame Strauss-Kahn, alias Anne Sinclair, cocue et contente, rayonne. Nous sommes tous heureux pour elle. Bien entendu, imaginer un seul instant que l’appartenance de Strauss-Kahn à la communauté juive lui aurait bien facilité les choses relèverait d’un antisémitisme odieux (pardon pour le pléonasme). C’est d’ailleurs un hasard si son avocat le plus habile (et le plus coûteux) appartient à la même communauté. Et c’est toujours un hasard si ses soutiens les plus actifs, les plus inconditionnels, ont été, dès le début, de même origine.
Allez, circulez, il n’y a plus rien à voir. La France va pouvoir bénéficier à nouveau, la veinarde, des sages avis d’un génial économiste. Et Naffissouto Diallo aura appris, à ses dépens, qu’il y a des gens intouchables, quoi qu’ils fassent. Pour ceux qui n’auraient pas compris, les sourires triomphants de M. et Mme Strauss-Kahn sont un message clair.
Pierre VIAL