La pantalonnade qu’offre, comme spectacle récréatif, aux Français l’UMP est révélatrice de l’état de décomposition d’un Système usé jusqu’à la corde. C’est « un règlement de compte entre clans », écrit Le Monde (23 novembre ). Qui pourrait en douter ? On n’en est pas encore au flingage, de style corse, mais regardez les images transmises par les media : si les yeux étaient des pistolets, il y aurait déjà une hécatombe… Comment mouvement, l’UMP, qui est devenu un champ de ruines, pourrait-il sérieusement se positionner en recours face au Parti socialiste ?

Celui-ci, d’ailleurs, n’a pas de quoi pavoiser et a du souci à se faire, tant il n’est pas à même de donner de leçons à quiconque. Son chef ( ?), François Hollande, et son sous-chef ( ?), Jean-Marc Ayrault, empêtrés dans leurs contradictions, font preuve d’un amateurisme qui a de quoi déconcerter leurs plus farouches partisans. Par exemple, la valse hésitation concernant le « mariage » entre homosexuels de tous poils a suscité l’ire des intéressé(e)s, qui parlent de « capitulation » et, sûr(e)s des appuis sur lesquels ils (elles) peuvent compter dans les media (où sont installé(e)s beaucoup d’entre eux et d’entre elles…), posent leurs redoutables ultimatums : un gouvernement qui ne satisferait pas leurs goûts très particuliers serait, quoi qu’il en dise, affreusement réactionnaire (et peut-être même quelque peu fasciste…).

Devant ce spectacle de cirque, les gens sensés ne peuvent qu’en conclure qu’il est urgent de refuser de participer, d’une façon ou d’une autre, à une telle mascarade. Un seul mot d’ordre, donc : gauche ? droite ? Tous des guignols. Alors, sans nous.

 

Pierre VIAL

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